Le Pouzin est une commune française située dans le département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes.
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Le Pouzin | |
Vue générale du Pouzin depuis les Grads. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Ardèche |
Arrondissement | Privas |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Privas Centre Ardèche |
Maire Mandat |
Christophe Vignal 2020-2026 |
Code postal | 07250 |
Code commune | 07181 |
Démographie | |
Gentilé | Pouzinois |
Population municipale |
2 879 hab. (2019 ![]() |
Densité | 230 hab./km2 |
Population agglomération |
4 133 hab. (2019) |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 45′ 15″ nord, 4° 44′ 55″ est |
Altitude | Min. 82 m Max. 385 m |
Superficie | 12,52 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Le Pouzin (ville-centre) |
Aire d'attraction | Le Pouzin (commune-centre) |
Élections | |
Départementales | Canton du Pouzin (bureau centralisateur) |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Les habitants sont appelés les Pouzinois.
La ville dispose d'une situation privilégiée au bord du Rhône, c'est-à-dire au cœur de l'axe rhodanien. Situé à 25 kilomètres au sud de Valence et 25 kilomètres au nord de Montélimar, Le Pouzin est également à 6 kilomètres à l'ouest de Loriol-sur-Drôme, sur la rive droite du Rhône, au débouché de la vallée de l'Ouvèze et de la bifurcation entre les départementales 86 et 104. Les deux localités sont reliées par la RD 104 et un pont sur le Rhône. Plus au sud, la commune est riveraine de la Payre, une petite rivière encore sauvage qui se transforme en torrent furieux lors des grandes averses.
Battu par les vents, le plateau des Grads (ou Gras, selon les textes et les traditions) est une série de surfaces calcaires jurassiques et de collines, découpées par les canyons de l’Ouvèze, de la Payre et de nombreux ruisseaux intermittents. Surplombant de 150 à 250 m la vallée du Rhône par des pentes abruptes, sauvages et coupées de barres rocheuses, ce sont en fait les derniers causses de l’avant-pays du Massif central, vers le nord. Longtemps terres de pacage ovin et caprin, il est toujours partagé en quelques propriétaires de mas et sillonnés de chemins de chasse et de randonnée, avec des points de vue splendides sur le plateau du Coiron, le début des Boutières et, vers l’est, le Vercors.
Le Pouzin est ainsi une des principales portes de l'Ardèche, puisqu'il est possible de rejoindre la préfecture de Privas en une quinzaine de minutes par la vallée de l'Ouvèze ou en une vingtaine de minutes par la vallée de la Payre. Par ces routes, la montagne ardéchoise est facilement accessible via le col de l'Escrinet. Le Pouzin est une petite ville de cette portion de l'Ardèche appelée Moyen-Vivarais. Une importante partie du Moyen-Vivarais forme aujourd'hui la communauté d'agglomération Privas Centre Ardèche. Une sorte d'agglomération privadoise est en train de se constituer, mais d'un genre particulier car intégrant de nombreux espaces périurbains, entre le col de l'Escrinet et Le Pouzin.
Alors que la partie nord du Pouzin est enserrée entre le Rhône et le plateau calcaire des Grads qui la domine, au sud de l'Ouvèze la vallée s'élargit (La Plaine). Ceci permet une extension importante et récente de l'urbanisation dans cette direction, et le maintien d'une agriculture sur des sols fertiles inondables. Au-delà du Rhône, les terrains de Chambenier aujourd'hui en cours d'industrialisation forment une sorte d'enclave ardéchoise du côté drômois ; c'est une forme de prolongement de la plaine, qui s'étend jusqu'à l'embouchure de la rivière Drôme.
Le Pouzin est limitrophe de quatre communes[1], dont deux sont situées dans le département de l'Ardèche et deux dans le département de la Drôme, les territoires de ces communes sont réparties géographiquement de la manière suivante :
![]() |
Rompon | Rompon | Livron-sur-Drôme (Drôme) | ![]() |
Rompon | N | |||
O Le Pouzin E | ||||
S | ||||
Rompon et Baix | Baix | Loriol-sur-Drôme (Drôme) |
Le total des précipitations peut être estimé à 900 mm environ. C'est nettement moins que Privas (1 092 mm) et que la moyenne du département (1 200 mm)[2]. L'air chaud et humide remonte du sud-est par la vallée du Rhône tandis que des épisodes pluvieux assez violents sont un écho des pluies sur les montagnes voisines.
La distribution annuelle des précipitations semble montrer que Le Pouzin se trouve toujours en climat méditerranéen, à son extrémité Nord, dans un espace de transition vers un climat plus semi-continental. Les étés chauds et secs, des hivers doux mais parfois plus rigoureux, et des pluies de printemps et d'automne. Les chutes de neige sont rares mais peuvent être abondantes certaines années.
Les toponymes sont les témoins du passé, soit récent, soit parfois anciens. Bien des toponymes disparaissent lorsqu'une commune s'urbanise vite et que le paysage change. La liste des lieux-dits ci-dessous s'inspire d'abord des informations de la carte IGN Crest no 1 de 1951 (majuscules). Ils sont complétés à partir des cartes IGN récentes et surtout du plan du Pouzin disponible en mairie (non gras).
Les lieux-dits à l'époque des guerres de religion sont indiqués en italique.
Le Pouzin est une commune rurale[Note 1],[4]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[5],[6]. Elle appartient à l'unité urbaine du Pouzin, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[7] et 4 133 habitants en 2019, dont elle est ville-centre[8],[9].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Pouzin, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 1 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (40,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (43,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (32,1 %), zones agricoles hétérogènes (11,4 %), eaux continentales[Note 3] (11,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (10,8 %), zones urbanisées (10,2 %), forêts (8,1 %), terres arables (6,6 %), cultures permanentes (6,6 %), mines, décharges et chantiers (3 %)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[13].
L'ensemble du territoire de la commune du Pouzin est situé en zone de sismicité no 3, dite « modérée » (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes situées dans la vallée du Rhône, mais non loin de la limite orientale de la zone no 2, dite « faible » qui correspond au plateau ardéchois[14].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
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Zone 3 | Sismicité modérée | accélération = 1,1 m/s2 |
En conséquence des événements de la Seconde Guerre mondiale, la plupart des rues portent actuellement des noms de victimes, de héros de guerre ou de Résistants.
Les contreforts des plateaux calcaires qui surplombent le Rhône et ses affluents traversant des gorges sauvages et verdoyantes ont été fréquentés très tôt par les hommes de la préhistoire.
La grotte de Payre, située à l'entrée des gorges du même nom, est en fait localisée sur le territoire de la commune de Rompon. Elle a été fréquentée par des Néandertaliens. (M-H Moncel et M Patou-Mathis).
Le Pouzin compte d'autres sites préhistoriques importants mais hélas non fouillés scientifiquement, ou bien il y a longtemps, en particulier la grotte de Granouly et des découvertes mal identifiées et détruites dans le secteur des carrières du nord de la commune.
Beaucoup plus tardifs, deux monuments mégalithiques s'élèvent encore à proximité du sommet du serre Petou, au-dessus du hameau de Payre, l'extrémité sud-est des Grads.
Durant la protohistoire, il semble qu'un oppidum, sorte de petit village perché sur le site actuel du couvent aux chèvres, surplombait la vallée du Rhône, très large et partagé en multiples bras, lônes et marais.
Après la romanisation des tribus gauloises, le site du Pouzin devint un bourg romain, au confluent de l'Ouvèze et du Rhône. Les vestiges ont été souvent détruits par des fouilles archéologiques anciennes ou des aménagements consécutifs aux bombardements de 1944.
Les traces du passé romain restent pourtant nombreuses et parfois difficiles à interpréter. Le pont romain permettait à la voie de traverser l'Ouvèze à cet endroit à l'époque où, sans doute, les bateliers gallo-romains remontaient et descendaient le Rhône entre la région très peuplée de Vienne et Lyon, et la Provence méditerranéenne au sud.
Les siècles difficiles de l'Empire tardif voient une réoccupation momentanée de l'ancien site de l'oppidum, signalant une époque troublée imposant des mesures de défense.
Au Moyen Âge, Le Pouzin, comme beaucoup d'autres communautés seigneuriales du Moyen-Vivarais, connait le phénomène de l'encastellement. Le bourg castral se blottit contre un ensemble de remparts et un donjon, qui s'élevaient à l'emplacement de la carrière faisant face au pont romain. Plus bas, le quartier du Bourg ou Vieux Bourg était un ensemble de maisons formant en fait avant-bourg (un faubourg), le long du chemin longeant le Rhône vers la seigneurie de La Voulte. L'économie se développe.
Depuis 1228, Le Pouzin faisait partie des biens dont hérite Louis II de Poitiers (Louis le Valentinois) lequel étant décédé à Baix laisse au Dauphin de France (futur Charles VII) toutes ses dépendances de la rive droite du Rhône (à l'exception de Baix)[16].
Le Pouzin, verrou sur la vallée du Rhône, eut à supporter de très nombreuses destructions au cours des guerres de religion :
Les Commentaires du soldat du Vivarais nous présentent une description très précise du Pouzin, place fort protestante, vers 1628 :
« Cette place était en fort bon état, bastionné du côté de la rivière d'Ouvèze et le long du Rhône jusqu'au fort de Tagenat, et le faubourg entouré de fossés et demi-lunes jusqu'à la montagne de Chantaduc, au bout de laquelle on avait fait un fort élevé sur un rocher, qui mettait à couvert tout le faubourg ; au-dessus de la ville, on avait fortifié la montagne appelée Lasalle, d'une tour et d'une bonne muraille, et au-dessus, à la même place, où avait été le château, on avait fait une très bon fort à quatre pointes avec le gazon, la fascine et la terre ; au-dehors, du côté de la montagne, on avait creusé le fossé […] ils avaient mis six cent hommes sous quatre capitaines, munitionnés de toutes choses nécessaires et de deux petites pièces de campagne. »
Le duc de Montmorency assiège la place qui est entièrement détruite par le feu. Alex Mezenc, capitaine du Roi, obtient cependant l'autorisation de reconstruire le bourg.
À cause de sa position stratégique au bord du Rhône, de nombreux quartiers centraux et industriels furent détruits en 1944, par les bombardements américains (44 victimes civiles) puis les représailles allemandes. La ville fut reconstruite par la suite, donnant parfois l'impression aux hôtes de passage de n'offrir aucun patrimoine architectural, ce qui n'est pas toujours exact.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 1977 | Georges Leclerc | PCF | ||
mars 1977 | 24 mars 1989 | Marcellin Dumas | PCF | Agriculteur Conseiller général Elu en 1990 maire de Marcols-les-Eaux |
24 mars 1989 | 2020 | Alain Martin[17] | DVD | Chef d'entreprise Conseiller général |
2020 | En cours | Christophe Vignal |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[19].
En 2019, la commune comptait 2 879 habitants[Note 4], en augmentation de 3,56 % par rapport à 2013 (Ardèche : +2,47 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 026 | 1 143 | 1 199 | 1 349 | 1 627 | 1 604 | 1 543 | 1 920 | 2 062 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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2 866 | 3 060 | 2 796 | 2 758 | 2 905 | 2 635 | 2 527 | 2 658 | 2 168 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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2 332 | 1 992 | 1 991 | 2 597 | 2 745 | 1 946 | 1 782 | 1 485 | 1 805 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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2 633 | 2 555 | 2 628 | 2 720 | 2 693 | 2 704 | 2 668 | 2 804 | 2 861 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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2 879 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.
La commune est située dans la zone de distribution de deux organes de la presse écrite :
Le Pouzin est une des portes de l'Ardèche. C'est un site industriel, une ville ouvrière dont les bases sont anciennes. À l'époque de la révolution industrielle, une fonderie traitait le minerai de fer des mines du bassin de Privas, convoyé par un chemin de fer aujourd'hui démantelé. Comme partout en Ardèche, la ville comptait plusieurs filatures, des magnaneries. Malgré les destructions de la guerre, les zones industrielles et de services s'étendent toujours le long du Rhône. Depuis peu, diverses entreprises s'installent sur le site du parc industriel départemental de l'île Chambenier, poursuivant une vieille tradition ouvrière qui fait la fierté de la ville.
Au sud du Pouzin, la Plaine est encore très cultivée : fruits et légumes de la vallée du Rhône, maïs, tournesol, blé ; par contre, la viticulture a disparu depuis longtemps. Une exploitation moderne produit des tomates sous serre.
Le Pouzin possède sur son sol deux monuments historiques :
On peut aussi voir sur la commune :
En 2014, la commune obtient le niveau « une fleur » au concours des villes et villages fleuris[23].
Le club de handball féminin local, Le Pouzin Handball 07, est promu en Championnat de France de Division 2 pour la saison 2018-2019.
Le FCRV2607 est le club de football local (intercommunal) né d'une fusion en 2003 de l'AS Le Pouzin et du La Voulte - Livron. Le club évolue en Régionale 1 (saison 2020-21).
De 2007 à 2017, le Mouloudia Club Le Pouzin (promotion d'excellence) fut le second club de football de la commune.
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Les armes du Pouzin se blasonnent ainsi : |
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