Lagarde (Lingatche en lorrain roman) est une commune française située dans le département de la Moselle, en région Grand Est.
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Lagarde | |
Église Saint-Jean-Baptiste. | |
![]() Héraldique |
|
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Sarrebourg-Château-Salins |
Intercommunalité | Communauté de communes du Saulnois |
Maire Mandat |
Livier Hamant 2020-2026 |
Code postal | 57810 |
Code commune | 57375 |
Démographie | |
Gentilé | Lagardois, Lagardoises |
Population municipale |
186 hab. (2019 ![]() |
Densité | 8,4 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 41′ 32″ nord, 6° 42′ 21″ est |
Altitude | Min. 220 m Max. 283 m |
Superficie | 22,26 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton du Saulnois |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Lagarde fait partie du parc naturel régional de Lorraine[1] et de la ZNIEFF du pays des étangs[2].
Moncourt | Ommeray | Bourdonnay |
Xures Meurthe-et-Moselle Emberménil Meurthe-et-Moselle |
![]() |
Maizières-lès-Vic |
Vaucourt Meurthe-et-Moselle Xousse Meurthe-et-Moselle |
Remoncourt Meurthe-et-Moselle |
Moussey |
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le canal de la Marne au Rhin, le Sânon, le ruisseau de la Laixière, le ruisseau de l'Étang de Grave, le ruisseau le Remoncourt, le ruisseau de la Breite, le ruisseau de la Charbonniere et le ruisseau la Thille[Carte 1].
Le canal de la Marne au Rhin, d'une longueur totale de 314 km, et 178 écluses à l'origine, relie la Marne (à Vitry-le-François) au Rhin (à Strasbourg). Par le canal latéral de la Marne, il est connecté au réseau navigable de la Seine vers l'Île-de-France et la Normandie[3].
Le Sânon, d'une longueur totale de 48,6 km, prend sa source dans la commune de Avricourt et se jette dans la Meurthe à Dombasle-sur-Meurthe, en limite avec Rosières-aux-Salines, après avoir traversé 15 communes[4].
Le ruisseau de la Laixière, d'une longueur totale de 10,3 km, prend sa source dans la commune de Maizières-lès-Vic et se jette dans le Sânon sur la commune, après avoir traversé trois communes[5].
La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment du canal de la Marne au Rhin, du Sanon et du ruisseau de la Laixière, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Lagarde est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[6],[7],[8]. La commune est en outre hors attraction des villes[9],[10].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (62,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (61,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (29,7 %), terres arables (29,5 %), forêts (29,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,8 %), zones agricoles hétérogènes (3,6 %), zones urbanisées (1,3 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].
Surnom désignant les habitants : Lés cräs d’Lagätche (les corbeaux de Lagarde)[13].
Terre de la principauté épiscopale de Metz, le village est fondé par l'évêque de Metz, Jean d'Apremont. Le château fort construit par l'évêque Adhémar de Monteil, est donné en fief aux seigneurs de Deux-Ponts-Bitche. En 1638, le village est dévasté par les Suédois.
Avant la fermeture des salines de Moyenvic et Lezey, un canal de flottage permettait d'acheminer le bois de la forêt de Réchicourt-le-Château à Lagarde. Les grumes étaient ensuite transportées par chariot sur les 6 km séparant Lagarde d'Ommeray où elles étaient convoyées par un autre canal de flottage[14].
En 1871, la commune de Lagarde, qui prend le nom allemand de Gerden, fait partie du territoire cédé à l'Empire allemand. Intégrée au district de Lorraine, la commune dépend de l'arrondissement de Château-Salins[15]. Durant cette période, les jeunes appelés font leur service militaire dans la Deutsches Heer, l'armée impériale allemande. La vie rurale suit son cours, malgré la proximité de la nouvelle frontière franco-allemande.
Au début de la Première Guerre mondiale, la prise de Lagarde par les Français, le , puis sa reprise par les Allemands, le , fait environ 550 morts chez les Français du XVe corps de Marseille et le 58e régiment d'infanterie d'Avignon, et 360 côté allemand. Le général Lescot qui avait préparé l'attaque alors que les ordres du général Édouard de Castelnau étaient de ne "rien faire" avant le , est jugé responsable de cette défaite et limogé par le commandant de la 2e armée.
En 1919, l'ancienne commune de la Meurthe redevient une commune française, mais dans le cadre du nouveau département de la Moselle.
À partir du , pendant la Bataille de France, d'importants combats opposent pendant deux jours les Polonais de la 1re division de grenadiers du général Duch aux forces allemandes.
Au cours de la campagne de Lorraine, en , de violents combats opposent la 1re armée du général Knobelsdorff à la 3e armée du général Patton. Deux brigades de blindés du LVIIIe Panzerkorps sont mises en déroute par l'armée américaine dans le secteur d'Arracourt, au nord-est de Lagarde.
Anciens lieux-dits et fermes disparus : Mesnil, Dommartin, Gresson, Lombard.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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août 1977 | mars 2001 | François Hamant | ||
mars 2001 | mars 2008 | Damien Massey | ||
mars 2008 | mai 2020 | Serge Ziegler | ||
mai 2020 | En cours | Livier Hamant | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[17].
En 2019, la commune comptait 186 habitants[Note 2], en augmentation de 5,68 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,03 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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455 | 570 | 646 | 764 | 783 | 809 | 805 | 837 | 758 |
1856 | 1861 | 1871 | 1875 | 1880 | 1885 | 1890 | 1895 | 1900 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
705 | 741 | 647 | 656 | 697 | 702 | 589 | 552 | 518 |
1905 | 1910 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
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536 | 541 | 421 | 387 | 374 | 330 | 310 | 289 | 293 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2019 |
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297 | 247 | 232 | 229 | 199 | 195 | 181 | 190 | 186 |
![]() |
Blason | De gueules au dextrochère de carnation, vêtu d'azur mouvant d'une nuée d'argent, tenant une épée du même, garnie d'or ; chapé cousu d'azur à deux cailloux d'or. |
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Détails |
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