Mailly-Raineval est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
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Mailly-Raineval | |
Le château, au XXIe siècle. | |
![]() Héraldique |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Somme |
Arrondissement | Montdidier |
Intercommunalité | CC Avre Luce Noye |
Maire Mandat |
Francis Mourier 2020-2026 |
Code postal | 80110 |
Code commune | 80499 |
Démographie | |
Population municipale |
300 hab. (2019 ![]() |
Densité | 21 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 44′ 46″ nord, 2° 27′ 18″ est |
Altitude | Min. 39 m Max. 115 m |
Superficie | 14,3 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Amiens (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Ailly-sur-Noye |
Législatives | 4e circonscription de la Somme |
Localisation | |
modifier ![]() |
Le village est situé dans un complexe de deux vallées, à quelques kilomètres de Moreuil.
En 2019, il est desservi par les lignes d'autocars du réseau Trans'80, Hauts-de-France, tous les jours sauf le dimanche et les jours fériés (ligne no 41, Montdidier - Ailly-sur-Noye - Amiens)[1].
Le sous-sol est constitué notamment d'argiles sur une épaisseur allant de quelques centimètres à quelques mètres couvrant un socle calcaire mis en place lorsque la mer couvrait encore la région. Les sols portent des cultures céréalières, de betteraves ou oléagineuses, plus rarement des pommes de terre, des pelouses calcicoles abritant des parures notamment lorsque le relief ne permet pas les cultures, ainsi que de nombreux bois et bosquets.
Le climat est caractéristique de la région. Des phénomènes rares surviennent avec des épisodes pluvieux parfois aussi brefs qu'intenses comme le où un concours de circonstances a eu lieu : en effet, une période de sécheresse venait d'avoir lieu, le sol était alors déshydraté et peu perméable, en amont du village notamment où deux des plus gros champs étaient ensemencés de colza. Le sol était fraichement travaillé, de manière assez fine. Un orage avec des précipitations intenses (65 mm de précipitations sur 15 à 30 min) s'est abattu sur l'ensemble du complexe de vallée. Le relief et l'absence de haies ont favorisé l'écoulement de l'eau sur une dizaine de kilomètres formant ainsi une coulée de boue massive traversant le village dans le fond de vallée, entrainant ruptures de murets et inondations de caves.
Mailly-Raineval est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (88,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (87,3 %), forêts (10,9 %), zones urbanisées (1,8 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
La terre de Raineval fut érigée en comté de Mailly par lettres du roi Louis XV, données en , en faveur de Augustin Joseph de Mailly, seigneur d'Haucourt, maréchal de France en 1783, Elle prend alors le nom de Mailly-Raineval. Elle était à cette époque, le centre d'un important domaine regroupant 10 paroisses et 37 fiefs[9].
Le village est situé dans la zone des combats de la Première Guerre mondiale, notamment pendant l'offensive du printemps de 1918[10],[11].
À la fin du conflit, le village est considéré comme détruit[12],[13],[14],[15],[16],[17] et a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918 le [18].
La commune se trouve dans l'arrondissement de Montdidier du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la quatrième circonscription de la Somme.
Elle fait partie depuis 1801 du canton d'Ailly-sur-Noye[19], qui a été modifié et agrandi dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France.
La commune était membre de la communauté de communes du Val de Noye, créée par un arrêté préfectoral du [20], et qui succèdait, conformément aux dispositions de la Loi Chevènement, au district du Val de Noye, créé en 1994.
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme propose en un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) prévoyant la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département.
Après des hypothèses de regroupement des communautés de communes du Grand Roye (CCGR), du canton de Montdidier (CCCM), du Santerre et d’Avre, Luce et Moreuil[21], la préfète dévoile en son projet qui prévoit la « des communautés de communes d’Avre Luce Moreuil et du Val de Noye », le nouvel ensemble de 22 440 habitants regroupant 49 communes[22],[23]. À la suite de l'avis favorable des intercommunalités[24] et de la commission départementale de coopération intercommunale en [25] puis des conseils municipaux et communautaires concernés, la fusion est établie par un arrêté préfectoral du [26], qui prend effet le .
La commune est donc désormais membre de la communauté de communes Avre Luce Noye (CCALN).
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1792 | an IV | Antoine Delahaye | ||
an IV | an VIII | Pierre Tarlé | ||
an VIII | an XIII | Philippe Fénien | ||
an XIV | 1816 | Henri Lefebvre | ||
1817 | 1821 | Marie Antoine Augustin Morel | ||
1821 | 1830 | Charles Barbier | ||
1830 | 1837 | Auguste Stanislas Gravet | Membre du conseil d'arrondissement | |
1837 | 1866 | Jean-Baptiste Alphonse Lecointe | Chevalier de la Légion d'honneur, membre du conseil général | |
1866 | 1867 | Antoine Auguste Arsène Gourland | ||
1867 | 1883 | Louis Auguste Alphonse Lecointe | ||
1883 | 1907 | Arsène Gourland | ||
1908 | 1912 | Clovis Degouy | ||
1912 | décédé | Charles Leconte | ||
1912 | 1946 | Céleste Fourny | ||
1946 | 1953 | Henri Léméré | ||
1953 | 1989 | Marcel Mourier | ||
1989 | 2014 | Marc Mourier[27] | ||
2014[28] | En cours (au 17 juillet 2020) |
Francis Mourier | Commerçant Vice-président de la CC Avre Luce Noye (2020 → ) Réélu pour le mandat 2020-2026[29],[30] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[32].
En 2019, la commune comptait 300 habitants[Note 3], en augmentation de 10,7 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
303 | 302 | 308 | 304 | 319 | 332 | 332 | 324 | 300 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
321 | 326 | 318 | 323 | 323 | 267 | 257 | 232 | 222 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
205 | 184 | 203 | 140 | 112 | 128 | 106 | 116 | 108 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
106 | 127 | 96 | 111 | 174 | 195 | 233 | 262 | 249 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
286 | 300 | - | - | - | - | - | - | - |
Les enfants de la commune sont scolarisés par un regroupement pédagogique intercommunal (RPI) qui se transforme en 2017-2018 afin de prendre en compte la croissance des effectifs en un regroupement pédagogique concentré (RPC) bipolaire, qui accueillera les enfants de Mailly-Raineval, Sauvillers-Mongival, Aubvillers, Thory, Louvrechy et Rouvrel dans deux sites, à Louvrechy pour la moitié des élèves, soit une soixantaine de la petite section de maternelle au CP, les autres étant scolarisés à Louvrel. La construction des nouveaux locaux a lieu en 2017-2018 et l'ancienne école, qui ne comptait qu'une classe, est transformée pour servir de cantine et de cuisine[34],[35].
Les sires de Rayneval, d'extraction chevaleresque et s'appelant originellement Des Préaux (voir Raoul des préaux, seigneur de Raineval), ont édifié un château fort avant de s'éteindre au XVe siècle. Détruit pendant la Jacquerie, cet édifice est reconstruit dans les années 1380. En 1386, le Roi Charles VI y vient en visite[38].
Par alliance au début du XVe siècle, la seigneurie de Raineval entre dans la Maison d'Ailly, qui la conserve jusqu'à sa vente en 1684 par Charles d'Albert d'Ailly, duc de Chaulnes.
La seule partie du XIVe siècle subsistant au XIXe siècle était celle située entre les deux tours de la façade sur le village. Son niveau supérieur, sous le toit, était entièrement occupé par une chapelle du XVIe siècle, surmontée d'une voûte en charpente prenant la forme d'une carène renversée et remarquablement ouvragée. Cette chapelle mesurait environ 11 m de long sur 5,70 m de large. Son aspect est connu par plusieurs gravures[39]. Son décor se caractérisait en particulier par une corniche en bois sculpté, à la base de la voûte, figurant un ruban enroulé autour d'un bâton noueux, placé lui-même en encorbellement au-dessus d'une frise dentelée, ponctuée de petites croix. Cette corniche était supportée par six bouts de poutre formant console, trois sur chaque côté de la chapelle. Sur chacune de ces consoles, l'extrémité portait le blason d'alliance d'une des générations des seigneurs de Raineval au XVe siècle, jusqu'à celui de l'alliance entre Antoine d'Ailly et Marguerite de Melun, mariés en 1518.
Ces derniers firent reconstruire la partie du château située dans le prolongement de la chapelle, de 1531 à 1538[40]. Cette partie du château s'appuyait sur un pignon en pierre, accolé à la chapelle.
Après le décès en 1560, de François d'Ailly, aîné des fils d'Antoine d'Ailly et Marguerite de Melun, le château de Raineval est le douaire de sa veuve, Françoise de Batarnay, qui y habite jusqu'en 1617. Il est ensuite délaissé par ses successeurs, créés ducs de Chaulnes à partir de 1621. Lors de sa vente, en 1684, par Charles d'Albert d'Ailly, 3e duc de Chaulnes, il est utilisé comme grenier par le fermier de la seigneurie[41].
En 1684, la seigneurie de Raineval est achetée par Henri de Massué, marquis de Ruvigny [42] qui doit s'exiler après la révocation de l'Edit de Nantes, en 1685.
Après son décès et celui de son épouse, la seigneurie de Raineval est vendue en 1701, par décret, à Joseph de Court, seigneur de Bonvilliers, trésorier de France à Amiens, qui la transmet à l'aînée de ses filles, Marie-Michelle de Court, mariée en 1709 avec Charles Timoléon de Séricourt, seigneur d'Esclainvilliers et Folleville. Ces derniers habitent le château voisin de Folleville et laissent celui de Raineval à leur fille, Marie Michelle de Séricourt, devenue en 1737 la deuxième épouse de Augustin Joseph de Mailly, seigneur d'Haucourt.
À partir de 1777, Augustin-Joseph de Mailly d'Haucourt entreprend de grands travaux au château, devenu en 1744 le siège du comté de Mailly-Raineval. Il fait raser le donjon du vieux château de Raineval, aménager un nouveau corps de logis en faisant reconstruire à neuf la façade Nord-Est et en faisant percer de larges ouvertures dans les courtines subsistantes du côté opposé[43]. En 1780, Augustin Joseph de Mailly perd par soin remariage, son usufruit sur Mailly-Raineval, qu'il doit laisser à son fils, Louis-Marie de Mailly, duc de Mailly. Il lui laisse un édifice dont la reconstruction n'est pas terminée. Louis-Marie de Mailly fait poursuivre les travaux, qui sont définitivement interrompus en 1791, par les troubles de la Révolution[44].
Vendu après la mort, sans postérité, de Louis-Marie de Mailly, en 1792, le château passe entre différentes mains au XIXe siècle. Revendu en 1876, il est en grande partie détruit en 1879.
La grille d'entrée, datant des travaux menés au XVIIIe par le maréchal de Mailly, est alors remontée près de Paris, devant le château de Maisons-Laffitte, où elle se trouve toujours.
Les éléments subsistant du château de Mailly-Raineval, principalement des constructions du Moyen Âge. sont à leur tour détruits en [45]. Les derniers vestiges sont fortement endommagés pendant la Première Guerre mondiale[46],[47].
Il ne reste de nos jours qu'une tour circulaire éventrée et la base des puissants contreforts qui épaulaient les courtines.
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Les armes de la commune se blasonnent ainsi : écartelé, au premier et au quatrième d'or à la croix de sable chargée de cinq coquilles d'argent, au deuxième et au troisième d'or aux trois maillets de sinople.
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Pour plus d'informations, consultez l'Armorial des villes et des villages de France.
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