Lederzeele est une commune française, située dans le département du Nord en région Hauts-de-France.
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Lederzeele | |
Le centre de Lederzeele. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Nord |
Arrondissement | Dunkerque |
Intercommunalité | Communauté de communes des Hauts de Flandre |
Maire Mandat |
Michel Delforge 2020-2026 |
Code postal | 59143 |
Code commune | 59337 |
Démographie | |
Gentilé | Lederzeelois |
Population municipale |
683 hab. (2019 ![]() |
Densité | 79 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 49′ 21″ nord, 2° 18′ 01″ est |
Altitude | Min. 4 m Max. 41 m |
Superficie | 8,64 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Dunkerque (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Wormhout |
Législatives | Quatorzième circonscription |
Localisation | |
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La source de l'Yser se trouve entre Buysscheure et Lederzeele. Cette rivière occupe une grande place dans l'imaginaire collectif des Flamands.
Lederzeele est située dans le Houtland (la partie du Westhoek située à l'intérieur des terres) et en bordure du marais audomarois.
Watten | Volckerinckhove | Broxeele |
Saint-Momelin | ![]() |
Rubrouck |
Nieurlet | Buysscheure |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Watten », sur la commune de Watten, mise en service en 1970[7] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de précipitations de 792,6 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Boulogne-sur-Mer », sur la commune de Boulogne-sur-Mer, dans le département du Pas-de-Calais, mise en service en 1947 et à 49 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,6 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,8 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,2 °C pour 1991-2020[13].
Lederzeele est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dunkerque, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 66 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (92,3 %), zones urbanisées (3,9 %), forêts (3,7 %), prairies (0,1 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Le nom de la localité est attesté sous les formes : Ledersela en 1123; Lidersele en 1139; Lidresela en 1142; Lederselaen 1183; Lyderseele ou Liedersella en 1218[21],[22].
Une explication ancienne et légendaire de l'étymologie de Lederzeele repose sur une analogie avec le nom d'une rivière locale appelée Leder (latin Ledera). Cette explication, trouvée dans le tome II, à la page 572 de Flandria Illustrata (1641), et bien que douteuse, est également fournie pour le nom du village voisin de Ledringhem. Elle provient d'Antoine Sandérus (1586-1664) qui écrivit, en citant Malbrancq: Lederam pluribus ab ortu suo pagis nomem communicantem (Le Leder est la source de beaucoup de noms du pays)[23],[24].
Selon l'historien Eugène Mannier, le Leder de Sanderius est en fait l'Yser et l'étymologie de Lederzeele serait donc due à sa situation le long de ce fleuve.
Selon les toponymistes et linguistes Albert Dauzat et Ernest Nègre, le premier élément Leder- représente un anthroponyme germanique. Il s'agit soit de Liuthari[21], soit de Leutharius[22].
Le second élément -zeele représente le germanique seli « maison »[21], comprendre ancien néerlandais *sali, *seli > flamand sele « demeure » ou « maison ne comprenant qu'une pièce » ou directement du germanique sala « demeure seigneuriale »[22]. Dans le Westhoek, le terme apparaît sous forme de terminaison -zeele, comme dans Herzeele (Hersele en 1195), alors qu'en Belgique, on trouve Herzele ou Elzele (Ellezelles en français). Sele est issu ultimement du vieux bas francique *sal-, tout comme le français salle.
On trouve Lederzele et Lessiauw en flamand[25].
Lederzeele était située sur la voie romaine reliant Boulogne-sur-Mer à Cassel, via Le Wast, Alembon, Licques, Clerques, Tournehem-sur-la Hem, Watten, Wulverdinghe, Lederzeele, Wemaers-Cappel[26].
Avant la Révolution française, la paroisse était incluse dans le diocèse de Thérouanne, puis à la disparition de celui-ci dans le diocèse de Saint-Omer[27].
En 1096-1099, Raoul de Lederzelle participe aux côtés de Guillaume Moran de Hondschoote à la première croisade sous les ordres de Godefroy de Bouillon[28].
Sur le territoire de Lederzelle, se trouvait la seigneurie dite de Nieurlet, de laquelle dépendait au moins un fief dans la châtellenie de Bourbourg[29].
En 1221, le châtelain de Saint-Omer a, selon Adam évêque de Thérouanne, conclu des conventions avec ses hommes (sans doute ses vassaux) de Bollezeele, Lederzeele etc.[30].
Vers 1222, l'abbaye de Saint-Bertin de Saint-Omer possède un manoir à Lederzeele appelé Nemus ou Le Bois. Cette année là, Michel de Boulaere, connétable de Flandre (du comte de Flandre) promet à l'abbé et aux religieux de ne plus dîner ou loger dans ce lieu (c'est-à-dire, ne plus exiger d'y être hébergé en tant que connétable)[31].
En 1229, le chevalier Baudouin de Haverskerque renonce au profit de l'abbaye Saint-Bertin à ses prétentions sur la chapelle de Haverskerque, à la réparation d'une écluse auprès de son vivier de Lederzeele, etc[32].
En 1232, le comte de Flandre Ferrand de Flandre et Jeanne de Constantinople, sa femme, accordent des franchises à tous les habitants du Métier de Lederzeele et des domaines qu'ils possèdent dans la paroisse de Bollezeele[33].
En 1257, Marguerite de Constantinople, comtesse de Flandre et de Hainaut, et Gui, comte de Flandre son fils, (Gui de Dampierre) déclarent que les habitants de Lederzeele et de Bollezeele continueront à jouir de leurs immunités malgré la subvention qu'ils ont payée pour la rançon du jeune comte (Gui de Dampierre a été emprisonné trois ans par ses adversaires néerlandais menés par ses frères utérins les D'Avesnes et les communes de Flandre ont été sollicitées pour payer la rançon ce qui les a appauvries)[34].
En 1297, le comte de Flandre Gui de Dampierre est en guerre contre le roi de France Philippe IV le Bel, mais perd la partie. En 1298, Gilles de Haverskerque, seigneur de Watten, qui a suivi le parti du roi, est récompensé en recevant de Raoul II de Clermont-Nesle, lieutenant du roi, la juridiction et les biens que le comte Guy possédait dans plusieurs villages de Flandre dont Lederzeele, et qui lui ont été confisqués, (confiscation sans doute temporaire)[35].
Au moment de la Révolution française, les habitants de Lederzeele se montrent, comme beaucoup de villages de la Flandre maritime, attachés à la religion catholique, et opposés à la constitution civile du clergé, mais cela atteint de plus grandes proportions dans la commune : en mai 1792, une petite insurrection locale est dirigée contre le prêtre Derwater ayant prêté serment de fidélité à la Révolution[36].
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Les armes de Lederzeele se blasonnent ainsi :D'azur semé de billettes d'or, à la bande du même chargée de trois merlettes de gueules, posées à plomb.
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Maire en 1802-1803 : Pierre Brocq[37]
Maire en 1854 : Mr Wastclaudt[38].
Maire en 1883 et de 1887 à 1900 : Ch. L. Debroucker[39].
Maire de 1900 à 1913 : Désiré Desmidt[40].
Maire en 1913-1914 : Fortuné Lefebvre[41].
Maire de 1922 à 1925 : L. Desmidt[42].
Maire de 1925 à 1927 : Emile Cloet[43].
Maire de 1927 à 1935 : Gustave Delgrange[44].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1935 | 1965 | Auguste de Broucker | ||
1965 | 1971 | Moïse Delgrange | ||
1971 | 1977 | Gaston Declerck | ||
mars 2008 | Pierre Barbier | |||
En cours | Michel Delforge Réélu pour le mandat 2020-2026[45] |
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Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[46]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[47].
En 2019, la commune comptait 683 habitants[Note 8], en augmentation de 12,71 % par rapport à 2013 (Nord : +0,49 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 223 | 1 358 | 1 373 | 1 453 | 1 344 | 1 461 | 1 530 | 1 548 | 1 527 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 461 | 1 524 | 1 571 | 1 632 | 1 664 | 1 581 | 1 463 | 1 430 | 1 414 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 416 | 1 435 | 1 427 | 1 387 | 1 402 | 622 | 610 | 606 | 590 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
603 | 582 | 584 | 573 | 554 | 562 | 604 | 601 | 592 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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661 | 683 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 37,3 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 22,1 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 350 hommes pour 330 femmes, soit un taux de 51,47 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,23 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,0 | 90 ou + | 0,6 |
6,2 | 75-89 ans | 7,5 |
13,0 | 60-74 ans | 17,1 |
20,1 | 45-59 ans | 17,1 |
21,2 | 30-44 ans | 22,8 |
17,5 | 15-29 ans | 16,2 |
22,0 | 0-14 ans | 18,6 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,3 |
5,1 | 75-89 ans | 8,1 |
14,3 | 60-74 ans | 15,6 |
19,2 | 45-59 ans | 18,6 |
19,6 | 30-44 ans | 18,7 |
20,7 | 15-29 ans | 19,1 |
20,7 | 0-14 ans | 18,5 |
Un chemin de randonnée pédestre de 8,6 km, le circuit « D'une motte à l'autre » permet de découvrir le village et ses environs[52].
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