Lembach est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
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Ne doit pas être confondu avec Lambach ou Leimbach
Lembach est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[12],[13],[14]. La commune est en outre hors attraction des villes[15],[16].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (81,3% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (81,4%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (81,3%), prairies (8,5%), zones agricoles hétérogènes (5,4%), cultures permanentes (1,8%), zones urbanisées (1,7%), terres arables (1,4%)[17].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[18].
Toponymie
On trouve mention de ce site en 786, sous le vocable Lonunbuach qui peut se traduire par l'endroit où le terrain est instable[19].
Histoire
Cette commune a la particularité d'avoir un territoire très vaste et très riche en histoire avec ses châteaux forts (dont le plus célèbre, le Fleckenstein), un tronçon de la ligne Maginot (ouvrage du Four-à-Chaux, ouvrage de Lembach et des casemates), sa tuilerie, ses moulins, et ses lavoirs.
Si des vestiges gallo-romains témoignent d’une occupation très ancienne du site de Lembach, la première mention écrite du village date de 754.
Au Moyen Âge, Lembach connaît une situation administrative très complexe. La Sauer fait office de frontière entre deux territoires ayant des statuts différents: sur la rive droite le Flecken, un fief concédé par un seigneur à un vassal; et sur la rive gauche le village (Dorf), un ensemble de terres libres de toute obligation. D’ailleurs, Lembach comporte à cette époque deux moulins sur la Sauer: l’un situé sur la rive droite (Moulin du Haut, actuelle scierie) et l’autre situé sur la rive gauche (Moulin du Bas), (voir infra).
Plusieurs seigneurs se sont succédé en tant que propriétaires du fief (rive droite): les Ettendorf (au XIIIesiècle), l’évêque de Strasbourg (de 1399 à 1409), les Fleckenstein (de 1409 à 1720) qui ont également acquis le village (rive gauche) et les Vitztum von Egersberg (de 1721 jusqu’à la Révolution française).
Le a lieu le combat de Lembach en marge de la bataille de Wœrth-Frœschwiller.
L’histoire de Lembach a été marquée par une succession de périodes de prospérité et de déclin. En 1899 est ouverte une petite ligne de chemin de fer qui relie Lembach à Walbourg, et à la grande ligne Wissembourg - Strasbourg. Cette ligne marque le début du tourisme dans la haute vallée de la Sauer. La ligne est exploitée par le réseau Alsace-Lorraine puis par la SNCF. La ligne est fermée en 1975 pour le trafic marchandises et déclassée en 1990. Les rails sont déposés en 1992 pour permettre l'aménagement d'une piste cyclable.
Entre 1930 et 1935, la construction de l’ouvrage de la ligne Maginot, le Four-à-Chaux, marque la dernière grande période de prospérité économique.
En 1939, lors de la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, les habitants de Lembach sont évacués en Haute-Vienne. À la fin de la guerre, le village est libéré deux fois: une première fois le , et une seconde fois le .
À partir des années 1970, les habitants voient fermer les commerces les uns après les autres, victimes de la grande distribution implantée dans les villes proches. Le village n’offrant plus guère de travail, Lembach ne peut contenir le départ des jeunes habitants, et subit un important vieillissement de la population.
Le , la commune fusionne avec le village de Mattstall qui devient commune associée.
En 1993, la commune de Lembach fait partie des membres fondateurs de la communauté de communes de la Vallée de la Sauer, qui devient la communauté de communes Sauer-Pechelbronn en 2008.
Il y a de nombreux vergers, de pommiers non traités principalement, autour de Lembach. Une association de producteurs de fruits, l'APFLE, parmi ses activités, les récolte pour les vendre à une entreprise du Bas-Rhin qui produit un jus sous l'appellation «Jus de pomme de la Vallée de la Sauer» ainsi qu'à l'association allemande de protection de l’environnement du Palatinat, Lüna Südpfalz. L'APFLE plante des fruitiers et presse aussi son propre jus pour les adhérents[20].
Héraldique
Article connexe: Armorial des communes du Bas-Rhin.
Les armes de Lembach se blasonnent ainsi: «De gueules à l'écusson cousu de sinople chargé de trois fasces d'argent, en pointe, sommé d'un arbre d'or»[21],[22].
Politique et administration
La mairie de Lembach.
Budget et fiscalité 2021
En 2021, le budget de la commune était constitué ainsi[23]:
total des produits de fonctionnement: 1 359 000 €, soit 854 € par habitant;
total des charges de fonctionnement: 1 134 000 €, soit 712 € par habitant;
total des ressources d'investissement: 323 000 €, soit 203 € par habitant;
total des emplois d'investissement: 595 000 €, soit 374 € par habitant;
endettement: 453 000 €, soit 284 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants:
taxe d'habitation: 11,50%;
taxe foncière sur les propriétés bâties: 11,92%;
taxe foncière sur les propriétés non bâties: 52,25%;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties: 0%;
cotisation foncière des entreprises: 0%.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2019: médiane en 2019 du revenu disponible, par unité de consommation: 22 480 €[24].
Liste des maires
Période avant la guerre de 1939-1945: la commune de Lembach était gérée par un administrateur, qui était également le premier secrétaire de mairie.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[27].
En 2019, la commune comptait 1 548 habitants[Note 2], en diminution de 4,09% par rapport à 2013 (Bas-Rhin: +2,76%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1 186
1 536
1 539
1 818
1 976
2 129
1 961
1 949
1 880
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1871
1875
1880
1885
1890
1895
1 624
1 674
1 684
1 479
1 452
1 545
1 491
1 438
1 436
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1900
1905
1910
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1 463
1 463
1 448
1 426
1 468
1 499
1 802
1 566
1 501
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2007
2012
1 602
1 663
1 782
1 681
1 710
1 689
1 724
1 728
1 620
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2017
2019
-
-
-
-
-
-
-
1 540
1 548
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
Auberge du Cheval Blanc (1822), 4 route de Wissembourg.
Ancienne auberge de l'Agneau d'Or (XIXe), 5 route de Wissembourg.
Auberge «À l'Arbre Vert» (1772), angle rue de Bitche, 2 rue de Wingen.
Quelques maisons à colombages remarquables:
Ancienne ferme (1562), 22 rue Principale (Mattstall).
Ancienne ferme (1716), 6 rue du Flecken.
Ancienne ferme (1722), 4 rue de l'Église.
Ancienne ferme (1737), 19 rue de Mattstall.
Ancienne ferme (1758), 12 route de Wissembourg.
Ancienne ferme (1747), 24 rue Principale (Mattstall).
Ancienne ferme (1767), 14 rue Principale (Mattstall).
Ancienne ferme (1787), 7 rue de Wœrth.
Ancienne ferme (1788), 3 rue de Wœrth.
Ancienne ferme du maire Dielmann (1790), 10 rue de Wœrth.
Ancienne ferme (XVIIIe), 6 rue de Mattstall.
Ancienne ferme de charron (1803), 6 rue du Château.
Ancienne ferme (1804), 5 rue de la Synagogue.
Ferme (1808), 26 rue Principale (Mattstall).
Personnalités liées à la commune
Lettre de baptême d'un enfant né à Lembach en 1816, acquise aux États-Unis où sa famille avait émigré.
Russell Schweickart est un astronaute américain, petit-fils d'un couple de Lembach qui émigra aux États-Unis. Il est venu visiter le village à deux reprises, et a donné son nom à une de ses rues. Une sculpture de Grégoire Popp célèbre, entre autres, Rusty Schweickart.
Paul Bertololy(de): médecin et écrivain né le à Franckenthal et mort le à Lembach. Paul Bertololy a exercé pendant plus de 30 ans à Lembach. Il a reçu plusieurs prix littéraires pour ses nouvelles et romans en langue allemande et a été nommé citoyen d'honneur de la commune de Lembach. La maison de retraite inaugurée en 2005 porte son nom.
Robert Hoepffner, président de l'Église de la Confession d'Augsbourg d'Alsace et de Lorraine, est inhumé à Lembach.
Yves Bonnel, De Niederbronn à Lembach: histoire, sites, monuments, Association d'Alsace pour la conservation des monuments napoléoniens, , 110p. (ISBN2-904701-05-2)
Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen âge en France, Strasbourg, Editions Publitotal, , 1287p. (ISBN978-2-86535-070-4 et 2-86535-070-3), p.671
André Lerch, Châteaux-rochers des Vosges et du Palatinat, t.I 93/96 – II 97/100: Structures et techniques, Strasbourg, Châteaux-forts d’Europe, , 436p. (ISSN1253-6008)
97/100 Index des illustrations, Éditions du Centre d'étude des châteaux-forts:
Château de Fleckenstein.
Fleckenstein Tome I: pp.5-8-10-13-19-27-30-32-37-89-98-104-116-117-120-121-122-123-124-129-139-142-145-146-151-153-156-166-167-169-181-182-192-194-206-209-211;
Fleckenstein Tome II: pp.Couv, 231-233-239-243-250-251-252-257-264-265-270-274-277-290-291-292-294-295-298-300-306-307-308-309-311-314-319-320-321-329-335-340-341-344-346-353-354-357-368-371-373-378-386-388-390-392-395-396-397-398-403-404-405-406-408-411-417-418-419-421-425.
Château de Frœnsbourg.
Frœnsbourg Tome I: pp.17-22-24-29-31-36-56-65-72-82-89-91-93-98-103-105-107-111-113-114-115-119-120-122-123-131-132-134-136-139-146-147-153-154-156-158-164-165-166-170-171-172-178-179-183-191-203-205-207-208-211-212;
Frœnsbourg Tome II: pp.222-228-233-234-236-237-239-240-258-260-262-263-266-267-272-276-277-284-286-287-290-293-300-305-313-323-327-331-340-344-345-347-348-349-354-358-359-362-363-375-376-379-382-383-386-387-388-390-394-402-414-42
Château du Petit Frœnsbourg:
Petit Frœnsbourg Tome I: pp. 140-165;
Petit Frœnsbourg Tome II: pp. 331-383-426
Dominique Toursel-Harster, Jean-Pierre Beck, Guy Bronner, Dictionnaire des monuments historiques d’Alsace, Strasbourg, La Nuée Bleue, , 663p. (ISBN2-7165-0250-1), p.211-212
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Michel Paul Urban, Lieux-dits, dictionnaire étymologique et historique des noms de lieux en Alsace, La Nuée Bleue, , 363p. (ISBN2716506159).
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