Cette commune se trouve dans la région historique de Lorraine et fait partie du pays de Sarrebourg.
Géographie
Réchicourt-le-Château est une commune française rurale située dans le département de la Moselle, le Parc naturel régional de Lorraine[1] et le Pays des étangs, à 75 km de Metz, la préfecture du département. Le village est traversé par le canal de la Marne au Rhin.
Accès
La commune est traversée par la ligne Paris - Strasbourg, cependant la gare de Réchicourt-le-Château est aujourd'hui fermée à tout trafic.
Des bus de la SNCF passent dans le village 2 fois par jour direction Sarrebourg et Avricourt.
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le canal de la Marne au Rhin, le ruisseau de Gondrexange, le ruisseau de la Laixière, le ruisseau du Roseau, le ruisseau de Beming, le ruisseau de l'Étang de Ketzing, le ruisseau du Grand Bois et le ruisseau du Pre Florentin[Carte 1].
Le canal de la Marne au Rhin, d'une longueur totale de 314 km, et 178 écluses à l'origine, relie la Marne (à Vitry-le-François) au Rhin (à Strasbourg). Par le canal latéral de la Marne, il est connecté au réseau navigable de la Seine vers l'Île-de-France et la Normandie[2].
Le ruisseau de Gondrexange, d'une longueur totale de 19,3 km, prend sa source dans la commune et se jette dans la Sarre à Imling, après avoir traversé sept communes[3].
Le ruisseau de la Laixière, d'une longueur totale de 10,3 km, prend sa source dans la commune de Maizières-lès-Vic et se jette dans le Sânon à Lagarde, après avoir traversé trois communes[4].
Réseaux hydrographique et routier de Réchicourt-le-Château.
La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment du canal de la Marne au Rhin, du ruisseau de Gondrexange et du ruisseau de la Laixière, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Urbanisme
Typologie
Réchicourt-le-Château est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sarrebourg, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 87 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[8],[9].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (53,5% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (53,6%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (53,5%), prairies (24,7%), terres arables (11,8%), eaux continentales[Note 3] (4,2%), zones urbanisées (3,5%), zones agricoles hétérogènes (1,8%), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,5%)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Toponymie
Évoqué pour la première fois dans une charte de l'abbaye de GORZE datée de 770.
Réchicourt (dont on cite deux des noms: Rixange et Rixingen) est nommé Ruxinga sur la plus ancienne carte de Lorraine[12].
Ancien noms[13],[14]: Rehensacoldocurtis et Rehensaldo curtis[15] (770), Ruodgisingen ou Ruadgisingen[16] (991), Castro Richiscurtis (1103), Ruchesingen (1179), Richicort (1181), Richercort et Richercourt[17] (1182), Ruchesinga et Rukesinga (1256), Rukesingen (1269 et 1321[16]), Ruchesingue et Ruchesingen (1273), Ruckesingen (1372), Rechiecourt le chastel (1401), Ruxsingen (1469), Ruckesingen (1490), Rixinga (1513: carte Ptolémée), Rychicourt et Rechiecourt (1525), Riexingen (1528), Rechicour (1793), Réchicourt (1801), Rixingen (1871-1918 et 1940-1945).
Réchicourt ou Ruxinga en germanique médiéval, déjà mentionné en 770[18] est situé au nord-est de la cité de Toul ou Civitas Leucorum. Après avoir appartenu à différents seigneurs, il devient un comté[19]. À partir du XIIIesiècle, ce fief d'Empire, indépendant du duché de Lorraine, appartient à la famille allemande de Linange (Leiningen).
En 930, il y avait une église au «Haut-Mont», village disparu, comme en témoigne cette porte d'église millésimée 930, trouvée en 1806. Le territoire fait partie de l'ancien pays Chaumontois happé sous la férule de l'évêque de Metz à l'époque ottonienne. Il se trouve le long de la frontière linguistique romande et germanique, qui, vers l'an 1000, suit une ligne Audun-le-Tiche, Moyeuvre, Vigy, Mainvillers, Mulcey, Réchicourt-le-Château, Turquestein-Blancrupt avant de longer la crête des Vosges jusqu'au sud de l'Alsace. En 1255, le comte de Réchicourt fait hommage à l'évêque de Metz pour le château de Réchicourt. Au XIVesiècle, la seigneurie relevait du comte Linange-Dabo.
Ancien Régime
Le comté de Réchicourt relevait en fief du bailliage d'Allemagne. Selon le géographe Bugnon, ce comté comprenait en 1719: Avricourt, Azoudange, Diane-Capelle, Gondrexange, Ibigny, Lorquin, Moussey, la Neuveville-les-Lorquin, Réchicourt-le-Château, Romécourt, Xouaxange, et les censes de Milberg, de Rinting et de Xirxange[13]. En 1628 et 1630, Réchicourt subit pillage et dévastation. En 1681, le comte Frédéric d'Ahlefeldt fait hommage au roi de France pour le comté de Réchicourt. La seigneurie reste terre d'Empire après le rattachement de la Lorraine à la France en 1766. De 1751 à 1789, le comté appartient à la famille du duc de Fronsac-Richelieu.
Depuis la Révolution
Réchicourt est annexé par le Royaume de France (puis la République française) à la Révolution[20] et fait partie du département de la Meurthe. L'annexion est entérinée par le traité de Lunéville en 1801.
En 1871, Réchicourt est annexé à l'Empire allemand par le traité de Francfort. En 1919, il redevient une commune française du département de la Moselle. De lourdes destructions marquent le village lors de la Seconde Guerre mondiale.
Château de Réchicourt
Château de Réchicourt.
Le site apparaît dans les textes entre le VIIIe et le Xesiècle sous le double nom de Réchicourt (Rechicurtis) et Rixingen (Ruadgisingen). Le premier évoque un grand domaine carolingien, d'ailleurs un des plus importants de la région, dont le centre est à cour fermée (curtis). Le deuxième nom évoque le village franc constitué depuis le Ve et le VIesiècle (Rixingen en germanique francique)[21].
Politique et administration
Budget et fiscalité 2014
En 2014, le budget de la commune était constitué ainsi[22]:
total des produits de fonctionnement: 341 000 €, soit 558 € par habitant;
total des charges de fonctionnement: 322 000 €, soit 526 € par habitant;
total des ressources d’investissement: 103 000 €, soit 169 € par habitant;
total des emplois d’investissement: 60 000 €, soit 98 € par habitant.
endettement: 196 000 €, soit 321 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants:
taxe d’habitation: 11,06%;
taxe foncière sur les propriétés bâties: 8,56%;
taxe foncière sur les propriétés non bâties: 28,06%;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties: 37,60%;
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[26].
En 2019, la commune comptait 557 habitants[Note 4], en diminution de 5,59% par rapport à 2013 (Moselle: −0,03%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
702
715
822
895
916
1 015
1 008
1 070
1 060
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1871
1875
1880
1885
1890
1895
1900
944
950
927
936
904
882
809
883
816
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1905
1910
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
897
888
693
617
672
771
900
1 052
1 029
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1968
1975
1982
1990
1999
2005
2006
2010
2015
982
924
931
825
726
558
559
595
552
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
-
-
-
-
-
-
-
-
557
-
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28]. |recens-.)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
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Culture locale et patrimoine
Église Saint-Adelphe.Chapelle Saint-Blaise.Écluse de Réchicourt-le-Château
Lieux et monuments
Mardelles, hache de bronze et sarcophages mis au jour en 1871.
Passage d'une voie romaine.
Château médiéval[29], XIIesiècle, détruit vers 1469 au cours d'un conflit entre le comte Rudolphe de Linange et le duc de Lorraine, entièrement rasé en 1879[30].
Château édifié au XVIesiècle, remanié XVIIesiècle, agrandi au XVIIIesiècle: logis, escalier XVIIIesiècle deux pièces à l'étage, grange; restes de l'enceinte fortifiée.
Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen âge en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, 4ème trimestre 1979, 1287p. (ISBN978-2-86535-070-4 et 2-86535-070-3)
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
«Qualité des eaux de rivière et de baignade.», sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
Références
Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, Décret no2015-73 du 27 janvier 2015 portant renouvellement du classement du parc naturel régional de Lorraine (région Lorraine), (lire en ligne)
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Henri Lepage, Communes de la Meurthe - journal historique des villes, bourgs, villages (1853)
Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe (1862)
International Centre of Onomastics - Onoma, Volumes 36 à 37 (2001)
Walther von Wartburg - Umfang und Bedeutung der germanischen Siedlung in Nordgallien im 5. und 6. Jahrhundert
Zwischen den Sprachen - Wolfgang Haubrichs (1983)
Toponymie générale de la France - Tome 2 - Ernest Nègre.
Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe, Paris, Imprimerie impériale, (lire en ligne),
«Table des formes anciennes», p. 200.
Martin Waldseemüller, Carte de la Lorraine, vers 1508.
Sur les conditions de ce rattachement, voir Princes possessionnés.
Journal officiel de la République française, Lois et décrets: Direction, rédaction et administration, (lire en ligne), p.6414.
Alain Gatti, Chausser les hommes qui vont pieds nus: Bata-Hellocourt, 1931-2001: enquête sur la mémoire industrielle et sociale, Metz, Serpenoise (Éditions), , 720p. (ISBN2-87692-619-9), p.447.
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