Lapège est une commune française située dans le centre du département de l'Ariège, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du pays du Sabarthès, structuré par la haute vallée de l'Ariège en amont du pays de Foix avec Tarascon-sur-Ariège comme ville principale.
Ne doit pas être confondu avec Labège.
Lapège | |
Vue générale. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Ariège |
Arrondissement | Foix |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Tarascon |
Maire Mandat |
Jean-Claude Claustres 2020-2026 |
Code postal | 09400 |
Code commune | 09152 |
Démographie | |
Gentilé | Lapégeois |
Population municipale |
23 hab. (2019 ![]() |
Densité | 2,8 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 48′ 06″ nord, 1° 34′ 23″ est |
Altitude | 991 m Min. 702 m Max. 1 805 m |
Superficie | 8,29 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Tarascon-sur-Ariège (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Sabarthès |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat de montagne, elle est drainée par divers petits cours d'eau. Incluse dans le parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises, la commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Lapège est une commune rurale qui compte 23 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 508 habitants en 1846. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Tarascon-sur-Ariège. Ses habitants sont appelés les Lapègeois ou Lapègeoises.
La commune de Lapège se trouve dans le département de l'Ariège, en région Occitanie[I 1].
Elle se situe à 19 km à vol d'oiseau de Foix[1], préfecture du département, et à 6 km de Tarascon-sur-Ariège[2], bureau centralisateur du canton du Sabarthès dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Tarascon-sur-Ariège[I 1].
Les communes les plus proches[Note 1] sont[3] : Capoulet-et-Junac (1,2 km), Niaux (2,1 km), Alliat (2,1 km), Miglos (2,4 km), Génat (2,5 km), Illier-et-Laramade (3,1 km), Gestiès (3,9 km), Siguer (4,1 km).
Sur le plan historique et culturel, Lapège fait partie du pays du Sabarthès, structuré par la haute vallée de l'Ariège en amont du pays de Foix avec Tarascon-sur-Ariège comme ville principale[4].
Gourbit | Génat | |
Orus (par un quadripoint) |
![]() |
Alliat |
Illier-et-Laramade | Capoulet-et-Junac |
La commune est située dans les Pyrénées, une chaîne montagneuse jeune, érigée durant l'ère tertiaire (il y a 40 millions d'années environ), en même temps que les Alpes. Les terrains affleurants sur le territoire communal sont constitués de roches pour partie sédimentaires et pour partie métamorphiques datant pour certaines du Mésozoïque, anciennement appelé Ère secondaire, qui s'étend de −252,2 à −66,0 Ma, et pour d'autres du Protérozoïque, le dernier éon du Précambrien sur l’échelle des temps géologiques. La structure détaillée des couches affleurantes est décrite dans la feuille « n°1087 - Vicdessos » de la carte géologique harmonisée au 1/50 000ème du département de l'Ariège[6],[7] et sa notice associée[8].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l’Insee, qui sert de références dans toutes les statistiques, est de 8,29 km2[9],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 8,39 km2[7]. Son relief est particulièrement escarpé puisque la dénivelée maximale atteint 1 103 mètres. L'altitude du territoire varie entre 702 m et 1 805 m[12].
La commune est dans le bassin versant de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[13]. Elle est drainée par le ruisseau de la Grange, le ruisseau de Mijanès, le ruisseau de Pis, le ruisseau de Pomiès, le ruisseau du Debès et par deux petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 6 km de longueur totale[14],[15].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat semi-continental », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[16]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[17]. À l'est du département, l’influence méditerranéenne accentue les contrastes saisonniers, le climat y est plus sec[18].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[16].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[20] complétée par des études régionales[21],[22] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Tarascon-sur-Ariège », sur la commune de Tarascon-sur-Ariège, mise en service en 1959[23] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[24],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,9 °C et la hauteur de précipitations de 769,3 mm pour la période 1981-2010[25]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Saint-Girons », sur la commune de Lorp-Sentaraille, mise en service en 1949 et à 44 km[26], la température moyenne annuelle évolue de 12,2 °C pour la période 1971-2000[27], à 12,3 °C pour 1981-2010[28], puis à 12,7 °C pour 1991-2020[29].
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[30],[31].
La commune fait partie du parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises, créé en 2009 et d'une superficie de 245 973 ha, qui s'étend sur 138 communes du département. Ce territoire unit les plus hauts sommets aux frontières de l’Andorre et de l’Espagne (la Pique d'Estats, le mont Valier, etc) et les plus hautes vallées des avants-monts, jusqu’aux plissements du Plantaurel[32].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 6] est recensée sur la commune[33] : la « soulane du massif des Trois-Seigneurs » (4 809 ha), couvrant 11 communes du département[34] et une ZNIEFF de type 2[Note 7],[33] : la « moyenne montagne du Vicdessos et massif des Trois-Seigneurs » (21 558 ha), couvrant 17 communes du département[35].
Lapège est une commune rurale[Note 8],[36]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 2],[37].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Tarascon-sur-Ariège, dont elle est une commune de la couronne[Note 9]. Cette aire, qui regroupe 6 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (50,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (49,4 %)[38].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 79, alors qu'il était de 69 en 2013 et de 72 en 2008[I 5].
Parmi ces logements, 24,6 % étaient des résidences principales, 63,8 % des résidences secondaires et 11,6 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 94,9 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 5,1 % des appartements[I 5].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Lapège en 2018 en comparaison avec celle de l'Ariège et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (63,8 %) supérieure à celle du département (24,6 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 93,3 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (76,5 % en 2013), contre 66,3 % pour l'Ariège et 57,5 % pour la France entière[I 6].
Typologie | Lapège[I 5] | Ariège[I 7] | France entière[I 8] |
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Résidences principales (en %) | 24,6 | 65,7 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 63,8 | 24,6 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 11,6 | 9,7 | 8,2 |
Le territoire de la commune de Lapège est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), feux de forêts, mouvements de terrains, avalanche et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage, et un risque particulier, le risque radon[39],[40].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par crue torrentielle d'un cours d'eau, ou ruissellement d'un versant[41].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des chutes de blocs, soit des glissements de terrains, soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles. Près de 50 % de la superficie du département est concernée par l'aléa retrait-gonflement des argiles, dont la commune de Lapège[42]. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune[43].
Sur le département de l’Ariège on dénombre cinq grands barrages susceptibles d’occasionner des dégâts en cas de rupture. La commune fait partie des 80 communes susceptibles d’être touchées par l’onde de submersion consécutive à la rupture d’un de ces barrages. Elle est en effet dans la zone de proximité immédiate d'un barrage classé PPI[44].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Lapège est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[45].
Un incendie a détruit la moitié du village en .
La commune de Lapège est membre de la communauté de communes du Pays de Tarascon[I 9], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Tarascon-sur-Ariège. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[46].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Foix, au département de l'Ariège, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Occitanie[I 9].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton du Sabarthès pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 9], et de la première circonscription de l'Ariège pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986[47].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 2008 | mai 2020 | Marcel Rouzaud[48] | PS | Retraité salarié du secteur privé |
mai 2020 | en cours | Jean-Claude Claustres[49] | Ancienne Profession intermédiaire | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[50]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[51].
En 2019, la commune comptait 23 habitants[Note 10], en diminution de 11,54 % par rapport à 2013 (Ariège : +0,39 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
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Commune[I 10] | 0 % | 7,7 % | 42,9 % |
Département[I 11] | 8,9 % | 11,1 % | 11,2 % |
France entière[I 12] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 9 personnes, parmi lesquelles on compte 85,7 % d'actifs (42,9 % ayant un emploi et 42,9 % de chômeurs) et 14,3 % d'inactifs[Note 11],[I 10]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Tarascon-sur-Ariège, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 2],[I 13]. Elle compte 1 emplois en 2018, contre 0 en 2013 et 0 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 4, soit un indicateur de concentration d'emploi de 27,7 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 30 %[I 14].
Sur ces 4 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, aucun ne travaille dans la commune[I 15]. Pour se rendre au travail, 66,7 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 33,3 % les transports en commun[I 16].
Un seul établissement[Note 12] relevant d’une activité hors champ de l’agriculture est implanté à Lapège au [I 17].
1988 | 2000 | 2010 | |
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Exploitations | 9 | 3 | 1 |
Superficie agricole utilisée (ha) | 340 | 227 | 50 |
La commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Région pyrénéenne »[54]. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 13] sur la commune est l'élevage de bovins pour la viande[55]. une seule exploitation agricole ayant son siège dans la commune est recensée lors du recensement agricole[Note 14] de 2010 (neuf en 1988). La superficie agricole utilisée est de 50 ha[55].