Garrevaques est une commune française située dans le département du Tarn en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Lauragais, l'ancien « Pays de Cocagne », lié à la fois à la culture du pastel et à l’abondance des productions, et de « grenier à blé du Languedoc ».
Garrevaques | |
![]() Le château de Garrevaques. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Tarn |
Arrondissement | Castres |
Intercommunalité | Communauté de communes Lauragais Revel Sorezois |
Maire Mandat |
Alain Albouy 2020-2026 |
Code postal | 81700 |
Code commune | 81100 |
Démographie | |
Gentilé | Garrevaquois |
Population municipale |
402 hab. (2019 ![]() |
Densité | 59 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 29′ 27″ nord, 1° 58′ 54″ est |
Altitude | 190 m Min. 183 m Max. 214 m |
Superficie | 6,86 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Revel (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Pastel |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Sor, le Laudot et par deux autres cours d'eau.
Garrevaques est une commune rurale qui compte 402 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1968. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Revel. Ses habitants sont appelés les Garrevaquois ou Garrevaquoises.
Elle est limitrophe du département de la Haute-Garonne et est située près de la ville de Revel.
Poudis (sur 100 m) |
Palleville | |
Montgey | ![]() |
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Revel (Haute-Garonne) |
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[2]. Elle est drainée par le Sor et le Laudot et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 10 km de longueur totale[3],[Carte 1].
Le Sor, d'une longueur totale de 60,9 km, prend sa source dans la commune d'Arfons et s'écoule du nord-est au sud-ouest puis se réoriente au nord-ouest puis au nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Agout à Sémalens, après avoir traversé 16 communes[4].
Le Laudot, d'une longueur totale de 22,9 km, prend sa source dans la commune des Cammazes et s'écoule vers l'ouest puis se réoriente au nord. Il traverse la commune et se jette dans le Sor sur le territoire communal, après avoir traversé 10 communes[5].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[7].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[6].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Revel », sur la commune de Revel, mise en service en 1928[11] et qui se trouve à 4 km à vol d'oiseau[12],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,2 °C et la hauteur de précipitations de 845,4 mm pour la période 1981-2010[13]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, dans le département de l'Aude, mise en service en 1948 et à 43 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[15], à 14,1 °C pour 1981-2010[16], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[17].
Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[18],[19],[20].
Garrevaques est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[21],[I 1],[22].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Revel, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 16 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (88,4 %), zones agricoles hétérogènes (9,6 %), prairies (2 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Garrevaques est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage[24]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[25].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Sor et le Laudot. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[26]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992 et 2000[27],[24].
Garrevaques est exposée au risque de feu de forêt. En 2022, il n'existe pas de Plan de Prévention des Risques incendie de forêt (PPRif). Le débroussaillement aux abords des maisons constitue l’une des meilleures protections pour les particuliers contre le feu[Note 6],[28].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[29]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (76,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 165 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 165 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 90 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[30],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[31].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[32].
La commune est en outre située en aval d'un barrage de classe A[Note 7]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[34].
Gandels était une commune limitrophe qui a été absorbée par Garrevaques le 12 germinal de l'an V. Le nom de Garrevaques-Gandels est apparu en l'an X.
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Son blasonnement est : Taillé émanché de sinople et d'or. |
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Attestée sous la forme Engaravaques en 1508[réf. nécessaire].
Le nom du village peut s'expliquer par l'onomastique gauloise : le radical Vac associé à un nom de tribu, les Gar (tribu aquitaine présente dans de nombreux toponymes : pic de Gar, montagne sacrée du dieu éponyme, Garonne rivière du peuple des Gar). Dottin[35] apporte confirmation que Vac appartient bien à la langue gauloise comme suffixe d'un terme de nom de peuple (exemples Bellovaci, Ebrovaci cités par Delamarre[36]) et Ernest Nègre attribue au terminal vac(o) un sens emphatique glorieux, fort[37]. Peut être traduit par village de la glorieuse tribu des Gar. Autre toponyme régional construit de manière similaire : Bramevaque, village de la glorieuse tribu des Bram.
Formation occitane sur le verbe engarrar, signifiant blesser au jarret, rendre boiteux [38] ou entraver, et qu'il faut donc comprendre comme entrave les vaches.
De l'occitan garar (abriter) et vaca (vache).[réf. nécessaire]
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 2001 | mars 2008 | Michel Clerc | ||
mars 2008 | 19 février 2017[39] | Claude Combes | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[41].
En 2019, la commune comptait 402 habitants[Note 8], en augmentation de 6,35 % par rapport à 2013 (Tarn : +2,07 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
En 2018, la commune compte 158 ménages fiscaux[Note 9], regroupant 367 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 21 600 €[I 4] (20 400 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 6] | 9,3 % | 7,6 % | 8,5 % |
Département[I 7] | 8,2 % | 9,9 % | 10 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 234 personnes, parmi lesquelles on compte 74 % d'actifs (65,5 % ayant un emploi et 8,5 % de chômeurs) et 26 % d'inactifs[Note 10],[I 6]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Revel, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 9]. Elle compte 39 emplois en 2018, contre 53 en 2013 et 35 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 153, soit un indicateur de concentration d'emploi de 25,3 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 55,4 %[I 10].
Sur ces 153 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 23 travaillent dans la commune, soit 15 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 89,6 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,9 % les transports en commun, 0,6 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 7,8 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
31 établissements[Note 11] sont implantés à Garrevaques au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 12],[I 13].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
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Nombre | % | % | |
Ensemble | 31 | ||
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 5 | 16,1 % | (13 %) |
Construction | 4 | 12,9 % | (12,5 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 3 | 9,7 % | (26,7 %) |
Information et communication | 3 | 9,7 % | (2,1 %) |
Activités financières et d'assurance | 1 | 3,2 % | (3,3 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 5 | 16,1 % | (13,8 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 4 | 12,9 % | (15,5 %) |
Autres activités de services | 6 | 19,4 % | (9 %) |
Le secteur des autres activités de services est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 19,4 % du nombre total d'établissements de la commune (6 sur les 31 entreprises implantées à Garrevaques), contre 9 % au niveau départemental[I 14].
La commune est dans le Lauragais tarnais, une petite région agricole située dans le sud-ouest du département du Tarn[44]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 13] sur la commune est la culture de céréales et/ou d'oléoprotéagineuses[Carte 5].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 18 | 9 | 9 | 10 |
SAU[Note 14] (ha) | 391 | 456 | 381 | 629 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 18 lors du recensement agricole de 1988[Note 15] à 9 en 2000 puis à 9 en 2010[46] et enfin à 10 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 44 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 58 % de ses exploitations[47],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 391 ha en 1988 à 629 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 22 à 63 ha[46].
Le château de Garrevaques[48] est situé dans la vallée du Sor dans le village de Garrevaques. D'après certains auteurs, le nom Garrevaques signifierait « la gare aux vaches », relais où on changeait d'attelage, ou bien « eaux murmurantes » selon les latinistes.
Le château de Garrevaques est situé à 50 km de Toulouse, d'Albi et de Carcassonne, et à 5 km de Revel.
Destiné à protéger la population du village, le château a été construit en 1460. Orné de quatre tours et d'un toit en tuile canal, entouré de fosses et d'un mur d'enceinte, il avait l'aspect d'une grande bâtisse. Les guerres de religion ont marqué son histoire. En 1580, les calvinistes, commandés par le vicomte de Turenne, prirent Sorèze ainsi que d'autres châteaux de la région. Après trois jours de siège, Garrevaques fut pris à la suite de l'ouverture d'une brèche dans les remparts par les couleuvrines et bombardes et que des dizaines de défenseurs eurent payé de leur vie.
Le château était, à cette époque, la propriété d'un seigneur catholique réputé pour mener la vie dure aux pasteurs, qui se rendait à l'Académie protestante de Puylaurens.
Après les guerres de religion et par l'effet des alliances, les propriétaires prirent la religion réformée, et la famille du comte de Gineste apparaît à ce moment-là.
Pendant la Révolution française le château fut incendié puis vers 1800 il fut reconstruit après le retour de la paix sous le Consulat. Pendant huit mois un état major allemand occupa les lieux entraînant dégradations et mutilations. Cependant une fois de plus le malheur fut surmonté.
Actuellement les 16e, 17e et 18e générations habitent cette demeure familiale, elles s’attèlent à conserver et partager son histoire.
Le village de Garrevaques se trouve sur la D 79 qui part face à la gendarmerie de Revel, sur la D 1 direction Montégut-Lauragais - Caraman. Le château se trouve à droite après avoir traversé le village. Le château est en brique rose avec un chêne majestueux de 550 ans.
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