Montdragon est une commune française située dans le département du Tarn, en région Occitanie. Les habitants sont appelés les montdragonaises et les montdragonais. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Castrais, un territoire essentiellement agricole, entre la rive droite de l'Agout au sud et son affluent, le Dadou, au nord.
Montdragon | |
![]() Vue générale de Montdragon. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Tarn |
Arrondissement | Castres |
Intercommunalité | Communauté de communes du Lautrécois et du Pays d'Agout |
Maire Mandat |
Gilbert Vernhes 2020-2026 |
Code postal | 81440 |
Code commune | 81174 |
Démographie | |
Population municipale |
623 hab. (2019 ![]() |
Densité | 51 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 46′ 30″ nord, 2° 06′ 13″ est |
Altitude | 190 m Min. 159 m Max. 302 m |
Superficie | 12,19 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Albi (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Plaine de l'Agoût |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Dadou, le ruisseau de Lézert et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Montdragon est une commune rurale qui compte 623 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1968. Elle fait partie de l'aire d'attraction d'Albi. Ses habitants sont appelés les Montdragonais ou Montdragonaises.
La commune de Montdragon est située dans le canton de Plaine de l'Agoût et dans l'arrondissement de Castres, à mi-distance entre Castres au sud et Albi au nord, à l'est de Graulhet, dans la vallée du Dadou[1].
Labessière-Candeil | Sieurac | Laboutarie |
Graulhet | ![]() |
Saint-Genest-de-Contest |
Saint-Julien-du-Puy |
La superficie de la commune est de 1 219 hectares. L'altitude varie entre 159 et 302 mètres[2].
Montdragon se situe en zone de sismicité 1 (sismicité très faible)[3].
Le Dadou traverse la commune d'est en ouest. Il en constitue également une partie des limites territoriales nord-est et sud-ouest. Plusieurs de ses affluents sont également présents sur la commune, d'est en ouest[1] :
La commune de Montdragon est traversée par la route départementale D 631, en provenance à l'ouest de Graulhet et en direction à l'est de Réalmont. Sur son territoire se fait également la jonction de cette route avec la D 30, en provenance de Saint-Julien-du-Puy, au sud[1].
La commune est desservie par des lignes régulières du réseau régional liO : la ligne 705 la relie à Lavaur et à Albi ; la ligne 715 la relie à Graulhet et à Montredon-Labessonnié[4].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[6].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[5].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Florentin », sur la commune de Florentin, mise en service en 1999[10]et qui se trouve à 14 km à vol d'oiseau[11],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,7 °C et la hauteur de précipitations de 744,6 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Albi », sur la commune du Sequestre, mise en service en 1976 et à 16 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 13,4 °C pour 1981-2010[14] à 13,8 °C pour 1991-2020[15].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 4] sont recensées sur la commune[16] : la « butte des Abeillous et travers de St-Julien-du-Puy » (165 ha), couvrant 4 communes du département[17], et les « coteaux secs du causse et de la Rougeanelle » (797 ha), couvrant 6 communes du département[18] et une ZNIEFF de type 2[Note 5],[16] : les « coteaux de Graulhet à Lautrec » (4 965 ha), couvrant 7 communes du département[19].
Montdragon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[20],[I 1],[21].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Albi, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 91 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (60,5 %), zones agricoles hétérogènes (33 %), mines, décharges et chantiers (3,3 %), cultures permanentes (3,2 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Montdragon est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et le risque industriel[23]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[24].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Dadou et le ruisseau de Lézert. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[25]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 1993 et 2020[26],[23].
Montdragon est exposée au risque de feu de forêt. En 2022, il n'existe pas de Plan de Prévention des Risques incendie de forêt (PPRif). Le débroussaillement aux abords des maisons constitue l’une des meilleures protections pour les particuliers contre le feu[Note 8],[27].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[28]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (76,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 241 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 241 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 90 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[29],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[30].
La commune est exposée au risque industriel du fait de la présence sur son territoire d'une entreprise soumise à la directive européenne SEVESO[31].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[32].
La commune de Montdragon a absorbé la commune du Bruc en 1831[2].
En 1793, la commune de Montdragon fait déjà partie du canton de Lautrec, dans lequel elle demeure par la suite[2].
À compter des élections départementales de 2015, la commune rejoint le nouveau canton de Plaine de l'Agoût.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1790 | 1824 | Barthélemy Vaïsse (Le Bruc)[33] | ||
1824 | 1831 | Antoine Vaïsse (Le Bruc) | ||
1789 | 1790 | Jacques Mauriès | Premier Consul. | |
1790 | 1792 | D. Viguier Latour Delbosq | ||
1792 | 1797 | Pierre Carayon | ||
1797 | 1800 | Joseph Elie Latour | ||
1800 | 1802 | Jean-Jacques Bonnet fils | ||
1802 | 1829 | Joseph Viguier Latour Delbosq | ||
1829 | 1848 | D. Viguier Latour Delbosq | ||
1848 | 1849 | Jean Pierre Marty | ||
1849 | 1867 | Maurice Viguier Latour Delbosq | ||
1867 | 1870 | François Auriol | ||
1870 | 1871 | Antoine Lafon | Adjoint, remplace le maire décédé. | |
1871 | 1876 | Emile Viguier Latour Delbosq | ||
1876 | 1894 | Charles Cormouls | ||
1894 | 1925 | Pierre Rolland | ||
1925 | 1931 | Nestor Jammes | ||
1931 | 1944 | Albert Desplats | ||
1944 | 1959 | Louis Cadars | Délégué provisoire de la commission spéciale. Élu maire en 1945. | |
1959 | 1971 | Gilbert Astruc | ||
1971 | 1977 | Jacques Paulin | ||
1977 | Roger Dauzats | Agriculteur | ||
mars 2001 | mars 2014 | Roger Dauzats | Agriculteur | |
mars 2014 | En cours | Gilbert Vernhes[34] | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[36].
En 2019, la commune comptait 623 habitants[Note 9], en augmentation de 1,3 % par rapport à 2013 (Tarn : +2,07 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
Montdragon dispose d'une école maternelle publique qui accueille 53 élèves en 2015[39].
En 2018, la commune compte 219 ménages fiscaux[Note 10], regroupant 539 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 19 850 €[I 4] (20 400 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 6] | 8 % | 8,8 % | 9,8 % |
Département[I 7] | 8,2 % | 9,9 % | 10 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 371 personnes, parmi lesquelles on compte 75,5 % d'actifs (65,7 % ayant un emploi et 9,8 % de chômeurs) et 24,5 % d'inactifs[Note 11],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction d'Albi, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 9]. Elle compte 149 emplois en 2018, contre 160 en 2013 et 138 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 244, soit un indicateur de concentration d'emploi de 61,2 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 54,1 %[I 10].
Sur ces 244 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 52 travaillent dans la commune, soit 21 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 89,2 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,8 % les transports en commun, 5,4 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 4,5 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
40 établissements[Note 12] sont implantés à Montdragon au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 13],[I 13].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 40 | ||
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 9 | 22,5 % | (13 %) |
Construction | 1 | 2,5 % | (12,5 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 11 | 27,5 % | (26,7 %) |
Activités financières et d'assurance | 4 | 10 % | (3,3 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 1 | 2,5 % | (13,8 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 5 | 12,5 % | (15,5 %) |
Autres activités de services | 9 | 22,5 % | (9 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 27,5 % du nombre total d'établissements de la commune (11 sur les 40 entreprises implantées à Montdragon), contre 26,7 % au niveau départemental[I 14].
La commune est dans la « plaine de l'Albigeois et du Castrais », une petite région agricole occupant le centre du département du Tarn[40]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 14] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 4].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 34 | 17 | 18 | 14 |
SAU[Note 15] (ha) | 1 044 | 854 | 811 | 779 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 34 lors du recensement agricole de 1988[Note 16] à 17 en 2000 puis à 18 en 2010[42] et enfin à 14 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 59 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 58 % de ses exploitations[43],[Carte 6]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 1 044 ha en 1988 à 779 ha en 2020[Carte 7]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 31 à 56 ha[42].
C'est à Montdragon, dans une impasse fictive du village, que débutent les aventures de "Nolan Arindel[44]", un roman jeunesse du genre fantastique, paru en 2019.
![]() |
Son blasonnement est : D'or mantelé d'azur. |
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