Bourdonnay est une commune française située dans le département de la Moselle, en région Grand Est. Le principal écart est le hameau de Marimont.
Ne doit pas être confondu avec Bourdonné.
Bourdonnay | |
Église Saint-Remi. | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Sarrebourg-Château-Salins |
Intercommunalité | Communauté de communes du Saulnois |
Maire Mandat |
Armelle Barbier 2020-2026 |
Code postal | 57810 |
Code commune | 57099 |
Démographie | |
Population municipale |
230 hab. (2019 ![]() |
Densité | 13 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 43′ 13″ nord, 6° 43′ 47″ est |
Altitude | Min. 217 m Max. 283 m |
Superficie | 17,4 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Dieuze (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Saulnois |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
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La commune fait partie du Saulnois, du parc naturel régional de Lorraine[1] et de la ZNIEFF du pays des étangs[2].
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le canal de la Marne au Rhin, le canal de flottage des Salines, le ruisseau de Gueblange, le ruisseau de Bru, le ruisseau de la Gamirotte, le ruisseau de l'Étang des Moines, le ruisseau de l'Étang Harmand et le ruisseau du Neuf Etang[Carte 1].
Le canal de la Marne au Rhin, d'une longueur totale de 314 km, et 178 écluses à l'origine, relie la Marne (à Vitry-le-François) au Rhin (à Strasbourg). Par le canal latéral de la Marne, il est connecté au réseau navigable de la Seine vers l'Île-de-France et la Normandie[3].
Le canal de flottage des Salines, d'une longueur totale de 15,8 km, prend sa source dans la commune et se jette dans la Seille en limite de Marsal et de Moyenvic, après avoir traversé huit communes[4].
Le ruisseau de Gueblange, d'une longueur totale de 16,6 km, prend sa source dans la commune de Maizières-lès-Vic et se jette dans la Seille à Blanche-Église face à la commune de Mulcey, après avoir traversé six communes[5].
La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment du canal de la Marne au Rhin, du canal de Flottage des Salines et du ruisseau de Gueblange, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Bourdonnay est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[6],[7],[8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dieuze, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 31 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[9],[10].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (78,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45,2 %), prairies (31,7 %), forêts (16,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,2 %), zones urbanisées (1,7 %), eaux continentales[Note 3] (1,5 %), zones humides intérieures (0,2 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].
La toponymie du village vient du nom de personne gaulois Bourdonus avec le suffixe -arium, la dénomination Bourdenniers est attestée en 1256[13]. Il s'est ensuite appelé Bourdonniers (1256), Bourdonier (1306), Bourdeney (1352)[14], Portenach (XIVe siècle), Bortnach (1455), Bortnachen (1460), Borthenachen (1461)[15], Borenach (XVe siècle)[16], Bourdonney (1801).
En allemand : Bordenach[17], Bortenach (1915-1918).
Les Cagneux, cette appellation s’applique à des personnes marchant de travers ou celles qui font intentionnellement les boiteux pour apitoyer le public, sobriquet sombré dans l'oubli après 1870[17].
Cette ancienne seigneurie des comtes de Réchicourt dépendait de la principauté épiscopale de Metz. Le village a été entièrement détruit pendant la guerre de Trente Ans et n'a été reconstruit qu'au début du XVIIIe siècle.
En 1790, la province de Lorraine est découpée en départements et la commune est rattachée à la Meurthe. La commune a été un chef-lieu de canton en 1790, avant que celui-ci ne fusionne avec le canton de Vic-sur-Seille vers 1801. Le canton de Bourdonnay regroupait les communes de Bezange-la-Petite, Coincourt, Donnelay, Lagarde, Ley, Maizières-lès-Vic, Moncourt, Ommeray Hellocourt et Xures[14].
En 1791 Marie-Anne Collot-Falconet, achète le Domaine de Marimont qui comptait 316 hectares. Sa fille Marie Lucie Collot/Falconet, née en 1778 à Saint Pétersbourg, épouse le Baron Antoine-Stanislas-Nicolas-Pierre-Fourrier De Jankovitz De Jeszenicze en 1792. Le baron est né le 7 juillet 1763 à Lunéville. Son parrain est Stanislas Leszczynski, dont son père Joseph est l'intendant. Le couple a un fils unique, mais 9 janvier 1830 leur fils unique, Anselme-Stanislas-Firmin-Léon Jankovitz, docteur en droit, lieutenant de louveterie à peine âgé de 24 ans a, dans une chasse aux loups, le genou fracassé par une balle de son fusil, le coup étant parti inopinément au moment où il remontait à cheval. Il meurt dans d’atroces souffrances le 22 janvier au Château de Marimont. Il est en premier enterré au cimetière du village Bourdonnay.
En 1842, le couple adopte un neveu en Hongrie, Vincent-Ferdinand-Joseph Jankovitz. Vincent épouse en 1846 à Versailles Louise-Simone-Félicie de Vaulchier du Deschaux, fille d’un ancien préfet et ex-directeur général des postes.
En 1843, la baron fait construire sur les ruines d’une tour du château médiéval un crypte funéraire. En 1847, les restes d’Anselme sont transférés dans la crypte.
Marie Anne Collot, décède à Nancy le 24 février 1821, est enterrée à la crypte funéraire.
Le Baron Antoine Jankovitz décède à Versailles le 6 juin 1947, ses restes sont transférés dans la crypte funéraire. La baronne Marie Lucie De Jankovitz décède à Versailles en 1866. Elle repose dans le crypte de Marimont.
Le couple Vincent et Louise Simone De Jankovitz reposent au cimetière de Bourdonnay, dans la tombe qui avait était faite pour Anselme-Stanislas-Firmin-Léon Jankovitz.
Une tour de Chappe a été en service entre 1798 et 1852 sur la butte de Marimont. Elle servait de relais entre Lezey et Languimberg sur la ligne Paris-Strasbourg[18].
En 1871, le village est annexé au district de Lorraine et prend en 1915 le nom allemand de Bortenach. Le village est rebaptisé Bourdonnay à la fin de la Première Guerre mondiale. Il est alors intégré, comme le reste de l'arrondissement de Château-Salins, au département de la Moselle.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1989 | Alexandre Rousselot | |||
mars 1989 | 2001 | Gilbert Picard | ||
mars 2001 | mars 2008 | René Coffe | ||
mars 2008 | Mai 2020 | Alain Chateaux | ||
mai 2020 | En cours | Armelle Barbier |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].
En 2019, la commune comptait 230 habitants[Note 4], en diminution de 9,09 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,03 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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670 | 844 | 970 | 1 004 | 1 047 | 631 | 966 | 984 | 991 |
1856 | 1861 | 1871 | 1875 | 1880 | 1885 | 1890 | 1895 | 1900 |
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865 | 829 | 751 | 696 | 639 | 586 | 595 | 606 | 600 |
1905 | 1910 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
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580 | 560 | 505 | 476 | 398 | 413 | 337 | 379 | 372 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2019 |
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357 | 313 | 272 | 215 | 239 | 254 | 261 | 230 | 230 |
La seigneurie appartint jusqu'à la Révolution aux comtes de Réchicourt et fut érigée en baronnie. Village détruit au cours de la guerre de Trente ans et abandonné. Reconstruit au début 18e.
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Blason | De gueules au bourdon d'or posé en pal, accosté de deux saumons adossés d'argent. |
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Détails |
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