Le Mas-d'Azil, en occitan Lo Mas d'Asilh, est une commune française située dans le nord du département de l'Ariège, en région Occitanie. Ses habitants sont appelés les Aziliens. Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Pédaguès, ancienne appellation remplacée au XXIe siècle par la dénomination géographique de Terrefort ariégeois, constitué des terreforts de Pamiers et de Saverdun, sur la rive gauche de l'Ariège.
Le Mas-d'Azil | |
L'entrée nord de la grotte. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Ariège |
Arrondissement | Saint-Girons |
Intercommunalité | Communauté de communes Arize Lèze |
Maire Mandat |
Raymond Berdou 2020-2026 |
Code postal | 09290 |
Code commune | 09181 |
Démographie | |
Gentilé | Aziliens |
Population municipale |
1 145 hab. (2019 ![]() |
Densité | 29 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 04′ 54″ nord, 1° 21′ 41″ est |
Altitude | 320 m Min. 275 m Max. 580 m |
Superficie | 39,36 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton d'Arize-Lèze |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par l'Arize, le Pujol, le ruisseau de Camarade et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans le parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (les « Queirs du Mas d'Azil et de Camarade, grottes du Mas d'Azil et de la carrière de Sabarat ») et six zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Le Mas-d'Azil est une commune rurale qui compte 1 145 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 3 017 habitants en 1846. Ses habitants sont appelés les Aziliens ou Aziliennes.
Le patrimoine architectural de la commune comprend cinq immeubles protégés au titre des monuments historiques : le dolmen de Bidot, classé en 1889, le dolmen de Seigmas, classé en 1889, l'église Saint-Étienne, inscrite en 1950, la grotte du Mas-d'Azil, classée en 1942, et le temple protestant, inscrit en 1942. Les fouilles de la grotte ont donné son nom à la période finale du paléolithique, l'azilien.
La commune du Mas-d'Azil se trouve dans le département de l'Ariège, en région Occitanie[I 1].
Elle se situe à 24 km à vol d'oiseau de Foix[1], préfecture du département, à 20 km de Saint-Girons[2], sous-préfecture, et à 22 km de Lézat-sur-Lèze[3], bureau centralisateur du canton d'Arize-Lèze dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Pamiers[I 1].
Les communes les plus proches[Note 1] sont[4] : Les Bordes-sur-Arize (2,8 km), Sabarat (3,1 km), Gabre (4,7 km), Allières (5,0 km), Campagne-sur-Arize (5,5 km), Camarade (6,1 km), Castéras (6,3 km), Montfa (6,6 km).
Sur le plan historique et culturel, Le Mas-d'Azil fait partie du Pédaguès, ou Podaguès, ancienne appellation remplacée au XXIe siècle par la dénomination géographique de Terrefort ariégeois[5], constitué des terreforts de Pamiers et de Saverdun, sur la rive gauche de l'Ariège[6].
Campagne-sur-Arize, Montfa |
Les Bordes-sur-Arize | Sabarat |
Camarade | ![]() |
Gabre |
Clermont, Montseron |
Durban-sur-Arize, Allières | La Bastide-de-Sérou |
La commune est située pour partie dans les Pyrénées, une chaîne montagneuse jeune, érigée durant l'ère tertiaire (il y a 40 millions d'années environ), en même temps que les Alpes, et pour partie dans le Bassin aquitain, le deuxième plus grand bassin sédimentaire de la France après le Bassin parisien. Elle est marquée par le front du chevauchement frontal nord-pyrénéen qui la traverse d'est en ouest, séparant la Zone nord-pyrénéenne (ZNP) au sud de la Zone sous-pyrénéenne (ZSP) au nord, qui constitue la frange sud du Bassin aquitain. Les terrains affleurants sur le territoire communal sont constitués de roches sédimentaires datant pour certaines du Cénozoïque, l'ère géologique la plus récente sur l'échelle des temps géologiques, débutant il y a 66 millions d'années, et pour d'autres du Mésozoïque, anciennement appelé Ère secondaire, qui s'étend de −252,2 à −66,0 Ma. La structure détaillée des couches affleurantes est décrite dans la feuille « n°1056 - Le Mas d'Azil » de la carte géologique harmonisée au 1/50 000ème du département de l'Ariège[8],[9] et sa notice associée[10].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l’Insee, qui sert de références dans toutes les statistiques, est de 39,36 km2[11],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 39,57 km2[9]. Son relief est relativement accidenté puisque la dénivelée maximale atteint 305 mètres. L'altitude du territoire varie entre 275 m et 580 m[14].
La commune est dans le bassin versant de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[15]. Elle est drainée par l'Arize, le Pujol, le ruisseau de Camarade, un bras de l'Arize, la Goutte, le Peguère, le Tucol, le ruisseau de Barte, le ruisseau de Caychal, le ruisseau de Coumebère, le ruisseau de Filleit, le ruisseau de Gabre, le ruisseau de Mourissé, le ruisseau de Peydalières, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 46 km de longueur totale[16],[17].
L'Arize, d'une longueur totale de 83,78 km, prend sa source dans la commune de Sentenac-de-Sérou et s'écoule du sud vers le nord. Elle traverse la commune et se jette dans la Garonne à Carbonne, après avoir traversé 20 communes[18].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[19]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[20]. À l'ouest du département, le climat océanique, avec ses entrées d’air atlantique, apporte des perturbations qui arrosent les reliefs[21].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[19].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[23] complétée par des études régionales[24],[25] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1971 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 0,2 | 0,7 | 2,9 | 5,2 | 8,9 | 12,7 | 14,7 | 14,5 | 11,3 | 8,2 | 3,7 | 0,7 | 7 |
Température moyenne (°C) | 5,2 | 6,2 | 9 | 11,2 | 15 | 18,7 | 21,3 | 21,1 | 17,9 | 14 | 8,8 | 5,5 | 12,9 |
Température maximale moyenne (°C) | 10,1 | 11,8 | 15 | 17,2 | 21 | 24,8 | 27,8 | 27,6 | 24,6 | 19,8 | 13,9 | 10,3 | 18,7 |
Record de froid (°C) date du record |
−20 16.01.1985 |
−14,8 09.02.12 |
−12 01.03.05 |
−4,5 05.04.1996 |
−1,1 06.05.19 |
2,5 01.06.06 |
4,6 15.07.16 |
4,9 29.08.1998 |
−1 28.09.1972 |
−3,8 29.10.12 |
−9 23.11.1988 |
−12,4 25.12.01 |
−20 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
21,8 29.01.02 |
26,3 27.02.19 |
29,3 24.03.01 |
30,1 09.04.11 |
35 30.05.01 |
39,2 29.06.19 |
40 27.07.20 |
40,5 13.08.03 |
35,5 05.09.06 |
32 02.10.03 |
24,7 02.11.11 |
25,7 16.12.1989 |
40,5 2003 |
Précipitations (mm) | 81,6 | 64,4 | 76,9 | 97,3 | 100,9 | 71,7 | 55,8 | 65,7 | 70,3 | 72,1 | 77,2 | 79,4 | 913,3 |
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[26],[27].
La commune fait partie du parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises, créé en 2009 et d'une superficie de 245 973 ha, qui s'étend sur 138 communes du département. Ce territoire unit les plus hauts sommets aux frontières de l’Andorre et de l’Espagne (la Pique d'Estats, le mont Valier, etc) et les plus hautes vallées des avants-monts, jusqu’aux plissements du Plantaurel[28].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 5]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats : les « Queirs du Mas d'Azil et de Camarade, grottes du Mas d'Azil et de la carrière de Sabarat »[30], d'une superficie de 1 629 ha, un ensemble exceptionnel de pelouses sèches à orchidées et de milieux souterrains[31].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Quatre ZNIEFF de type 1[Note 6] sont recensées sur la commune[32] :
et deux ZNIEFF de type 2[Note 7],[32] :
Le Mas-d'Azil est une commune rurale[Note 8],[39]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 2],[40]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (52,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (52,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (45,7 %), zones agricoles hétérogènes (19,4 %), terres arables (16,6 %), prairies (8,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,4 %), zones urbanisées (1,7 %), eaux continentales[Note 9] (1,4 %)[41].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Balança, Baluet, Causseraing, Gouzy, Maury, Saret, Lacoite, Lapeyrère, Lasserre, Plagne, Raynaude, Rieubach…
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 746, alors qu'il était de 750 en 2013 et de 688 en 2008[I 5].
Parmi ces logements, 74,6 % étaient des résidences principales, 15,6 % des résidences secondaires et 9,8 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 89,1 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 10,4 % des appartements[I 5].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements au Le Mas-d'Azil en 2018 en comparaison avec celle de l'Ariège et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (15,6 %) inférieure à celle du département (24,6 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 71,5 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (73,2 % en 2013), contre 66,3 % pour l'Ariège et 57,5 % pour la France entière[I 6].
Typologie | Le Mas-d'Azil[I 5] | Ariège[I 7] | France entière[I 8] |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 74,6 | 65,7 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 15,6 | 24,6 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 9,8 | 9,7 | 8,2 |
Accès par l'ancienne route nationale 119. La route départementale 119 traverse la grotte creusée par l'Arize en longeant la rivière.
Le territoire de la commune du Mas-d'Azil est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[42],[43].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement, crue torrentielle d'un cours d'eau, l'Arize, ou ruissellement d'un versant. L’épisode de crue le plus marquant dans le département reste sans doute celui de 1875. Parmi les inondations marquantes plus récentes concernant l'Arize figurent les crues de 1977, de 1992, de 1993, de 2000 et de 2007[44].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des chutes de blocs, soit des glissements de terrains, soit des effondrements liés à des cavités souterraines, soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles. Près de 50 % de la superficie du département est concernée par l'aléa retrait-gonflement des argiles, dont la commune du Mas-d'Azil[45]. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune[46].
Ces risques naturels sont pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais d'un plan de prévention des risques (PPR) inondation et mouvement de terrain approuvé le 12 mai 2005[47].
Le risque de transport de matières dangereuses par une infrastructure routière ou ferroviaire ou par une canalisation de transport de gaz concerne la commune. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[48].
Le Mas d'Azil est un haut-lieu de la Préhistoire par les découvertes faites dans sa célèbre grotte : la commune a ainsi donné son nom à la culture de l'Azilien, une culture archéologique d'Europe de l'Ouest datée de l'Épipaléolithique, entre le Magdalénien et le Néolithique.
On y a découvert de rares figurations gravées de poisson (ici : saumon).
Le Mas-d'Azil est une ancienne bastide fortifiée créée par le comte Roger IV de Foix en 1246.
Le seigneur Jean de Lacvivier, prieur du monastère de Saint-Béat au diocèse de Comminges est élu en 1426 par l'autorité apostolique du pape Martin V, abbé du monastère du Mas-d'Azil au diocèse de Rieux.
Dès l'arrivée de la Réforme, Le Mas-d'Azil sert de refuge aux protestants. Avec l'avènement d'Henri IV, les habitants construisent des temples pour se livrer librement à leur culte. Les protestants deviennent dominants ; ils chassent le clergé et détruisent le monastère.
Le protestantisme y fait son apparition dès 1540 et s'y implante pour en devenir un haut lieu, surnommé « la Genève du comté de Foix ». En 1568 la tentative de conquête de la ville par Bellegarde, sénéchal de Toulouse, échoue ainsi que la tentative de prise des grottes où s'étaient réfugiées plusieurs familles protestantes des environs. C'est à cette époque que les moines sont chassés de la ville et l'abbaye rasée.
En 1625, Louis XIII envoie l'armée royale commandée par le maréchal de Thémines dans la région pour soumettre les huguenots. Le 15 septembre, son armée forte de 15 000 hommes arrive aux portes du Mas-d'Azil : les Aziliens offrent alors leur reddition contre 15 000 écus, Thémines en demande alors 20 000. Ne pouvant trouver une telle somme, les habitants se préparent à défendre leur cité. Le siège dure un mois, 2 000 coups de canons sont tirés pour affaiblir les défenses et à l'aube du à 8 h l'assaut est donné avec pour cible deux des bastions de la ville. Les combats sont acharnés, les femmes de la cité n'hésitant pas à prendre part aux combats, ce sont elles qui capturent le capitaine Sarraute. Six jours plus tard, l'armée royale se retire, laissant sur place près de 500 morts, la cité étant toujours aux mains des protestants.
En 1629, le château est démantelé et les fortifications sont rasées en 1636.
En 1649, les moines reviennent et bâtissent une église en 1673 sur les ruines de l'ancienne abbaye.
En 1790, Le Mas-d'Azil devient une commune et absorbe entre 1790 et 1794 la commune de Raynaude[49].
En 1911, la ligne de chemin de fer dite le Tacot du Volvestre à voie métrique de Carbonne à Montesquieu-Volvestre est prolongée jusqu'au Mas-d'Azil[50]. Elle est exploitée par la Compagnie des chemins de fer du Sud-Ouest jusqu'à sa fermeture en 1938[50].
Au , la région Midi-Pyrénées, à laquelle appartenait Le Mas-d'Azil, fusionne avec la région Languedoc-Roussillon pour devenir la nouvelle région administrative Occitanie.
La commune du Mas-d'Azil est membre de la Communauté de communes Arize Lèze[I 9], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Le Fossat. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[51].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Saint-Girons, au département de l'Ariège, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Occitanie[I 9].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton d'Arize-Lèze pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 9], et de la deuxième circonscription de l'Ariège pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986[52].
Le nombre d'habitants au recensement de 2011 étant compris entre 500 et 1 499 habitants, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2014 est de quinze[53],[54].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1895 | 1919 | Amédée Roujas | Radical | Notaire, conseiller général du canton du Mas d'Azil (1895-1919) |
1919 | 1944 | Cyprien Laffitte | Radical-socialiste | Pharmacien, conseiller général du canton du Mas d'Azil (1937-1944) |
1945 | 1947 | François Huc | PCF | Maçon-charpentier, conseiller général du canton du Mas d'Azil (1944-1945) |
1947 | 1989 | André Saint-Paul | SFIO puis PS | Médecin, député de l'Ariège (1968-1981), conseiller général du canton du Mas d'Azil (1945-1985 puis 1986-1992) président du conseil général (1966-1985), conseiller régional (1974-1985) |
1989 | 1995 | Michel Joli | DVG | |
1995 | 2001 | Norbert Forestier | PS | |
2001 | En cours | Raymond Berdou | PS | enseignant, conseiller général du canton du Mas-d'Azil (1992-2015) puis conseiller départemental du canton Arize-Lèze depuis 2015 |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[55]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[56].
En 2019, la commune comptait 1 145 habitants[Note 10], en diminution de 3,54 % par rapport à 2013 (Ariège : +0,39 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 400 | 2 523 | 2 664 | 2 744 | 2 908 | 3 000 | 3 002 | 3 017 | 2 816 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 619 | 2 688 | 2 738 | 2 575 | 2 521 | 2 376 | 2 350 | 2 323 | 2 141 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 139 | 2 113 | 1 972 | 1 712 | 1 651 | 1 720 | 1 647 | 1 589 | 1 532 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 643 | 1 682 | 1 568 | 1 404 | 1 307 | 1 117 | 1 219 | 1 209 | 1 180 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 145 | - | - | - | - | - | - | - | - |
selon la population municipale des années : | 1968[58] | 1975[58] | 1982[58] | 1990[58] | 1999[58] | 2006[59] | 2009[60] | 2013[61] |
Rang de la commune dans le département | 11 | 13 | 17 | 20 | 22 | 20 | 20 | 21 |
Nombre de communes du département | 340 | 328 | 330 | 332 | 332 | 332 | 332 | 332 |
L'éducation est assurée sur la commune jusqu'au collège André-Saint-Paul[62].
Catholique : Eglise de Raynaude et son calvaire.
Le culte protestant se célèbre a l'Églises Réformées Evangéliques[63].
En 2018, la commune compte 517 ménages fiscaux[Note 11], regroupant 1 033 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 17 530 €[I 10] (19 820 € dans le département[I 11]).
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
---|---|---|---|
Commune[I 12] | 9,9 % | 6,8 % | 9 % |
Département[I 13] | 8,9 % | 11,1 % | 11,2 % |
France entière[I 14] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 631 personnes, parmi lesquelles on compte 72,3 % d'actifs (63,3 % ayant un emploi et 9 % de chômeurs) et 27,7 % d'inactifs[Note 12],[I 12]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune est hors attraction des villes[Carte 2],[I 15]. Elle compte 414 emplois en 2018, contre 383 en 2013 et 413 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 402, soit un indicateur de concentration d'emploi de 102,9 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 46,2 %[I 16].
Sur ces 402 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 226 travaillent dans la commune, soit 56 % des habitants[I 17]. Pour se rendre au travail, 75,2 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,9 % les transports en commun, 12,3 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 10,6 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 18].
145 établissements[Note 13] sont implantés au Mas-d'Azil au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 14],[I 19].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 145 | 100 % | (100 %) |
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 27 | 18,6 % | (12,9 %) |
Construction | 26 | 17,9 % | (14,2 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 36 | 24,8 % | (27,5 %) |
Information et communication | 3 | 2,1 % | (1,8 %) |
Activités financières et d'assurance | 2 | 1,4 % | (2,8 %) |
Activités immobilières | 5 | 3,4 % | (4,2 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 12 | 8,3 % | (13,2 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 24 | 16,6 % | (14,4 %) |
Autres activités de services | 10 | 6,9 % | (8,8 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 24,8 % du nombre total d'établissements de la commune (36 sur les 145 entreprises implantées au Le Mas-d'Azil), contre 27,5 % au niveau départemental[I 20].
Le Mas-d'Azil est un bourg touristique où les commerces essentiels sont présents.
La commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Région sous-pyrénéenne »[64]. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 15] sur la commune est l'élevage d'herbivores hors bovins, caprins et porcins[65].
1988 | 2000 | 2010 | |
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Exploitations | 54 | 39 | 34 |
Superficie agricole utilisée (ha) | 1 951 | 1865 | 1830 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 54 lors du recensement agricole[Note 16] de 1988 à 39 en 2000 puis à 34 en 2010[65], soit une baisse de 37 % en 22 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 48 % de ses exploitations[67]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 1 951 ha en 1988 à 1 830 ha en 2010. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 36 à 54 ha[65].
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Blasonnement :
De gueules au château d’argent, ouvert du champ (1814)[71]. |
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