Madière est une commune française, située dans le nord du département de l'Ariège en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Pédaguès, ancienne appellation remplacée au XXIe siècle par la dénomination géographique de Terrefort ariégeois, constitué des terreforts de Pamiers et de Saverdun, sur la rive gauche de l'Ariège.
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Madière | |
![]() Église. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Ariège |
Arrondissement | Pamiers |
Intercommunalité | Communauté de communes des Portes d'Ariège Pyrénées |
Maire Mandat |
Jean Dejean 2020-2026 |
Code postal | 09100 |
Code commune | 09177 |
Démographie | |
Gentilé | Madiérans |
Population municipale |
241 hab. (2019 ![]() |
Densité | 23 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 06′ 23″ nord, 1° 30′ 56″ est |
Altitude | Min. 290 m Max. 470 m |
Superficie | 10,28 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Pamiers (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Pamiers-1 |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.madiere.fr |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par l'Estrique, le ruisseau de l'Estrique de Madière, le ruisseau du Bayle et par divers autres petits cours d'eau.
Madière est une commune rurale qui compte 241 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 613 habitants en 1851. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Pamiers. Ses habitants sont appelés les Madiérans ou Madiéranes.
La commune de Madière se trouve dans le département de l'Ariège, en région Occitanie[I 1].
Elle se situe à 17 km à vol d'oiseau de Foix[1], préfecture du département, et à 8 km de Pamiers[2], sous-préfecture.
Les communes les plus proches[Note 1] sont[3] : Saint-Victor-Rouzaud (3,3 km), Saint-Michel (3,4 km), Escosse (3,5 km), Monesple (4,1 km), Montégut-Plantaurel (4,7 km), Lescousse (5,3 km), Saint-Bauzeil (5,7 km), Artix (5,8 km).
Sur le plan historique et culturel, Madière fait partie du Pédaguès, ou Podaguès, ancienne appellation remplacée au XXIe siècle par la dénomination géographique de Terrefort ariégeois[4], constitué des terreforts de Pamiers et de Saverdun, sur la rive gauche de l'Ariège[5].
Artigat | Saint-Michel | Escosse |
Pailhès | ![]() |
Pamiers |
Monesple | Montégut-Plantaurel | Saint-Victor-Rouzaud |
La commune est située dans le Bassin aquitain, le deuxième plus grand bassin sédimentaire de la France après le Bassin parisien, certaines parties étant recouvertes par des formations superficielles. Les terrains affleurants sur le territoire communal sont constitués de roches sédimentaires datant du Cénozoïque, l'ère géologique la plus récente sur l'échelle des temps géologiques, débutant il y a 66 millions d'années. La structure détaillée des couches affleurantes est décrite dans la feuille « n°1057 - Pamiers » de la carte géologique harmonisée au 1/50 000ème du département de l'Ariège[7],[8] et sa notice associée[9].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l’Insee, qui sert de références dans toutes les statistiques, est de 10,28 km2[10],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 10,43 km2[8]. L'altitude du territoire varie entre 290 m et 470 m[13].
La commune est dans le bassin versant de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[14]. Elle est drainée par l'Estrique, le ruisseau de l'Estrique de Madière, le ruisseau du Bayle, le ruisseau Couty, le ruisseau de Marrouch, le ruisseau des Bousigues, le ruisseau du Besset et le ruisseau houstesses, constituant un réseau hydrographique de 15 km de longueur totale[15],[16].
L'Estrique, d'une longueur totale de 16,5 km, prend sa source dans la commune de Saint-Victor-Rouzaud et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Ariège à Bézac, après avoir traversé 5 communes[17].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[18]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[19]. À l'est du département, l’influence méditerranéenne accentue les contrastes saisonniers, le climat y est plus sec[20].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[18].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[22] complétée par des études régionales[23],[24] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pamiers Lycagri », sur la commune de Pamiers, mise en service en 1985[25] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[26],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 13 °C et la hauteur de précipitations de 785,8 mm pour la période 1981-2010[27]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Saint-Girons », sur la commune de Lorp-Sentaraille, mise en service en 1949 et à 34 km[28], la température moyenne annuelle évolue de 12,2 °C pour la période 1971-2000[29], à 12,3 °C pour 1981-2010[30], puis à 12,7 °C pour 1991-2020[31].
Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[32],[33],[34].
Madière est une commune rurale[Note 6],[35]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 2],[36].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pamiers, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 53 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (83,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (47 %), terres arables (22 %), forêts (16,9 %), prairies (14,1 %)[37].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 117, alors qu'il était de 109 en 2013 et de 99 en 2008[I 5].
Parmi ces logements, 81,8 % étaient des résidences principales, 6,4 % des résidences secondaires et 11,8 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 95,8 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 2,5 % des appartements[I 5].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Madière en 2018 en comparaison avec celle de l'Ariège et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (6,4 %) inférieure à celle du département (24,6 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 87,3 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (81,2 % en 2013), contre 66,3 % pour l'Ariège et 57,5 % pour la France entière[I 6].
Typologie | Madière[I 5] | Ariège[I 7] | France entière[I 8] |
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Résidences principales (en %) | 81,8 | 65,7 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 6,4 | 24,6 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 11,8 | 9,7 | 8,2 |
Le territoire de la commune de Madière est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[38],[39].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement, crue torrentielle d'un cours d'eau, ou ruissellement d'un versant[40].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des glissements de terrains soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles. Près de 50 % de la superficie du département est concernée par l'aléa retrait-gonflement des argiles, dont la commune de Madière[41]. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune[42].
Le risque de transport de matières dangereuses par une infrastructure routière ou ferroviaire ou par une canalisation de transport de gaz concerne la commune. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[43].
Selon le dictionnaire étymologique des noms de lieu en France de Dauzat, le nom de Madière viendrait du mot "Villa Materia", du nom de Materius, nom latin d'un homme qui s'appellerait ainsi, sans doute propriétaire de cette villa.
Madière et son église sont mentionnées dès 1215 sous le nom de Madera, faisant partie des possessions de l'abbaye Saint-Antonin de Pamiers. Au XVIe siècle, Madière est mentionnée dans les biens de la famille de Villemur qui a étendu ses possessions sur le Terrefort ariègeois.
La commune de Madière est membre de la communauté de communes des Portes d'Ariège Pyrénées[I 9], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Pamiers. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[44].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Pamiers, au département de l'Ariège, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Occitanie[I 9].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Pamiers-1 pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 9], et de la deuxième circonscription de l'Ariège pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986[45].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1977 | 2001 | Aimé Léotard | PS | |
mars 2001 | En cours | Jean Dejean | Représentant de commerce | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[46]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[47].
En 2019, la commune comptait 241 habitants[Note 8], en augmentation de 18,72 % par rapport à 2013 (Ariège : +0,39 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
En 2018, la commune compte 86 ménages fiscaux[Note 9], regroupant 205 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 18 600 €[I 10] (19 820 € dans le département[I 11]).
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
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Commune[I 12] | 4 % | 12,1 % | 9,1 % |
Département[I 13] | 8,9 % | 11,1 % | 11,2 % |
France entière[I 14] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 144 personnes, parmi lesquelles on compte 79,9 % d'actifs (70,8 % ayant un emploi et 9,1 % de chômeurs) et 20,1 % d'inactifs[Note 10],[I 12]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Pamiers, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 2],[I 15]. Elle compte 28 emplois en 2018, contre 21 en 2013 et 19 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 105, soit un indicateur de concentration d'emploi de 27 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 65,6 %[I 16].
Sur ces 105 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 25 travaillent dans la commune, soit 24 % des habitants[I 17]. Pour se rendre au travail, 85,7 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 3,6 % les transports en commun, 0,9 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 9,8 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 18].
23 établissements[Note 11] sont implantés à Madière au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 12],[I 19]. Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 34,8 % du nombre total d'établissements de la commune (8 sur les 23 entreprises implantées à Madière), contre 12,9 % au niveau départemental[I 20].
La commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Coteaux de l'Ariège »[50]. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 13] sur la commune est l'élevage de bovins, lait, élevage et viande combinés[51].
1988 | 2000 | 2010 | |
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Exploitations | 28 | 14 | 15 |
Superficie agricole utilisée (ha) | 601 | 562 | 729 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 28 lors du recensement agricole[Note 14] de 1988 à 14 en 2000 puis à 15 en 2010[51], soit une baisse de 46 % en 22 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 48 % de ses exploitations[53]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 601 ha en 1988 à 729 ha en 2010. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 21 à 49 ha[51].
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Blason | Écartelé : au 1er d'azur au sautoir d'or, au 2e de gueules à la croix occitane d'or, au 3e d'or à quatre pas de gueules, au 4e d'or au pèlerin marchant de carnation, vêtu d'azur, tenant dans sa dextre un bâton crossé de gueules et dans sa senestre un livre d'or. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |