Lauret [lo.ʁɛt] (en occitan [law.'ret]) est une commune française située dans le nord-est du département de l'Hérault en région Occitanie. Ses habitants sont appelés les Laurétains.
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Lauret | |
Vue aérienne de Lauret depuis l'est en 2007. Le point culminant au sommet du village est le rocher du Causse. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Hérault |
Arrondissement | Lodève |
Intercommunalité | Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup |
Maire Mandat |
Stéphane Catania 2020-2026 |
Code postal | 34270 |
Code commune | 34131 |
Démographie | |
Gentilé | Laurétains |
Population municipale |
638 hab. (2019 ![]() |
Densité | 96 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 50′ 11″ nord, 3° 53′ 14″ est |
Altitude | 160 m Min. 130[1] m Max. 408[2] m |
Superficie | 6,67 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Montpellier (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Lodève |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Brestalou et par un autre cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Lauret est une commune rurale qui compte 638 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Montpellier.
La commune de Lauret se situe dans l'est du département de l'Hérault, au nord de la préfecture Montpellier, à environ sept kilomètres au nord de Saint-Mathieu-de-Tréviers. Le territoire communal est limitrophe des communes de Claret, son chef-lieu de canton, au nord-ouest et au nord, de Sauteyrargues à l'est, et de Valflaunès au sud.
Le territoire est composé d'une plaine où coulent le Brestalou et ses affluents. Elle est entourée de massifs boisés, dont les principaux culminant au Pioch, au rocher du Causse (408 mètres) et au roc des Mates - l'encadrent totalement au nord et à l'est.
Le village se situe au nord de la plaine viticole, au sud-est du rocher du Causse et au sud-ouest du Pioch. Constitué initialement d'un petit groupe d'habitations, il s'est étendu depuis la fin du XXe siècle le long de quelques rues de maisons individuelles.
La voirie locale permet de rattraper les routes départementales reliant Montpellier aux villes gardoises de Quissac au nord-est par la D17 passant dans la plaine et de Saint-Hippolyte-du-Fort au nord par la D17E6 passant sur le plateau qui domine aux limites occidentales de Lauret.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[3].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Valflaunes-Plaine », sur la commune de Valflaunès, mise en service en 1990[8]et qui se trouve à 4 km à vol d'oiseau[9],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 14,5 °C et la hauteur de précipitations de 984,5 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Montpellier-Aéroport », sur la commune de Mauguio, mise en service en 1946 et à 26 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 14,7 °C pour la période 1971-2000[12], à 15,1 °C pour 1981-2010[13], puis à 15,5 °C pour 1991-2020[14].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 4] est recensée sur la commune[15] : la « Bordure orientale du causse de l'Hortus » (1 478 ha), couvrant 5 communes dont une dans le Gard et quatre dans l'Hérault[16] et une ZNIEFF de type 2[Note 5],[15] : les « Pic-Saint-Loup et Hortus » (11 816 ha), couvrant 14 communes dont une dans le Gard et 13 dans l'Hérault[17].
Lauret est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[18],[I 1],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montpellier, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 161 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (47,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (57,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (38,5 %), forêts (30,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (10,9 %), zones urbanisées (10,3 %), zones agricoles hétérogènes (9,4 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Lauret est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[21]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[22].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1990, 1994, 1995 et 2021[23],[21].
Lauret est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en juin 2013 et court jusqu'en 2022, où il doit être renouvelé. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par deux arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 8],[24].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 88 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 216 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 210 sont en en aléa moyen ou fort, soit 97 %, à comparer aux 85 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[25],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[26].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[27].
Blason de la commune de Lauret avec les ornements extérieurs :
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De sinople à un Saint Brice martyr d’argent tenant à sa dextre une palme d’or. Timbré de la couronne murale à quatre tours crénelées d'or maçonnées et ouvertes de sable et soutenue par deux branches de chêne (à dextre) et de laurier (à senestre) toutes deux d'or fruitées d'argent, croisées en pointe en sautoir et liées par un nœud de gueules.
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Blason de la ville :
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Les armes de Lauret se blasonnent ainsi : de sinople à un saint Brice martyr d'argent tenant de sa dextre une palme d'or[28]
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Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1792 | 1795 | Fulcrand Plagniol | ||
1795 | 1796 | Guillaume Bourgade | ||
1796 | 1806 | Jérome Mazel | ||
1806 | 1812 | Jean Louis Mazel | ||
1812 | 1825 | Joseph Marie de Girard | ||
1825 | 1830 | Jean-François Doumergue | ||
1830 | 1838 | Laurent Bourgade | ||
1838 | 1840 | Marc Antoine Baille | ||
1840 | 1843 | Antoine Jean Baptiste de Lajudie | ||
1843 | 1847 | Pierre François Bouis | ||
1847 | 1849 | Pierre Veran | ||
1849 | 1855 | Marc Antoine Plagniol | ||
1855 | 1869 | René Serre | ||
1869 | 1876 | Louis Joyeuse | ||
1876 | 1884 | Martin Doumergue | ||
1884 | 1888 | Paul Vidal | ||
1888 | 1892 | Martin Doumergue | ||
1892 | 1897 | Paul Vidal | ||
1897 | 1900 | Louis Verdeille | ||
1900 | 1908 | Jean Bruguière | ||
1908 | 1919 | Louis Moubel | ||
1919 | 1921 | Léon Bruguière | ||
1921 | 1930 | Louis Moubel | ||
1930 | 1935 | Louis Bruguière | ||
1935 | 1944 | Marcellin Teissier | ||
1944 | 1947 | Yvon Bruguière | Président du Comité Local de Libération. Elu Maire en 1945. | |
1947 | 1947 | Jules Vioulac | ||
1947 | 1950 | André Dumas | ||
1950 | 1963 | Marcel Miolane | ||
1963 | 1977 | Edmond Bruguière | ||
1977 | 2001 | Bernard Nadal | UDF | |
2001 | 2008 | Rémy Fromentin | ||
2008 | 2020 | André Leenhardt | SE | Agriculteur |
2020 | En cours | Stéphane Catania[29],[30] | SE | Chef d’entreprise |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[32].
En 2019, la commune comptait 638 habitants[Note 9], en augmentation de 9,43 % par rapport à 2013 (Hérault : +7,63 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1872 | 1876 | 1881 |
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176 | 124 | 183 | 202 | 222 | 367 | 201 | 199 | 183 |
1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
172 | 160 | 178 | 198 | 206 | 210 | 189 | 165 | 166 |
1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
169 | 146 | 152 | 167 | 166 | 147 | 169 | 224 | 426 |
2006 | 2011 | 2016 | 2019 | - | - | - | - | - |
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549 | 562 | 595 | 638 | - | - | - | - | - |
En 2018, la commune compte 235 ménages fiscaux[Note 10], regroupant 602 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 24 780 €[I 4] (20 330 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 6] | 7,6 % | 9,5 % | 9,1 % |
Département[I 7] | 10,1 % | 11,9 % | 12 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 418 personnes, parmi lesquelles on compte 74,6 % d'actifs (65,5 % ayant un emploi et 9,1 % de chômeurs) et 25,4 % d'inactifs[Note 11],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Montpellier, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 9]. Elle compte 113 emplois en 2018, contre 104 en 2013 et 95 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 277, soit un indicateur de concentration d'emploi de 40,8 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 63,7 %[I 10].
Sur ces 277 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 58 travaillent dans la commune, soit 21 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 89,1 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,9 % les transports en commun, 3,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 5,3 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
79 établissements[Note 12] sont implantés à Lauret au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 13],[I 13].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 79 | 100 % | (100 %) |
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 11 | 13,9 % | (6,7 %) |
Construction | 7 | 8,9 % | (14,1 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 25 | 31,6 % | (28 %) |
Information et communication | 2 | 2,5 % | (3,3 %) |
Activités financières et d'assurance | 2 | 2,5 % | (3,2 %) |
Activités immobilières | 4 | 5,1 % | (5,3 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 16 | 20,3 % | (17,1 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 7 | 8,9 % | (14,2 %) |
Autres activités de services | 5 | 6,3 % | (8,1 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 31,6 % du nombre total d'établissements de la commune (25 sur les 79 entreprises implantées à Lauret), contre 28 % au niveau départemental[I 14].
Les quatre entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[35] :
La commune est dans le « Soubergues », une petite région agricole occupant le nord-est du département de l'Hérault[36]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 14] sur la commune est la viticulture[Carte 4].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 20 | 11 | 12 | 11 |
SAU[Note 15] (ha) | 174 | 169 | 205 | 260 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 20 lors du recensement agricole de 1988[Note 16] à 11 en 2000 puis à 12 en 2010[38] et enfin à 11 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 45 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 67 % de ses exploitations[39],[Carte 6]. La surface agricole utilisée sur la commune est restée relativement stable, passant de 174 ha en 1988 à 260 ha en 2020[Carte 7]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 9 à 24 ha[38].
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