Folleville est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
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Folleville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5],[6].
Occupation des sols
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,2% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,2%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (89,4%), forêts (5,5%), zones agricoles hétérogènes (4,5%), prairies (0,3%), zones humides intérieures (0,3%)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Toponymie
Le rôle des feudataires de l'abbaye de Corbie mentionne Folleville dès 1200[9].
Histoire
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Les ruines du château et l'église, côté nord, vers 1835[10]
Des traces d'un camp romain ont été retrouvées près de la voie romaine reliant Caesaromagus (Beauvais) à Samarobriva (Amiens).
Le premier château semble avoir été un donjon quadrangulaire édifié au XIesiècle[1].
L'histoire du village remonte au XIVesiècle. En effet, les premières traces écrites de Folleville témoignent de la destruction du château féodal pendant la Jacquerie de 1358: le village et le château furent alors incendiés.
En 1380, Jean de Folleville, grand prévôt de Paris et ambassadeur d’Espagne, donne sa fille Jeanne en mariage à Antoine de Poix-Séchelles, dont la fille Jeanne II de Poix épousera Raoul de Lannoy en 1478, qui deviendra ainsi seigneur de Folleville. Il transforme le château de Folleville en demeure de plaisance[1].
Farouchement disputé pendant la guerre de Cent Ans, comme en 1440, où il doit se rendre face à l’artillerie de campagne du fameux capitaine anglais John Talbot. Il est ensuite racheté et partiellement démantelé par les Bourguignons[11] afin de mettre un terme aux exactions des Anglais dans la région.
En 1477, Louis XI réside au château de Folleville, tout comme Charles VIII en 1492.
Raoul de Lannoy est l’une des plus importantes personnalités de Folleville. En 1507, il a été nommé gouverneur de la ville de Gênes en Italie. C’est par son biais que l’on a pu observer les premières traces de la présence des œuvres d’art italien renaissant en Picardie. Il meurt en 1513, son fils François de Lannoy prenant sa suite.
En 1478, des travaux sont entrepris pour remettre le château en état: une aile, aujourd’hui disparue, est alors ajoutée.
François Ier réside en 1544 dans la demeure de Louis de Lannoy, le château que l'on connaît. C'est en ce lieu qu'il rend une ordonnance royale relative au traité de paix signé avec Charles Quint, empereur du Saint-Empire romain germanique, à l'attention de la ville d'Amiens.
En 1548, la sœur d'Henri II réside au château à l’occasion du baptême du fils de Louis de Lannoy, comme son frère avant elle.
Vers 1571, Louis de Lannoy est un protestant acharné qui, en dépit des édits royaux, installe un prêche dans l’église de Folleville.
En 1589, l'Union[C'est-à-dire?] occupe le château et voit se dérouler le combat non décisif d’Henri IV contre les Espagnols.
C’est depuis la chaire de l’église que Vincent de Paul prononça le 25 janvier 1617 le sermon qui bouleversa son auditoire et qui est considéré comme l’acte fondateur du charisme vincentien, le don spirituel octroyé par l’esprit saint à Vincent de Paul[12]. C'est l’origine de la fondation de la congrégation de la Mission' (frères lazaristes)[13].
Les ruines du château furent rachetées par les lazaristes à la fin du XIXesiècle[1].
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
La commune se trouve dans l'arrondissement de Montdidier du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie de la quatrième circonscription de la Somme.
Elle fait partie depuis 1801 du canton d'Ailly-sur-Noye[14]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton est conservé et s'agrandit, passant de 22 à 54 communes.
Intercommunalité
La commune était membre de la petite communauté de communes du Val de Noye, créée en 2001.
Dans le cadre de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRE) du , qui prévoit notamment que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir normalement un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme la préfète dévoile en octobre 2015 son projet de schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI), qui prévoit la «des communautés de communes d’Avre Luce Moreuil et du Val de Noye», le nouvel ensemble de 22 440 habitants regroupant 49 communes[15],[16]. À la suite de l'avis favorable des intercommunalités[17] de la commission départementale de coopération intercommunale en janvier 2016[18], et, fin janvier, le tribunal administratif d'Amiens rejette la requête en référé de Jean-Claude Leclabart, ex-président de l’ex-communauté de communes du Val de Noye contestant, sur un fond de conflit de personnes[19],[20] la légalité de l'arrêté de fusion des anciennes intercommunalités, qui arguait que les communes de l’ex-Val de Noye n’auraient pas été informées de l’étendue des compétences transférées, de la répartition des sièges entre elles et surtout, de la réalité de la situation financière de la CCALM[21],[22].
La communauté de communes Avre-Luce-Noye, à laquelle appartient désormais la commune, est ainsi créée le .
Liste des maires
Pierre Michelin, ancien maire de Folleville, faisant visiter l'église.
Cadre supérieur du secteur privé Réélu pour le mandat 2020-2026[25],[26],[27]
Population et société
Démographie
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[29].
En 2019, la commune comptait 142 habitants[Note 3], en diminution de 4,05% par rapport à 2013 (Somme: −0,2%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
237
228
220
176
188
201
206
202
203
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
194
200
200
188
214
209
225
214
219
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
211
151
152
137
110
129
117
157
143
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2004
2006
2009
94
73
46
62
63
72
107
122
145
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2014
2019
-
-
-
-
-
-
-
148
142
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[30].)
Histogramme de l'évolution démographique
Enseignement
L'école et l'église en 2008.
En 2011, la commune fait partie d’un regroupement pédagogique intercommunal réunissant neuf communes. La maternelle se situe à Quiry-le-Sec et Coullemelle; les classes élémentaires à Grivesnes et Sourdon. Les collégiens se rendent à Ailly-sur-Noye, Montdidier et Moreuil et les lycéens vers Montdidier et Amiens.
La communauté de communes gère la compétence pour les transports scolaires.
Manifestations culturelles et festivités
Chaque année sont organisées, le premier week-end de septembre, les Médiévales de Folleville, fêtes médiévales costumées avec artisans, joutes[31]... La quinzième édition a eu lieu les 26 et [32].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Vestiges du château
Sous un soleil déclinant de février, ruines d'un point de vue situé entre le cimetière et l'église.
Les ruines du château[33],[34],[35],[36] (XVesiècle), classées partiellement en 1862[1], ont été consolidées et mises en valeur.
Le château fut délaissé au XVIIIesiècle, ses pierres furent utilisées à partir de 1777 par le comte de Mailly pour construire le château de Mailly-Raineval[37].
L'église Saint-Jacques-le-Majeur-et-Saint-Jean-Baptiste de Folleville[38],[39],[40], ouverte au culte le 4 mai 1519 (classée Monuments historiques[41] et au Patrimoine mondial UNESCO au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France).
Elle contient le tombeau de Raoul de Lannoy et de Jeanne de Poix, en marbre blanc de style Renaissance[42],[43], celui de François de Lannoy (mort en 1548) et de Marie de Hangest[44] ainsi que la pierre tombale de Timoléon de Séricourt, marquis d'Esclainvillers (mort en 1757)[45], la chaire où prêcha saint Vincent de Paul[46] et de nombreux objets et œuvres d'art religieux classés monument historique.
Article détaillé: Église Saint-Jacques-le-Majeur-et-Saint-Jean-Baptiste de Folleville.
Chapelle Saint-Vincent-de-Paul
Dotée au départ d'un toit à quatre pans, cette chapelle de dévotion est réalisée toute en pierre[47].
Personnalités liées à la commune
Vincent de Paul.
Raoul de Lannoy.
Héraldique
Les armes de la commune se blasonnent ainsi: d'or aux dix losanges de gueules ordonnés 3, 3, 3 et 1, au chef échiqueté d'or et d'azur.
Ces armes sont distinctes de celles des seigneurs de Folleville[48],[49],[50].
Pierre Michelin, Folleville. La fin du Moyen Âge et les premières formes de la modernité (1519-1617), préface de Jean Estienne, Amiens: Mémoires de la Société des Antiquaires de Picardie - tome 56, 2000, 398 p. (ISBN2902829043)
Georges Durand, "Les Lannoy, Folleville et l'art italien dans le Nord de la France", in Eugène Lefèvre-Pontalis (dir.), Le Bulletin Monumental, tome 70, 1906.
Alain Carlier, Le tombeau de Raoul de Lannoy à Folleville, trois niveaux de lecture, in Geoffroy Asselin (dir.), Bulletin de la Société des Antiquaires de Picardie, 3etrimestre 2000, p.469-484. (ISSN0037-9204)
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Jacques Garnier, Dictionnaire topographique du département de la Somme, tome 1: de Aaron-le-Fontaine à Luzière-lès-Conty, Archives départementales de la Somme, Amiens.
Pierre Michelin, Folleville. La fin du Moyen Âge et les premières formes de la modernité (1519-1617), préface de Jean Estienne, Amiens: Mémoires de la Société des Antiquaires de Picardie - tome 56, 2000, 398 p. (ISBN2902829043).
Jeanne Demilly, «L’église de Folleville au cœur du pèlerinage: Près de 150 personnes ont participé au pèlerinage pour les 400 ans du sermon de Saint Vincent de Paul. La relique de son cœur a été déplacée pour l’occasion», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
Vincent Fouquet et Cécile Latinovic, «Haute-Somme: La nouvelle carte du territoire fait réagir les présidents: La révélation de la nouvelle carte du département, et des découpages des intercommunalités fait réagir les présidents, qui sont majoritairement satisfaits», Le Courrier picard, (lire en ligne).
Carlos Da Silva, «Intercommunalité - Moreuil accepte l’idée de fusionner avec le Val de Noye, mais veut voir plus grand: Les élus de la CCALM (Communauté de communes Avre, Luce et Moreuil) ont validé le projet de fusion avec Ailly-sur-Noye, mais veulent aussi étudier l’idée d’un rapprochement plus élargi, avec notamment Montdidier et Roye», Le Courrier picard, édition du Santerre, (lire en ligne).
«Somme, la CDCI valide des projets de fusion d’ECPI», Décideurs en région, (lire en ligne).
Cécile Latinovic, «Fusion entre l’Avre, Luce et Moreuil et le Val de Noye: la hache de guerre est déterrée: Les pics de Pierre Boulanger à l’encontre de son homologue du Val de Noye n’ont pas manqué, jeudi 29 septembre», Le Courrier picard, (lire en ligne)«Il a ensuite tapé plus fort sur Jean-Claude Leclabart, à qui il reproche « d’être à l’origine d’articles de presse dans lesquels il nous critique » estime-t-il. « Je ne supporterai jamais la présidence qui est de l’autre côté », martèle le président d’Avre, Luce et Moreuil, faisant référence, une fois de plus, à Jean-Claude Leclabart».
Delphine Richard, «Fusion Avre, Luce et Moreuil avec Val de Noye: «J’ai déposé un recours contre l’État», affirme Jean-Claude Leclabart», Le Courrier picard, (lire en ligne)«Jean-Claude Leclabart, le président du Val de Noye, ne briguera pas la présidence de la CCALN. Il s’en explique et attaque ouvertement Pierre Boulange».
David Vandevoorde, «Les dettes de l’Avre-Luce-Moreuil au cœur des débats au tribunal», Le Courrier picard, région d'Amiens, (lire en ligne).
David Vandevoorde, «La fusion n’est pas suspendue mais…: La justice a rejeté la requête de l’ex-Val de Noye. D’autres suivent et le nouveau territoire,la communauté de communes Avre-Luce-Noye (CCALN), patine.», Le Courrier picard, (lire en ligne).
Patrick Trantan, «Pierre Michelin n’est plus», Le Courrier Picard, (lire en ligne, consulté le ).
«Folleville: Le maire dévoile ses projets», Le Courrier picard, édition Région d'Amiens,.
«Les sortants repartent aux côtés de Roger Levasseur», Le Courrier picard, édition Selle, Bresle, Noye, (lire en ligne).
B. Z., «Folleville La mairie veut se préparer à l’urgence», Le Courrier picard, édition Selle, Bresle, Noye, (lire en ligne).
«Le conseil municipal est en place», Le Bonhomme picard, édition de Grandvilliers, no3606, , p.28«Roger Levasseur a été élu à l'unanimité. Il commence ainsi son 3emandat.».
«Folleville», Comité du tourisme de la Somme (consulté le ).
Alan Bernigaud, «Folleville est au Moyen-Âge: Commencées hier, Les Médiévales se poursuivent ce dimanche, avec un programme de joutes, de tournois, de combats à pied, de fauconnerie», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
Cliché lieutenant Allard, Section photographique de l'armée, «Photo: Folleville. Le château: ensemble des restes du château», Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 9, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
«Chaire à prêcher», notice noPM80000633, base Palissy, ministère français de la Culture.
André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, imp. Frédéric Paillart, coll.«Richesses en Somme», 4e trimestre 2003, 302p., p.208-209 (ASINB000WR15W8).
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