Le Mesnil-Saint-Firmin est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France.
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Le Mesnil-Saint-Firmin | |
Le cimetière et l'église Saint-Firmin. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Oise |
Arrondissement | Clermont |
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Oise Picarde |
Maire Mandat |
Philippe Gheeraert 2020-2026 |
Code postal | 60120 |
Code commune | 60399 |
Démographie | |
Gentilé | Mesnilois, Mesniloises |
Population municipale |
239 hab. (2019 ![]() |
Densité | 58 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 37′ 45″ nord, 2° 24′ 41″ est |
Altitude | Min. 122 m Max. 158 m |
Superficie | 4,14 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Just-en-Chaussée |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.le-mesnil-saint-firmin.fr |
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Ses habitants sont appelés les Mesnilois et les Mesniloises.
Le remembrement de 2005 a permis de recenser l'affectation des surfaces suivant leurs types d'utilisation. La commune comptait un territoire de 435 hectares dont :
La commune est située, en moyenne à l'altitude de 142 m. Le point le plus élevé culmine à 158 m.
Tartigny | Rocquencourt | |
Bacouël | ![]() |
Sérévillers |
Chepoix |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Rouvroy-les-Merles », sur la commune de Rouvroy-les-Merles, mise en service en 1989[7] et qui se trouve à 4 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,5 °C et la hauteur de précipitations de 656,1 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Beauvais-Tillé », sur la commune de Tillé, mise en service en 1944 et à 28 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,6 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,1 °C pour 1991-2020[13].
Le Mesnil-Saint-Firmin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,2 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (71,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (71 %), forêts (19,8 %), zones agricoles hétérogènes (9,2 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Le Mesnil-Saint-Firmin s'est appelée successivement Mansionile Sancti Firmini, Le Maisnil, Le Mesnil sur Rocquencourt.
Le terme de Mesnil vient du latin "Mansionile" voulant dire maison de paysan, soit une habitation avec une portion de terre[21].
L’occupation du village remonte à l’époque gauloise (Le Maisnil). L’époque gallo-romaine verra son nom s’associer au premier évêque d’Amiens, Saint-Firmin (Mansionile Sancti Fimini). Il n’existe que peu de renseignements d’archives sur l’historique des lieux avant le XVIe siècle.
Le village comportait un imposant château fortifié qui fut remanié sous la Renaissance. Cette construction, faite de bloc de craie, devait vraisemblablement faire partie d’un ensemble de défenses construites au XIVe siècle, durant la guerre de Cent Ans. Ces défenses étaient situées sur les crêtes : Le Mesnil-Saint-Firmin (altitude 152 m), Beauvoir altitude 152 m), Warmaise (Chepoix) (altitude 144 m) et Folleville (altitude 148 m) seule trace probante encore visible. Comme souvent, elles étaient reliées entre elles par des souterrains.
Le Mesnil-Saint-Firmin fut jusqu’au début du XVIe siècle, une dépendance de Chepoix. Puis, à la nomination de l’évêque d’Amiens, on l’érigea en cure rattachée à l’élection de Montdidier.
Jusqu’au XVIIe siècle, le village fut le fief de la maison d’Estourmel, puis au XVIIIe siècle, il vint à François d’Hautefort originaire du Périgord, de sa mère née Marthe d’Estourmel.
Le château, fait de craie peu solide, fut en grande partie détruit lors du tremblement de terre de . Emmanuel Dieudonné d’Hautefort (1700-1777), seigneur des lieux de l’époque, fit détruire ce qui restait. Il fit reconstruire, sur la partie noble de l’ancien château, une demeure plus moderne mais beaucoup plus modeste (à peine le douzième des édifices initiaux). Les autres parties furent remplacées par les bâtiments d’une ferme. Une petite partie du château originel est restée visible jusqu'en , c’est une tourelle d’angle qui se trouvait dans une propriété privée. Seules subsiste maintenant quelques pierres dans le mur d'une grange.
En 1746, l’église fut rebâtie sur l’emplacement de celle qui avait été détruite dans un incendie et dont on ignore tout. Elle souffrit à nouveau énormément lors du tremblement de terre de 1756 et fut reconstruite dans son état actuel, financée par Gabriel Boniface Bazin de 1866 à 1879. La façade en brique fut rebâtie, à la suite des dégâts de la Première Guerre mondiale, avec les dommages de guerre en 1919.
Le , le marquis d’Hautefort vend à Nicolas Antoine Boullenger, le fief et la seigneurie du Mesnil-Saint-Firmin. Sa fille, Henriette Cecile Boullenger (1767-1798), se marie en 1791 à Gabriel Bazin (1761-1797), né à Grandvillers.
Le domaine reviendra à leur fils Gabriel Boniface (1791-1862), humaniste qui consacra sa fortune à des œuvres dont certaines lui ont survécu (voir personnalités).
La commune de Sérévillers a été réunie au Mesnil-Saint-Firmin, par ordonnance royale du et en a été séparée de nouveau en 1833[22].
Le village connut son apogée durant le XIXe siècle et perdura jusqu’au début du XXe. On dénombrait à l’époque, deux moulins à vent, près de la route royale de Rouen à La Capelle (départementale 930), une distillerie d’alcool de grain, une vinaigrerie, une fabrique de tuiles pannes, une brasserie, une fabrique de sucre et une fabrique de vitraux peints.
En plus de petites exploitations agricoles, l’ancien fief des Boullenger, domaine de Gabriel Boniface Bazin, comptait également une ferme école et un orphelinat au Mesnil-Saint-Firmin. De plus faisait partie des propriétés de la famille une importante ferme dans la commune de Rouvroy-les-Merles.
En 1936 Le Mesnil-Saint-Firmin comptait encore plus de 320 habitants, pour 184 de nos jours.
La commune se trouve dans l'arrondissement de Clermont du département de l'Oise. Pour l'élection des députés, elle fait partie de la première circonscription de l'Oise.
Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Breteuil[22]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune rejoint le canton de Saint-Just-en-Chaussée.
La commune faisait partie de la communauté de communes des Vallées de la Brèche et de la Noye créée fin 1992.
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[23], le préfet de l'Oise a publié en un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale, qui prévoit la fusion de plusieurs intercommunalités[24], et notamment celle de Crèvecœur-le-Grand (CCC) et celle des Vallées de la Brèche et de la Noye (CCVBN), soit une intercommunalité de 61 communes pour une population totale de 27 196 habitants[25].
Après avis favorable de la majorité des conseils communautaires et municipaux concernés[26], cette intercommunalité dénommée communauté de communes de l'Oise picarde et dont la commune est désormais membre, est créée au [27].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1820 | 1862 | Gabriel Boniface Bazin | Agriculteur et industriel | |
1862 | 1882 | Stéphane Bazin | Agriculteur et maître verrier | |
1882 | 1912 | Ludovic Latteux | Maître verrier | |
1912 | 1944 | Armand Latteux | Agriculteur | |
1944 | 1974 | Lucien Godin | Agriculteur | |
1974 | 1977 | Frantz Gheerarert | Agriculteur | |
1977 | 1978 | Georges Gallois | Charpentier | |
1978 | 2005 | Philippe Treca | Agriculteur | |
2005 | 2014[28] | David Duflos | Attaché commercial | |
mars 2014[29],[30] | En cours (au 17 juin 2016) |
Jean-Yves Gosset | Fonctionnaire |
La commune s'est dotée en 2009 d'une station d'épuration des eaux usées et d'un réseau d'assainissement collectif[31].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[33].
En 2019, la commune comptait 239 habitants[Note 7], en augmentation de 39,77 % par rapport à 2013 (Oise : +1,72 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
237 | 235 | 265 | 257 | 486 | 303 | 320 | 406 | 362 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
357 | 332 | 328 | 314 | 366 | 329 | 324 | 330 | 370 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
402 | 412 | 375 | 293 | 331 | 328 | 321 | 315 | 267 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
200 | 216 | 201 | 214 | 143 | 117 | 136 | 139 | 154 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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193 | 239 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 43,3 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 23,2 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 110 hommes pour 117 femmes, soit un taux de 51,54 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,11 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,0 | 90 ou + | 0,0 |
3,8 | 75-89 ans | 7,6 |
16,2 | 60-74 ans | 18,6 |
16,2 | 45-59 ans | 16,0 |
16,2 | 30-44 ans | 18,6 |
18,8 | 15-29 ans | 18,4 |
28,9 | 0-14 ans | 20,7 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,3 |
5,3 | 75-89 ans | 7,5 |
15,1 | 60-74 ans | 15,8 |
20,9 | 45-59 ans | 20,1 |
19,5 | 30-44 ans | 19,4 |
17,9 | 15-29 ans | 16,5 |
20,8 | 0-14 ans | 19,4 |
Gabriel Boniface Bazin[37] : né le à Grandvillers, de Gabriel Bazin (1761-1797) et de Henriette Cécile Boullenger (1767-1798) est mort le en son château du Mesnil, Gabriel Boniface malheureusement orphelin trop tôt, à l’âge de 6 ans fut élevé, dans le domaine familial qui lui reviendra, par sa grand-mère maternelle, Sophie Boullenger, née Ménart.
Cette situation est vraisemblablement à l’origine de son ardeur à s’occuper des orphelins tout en dynamisant l’emploi et le village. Cet humaniste sut être un pionnier dans l’industrialisation de l’agriculture et dans la création d’activités connexes qui maintenaient la population au village.
Les réalisations qui lui sont dues, pour certaines encore visibles de nos jours, ne manquent pas :
Gabriel Bazin fut administrateur des mines de sel de Saint-Nicolas de Varangéville et de la société des mines et fonderies de zinc de la Vieille-Montagne. Membre fondateur de la Compagnie des chemins de fer du Nord et de la Compagnie du chemin de fer des Ardennes et de l'Oise. Président de la Chambre des Arts et Manufactures de Beauvais. Également il fut maire de la commune du Mesnil-Saint-Firmin de 1820 à 1862. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1854[38]. En 1855, il obtient une médaille à l’exposition universelle pour une charrue fouailleuse.
De tout cette énergie, déployée par Gabriel Boniface Bazin, il reste :
![]() |
Les armes de Le Mesnil-Saint-Firmin se blasonnent ainsi : |
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