Hondschoote [ɔ̃(t)skɔt] (Hondschote en flamand occidental / néerlandais)[1] est une commune française située dans le département du Nord et la région Hauts-de-France.
Hondschoote | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Nord |
Arrondissement | Dunkerque |
Intercommunalité | Communauté de communes des Hauts de Flandre |
Maire Mandat |
Hervé Saison 2020-2026 |
Code postal | 59122 |
Code commune | 59309 |
Démographie | |
Gentilé | Hondschootois |
Population municipale |
4 060 hab. (2019 ![]() |
Densité | 172 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 58′ 49″ nord, 2° 35′ 10″ est |
Altitude | Min. 0 m Max. 19 m |
Superficie | 23,66 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Hondschoote (ville isolée) |
Aire d'attraction | Dunkerque (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Wormhout |
Législatives | Quatorzième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.hondschoote.fr/ |
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Hondschoote ne devrait en principe pas se prononcer comme pourrait le suggérer une lecture à la française de ce nom (qui correspond en fait à une graphie néerlandaise). Il devrait se prononcer à peu près « honne-ts-côte », conformément à la prononciation du néerlandais, ou « honne-ts-chaud-te » selon une prononciation flamande occidentale, se différenciant de la prononciation standard du néerlandais (A.N.).
Dès 1069, nous retrouvons un Hondescote.
Plusieurs traductions fantaisistes ont été proposées :
Des recherches approfondies d'un spécialiste de la langue néerlandaise — Jacques Fermaut — sont plus vraisemblables ; « Hondschoote » correspond à une définition géographique : « éminence — 5 à 9 m — du chenal de marée ».
Située à 24 km de Dunkerque, 63 km de Lille, 11 km de Bergues.
Warhem | Ghyvelde | Furnes ![]() |
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Alveringem ![]() | |
Killem | Oost-Cappel | Alveringem ![]() |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Dunkerque », sur la commune de Dunkerque, mise en service en 1917[8] et qui se trouve à 16 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,3 °C et la hauteur de précipitations de 697,8 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Lille-Lesquin », sur la commune de Lesquin, mise en service en 1944 et à 57 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[12] à 10,8 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[14].
Hondschoote est une commune urbaine de plus de 1 500 habitants classée comme peu dense, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[15],[16],[17]. Elle appartient à l'unité urbaine de Hondschoote, une unité urbaine monocommunale[18] de 4 083 habitants en 2017, constituant une ville isolée[19],[20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dunkerque, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 66 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[21],[22].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (96,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (94,4 %), zones urbanisées (4,8 %), zones humides intérieures (0,8 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[24].
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Les armes d'Hondschoote se blasonnent ainsi : « D'hermine à la bande de gueules chargée de 3 coquilles d'or ». Voir également l'armorial du Tournoi de Chauvency
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Avant la Révolution française, Hondschoote relève de la châtellenie de Bergues. Celle ci s'étend sur tous les villages qui l'entourent mais doit partager le pouvoir avec la Cour féodale ou Peron de Bergues, propriété des souverains (comtes de Flandre puis rois de France) qui détient également certains droits et pouvoirs. La seigneurie d'Hondschoote relève ainsi de la Cour féodale[25]. Elle appartient au XVIIIe siècle au comte de Hornes résidant à Douai puis à Mr Coppens d'Hersin[25].
En 1096-1099, Guillaume Moran de Honschoote, seigneur de Hondschoote, et Raoul de Lederzelle participent à la première croisade menée par Godefroy de Bouillon[26].
Au début du XIIIe siècle, Walter (dans les textes en latin, traduit par Gauthier dans les textes en vieux
français) de Hondschoote est un des meneurs d'un groupe nommé les Blavoetins qui s'opposaient aux Ingrekins. L'ancienne comtesse de Flandre Mathilde de Portugal, soutenant les Ingrekins, les Blavoetins vinrent en 1206 assiéger Bergues où se trouvait Mathilde, après avoir ravagé une de ses possessions à Furnes. Ils furent écrasés par le parti adverse. Le combat eut lieu un lundi qui porta ensuite dans la région le nom de « lundi rouge » (de rood maendag) en raison du sang versé[27].
En 1258, Jean de Hondschoote et Isabelle sa femme, passent un accord avec l'abbaye de Watten au sujet d'une redevance due par les tenanciers d'Hondschoote[28].
En 1263, Guillaume de Hondschoote est prévôt du chapitre de Sainte-Walburge de Furnes, et nomme avec le chapitre, un arbitre chargé de terminer le différend existant entre les habitants de Rubroc (Rubrouck) et l'abbaye de Watten[29].
Gautier de Hondschoote est présent aux festivités données par le comte de Chiny en 1285 et décrites par Jacques Bretel dans son Tournoi de Chauvency. Il s'y trouve aux côtés de Philippe de Flandres, de Florent de Hainaut, du châtelain de Bergues, des seigneurs de Haussy, Lalaing, Ligne, Fléchin, Montigny, Auberchicourt, etc.
En 1303, Walter de Hondschoote seigneur de Houtkerque, et Jean de Haverskerque, seigneur de Hondschoote, vendent à Gilles Ier Aycelin de Montaigut, archevêque de Narbonne pour la somme de 3 000 livres, une rente de 300 livres sur le Trésor de France[30]. En avril 1309, le roi de France Philippe, (Philippe IV le Bel), assigne à Walter ou Gautier de Hondschoote, seigneur de Houtkerque, 250 livres tournois sur 500 qu'il lui avait données, à prélever sur les salines de Carcassonne[31]. En 1314 (?), Philippe roi de France donne à Gautier de Hondschoote 1 400 livres de rentes sur le trésor, à condition que si Gautier ne laisse que des filles, le roi pourra racheter cette rente moyennant 600 livres[32]. En septembre 1318, Philippe, roi de France, (Philippe V le Long), confirme à Marie, fille de feu Gautier, seigneur de Hondschoote (de Hondschoote ou de Houtkerque? ou des deux?), et son mari Gaucher Regnaut, seigneur de Los (Loos?) le don d'une rente de 1 400 livres tournois à prélever sur le trésor royal[33].
Au Moyen Âge, Hondschoote prospère grâce à l'industrie du drap. Avec le lin cultivé dans les environs des centaines de petits ateliers fabriquent du tissu de serge. Ces fabrications étaient exportées jusqu'en Turquie[34]. Le comte de Flandre Louis de Crécy (Louis Ier de Flandre) accorde au XIVe siècle plusieurs privilèges aux fabricants dont celui de marquer leurs étoffes d'une empreinte portant d'un côté les armes du Comte, de l'autre la marque particulière de chacun, marques dont certaines sont conservées dans les archives de la ville[35]. Deux foires annuelles à la Pentecôte et en juillet favorisaient les affaires[36].
En 1383, la ville est incendiée lorsque Charles VI chasse les Anglais de la région (croisade d'Henri Le Despenser)[35].Au XVIe siècle, Hondschoote avait une chambre de rhétorique, De Persetreders, toujours opérationnelle en néerlandais au XIXe siècle. À partir du XVIe siècle, cependant, les malheurs s'acharnent sur la ville, devenue espagnole, plusieurs fois pillée au cours des guerres (ainsi en 1558, lors de l'expédition française en Flandres du Maréchal de Thermes terminée par la bataille de Gravelines), victime d'incendies dévastateurs (en 1576 où 600 ateliers furent brûlés dans la partie ouest de la ville, également en 1582 où 900 fabriques furent incendiées[35]) et touchée par la peste de surcroît en 1545 et 1578[36]. Au début du mois d'août 1566, les Gueux pillent l'église d'Hondschoote. Cet incident mineur donne le signal de la rébellion sur toute la côte et conduisit à des émeutes iconoclastes conduites par les calvinistes dans tous les Pays-Bas espagnols.
Du point de vue religieux, la commune était située dans le diocèse de Thérouanne puis dans le diocèse d'Ypres, doyenné de Bergues[37].
Après chaque désastre, Hondschoote essaie de s'en remettre mais ne peut empêcher son déclin. Devenue française en 1658 après de nouveaux pillages,et de nouveaux incendies, elle succombe enfin après l'invasion hollandaise de 1708 [35] : toute production cesse bientôt et elle n'est plus qu'un village agricole. Les producteurs de tissu se sont enfuis pour se réfugier dans l'actuelle Belgique et en Angleterre, faisant profiter de leur savoir-faire les rivaux de la France.
Avant la Révolution française, Hondschoote compte quatre couvents : un de Trinitaires, un de Récollets, lesquels dirigent un collège, un de Sœurs grises et un de religieuses recollectines. Dans la ville se trouve également un hôpital pour les indigents[38].
La bataille d'Hondschoote du 6 au , au cours de la Révolution, est un événement majeur qui sauve la République française. Le roi d'Angleterre a envoyé à travers les Flandres une armée commandée par le duc d'York, pour s'emparer de Dunkerque, tête de pont à l'invasion du pays. Cette armée, renforcée par des troupes hanovriennes et autrichiennes sous les ordres du maréchal Wilhelm von Freytag, venues des Pays-Bas voisins, est battue par une armée de volontaires patriotes. Durant la bataille, le moulin à vent sert de poste de guet et d'infirmerie. Une grande partie des blessés pendant la bataille fut évacuée vers Saint-Omer dans les églises de Saint-Bertin et de Saint-Denis[36].
Les frères Herwyn, (Pierre-Antoine, comte Herwyn de Nevèle; Philippe Jacques, baron Herwyn), natifs d'Hondschoote, s'illustrent pendant la Révolution, le Premier Empire et la Restauration.
En 1802, Hondschoote est toujours considérée comme étant une place fortifiée[39]. À cette époque, on considère qu'au temps de son apogée, la ville était quadruple en étendue et en population[40].
En 1803, dans la continuité de l'époque antérieure à la Révolution, se tient dans la ville une grande foire annuelle pour toutes marchandises avec foire à bestiaux le 1er jour; cette année là, elle a eu lieu du 21 au 25 messidor (du 10 au 14 juillet)[41]. S'ajoute à cela un franc marché (marché où les ventes sont dispensées de taxes) aux bestiaux en floréal (mai) et en prairial (juin). Enfin se tient chaque décade (période de dix jours du calendrier républicain) un marché pour grains, petits animaux et légumes[42].
À cette époque, des transports réguliers ont lieu par voie d'eau avec les villes proches : un bateau de marché part pour Bergues le lundi de grand matin et rentre le même jour; une barque assure une liaison vers Bergues tous les jours en été, tous les 2 jours en hiver, avec retour le même jour; le vendredi vers midi, un bateau de marché s'en va pour Dunkerque avec retour le lendemain[43].
En , des Hondschootois, Mr et Mme Coppens, donnent à l'hospice de Bergues, deux maisons et quatre hectares de terre. Mme Coppens n'est autre que la sœur d'Alphonse de Lamartine, le célèbre poète, député de Bergues de 1833 à 1837. La famille Coppens quant à elle est bien connue dans le canton : Laurent Coppens fut député du Nord en 1791-1792 puis de 1815 à 1818[44].
Dans les années 1850, un Hondschootois s'illustre : Jules Demersseman, né à Hondschoote, a été premier prix de flûte au Conservatoire de Paris, et flûte solo des concerts de Paris[45].
En 1895, avant le développement de l'automobile, et à l'époque des petits trains dans les campagnes, une voie ferrée dite des Flandres relie Bergues à Hondschoote via Warhem, Rexpoëde, Killem. Trois trains circulent par jour dans les deux sens, le trajet dure 45 minutes[46].
Pendant la Première Guerre mondiale, Hondschoote est de 1915 à 1918, le siège d'un commandement d'étapes, c'est-à-dire un élément de l'armée, organisant le stationnement de troupes, comprenant souvent des chevaux, pendant un temps plus ou moins long, sur les communes dépendant du commandement, en arrière du front. À partir de septembre 1915, Petite-Synthe, Rexpoëde, Warhem, Téteghem, Uxem, Killem, Leffrinckoucke, Zuydcoote, Rosendaël, sont les communes dépendant du commandement d'étapes et accueillant des troupes[47]. Et en 1917, s'y ajoutent Les Moëres, Ghyvelde, Bray-Dunes[47], Séjournent ainsi à Hondschoote, différents régiments de différentes armes, comme un bataillon de tirailleurs sénégalais en juin 1917[48] ou encore des troupes belges en août 1917[49].
Le 3 août 1915, une habitante d'Hondschoote dépose plainte pour vol et tentative de viol contre un tirailleur. Après enquête, un homme a été arrêté et sera traduit en conseil de guerre. Son complice, un autre tirailleur est recherché[50].
Fin août 1915, le « port d'Hondschoote » (sans doute sur le canal de la Basse-Colme), accueille une péniche contenant de l'eau [sic][51].
Le , l'estaminet « À la botte de paille », rue des Chats, à Hondschoote, a été consigné à la troupe pour 8 jours, la tenancière ayant servi à boire à des militaires à une heure interdite[52]. Ce genre de décision intervient assez fréquemment tout au long de la guerre[47]. De plus les prix du vin et de la bière sont réglementés, tout dépassement entrainant une contravention et une fermeture de l'établissement[53]
Du fait de la présence de troupes, les maladies infectieuses font l'objet d'un suivi, le cas échéant d'une désinfection, dès leur apparition pour éviter la propagation aux soldats. Cela concerne tout type de maladie infectieuse (qu'elle soit classique ex. : fièvre typhoïde, ou plus particulière : le , trois femmes de la commune soupçonnées de blennoragie ont été dirigées vers l'hôpital de Rosendaël. Du fait d'un usage encore important des chevaux, on se montre tout aussi vigilant vis-à-vis des maladies contagieuses pouvant frapper les animaux ex. : maladie du charbon chez une génisse[47]. Le , le responsable du commandement d'étapes a demandé au médecin du commandement d'étapes d'effectuer une visite sanitaire des troupes. Sur 699 hommes examinés, ont été recensés 4 cas de blennoragie, 3 de syphilis, 4 de gale[54].
Hondschoote accueille entre autres un parc d'aviation et deux escadrilles en août 1915[55]. En juin 1917, s'y trouve une escadrille, (la C/74) franco-belge[56]. Le parc aéronautique dit Parc n°8 cantonne dans l'usine, à l'arrêt, de Mr Van Den Bavière. Le service du génie a empierré la route d'accès et la plus grande partie de la cour[57].
Le , un chien présentant les symptômes de la rage a été abattu sur le territoire de la commune. Le commandement d'étapes a mis en place, en liaison avec la municipalité, des mesures de surveillance de tous les chiens[58]. Le , au matin, trois bombes ont été lancées par des avions ennemis à une certaine distance de l'aérodrome. Elles n'ont pas causé d'accidents[59].
Le , le service des douanes arrête un soldat de l'arme du train. Il rentrait de Belgique avec 8 kg de tabac à fumer, 7 kg de cigarettes et 5 kg d'allumettes[60].
Le , vers 13h15, un avion ennemi a lancé 8 bombes sur la lisière nord et sur la lisière ouest de la ville. 7 sont ombées dans al prairie à l'arrière de maisons et n'ont fait que des trous. La dernière est tombée dans le jardin du curé-doyen causant quelques dégâts, cassant les vitres de la serre et de la maison[61]. Le , vers 12h10, un avion allemand, visant le champ d'aviation, a lancé deux bombes qui sont tombées dans un champ près de la commune de Killem. Elles ont brisé quelques vitres aux maisons voisines. Il n'y a eu aucune accident de personne[62].
On utilisait encore dans les deux camps des pigeons voyageurs pour transmettre des messages : en conséquence, le fait de trouver un pigeon voyageur de l'ennemi amenait à le signaler et à faire porter l'oiseau au quartier général, ce qui est arrivé le [63].La commune dépendait elle-même pendant la même période du commandement d'étapes, installé à Steenvoorde puis transféré à Rexpoëde[64].
Quatre soldats belges se sont fait remarquer le dimanche : ils ont été interpellés par les gendarmes au motif de sortir après l'heure règlementaire d'une maison particulière. Par ailleurs, le même jour, la tenancière d'un estaminet s'est plainte du fait que 4 ou 5 militaires belges l'ont insultée et face à son refus de leur servir à boire, ont brisé la porte d'entrée de son établissement . Une enquête a été ouverte par la prévôté du commandement d'étapes[65].
Le , le mauvais état de la cheminée d'une maison a provoqué l'incendie d'une grange voisine remplie de lin, à 500 m du centre de la commune. La présence de la troupe sur la commune a permis une intervention très rapide de l'équipe d'incendie. Les dégâts ont été limités à une partie du lin et deux moutons. Sans cette action efficace, un îlot de 7-8 maisons proche de la grange aurait été la proie des flammes[66].
Le , un avion anglais, parti de Bristol, via Folkestone, s'est égaré et a atterri à Hondschoote. Des avaries importantes sont constatées suite à l'atterrissage[67].
Du fait de la guerre, l'armée contrôle ce qui peut avoir une importance stratégique, ainsi le ravitaillement : le , un épicier de Coudekerque-Branche a été interpellé sur le territoire de la commune. Il transportait sans laissez passer 900 kg de pommes de terre, provenant d'un agriculteur d'Hondschoote. Un procès-verbal a été dressé[68].
De même, en février 1917, un boulanger de la commune, de nationalité belge a fait l'objet d'un procès-verbal. Il stockait et cachait 55 litres de boissons alcoolisées diverses. Cet alcool avait été fourni à sa mère veuve par des automobilistes belges, et celle-ci en avait vendu deux litres à une voisine. Étaient répréhensibles, le fait d'avoir ainsi stocké et vendu de l'alcool, sans avoir déclaré ni l'un ni l'autre. Le vendeur et l'acheteur ont fait l'objet du procès-verbal[69].
Quelques jours plus tard, ce sont deux fermières de Hondschoote qui ont fait l'objet d'observations : elles avaient donné à moudre des graines contenant en partie du blé et en partie du blé propre à la panification[70] ou encore un autre agriculteur qui a dit à son employé d'ajouter du blé à la mouture destinée aux bestiaux[71].
En avril 1917, les responsables du commandement d'étapes ont établi plusieurs rapports pour signaler plusieurs cas d'oreillons touchant des soldats et obligeant à des mesures de désinfection, à des décisions de laisser ces locaux inoccupés pendant une temps[72],
En août 1917, l'autorité militaire décide que plusieurs estaminets d'Hondschoote sont consignés à la troupe (ne peuvent accueillir des soldats) pendant huit jours au motif d'avoir donné à boire aux militaires en dehors des heures permises[73].
Le , un culot d'obus anglais est retombé sur une ferme d'Hondschoote, près du Pont aux Cerfs, a crevé la toiture, a traversé toute la maison jusqu'au carrelage du rez-de-chaussée, où il a fait un trou. Il n'y a pas eu de blessés[49].
Le , six à sept obus allemands ont touché Hondschoote à proximité de la frontière belge. Ils n'ont pas éclaté. On estime que de l'ordre de 25 d'entre eux sont tombés sur la commune belge de Leisele toute proche[74].
Dans la nuit du 2 au 3 novembre 1917, vers 23h30, une baraque logeant les officiers de l'escadrille C219 a pris feu. Tout le matériel et les objets personnels des officiers ont été brûlés, un lieutenant est gravement atteint et évacué[75].
Entre les deux guerres mondiales, on construit sur la commune des blockhaus intégrés à une suite continue de constructions défensives allant de Bray-Dunes à Bailleul : voir secteur fortifié des Flandres, partie intégrante de la ligne Maginot.
Le , un habitant d'Hondschoote, le maçon Émile Warin, connait une petite célébrité : il est le vingt-cinq millionième visiteur de la Tour Eiffel et gagne une automobile[76].
En 1802-1803, le maire est Max. Laurent Vercamer[40].
Entre 1822 et 1865, Mr Jean Vaast Delaroière (1793-1865) ancien militaire, docteur en médecine, membre du conseil d'arrondissement de 1833 à 1848, membre du Conseil général en 1855, membre correspondant de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts[77], auteur d'ouvrages et d'études en littérature et philosophie, est cinq fois maire[78].
En 1883 le maire est Ch. Vanderheyde[79].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1804 | 1814 | André Gigaux | Général de brigade en retraite[80]. | |
1885 | 1918 | Alfred Outters | Conservateur | Conseiller général du canton d'Hondschoote de 1885 à 1918. |
1919 | 1925 | Henri Mallengier | Entente républicaine | Conseiller général du Canton d'Hondschoote de 1919 à 1933. |
1925 | 1945 | Pierre Mortier | Républicain de gauche | Conseiller général du Canton d'Hondschoote de 1934 à 1940. |
1945 | 1981 | Daniel Peene | DVD puis UDF | Conseiller général du Canton d'Hondschoote de 1949 à 1981. |
1981 | mars 2001 | Claude Gosset | UDF | Vice-président du Conseil général, Conseiller général du Canton d'Hondschoote de 1981 à 1994. |
En cours | Hervé Saison Réélu pour le mandat 2020-2026[81] |
DVD | Attaché territorial Vice-président de la Communauté de communes des Hauts de Flandre (depuis le 17 avril 2014)[82],[83] | |
Les données manquantes sont à compléter. |
La commune fait partie de la quatorzième circonscription du Nord qui a pour député Jean-Pierre Decool ; le conseiller général du canton est Patrick Valois.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[84]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[85].
En 2019, la commune comptait 4 060 habitants[Note 8], en augmentation de 0,2 % par rapport à 2013 (Nord : +0,49 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 386 | 3 168 | 3 294 | 3 823 | 3 833 | 3 903 | 3 915 | 3 971 | 3 800 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 766 | 3 757 | 3 725 | 3 472 | 3 586 | 3 472 | 3 464 | 3 447 | 3 315 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 365 | 3 324 | 3 319 | 3 013 | 3 016 | 2 788 | 2 776 | 3 215 | 2 767 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 705 | 2 722 | 2 964 | 3 716 | 3 654 | 3 815 | 3 749 | 3 803 | 4 033 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
4 032 | 4 060 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 37,4 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 25,0 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 973 hommes pour 2 099 femmes, soit un taux de 51,55 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,8 | 90 ou + | 2,9 |
4,8 | 75-89 ans | 9,3 |
15,3 | 60-74 ans | 16,7 |
20,3 | 45-59 ans | 18,5 |
18,5 | 30-44 ans | 17,9 |
17,8 | 15-29 ans | 14,9 |
22,5 | 0-14 ans | 19,8 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,3 |
5,1 | 75-89 ans | 8,1 |
14,3 | 60-74 ans | 15,6 |
19,2 | 45-59 ans | 18,6 |
19,6 | 30-44 ans | 18,7 |
20,7 | 15-29 ans | 19,1 |
20,7 | 0-14 ans | 18,5 |
Un marché a lieu tous les vendredis matin.
L'office de tourisme accueille les visiteurs pour les renseigner sur les particularités de la ville.
(XVIe et XVIIe siècles - Monument historique).
Bâtie au XVIe siècle. La tour, haute de 82 mètres, construite en briques blanches du pays s'appelle De Witte torre (la tour Blanche). Cette tour préservée lors de l'incendie de 1582 porte dans l'un de ses piliers la date de 1513.
Ses autels
Dans la nef droite : l'autel Saint Sébastien. - Autel sculpté de style Louis XIV : On peut y remarquer les armoiries de la confrérie Saint Sébastien ou confrérie d'Archers, fondée en 1586, ayant pour charge la défense de la ville et de ses habitants.
Un autel moderne : l'autel du Sacré-Cœur.
À droite du chœur : l'autel des Âmes (1673) : style Louis XV ; le sujet principal du retable est un tableau peint représentant la descente du Saint-Esprit sur les apôtres. De chaque côté, des statues sculptées, l'une de saint Crépin (patron des cordonniers), l'autre de saint Séverin (patron des tisserands).
Au centre : le maître autel. Une dalle rappelle que la nièce de Jean Bart y est enterrée.
À gauche du chœur : l'autel de la Sainte Vierge. Le sujet principal représente l'Apparition de la Sainte Vierge à Saint Dominique.
L'autel Notre Dame des Sept Douleurs. Le sujet principal représente le Christ mort, étendu sur les genoux de sa mère.
La Chaire de 1755
Buffet d'orgue En chêne, style Louis XV et Renaissance, construit entre 1611 et 1613, le grand buffet a été remplacé en 1737.
Boiseries et confessionnaux tous en chêne sculpté, style Louis XV.
En grès et pierres blanches, il date de 1558. Il reste un des rares exemple dans la région d'architecture civile de la période Renaissance[90]. Sa façade avant comporte sept blasons, dont celui de la confrérie Saint-Sébastien, qui date du Moyen Âge. Sur sa façade arrière, on peut remarquer les motifs en forme de bouteille qui encadrent les fenêtres du pignon gauche et de la face latérale de la tour.
La cave de l'hôtel de ville servait d'ancien corps de garde.
Une rénovation a été entreprise en 2019[90].
Deux paysages radicalement différents entourent Hondschoote : au sud de la ville, c'est le « Houtland » avec ses petits bois « déposés » çà et là reliés par les haies d'épines qui retiennent et abritent les animaux des fermes d'élevages. Au nord d'Hondschoote, c'est l'univers de l'eau, « une vraie petite Camargue » ! De nombreuses espèces d'oiseaux viennent nicher sur les berges des « watergang » (petits canaux qui quadrillent ce territoire situé à -2m sous le niveau de la mer).
Un circuit pédestre de 11 km, le « Circuit de la tour blanche » permet de découvrir Hondschoote et ses environs[91].
Osterburken (Allemagne)[97]
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