Naujan-et-Postiac est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Gironde, en région Nouvelle-Aquitaine.
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« Naujan » redirige ici. Pour la municipalité des Philippines, voir Naujan (Philippines).
Naujan-et-Postiac | |
![]() La mairie (oct. 2012) | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Gironde |
Arrondissement | Libourne |
Intercommunalité | Communauté de communes Castillon-Pujols |
Maire Mandat |
François Raynaud 2020-2026 |
Code postal | 33420 |
Code commune | 33301 |
Démographie | |
Gentilé | Naujanais |
Population municipale |
605 hab. (2019 ![]() |
Densité | 55 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 47′ 22″ nord, 0° 10′ 49″ ouest |
Altitude | Min. 6 m Max. 91 m |
Superficie | 11,1 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Bordeaux (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton des Coteaux de Dordogne |
Législatives | Dixième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.naujan-et-postiac.fr/ |
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Naujan-et-Postiac est une commune tout au sud de l'ancien canton de Branne, du nouveau canton des Côteaux de Dordogne et de l'arrondissement de Libourne, à la limite avec l'ancien canton de Targon, le nouveau canton de l'Entre-deux- Mers, et l'arrondissement de Langon.
L'habitat en est en grande partie dispersé, comme dans la plupart des communes de la région, avec de nombreux hameaux, écarts et lieux-dits, dont l'activité est évidemment liée à l'agriculture.
Un petit affluent de la Dordogne, l'Engranne, grossie elle-même d'un estey[1], sépare la commune de sa voisine Jugazan.
La commune se trouve à 35 km à l'est de Bordeaux, chef-lieu du département, à 18 km au sud-sud-est de Libourne, chef-lieu d'arrondissement et à 6 km au sud de Branne, siège de la communauté de communes du Brannais[2].
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Les communes limitrophes sont Rauzan au nord-est, Jugazan à l'est, Bellefond au sud-est, Romagne au sud-ouest, Daignac à l'ouest, Guillac au nord-ouest, Lugaignac au nord-nord-ouest et Saint-Aubin-de-Branne au nord,
Lugaignac Guillac |
Saint-Aubin-de-Branne | Rauzan |
Daignac | ![]() |
Jugazan |
Romagne | Bellefond |
Les principales voies de communication routière sont la route départementale D128 qui traverse le village et mène vers le nord-ouest à Guillac et vers le sud-ouest à Jugazan et Rauzan et la route départementale D19 qui traverse l'ouest du territoire communal et mène vers le nord à Branne et vers le sud à Romagne ; sur la D128, à environ 500 mètres à l'est du village, la route départementale D128e5 permet de rejoindre Saint-Jean-de-Blaignac vers le nord-est.
L'accès à l'autoroute A62 (Bordeaux-Toulouse) le plus proche est le no 2, dit de Podensac, qui se situe à 29 km vers le sud-ouest.
L'accès no 1, dit de Bazas, à l'autoroute A65 (Langon-Pau) se situe à 44 km vers le sud.
L'accès le plus proche à l'autoroute A89 (Bordeaux-Lyon) est celui de l'échangeur autoroutier avec la route nationale 89 qui se situe à 16 km vers le nord-ouest.
La gare SNCF la plus proche est celle, distante de 18 km par la route vers le nord-ouest, de Libourne sur la ligne TGV Atlantique Paris - Bordeaux, la ligne Intercités ligne Lyon - Bordeaux et le réseau TER Aquitaine.
La gare de Cérons sur la ligne Bordeaux-Sète du TER Aquitaine est distante de 25 km par la route vers le sud-ouest.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[6].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Émilion », sur la commune de Saint-Émilion, mise en service en 1995[11] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[12],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 13,7 °C et la hauteur de précipitations de 802,1 mm pour la période 1981-2010[13]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Bordeaux-Mérignac », sur la commune de Mérignac, mise en service en 1920 et à 37 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 13,3 °C pour la période 1971-2000[15], à 13,8 °C pour 1981-2010[16], puis à 14,2 °C pour 1991-2020[17].
Naujan-et-Postiac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[18],[19],[20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bordeaux, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 275 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[21],[22].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (84,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (61,6 %), forêts (14,4 %), terres arables (11 %), zones agricoles hétérogènes (7,5 %), prairies (5,6 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Naujan-et-Postiac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage[24]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[25].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1999 et 2009[26],[24].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines)[27]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[28].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 285 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 285 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 84 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[29],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[28].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2005 et 2015 et par des mouvements de terrain en 1999[24].
La commune est en outre située en aval du barrage de Bort-les-Orgues, un ouvrage sur la Dordogne de classe A[Note 7] soumis à PPI, disposant d'une retenue de 477 millions de mètres cubes[31]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[32].
Le nom de la commune provient des patronymes romains Noviacus et Postius[33].
En gascon, le nom de la commune est Naujan e Postiac.
Comme le reste de l’Entre-deux-Mers, le peuplement de ce territoire est ancien et s’est intensifié après la fin du 1er millénaire, puis surtout celle de la guerre de Cent Ans qui a ramené un peu de sécurité dans l’habitat rural. En même temps que les proches bastides se sont solidement installées, des villages très nombreux, régulièrement répartis, mais peu peuplés, se sont multipliés, donnant à la carte de cette zone un aspect tout à fait unique dans la région. La stabilisation de la population par la suite a favorisé la conservation d’une architecture de qualité traditionnelle, au sein d’une géographie également très attrayante.
À la Révolution, la paroisse Saint-Pierre de Naujan forme la commune de Naujan et son annexe, Notre-Dame de Postiac, forme la commune de Postiac. En l'an X, la commune de Postiac est rattachée à celle de Naujan qui devient Naujan-et-Postiac[34].
La viticulture est, comme dans toute la région, très ancienne. La Révolution française, comme dans le reste du pays, en rétablissant la liberté de culture, en morcelant les biens de l’Église et des nobles exilés, en regroupant la propriété du sol avec celle du droit d'exploiter et créant ainsi des millions de propriétaires, a ici aussi profondément bouleversé le paysage viti-vinicole. Le développement a été rapide sous le Second Empire, période florissante avant le mildiou ou autres phylloxéra, où de nombreux domaines ont ajouté, dans le style châtelain de l’époque, de beaux éléments au patrimoine rural déjà existant. Sur le plan administratif, le regroupement des paroisses de Naujean (dédiée à saint Jean) et de Postiac, au sein du comté de Blaignac au XVIIIe siècle, a été pérennisé par la Révolution (An X) dans la création d’une commune unique. L’inféodation et l’absorption de la seconde, inférieure en superficie et population, ont été rendues définitives par la cession de son église et des éléments associés (dans le cadre de la vente des biens nationaux), devenus par la suite la chapelle particulière et le lieu de sépulture de la famille détentrice.
L’organisation administrative de la République, par le rattachement au canton de Branne, (canton des Coteaux de Dordogne à la suite de la réorganisation de 2015) et l’arrondissement de Libourne, a confirmé l’orientation vers le nord des échanges, et la séparation assez nette avec les communes au sud, rattachées au canton de Targon (canton de l'Entre-deux-mers depuis 2015), et l’arrondissement de Langon.
La croissance de la métropole bordelaise, déjà très importante pour le commerce, la santé, l’éducation, l’activité professionnelle de nombreux habitants, ne fait qu'accentuer sa lourde présence à l’ouest, et s'impose par sa luminosité inévitable dans le ciel nocturne de toute la région. Quelques accents d’habitat dortoir, limités par l’importance de la viticulture dans l’activité locale, sont visibles surtout par le sens de la circulation bi-quotidienne sur les routes départementales reliant la commune à Bordeaux ou à Libourne. Du fait de ces relatives proximités, l'exode des années 1960 s'est interrompu, et presque inversé. L'activité touristique, avec plusieurs gîtes ou maisons d'hôtes se développe raisonnablement.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
avant 1995 | ? | André Roye | DVD | |
mars 2001 | 2014 | Michel Clabé | SE | Chef d'entreprise retraité |
mars 2014 | En cours (au Réélu le 14 juin 2020) |
François Raynaud[35] | SE | Fonctionnaire retraité |
Les habitants sont appelés les Naujanais[36].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[38].
En 2019, la commune comptait 605 habitants[Note 8], en augmentation de 9,21 % par rapport à 2013 (Gironde : +7,85 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
Fête locale le dernier week-end de juillet.
L'économie locale est basée très majoritairement sur la viticulture, à laquelle est dédiée une très grande partie du territoire de la commune. Les vins produits, majoritairement rouges, appartiennent aux AOC bordeaux ou bordeaux-supérieur ; les blancs, secs, entrent dans le cadre de l'appellation Entre-deux-Mers. La commercialisation depuis les propriétés se fait selon les trois grands modes :
Ce secteur économique reste quasiment unique pourvoyeur d'emplois salariés sur la commune.
L'activité de gîtes ruraux ou maisons d'hôtes se développe et apporte des revenus indépendants supplémentaires.
Le patrimoine est très bien conservé, comme dans beaucoup des communes faiblement peuplées au sud de Branne : le patrimoine commun, essentiellement religieux, avec son église ; celui lié à la viticulture avec de nombreux châteaux ou domaines de qualité ; mais aussi l'habitat, harmonieusement dispersé pour les motifs historiques.
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Blason | Écartelé en sautoir : au premier de gueules à la cloche d’or, au deuxième d’azur à la roue de moulin d’argent issant d’une rivière de six filets ondés alésés de sable décroissant vers la pointe en chevron renversé, au troisième d’azur à la tour portillée d’argent maçonnée de sable, au quatrième de sable au cep de vigne feuillé d’or, fruité de trois grappes de raisin de gueules, tortillé sur son échalas aussi d’or[42]. |
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Détails | Officiel, présenté sur le site internet de la commune[43] |
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