Saint-Victor-Rouzaud est une commune française située dans le département de l'Ariège, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Pédaguès, ancienne appellation remplacée au XXIe siècle par la dénomination géographique de Terrefort ariégeois, constitué des terreforts de Pamiers et de Saverdun, sur la rive gauche de l'Ariège.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Victor et Rouzaud.
Saint-Victor-Rouzaud | |
![]() | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Ariège |
Arrondissement | Pamiers |
Intercommunalité | Communauté de communes des Portes d'Ariège Pyrénées |
Maire Mandat |
Denis Prax 2020-2026 |
Code postal | 09100 |
Code commune | 09276 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Victoriens |
Population municipale |
220 hab. (2019 ![]() |
Densité | 17 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 05′ 42″ nord, 1° 33′ 10″ est |
Altitude | Min. 293 m Max. 681 m |
Superficie | 12,77 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Pamiers (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Pamiers-1 |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par l'Estrique, le ruisseau de l'Estrique de Madière et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Saint-Victor-Rouzaud est une commune rurale qui compte 220 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 455 habitants en 1866. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Pamiers. Ses habitants sont appelés les Saint-Victoriens ou Saint-Victoriennes.
La commune de Saint-Victor-Rouzaud se trouve dans le département de l'Ariège, en région Occitanie[I 1].
Elle se situe à 15 km à vol d'oiseau de Foix[1], préfecture du département, et à 5 km de Pamiers[2], sous-préfecture.
Les communes les plus proches[Note 1] sont[3] : Saint-Bauzeil (2,6 km), Artix (3,1 km), Madière (3,3 km), Escosse (3,3 km), Benagues (5,1 km), Pamiers (5,4 km), Loubens (5,5 km), Cazaux (5,7 km).
Sur le plan historique et culturel, Saint-Victor-Rouzaud fait partie du Lauragais, occupant une vaste zone, autour de l’axe central que constitue le canal du Midi, entre les agglomérations de Toulouse au nord-ouest et Carcassonne au sud-est et celles de Castres au nord-est et Pamiers au sud-ouest. C'est l'ancien « Pays de Cocagne », lié à la fois à la culture du pastel et à l’abondance des productions, et de « grenier à blé du Languedoc »[4].
Madière | Pamiers | |
Montégut-Plantaurel | ![]() |
Saint-Bauzeil |
Cazaux | Artix |
La commune est située dans le Bassin aquitain, le deuxième plus grand bassin sédimentaire de la France après le Bassin parisien, certaines parties étant recouvertes par des formations superficielles. Les terrains affleurants sur le territoire communal sont constitués de roches sédimentaires datant du Cénozoïque, l'ère géologique la plus récente sur l'échelle des temps géologiques, débutant il y a 66 millions d'années. La structure détaillée des couches affleurantes est décrite dans la feuille « n°1057 - Pamiers » de la carte géologique harmonisée au 1/50 000ème du département de l'Ariège[6],[7] et sa notice associée[8].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l’Insee, qui sert de références dans toutes les statistiques, est de 12,77 km2[9],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 12,7 km2[7]. Son relief est relativement accidenté puisque la dénivelée maximale atteint 388 mètres. L'altitude du territoire varie entre 293 m et 681 m[12].
La commune est dans le bassin versant de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[13]. Elle est drainée par l'Estrique, le ruisseau de l'Estrique de Madière, le Bigourda, le ruisseau de Chapayrou, le ruisseau de Faurie, le ruisseau de Jean-Luzent, le ruisseau de Montroux, le ruisseau de Rauly, le ruisseau des Baynes, le ruisseau des Bousigues, le ruisseau des Négrats, le ruisseau des Terriers et par deux petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 22 km de longueur totale[14],[15].
L'Estrique, d'une longueur totale de 16,5 km, prend sa source dans la commune de Saint-Victor-Rouzaud et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Ariège à Bézac, après avoir traversé 5 communes[16].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[17]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[18].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[17].
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[20] complétée par des études régionales[21],[22] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pamiers Lycagri », sur la commune de Pamiers, mise en service en 1985[23] et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[24],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 13 °C et la hauteur de précipitations de 785,8 mm pour la période 1981-2010[25]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Saint-Girons », sur la commune de Lorp-Sentaraille, mise en service en 1949 et à 36 km[26], la température moyenne annuelle évolue de 12,2 °C pour la période 1971-2000[27], à 12,3 °C pour 1981-2010[28], puis à 12,7 °C pour 1991-2020[29].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 6] est recensée sur la commune[30] : « le Plantaurel : du Mas d'Azil à l'Ariège » (15 850 ha), couvrant 26 communes du département[31] et une ZNIEFF de type 2[Note 7],[30] : « le Plantaurel » (42 116 ha), couvrant 72 communes dont 68 dans l'Ariège, 2 dans l'Aude et 2 dans la Haute-Garonne[32].
Saint-Victor-Rouzaud est une commune rurale[Note 8],[33]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 2],[34].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pamiers, dont elle est une commune de la couronne[Note 9]. Cette aire, qui regroupe 53 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (71,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (33,8 %), forêts (28 %), terres arables (21,6 %), prairies (16,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,1 %)[35].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Caussou, Chapaïrou, Couzinat, Fustiès, Grave, Jeanbernat, Litoure, la Pomarède, Sainte-Foi, la Tarre.
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 105, alors qu'il était de 100 en 2013 et de 90 en 2008[I 5].
Parmi ces logements, 89,5 % étaient des résidences principales, 6,7 % des résidences secondaires et 3,8 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 90,5 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 9,5 % des appartements[I 5].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Saint-Victor-Rouzaud en 2018 en comparaison avec celle de l'Ariège et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (6,7 %) inférieure à celle du département (24,6 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 74,5 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (78,9 % en 2013), contre 66,3 % pour l'Ariège et 57,5 % pour la France entière[I 6].
Typologie | Saint-Victor-Rouzaud[I 5] | Ariège[I 7] | France entière[I 8] |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 89,5 | 65,7 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 6,7 | 24,6 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 3,8 | 9,7 | 8,2 |
Le territoire de la commune de Saint-Victor-Rouzaud est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), mouvements de terrains et séisme (sismicité faible)[36],[37].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement, crue torrentielle d'un cours d'eau, ou ruissellement d'un versant[38].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des glissements de terrains, soit des effondrements liés à des cavités souterraines, soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles. Près de 50 % de la superficie du département est concernée par l'aléa retrait-gonflement des argiles, dont la commune de Saint-Victor-Rouzaud[39]. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune[40].
Inclus dans le paréage des Allemans de 1308 entre le roi de France et l'évêque de Pamiers. Faisait depuis partie de la province du Languedoc et non du comté de Foix, il en est de même pour la commune de La Tour-du-Crieu. Au XVIe siècle, les localités de l'ancien paréage des Allemans avaient toujours la justice partagée entre le roi de France et l'évêque de Pamiers. Le (date du décret), la commune de Rouzaud est réunie à celle de Saint-Victor[41].
La commune de Saint-Victor-Rouzaud est membre de la communauté de communes des Portes d'Ariège Pyrénées[I 9], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Pamiers. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[42].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Pamiers, au département de l'Ariège, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Occitanie[I 9].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Pamiers-1 pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 9], et de la deuxième circonscription de l'Ariège pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986[43].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
mars 2001 | 2014 | André Sendra | ||
mars 2014 | En cours | Denis Prax | SE | Agriculteur |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[44]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[45].
En 2019, la commune comptait 220 habitants[Note 10], en diminution de 0,9 % par rapport à 2013 (Ariège : +0,39 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
En 2018, la commune compte 91 ménages fiscaux[Note 11], regroupant 225 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 19 410 €[I 10] (19 820 € dans le département[I 11]).
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
---|---|---|---|
Commune[I 12] | 6,6 % | 9,3 % | 16,1 % |
Département[I 13] | 8,9 % | 11,1 % | 11,2 % |
France entière[I 14] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 149 personnes, parmi lesquelles on compte 76,5 % d'actifs (60,4 % ayant un emploi et 16,1 % de chômeurs) et 23,5 % d'inactifs[Note 12],[I 12]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Pamiers, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 2],[I 15]. Elle compte 33 emplois en 2018, contre 30 en 2013 et 31 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 90, soit un indicateur de concentration d'emploi de 36,6 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 59,4 %[I 16].
Sur ces 90 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 29 travaillent dans la commune, soit 32 % des habitants[I 17]. Pour se rendre au travail, 78,9 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,1 % les transports en commun, 5,6 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 14,4 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 18].
27 établissements[Note 13] sont implantés à Saint-Victor-Rouzaud au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 14],[I 19]. Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 51,9 % du nombre total d'établissements de la commune (14 sur les 27 entreprises implantées à Saint-Victor-Rouzaud), contre 12,9 % au niveau départemental[I 20].
La commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Coteaux de l'Ariège »[48]. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 15] sur la commune est l'élevage d'herbivores hors bovins, caprins et porcins[49].
1988 | 2000 | 2010 | |
---|---|---|---|
Exploitations | 17 | 11 | 13 |
Superficie agricole utilisée (ha) | 921 | 876 | 995 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 17 lors du recensement agricole[Note 16] de 1988 à 11 en 2000 puis à 13 en 2010[49], soit une baisse de 24 % en 22 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 48 % de ses exploitations[51]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 921 ha en 1988 à 995 ha en 2010. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 54 à 77 ha[49].
Sur les autres projets Wikimedia :