Montgey, en occitan Montjèi, est une commune française située dans le département du Tarn, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Lauragais, l'ancien « Pays de Cocagne », lié à la fois à la culture du pastel et à l’abondance des productions, et de « grenier à blé du Languedoc ».
Montgey | |
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![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Tarn |
Arrondissement | Castres |
Intercommunalité | Communauté de communes Lauragais Revel Sorezois |
Maire Mandat |
Pierre Fraissé 2020-2026 |
Code postal | 81470 |
Code commune | 81179 |
Démographie | |
Population municipale |
280 hab. (2019 ![]() |
Densité | 28 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 30′ 34″ nord, 1° 56′ 32″ est |
Altitude | 217 m Min. 182 m Max. 332 m |
Superficie | 9,91 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Revel (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Lavaur Cocagne |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Sor, le ruisseau de Thiers et par divers autres petits cours d'eau.
Montgey est une commune rurale qui compte 280 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 737 habitants en 1851. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Revel. Ses habitants sont appelés les Montjétois ou Montjétoises.
Commune limitrophe du département de la Haute-Garonne, située entre Revel et Lavaur.
Aguts | Péchaudier (par un quadripoint) |
Puylaurens |
Puéchoursi | ![]() |
Poudis |
Nogaret (Haute-Garonne) |
Revel (Haute-Garonne) |
Garrevaques |
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[2]. Elle est drainée par le Sor et le ruisseau de Thiers et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 12 km de longueur totale[3],[Carte 1].
Le Sor, d'une longueur totale de 60,9 km, prend sa source dans la commune d'Arfons et s'écoule du nord-est au sud-ouest puis se réoriente au nord-ouest puis au nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Agout à Sémalens, après avoir traversé 16 communes[4].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[6].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[5].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Revel », sur la commune de Revel, mise en service en 1928[10]et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[11],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,2 °C et la hauteur de précipitations de 845,4 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Toulouse-Blagnac », sur la commune de Blagnac, dans le département de la Haute-Garonne, mise en service en 1947 et à 47 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 13,3 °C pour la période 1971-2000[14], à 13,8 °C pour 1981-2010[15], puis à 14,3 °C pour 1991-2020[16].
Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[17],[18],[19].
Montgey est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[20],[I 1],[21].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Revel, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 16 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (90,9 %), zones agricoles hétérogènes (9,1 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Montgey est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage[23]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[24].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Sor. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[25]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992 et 2000[26],[23].
Montgey est exposée au risque de feu de forêt. En 2022, il n'existe pas de Plan de Prévention des Risques incendie de forêt (PPRif). Le débroussaillement aux abords des maisons constitue l’une des meilleures protections pour les particuliers contre le feu[Note 6],[27].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[28]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (76,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 144 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 144 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 90 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[29],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[30].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[31].
La commune est en outre située en aval d'un barrage de classe A[Note 7]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[33].
1211 : La bataille de Montgey, en , voit la victoire du comte Raymond-Roger de Foix sur une armée de croisés qui allaient aider Simon de Montfort à assiéger Lavaur.
1789 : communauté de Montgey, sénéchaussée de Lauragais, diocèse de Lavaur, paroisses : Saint-Barthélemy, Notre-Dame d'Auvezines.
1790 : municipalité de Montgey, canton de Cuq-Toulza, district de Lavaur.
An X : commune de Montgey, canton de Cuq-Toulza, arrondissement de Lavaur, paroisse : Saint-Barthélemy.
La paroisse Notre-Dame d'Auvezines est rétablie le .
1853-1854 : projet de création de deux communes distinctes, Montgey et Auvezines.
1972 : projet de rattachement des communes d'Aguts et Puechoursy à Montgey[34].
Montgey pourrait être le nom de lieu français Montjoie, « éminence, butte artificielle de pierre ou de terre », même si cela peut paraît difficile, car Montjoie est habituellement en pays languedocien Montgauch ou Monjoi[35]. Montgey viendrait plutôt de "mont jovis" (littéralement la montagne de Jupiter), ce qui parait très crédible au vu des nombreux restes gallo-romains.
Transporté dans le Midi, le oi français s'est diphtongué en uei, puis en ei, comme s'il venait du latin (monsgaudii en 1211, Monum. Germ. Script. XXVIII, 276 ; Montjoi vers 1228, Chanson de la Croisade, 69,7).
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Son blasonnement est : De gueules, à une hamaïde d'or[36].. |
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Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 2008 | - | Pierre Fraisse[37] | - | - |
mars 2001 | mars 2008 | Pierre Fraisse | - | - |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[39].
En 2019, la commune comptait 280 habitants[Note 8], en diminution de 5,72 % par rapport à 2013 (Tarn : +2,07 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
En 2018, la commune compte 110 ménages fiscaux[Note 9], regroupant 267 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 23 070 €[I 4] (20 400 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 6] | 3,9 % | 6,3 % | 5 % |
Département[I 7] | 8,2 % | 9,9 % | 10 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 162 personnes, parmi lesquelles on compte 82,5 % d'actifs (77,5 % ayant un emploi et 5 % de chômeurs) et 17,5 % d'inactifs[Note 10],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Revel, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 9]. Elle compte 22 emplois en 2018, contre 31 en 2013 et 25 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 128, soit un indicateur de concentration d'emploi de 17,4 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 58,3 %[I 10].
Sur ces 128 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 20 travaillent dans la commune, soit 16 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 92,9 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,4 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 4,8 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
22 établissements[Note 11] sont implantés à Montgey au [I 13]. Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 31,8 % du nombre total d'établissements de la commune (7 sur les 22 entreprises implantées à Montgey), contre 26,7 % au niveau départemental[I 14].
La commune est dans le Lauragais tarnais, une petite région agricole située dans le sud-ouest du département du Tarn[42]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 12] sur la commune est la culture de céréales et/ou d'oléoprotéagineuses[Carte 5].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 31 | 18 | 19 | 17 |
SAU[Note 13] (ha) | 990 | 790 | 1 319 | 1 312 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 31 lors du recensement agricole de 1988[Note 14] à 18 en 2000 puis à 19 en 2010[44] et enfin à 17 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 45 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 58 % de ses exploitations[45],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 990 ha en 1988 à 1 312 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 32 à 77 ha[44].
Pas de personnalité liée à la commune.