Monesple est une commune française, située dans le nord du département de l'Ariège en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Pédaguès, ancienne appellation remplacée au XXIe siècle par la dénomination géographique de Terrefort ariégeois, constitué des terreforts de Pamiers et de Saverdun, sur la rive gauche de l'Ariège.
Monesple | |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Ariège |
Arrondissement | Saint-Girons |
Intercommunalité | Communauté de communes Arize Lèze |
Maire Mandat |
Colette Rumeau 2020-2026 |
Code postal | 09130 |
Code commune | 09195 |
Démographie | |
Gentilé | Monespléens |
Population municipale |
30 hab. (2019 ![]() |
Densité | 4,9 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 06′ 05″ nord, 1° 27′ 55″ est |
Altitude | Min. 302 m Max. 532 m |
Superficie | 6,09 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton d'Arize-Lèze |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Lèze, le ruisseau de Monesple et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Monesple est une commune rurale qui compte 30 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 223 habitants en 1841. Ses habitants sont appelés les Monespléens ou Monespléennes.
La commune de Monesple se trouve dans le département de l'Ariège, en région Occitanie[I 1].
Elle se situe à 19 km à vol d'oiseau de Foix[1], préfecture du département, à 29 km de Saint-Girons[2], sous-préfecture, et à 22 km de Lézat-sur-Lèze[3], bureau centralisateur du canton d'Arize-Lèze dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Pamiers[I 1].
Les communes les plus proches[Note 1] sont[4] : Pailhès (1,8 km), Lanoux (3,7 km), Montégut-Plantaurel (3,9 km), Madière (4,1 km), Artigat (4,4 km), Gabre (4,7 km), Saint-Michel (4,9 km), Aigues-Juntes (5,0 km).
Sur le plan historique et culturel, Monesple fait partie du Pédaguès, ou Podaguès, ancienne appellation remplacée au XXIe siècle par la dénomination géographique de Terrefort ariégeois[5], constitué des terreforts de Pamiers et de Saverdun, sur la rive gauche de l'Ariège[6].
Madière | ||
Pailhès | ![]() |
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Montégut-Plantaurel |
Commune située dans le Piémont pyrénéen entre les vallées de la Lèze et de l’Ariège.
La commune est située dans le Bassin aquitain, le deuxième plus grand bassin sédimentaire de la France après le Bassin parisien. Les terrains affleurants sur le territoire communal sont constitués de roches sédimentaires datant du Cénozoïque, l'ère géologique la plus récente sur l'échelle des temps géologiques, débutant il y a 66 millions d'années. La structure détaillée des couches affleurantes est décrite dans la feuille « n°1057 - Pamiers » de la carte géologique harmonisée au 1/50 000ème du département de l'Ariège[8],[9] et sa notice associée[10].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l’Insee, qui sert de références dans toutes les statistiques, est de 6,09 km2[11],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 6,13 km2[9]. Son relief est relativement accidenté puisque la dénivelée maximale atteint 230 mètres. L'altitude du territoire varie entre 302 m et 532 m[14].
La commune est dans le bassin versant de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[15]. Elle est drainée par la Lèze, le ruisseau de Monesple, le ruisseau de Gourgens, le ruisseau de la Goute, le ruisseau du Besset et par un petit cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 6 km de longueur totale[16],[17].
La Lèze, d'une longueur totale de 70,2 km, prend sa source dans la commune de La Bastide-de-Sérou et s'écoule du sud vers le nord. Elle traverse la commune et se jette dans l'Ariège à Labarthe-sur-Lèze, après avoir traversé 20 communes[18].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[19]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[20]. À l'ouest du département, le climat océanique, avec ses entrées d’air atlantique, apporte des perturbations qui arrosent les reliefs[21].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[19].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[23] complétée par des études régionales[24],[25] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Carla Bayle », sur la commune de Carla-Bayle, mise en service en 1976[26] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[27],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 13,3 °C et la hauteur de précipitations de 789,7 mm pour la période 1981-2010[28]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Saint-Girons », sur la commune de Lorp-Sentaraille, mise en service en 1949 et à 30 km[29], la température moyenne annuelle évolue de 12,2 °C pour la période 1971-2000[30], à 12,3 °C pour 1981-2010[31], puis à 12,7 °C pour 1991-2020[32].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 6] est recensée sur la commune[33] : « le Plantaurel : du Mas d'Azil à l'Ariège » (15 850 ha), couvrant 26 communes du département[34] et une ZNIEFF de type 2[Note 7],[33] : « le Plantaurel » (42 116 ha), couvrant 72 communes dont 68 dans l'Ariège, 2 dans l'Aude et 2 dans la Haute-Garonne[35].
Monesple est une commune rurale[Note 8],[36]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 2],[37]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (57,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (57,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (57,7 %), zones agricoles hétérogènes (17,6 %), prairies (16,5 %), terres arables (8,1 %)[38].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 19, alors qu'il était de 18 en 2013 et de 20 en 2008[I 5].
Parmi ces logements, 69 % étaient des résidences principales, 20,6 % des résidences secondaires et 10,3 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 100 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 0 % des appartements[I 5].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Monesple en 2018 en comparaison avec celle de l'Ariège et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (20,6 %) inférieure à celle du département (24,6 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 66,7 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (64,3 % en 2013), contre 66,3 % pour l'Ariège et 57,5 % pour la France entière[I 6].
Typologie | Monesple[I 5] | Ariège[I 7] | France entière[I 8] |
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Résidences principales (en %) | 69 | 65,7 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 20,6 | 24,6 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 10,3 | 9,7 | 8,2 |
Le territoire de la commune de Monesple est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), mouvements de terrains et séisme (sismicité faible)[39],[40].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement, crue torrentielle d'un cours d'eau, ou ruissellement d'un versant[41].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des chutes de blocs, soit des glissements de terrains, soit des effondrements liés à des cavités souterraines, soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles. Près de 50 % de la superficie du département est concernée par l'aléa retrait-gonflement des argiles, dont la commune de Monesple[42]. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune[43].
Jusqu'à la Révolution, le territoire de la paroisse de Monesple était une enclave du comté de Foix entourée par les paroisses de Pailhès, Montagut (Montaigut-du-Plantaurel), Madière et Artigat qui, elles-mêmes, faisaient partie d'une enclave plus grande du Languedoc dans le comté de Foix. La paroisse faisait partie du diocèse épiscopal de Rieux (Rieux-Volvestre)Voir cartes de Cassini.
La commune de Monesple est membre de la communauté de communes Arize Lèze[I 9], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Le Fossat. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[44].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Saint-Girons, au département de l'Ariège, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Occitanie[I 9].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton d'Arize-Lèze pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 9], et de la deuxième circonscription de l'Ariège pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986[45].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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avant 1872 | Guillaume Soula | |||
mars 2001 | En cours | Colette Rumeau | PS | Agriculteur retraité |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[46]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[47].
En 2019, la commune comptait 30 habitants[Note 9], en augmentation de 30,43 % par rapport à 2013 (Ariège : +0,39 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
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Commune[I 10] | 7,7 % | 15,4 % | 16,7 % |
Département[I 11] | 8,9 % | 11,1 % | 11,2 % |
France entière[I 12] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 13 personnes, parmi lesquelles on compte 100 % d'actifs (83,3 % ayant un emploi et 16,7 % de chômeurs) et 0 % d'inactifs[Note 10],[I 10]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune est hors attraction des villes[Carte 2],[I 13]. Elle compte 6 emplois en 2018, contre 3 en 2013 et 3 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 12, soit un indicateur de concentration d'emploi de 45,5 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 56,5 %[I 14].
Sur ces 12 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 6 travaillent dans la commune, soit 46 % des habitants[I 15]. Pour se rendre au travail, 81,8 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues et 18,2 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 16].
Un seul établissement[Note 11] relevant d’une activité hors champ de l’agriculture est implanté à Monesple au [I 17].
1988 | 2000 | 2010 | |
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Exploitations | 6 | 5 | 4 |
Superficie agricole utilisée (ha) | 324 | 205 | 289 |
La commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Coteaux de l'Ariège »[50]. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 12] sur la commune est l'élevage d'ovins et de caprins[51]. Quatre exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole[Note 13] de 2010 (six en 1988). La superficie agricole utilisée est de 289 ha[51].