Licques est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France. Elle est réputée pour la volaille de Licques, et possède un patrimoine naturel (coteaux calcaires, bocage de la boutonnière du Boulonnais, forêts) et historique (abbaye) remarquable.
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Licques | |
La mairie. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Pas-de-Calais |
Arrondissement | Calais |
Intercommunalité | Communauté de communes Pays d'Opale |
Maire Mandat |
Brigitte Havart 2020-2026 |
Code postal | 62850 |
Code commune | 62506 |
Démographie | |
Gentilé | Licquois |
Population municipale |
1 625 hab. (2019 ![]() |
Densité | 89 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 47′ 09″ nord, 1° 56′ 15″ est |
Altitude | Min. 52 m Max. 176 m |
Superficie | 18,36 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Calais (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Calais-2 |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | licques.fr |
modifier ![]() |
La commune fait partie de la communauté de communes Pays d'Opale qui regroupe 23 communes et compte 25 188 habitants en 2018.
Le territoire de la commune est situé dans le parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale.
Licques est un bourg niché au pied de la boutonnière du Boulonnais, au centre d'un triangle entre Boulogne-sur-Mer, Calais et Saint-Omer, dans la partie nord du cœur rural du parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale. Le territoire de la commune s'étend sur les collines qui l'entourent, comprenant le hameau d'Écottes, d'où l'on aperçoit par temps clair les côtes de l'Angleterre.
Le bois de Licques occupe la partie nord du territoire communal.
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de dix communes :
Bouquehault | Rodelinghem | Landrethun-lès-Ardres |
Alembon | ![]() |
Clerques |
Sanghen, Herbinghen |
Hocquinghen, Rebergues |
Audrehem |
Une partie du territoire est marquée par des coteaux calcaires. Le calcaire est parfois affleurant (anciennes carrières), ou on le retrouve dans les sols calcaires, très clairs.
Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie.
La commune est traversée par la Hem ou Tiret, un cours d'eau naturel non navigable de 27,92 km, qui prend sa source dans la commune d'Escœuilles et rejoint l'Aa dans la commune de Sainte-Marie-Kerque[1].
Elle est également traversée par la Licques, petit cours d'eau naturel de 5,81 km, qui prend sa source dans la commune de Sanghen et se jette dans la Hem ou Tiret, au niveau de la commune de Clerques[2].
De nombreux oiseaux sont inventoriés sur ce secteur riche en patrimoine naturel, et pour partie classé dans Natura 2000 (communal de Vigneau) : merle noir, pouillot véloce et pouillot fitis, troglodyte mignon, pinson des arbres, faisan, fauvette à tête noire, fauvette des jardins, rouge-gorge, busard des roseaux, hirondelle rustique, linotte huppée, vanneau huppé, tourterelle des bois[3], une partie des bois est composée de l'association entre des hêtres et des jacinthes des bois (association d'essences classée). Des orchidées poussent également, telle que l'orchidée pourpre.
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[4].
Dans ce cadre, la commune fait partie d'un espace protégé : le parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale[5].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend trois ZNIEFF de type 1[Note 1] :
et une ZNIEFF de type 2[Note 2] : la boutonnière de pays de Licques. Cette ZNIEFF, de 17 830 hectares, s'étend sur 43 communes[9].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des directives « habitats » et « oiseaux ». Ce réseau est constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[10].
Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la « directive Habitats » : les pelouses et bois neutrocalcicoles des cuestas du Boulonnais et du Pays de Licques et la forêt de Guines[11].
Licques est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[12],[13],[14].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Calais, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[15],[16].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (64 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45,8 %), forêts (33 %), zones agricoles hétérogènes (9,3 %), prairies (8 %), zones urbanisées (3,8 %)[17].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[18].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Liscae (1066), Liska (1072), Lisces (1084), Liskes (1119), Liskae (v. 1119), Liches (XIIe siècle), Lischae (1141), Liskia (1144), Lisches (1145), Leisceae (1159), Lischa (1185), Liskezs (1222), Licques (1312), Lisques (1357), Liisques (1427), Lisquez (1435)[19].
Viendrait de l'anthroponyme germanique Liscus.
Licques était située sur la voie romaine reliant Boulogne-sur-Mer à Cassel, via Le Wast, Alembon, Licques, Clerques, Tournehem-sur-la Hem, Watten[21].
Licques était à l'origine une baronnie du puissant comté de Guînes existant dès le Xe siècle. De même, le seigneur de Courtebourne, faisant actuellement partie de la commune de Licques comptait également parmi les grands vassaux du comté. Plus tard, au XVIIIe siècle, le seigneur de Courtebourne portait le titre de marquis[22].
L'histoire de Licques fut marquée par l'histoire des seigneurs de Licques, puissante maison qui possédait un château dont seules subsistent les ruines du donjon. En 1586 ils achetèrent le château l'Arbousset, à Espaly dans le Velay, qui fut entièrement rasé par les huguenots en 1591[23]. La branche directe de cette famille s'arrête au XVIIIe siècle.
En 1127, Baudouin de Licques est un des barons du comte de Guînes Manassès Ier de Guînes, présent lorsque Manassès établit une charte en faveur de l'abbaye Saint-Bertin de Saint-Omer[24]. Le dit Baudouin est encore témoin en 1136, avec ses frères Robert et Arnould, d'une charte établie par Eustache de Bavelinhem (Balinghem) en faveur de l'abbaye Saint-Médard d'Andres[25]. En 1145-1150, Eustache de Licques est témoin, avec d'autres seigneurs, d'une charte d'Arnould Ier de Guînes, en faveur de nouveau de l'abbaye de Saint-Bertin et d'une autre en faveur de l'abbaye de Clairmarais[26]. Vers 1170, Eustache est témoin de la ratification faite par Baudouin II de Guînes, fils d'Arnould Ier, en présence de tous les barons du comté, du don fait par Clément d'Autingehem, (Autingues), pair des seigneurs d'Ardres, à l'abbaye Saint-Médard d'Andres, d'un tiers de la dîme de Suaueque (Zouafques), tenue en fief d'Arnould d'Ardres [27].
En 1273, Enguerrand de Licques est un des treize barons du comté de Guînes[28]. À la même date, la seigneurie de Courtebourne, a priori, implantée sur la commune de Licques est une des douze pairies du comté[28].
Messire Philippe de Ricourt (ou de Recourt?) , chevalier, baron de Licques, est gouverneur du château de La Motte-aux-Bois[29] en 1587.
Le 31 juillet 1630, la terre et seigneurie de Wissekercke (Wissekerke?), située dans le comté de Flandre, est érigée en baronnie avec haute justice (justice seigneuriale) en faveur de Philippe de Licques, seigneur de Wissekercke, qui a servi pendant plus de quarante ans comme capitaine d'infanterie de chevaux, lances, colonel d'infanterie wallonne, capitaine du château de Rupelmonde et d'une compagnie libre de 300 têtes, a été grand bailli du pays de Waes, comme a fait son père Philippe, baron de Licques pendant 46 ans[30].
L'abbaye de Licques, fondée au XIIe siècle, fut aux mains des prémontrés jusqu'à la Révolution.
Licques est historiquement la capitale de la volaille au nord de Paris, ce produit faisant la renommée du bourg depuis plusieurs siècles.
→ Conseils pour la rédaction de cette section.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1959 | 1971 | Henri Collette | UNR | Député (1958-1973) |
1971 | 1984 | Christiane Collette | UNR | |
1984 | 1995 | Henri Collette | RPR | Sénateur (1981-1992) |
1999 | 2008 | Jacques Lefebvre | UMP | Mort en fonction |
2006[32] | 2008 | Brigitte Havart | DVD | |
mars 2008 | 2014[33] | Aliette Polaert | ||
2014 | En cours (au 25 mars 2020) |
Brigitte Havart | DVD | Ancienne employée[34],[35] Réélue pour le mandat 2020-2026[36],[37],[38] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[40].
En 2019, la commune comptait 1 625 habitants[Note 5], en augmentation de 1,75 % par rapport à 2013 (Pas-de-Calais : 0 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 310 | 1 292 | 1 361 | 1 518 | 1 581 | 1 630 | 1 576 | 1 705 | 1 697 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 584 | 1 462 | 1 464 | 1 420 | 1 470 | 1 467 | 1 386 | 1 428 | 1 427 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 414 | 1 452 | 1 385 | 1 311 | 1 233 | 1 244 | 1 274 | 1 233 | 1 194 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 296 | 1 307 | 1 389 | 1 387 | 1 351 | 1 440 | 1 510 | 1 529 | 1 597 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 631 | 1 625 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 36,7 %, ce qui est égal à la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 23,3 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 796 hommes pour 835 femmes, soit un taux de 51,20 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,0 | 90 ou + | 1,0 |
5,9 | 75-89 ans | 8,6 |
14,8 | 60-74 ans | 16,0 |
22,2 | 45-59 ans | 18,4 |
18,5 | 30-44 ans | 21,0 |
16,7 | 15-29 ans | 15,2 |
21,9 | 0-14 ans | 19,8 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,5 |
5,4 | 75-89 ans | 8,9 |
15,9 | 60-74 ans | 17,3 |
20,2 | 45-59 ans | 19,4 |
19,1 | 30-44 ans | 18,2 |
18,6 | 15-29 ans | 16,3 |
20,3 | 0-14 ans | 18,3 |
L'agriculture est un secteur important pour la commune. La volaille de Licques, label rouge, est une viande réputée (poulets, dindes). Plusieurs volaillers sont implantés sur la commune, mais également des vergers. Des exploitants de vaches sont également présents.
Le cœur de bourg a su préserver un commerce local (supérette, banque, pharmacie) et une brasserie[45].
Un gîte, avec une chambre accessible aux personnes à mobilité réduite, et une chambre d'hôte sont implantés sur la commune. Ce gîte, nommé le Point du jour, a été réalisé en autoconstruction[46]. Un estaminet randonnée[45] et un camping de 72 emplacements complètent l'offre touristique.
La commune est équipée de terrains de sports.
L'ancienne abbaye de Prémontrés est un monument classé.
L'église est actuellement église paroissiale (cad. E 271). Elle est classée par l'arrêté du , au niveau des façades et toitures du bâtiment d'entrée avec ses deux pavillons, ainsi que du sol correspondant aux bâtiments conventuels détruits, notamment de l'ancien cloitre (cad. E 263, 262, 267 à 270, 272, 279) : inscription par arrêté du [47].
![]() |
Blason | Bandé d'argent et d'azur ; à la bordure engrêlée de gueules. |
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Détails | Inspiré des armes de la famille de Licques qui portait : « bandé d'argent (ou d'or) et d'azur ; à la bordure engrêlée de gueules ». Adopté par la municipalité. |
« Maire intérimaire durant deux ans et demi à la suite du décès de Jacques Lefebvre (UMP), Brigitte Havart n’avait pu être reconduite dans cette fonction, Aliette Polaert l’ayant emportée avec la liste « Agir et innover » à la surprise générale ».