Lissac est une commune française, située dans le nord du département de l'Ariège en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du pays de l'Aguanaguès ou plaine d'Ariège, parfois appelé basse Ariège, ou piémont ariégeois.
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Lissac | |
![]() Église Saint-Jean. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Ariège |
Arrondissement | Pamiers |
Intercommunalité | Communauté de communes des Portes d'Ariège Pyrénées |
Maire Mandat |
Monique Dupré-Godfrey 2020-2026 |
Code postal | 09700 |
Code commune | 09170 |
Démographie | |
Gentilé | Lissacois |
Population municipale |
255 hab. (2019 ![]() |
Densité | 68 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 16′ 13″ nord, 1° 30′ 43″ est |
Altitude | 278 m Min. 212 m Max. 334 m |
Superficie | 3,77 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Toulouse (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton des Portes d'Ariège |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Jade, l'Aure de Canté, le ruisseau de la Palanquelle et par deux autres cours d'eau.
Lissac est une commune rurale qui compte 255 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse. Ses habitants sont appelés les Lissacois ou Lissacoises.
La commune de Lissac se trouve dans le département de l'Ariège, en région Occitanie[I 1].
Elle se situe à 35 km à vol d'oiseau de Foix[1], préfecture du département, à 19 km de Pamiers[2], sous-préfecture, et à 6 km de Saverdun[3], bureau centralisateur du canton des Portes d'Ariège dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Saverdun[I 1].
Les communes les plus proches[Note 1] sont[4] : Labatut (1,0 km), Saint-Quirc (1,0 km), Canté (2,3 km), Gaillac-Toulza (3,7 km), Caujac (4,8 km), Cintegabelle (5,1 km), Marliac (5,5 km), Saverdun (6,4 km).
Sur le plan historique et culturel, Lissac fait partie du pays de l'Aguanaguès ou plaine d'Ariège, parfois appelé basse Ariège, ou piémont ariégeois. Ce pays, dont l'origine remonte probablement à l'époque carolingienne s'applique à la plaine de Pamiers et, par extension, à celle de Saverdun[5].
Lissac est limitrophe de quatre autres communes dont deux dans le département de la Haute-Garonne.
Saint-Quirc | Cintegabelle (Haute-Garonne) | |
Gaillac-Toulza (Haute-Garonne) |
![]() |
|
Labatut |
Commune de l'aire d'attraction de Toulouse située dans le Nord du département de l'Ariège, Lissac est limitrophe du département de la Haute-Garonne. Elle est distante d'une quarantaine de kilomètres de Toulouse et d'environ le double de la frontière espagnole.
La commune est située dans le Bassin aquitain, le deuxième plus grand bassin sédimentaire de la France après le Bassin parisien, la totalité du territoire étant recouverte par des formations superficielles. Les terrains affleurants sur le territoire communal sont constitués de roches sédimentaires datant du Cénozoïque, l'ère géologique la plus récente sur l'échelle des temps géologiques, débutant il y a 66 millions d'années. La structure détaillée des couches affleurantes est décrite dans la feuille « n°1035 - Saverdun » de la carte géologique harmonisée au 1/50 000ème du département de l'Ariège[7],[8] et sa notice associée[9].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l’Insee, qui sert de références dans toutes les statistiques, est de 3,77 km2[10],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 3,81 km2[8]. L'altitude du territoire varie entre 212 m et 334 m[13].
La commune est dans le bassin versant de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[14]. Elle est drainée par la Jade, L'Aure de Canté, le ruisseau de la Palanquelle et par deux petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 6 km de longueur totale[15],[16].
La Jade, d'une longueur totale de 15,2 km, prend sa source dans la commune de Justiniac et s'écoule du sud vers le nord. Elle traverse la commune et se jette dans l'Ariège à Cintegabelle, après avoir traversé 9 communes[17].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[18]. En 2020, la commune est du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[19].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[18].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[21] complétée par des études régionales[22],[23] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Ybars », sur la commune de Saint-Ybars, mise en service en 1987[24] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[25],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 13,5 °C et la hauteur de précipitations de 790,3 mm pour la période 1981-2010[26]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Toulouse-Francazal », sur la commune de Cugnaux, dans le département de la Haute-Garonne, mise en service en 1922 et à 33 km[27], la température moyenne annuelle évolue de 14,1 °C pour la période 1971-2000[28], à 14,1 °C pour 1981-2010[29], puis à 14,3 °C pour 1991-2020[30].
Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[31],[32],[33].
Lissac est une commune rurale[Note 6],[34]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 2],[35].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 527 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (79,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (35,9 %), terres arables (35,1 %), forêts (20,3 %), zones agricoles hétérogènes (8,7 %)[36].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 118, alors qu'il était de 106 en 2013 et de 96 en 2008[I 5].
Parmi ces logements, 86,3 % étaient des résidences principales, 4,3 % des résidences secondaires et 9,4 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 97,4 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 0,9 % des appartements[I 5].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Lissac en 2018 en comparaison avec celle de l'Ariège et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (4,3 %) inférieure à celle du département (24,6 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 81 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (88,5 % en 2013), contre 66,3 % pour l'Ariège et 57,5 % pour la France entière[I 6].
Typologie | Lissac[I 5] | Ariège[I 7] | France entière[I 8] |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 86,3 | 65,7 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 4,3 | 24,6 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 9,4 | 9,7 | 8,2 |
La commune est desservie par le réseau Arc-en-ciel et la route départementale D 27 qui relie Saverdun à Caujac.
Le territoire de la commune de Lissac est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[37],[38].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement, crue torrentielle d'un cours d'eau, ou ruissellement d'un versant[39].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des glissements de terrains soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles. Près de 50 % de la superficie du département est concernée par l'aléa retrait-gonflement des argiles, dont la commune de Lissac[40]. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune[41].
Ces risques naturels sont pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais d'un plan de prévention des risques (PPR) inondation et mouvement de terrain approuvé le 15 juillet 2009[42].
Le risque de transport de matières dangereuses par une infrastructure routière ou ferroviaire ou par une canalisation de transport de gaz concerne la commune. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[43].
Un acte daté de 943 cite le Liciagense en un territoire administré par l'église, voisin de l’Olmès et du pays de Foix[44]. Le cartulaire de l'abbaye de Saint-Sernin mentionne le ministérium licianense, dont Lissac pourrait être le chef-lieu, comme une subdivision du pagus tolosanus, pays toulousain alors érigé en comté carolingien[45]. Ceci confirme l’ancienneté du lieu qui sera contesté entre comté de Foix et comté de Toulouse.
Les routiers, qui occupaient le bourg de Cintegabelle, dévastent la contrée en 1438[46].
Le village est pillé par les Huguenots en juillet et août 1569.
En 1709, le scorbut tue soixante personnes en six mois à Lissac[47].
En 1950, le village compte un café, deux épiceries, un cordonnier, un électricien, un forgeron, trois maçons et un plâtrier.
Un remarquable travail sur l'histoire de la commune rédigé en 2007 par Alain Pessant mis à jour en 2008, 2012, 2016... est lisible en ligne[48].
La commune de Lissac est membre de la communauté de communes des Portes d'Ariège Pyrénées[I 9], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Pamiers. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[49].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Pamiers, au département de l'Ariège, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Occitanie[I 9].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton des Portes d'Ariège pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 9], et de la deuxième circonscription de l'Ariège pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986[50].
Le nombre d'habitants au recensement de 2011 étant compris entre 500 et 1 499 habitants, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2014 est de quinze[51],[52].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 2001 | 2008 | Clément Castex | ||
mars 2008 | 2014 | Rémi Gemignani | ||
mars 2014 | En cours | Monique Dupré-Godfrey | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[53]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[54].
En 2019, la commune comptait 255 habitants[Note 8], en augmentation de 20,85 % par rapport à 2013 (Ariège : +0,39 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
300 | 276 | 322 | 309 | 374 | 402 | 410 | 403 | 377 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
353 | 368 | 333 | 345 | 333 | 316 | 286 | 270 | 288 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
268 | 246 | 243 | 218 | 217 | 207 | 195 | 181 | 189 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
214 | 187 | 199 | 136 | 164 | 176 | 202 | 208 | 245 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
255 | - | - | - | - | - | - | - | - |
selon la population municipale des années : | 1968[57] | 1975[57] | 1982[57] | 1990[57] | 1999[57] | 2006[58] | 2009[59] | 2013[60] |
Rang de la commune dans le département | 98 | 125 | 148 | 153 | 144 | 130 | 135 | 133 |
Nombre de communes du département | 340 | 328 | 330 | 332 | 332 | 332 | 332 | 332 |
Lissac fait partie de l'académie de Toulouse.
Pétanque, randonnée pédestre,
La collecte et le traitement des déchets des ménagés et des déchets assimilés ainsi que la protection et la mise en valeur de l'environnement se font dans le cadre du SMECTOM du Plantaurel[61],[62].
En 2018, la commune compte 89 ménages fiscaux[Note 9], regroupant 217 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 21 480 €[I 10] (19 820 € dans le département[I 11]).
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
---|---|---|---|
Commune[I 12] | 5,3 % | 8,2 % | 13,1 % |
Département[I 13] | 8,9 % | 11,1 % | 11,2 % |
France entière[I 14] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 148 personnes, parmi lesquelles on compte 80,7 % d'actifs (67,6 % ayant un emploi et 13,1 % de chômeurs) et 19,3 % d'inactifs[Note 10],[I 12]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Toulouse, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 2],[I 15]. Elle compte 15 emplois en 2018, contre 20 en 2013 et 21 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 101, soit un indicateur de concentration d'emploi de 15,1 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 63,4 %[I 16].
Sur ces 101 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 14 travaillent dans la commune, soit 14 % des habitants[I 17]. Pour se rendre au travail, 89,9 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 5,1 % les transports en commun, 4 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 1 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 18].
5 établissements[Note 11] sont implantés à Lissac au [I 19]. Le secteur de la construction est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 80 % du nombre total d'établissements de la commune (4 sur les 5 entreprises implantées à Lissac), contre 14,2 % au niveau départemental[I 20].
1988 | 2000 | 2010 | |
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Exploitations | 9 | 6 | 4 |
Superficie agricole utilisée (ha) | 243 | 289 | 91 |
La commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Plaine de l'Ariège »[63]. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 12] sur la commune est la production de céréales et oléoprotéagineux[64]. Quatre exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole[Note 13] de 2010 (neuf en 1988). La superficie agricole utilisée est de 91 ha[64].
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