Lachapelle est une commune française située dans l'ouest du département de Tarn-et-Garonne, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans la Lomagne, une ancienne circonscription de la province de Gascogne ayant titre de vicomté, surnommée « Toscane française ».
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Lachapelle | |
![]() L'église Saint-Pierre vue depuis le bas du rempart. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Tarn-et-Garonne |
Arrondissement | Castelsarrasin |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Lomagne tarn-et-garonnaise |
Maire Mandat |
Marcel Gasquet 2020-2026 |
Code postal | 82120 |
Code commune | 82083 |
Démographie | |
Gentilé | Lachapellois |
Population municipale |
118 hab. (2019 ![]() |
Densité | 11 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 59′ 11″ nord, 0° 50′ 36″ est |
Altitude | 130 m Min. 75 m Max. 228 m |
Superficie | 10,87 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Garonne-Lomagne-Brulhois |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par l'Arrats, le ruisseau de Cameson, le ruisseau du Paradis et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Lachapelle est une commune rurale qui compte 118 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 532 habitants en 1821. Ses habitants sont appelés les Lachapellois ou Lachapelloises.
Commune située en Lomagne, limitrophe du département du Gers.
Mansonville | ||
Peyrecave (Gers) |
![]() |
Saint-Jean-du-Bouzet |
Miradoux (Gers) |
Poupas | Puygaillard-de-Lomagne |
La commune est dans le bassin versant de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[2]. Elle est drainée par l'Arrats, le ruisseau de Cameson, le ruisseau du Paradis, un bras de l'Arrats, le ruisseau de Bédout, le ruisseau de Goujon, le ruisseau de la Hitte, le ruisseau de Puycardon et par deux petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 11 km de longueur totale[3],[Carte 1].
L'Arrats, d'une longueur totale de 162 km, prend sa source dans la commune de Lannemezan et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans la Garonne à Saint-Loup, après avoir traversé 66 communes[4].
Le ruisseau de Cameson, d'une longueur totale de 23,1 km, prend sa source dans la commune de Castéron et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Ayroux à Saint-Michel, après avoir traversé 13 communes[5].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[7].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[10] complétée par des études régionales[11] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Valence », sur la commune de Valence, mise en service en 1994[12] et qui se trouve à 14 km à vol d'oiseau[13],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 14,2 °C et la hauteur de précipitations de 740,2 mm pour la période 1981-2010[14]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Montauban », sur la commune de Montauban, mise en service en 1885 et à 41 km[15], la température moyenne annuelle évolue de 13,6 °C pour 1981-2010[16] à 14 °C pour 1991-2020[17].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 5] est recensée sur la commune[18] : les « prairies humides de Pastenc » (4 ha), couvrant 2 communes dont une dans le Gers et une dans le Tarn-et-Garonne[19] et une ZNIEFF de type 2[Note 6],[18] : le « cours de l'Arrats » (815 ha), couvrant 30 communes dont 22 dans le Gers et huit dans le Tarn-et-Garonne[20].
Lachapelle est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[21],[I 1],[22]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (90,7 %), forêts (4,3 %), zones agricoles hétérogènes (3,1 %), prairies (1,9 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Lachapelle est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et le risque nucléaire[24]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[25].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Arrats et le ruisseau de Cameson. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[26]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999[27],[24].
Lachapelle est exposée au risque de feu de forêt. Le département de Tarn-et-Garonne présentant toutefois globalement un niveau d’aléa moyen à faible très localisé, aucun Plan départemental de protection des forêts contre les risques d’incendie de forêt (PFCIF) n'a été élaboré. Le débroussaillement aux abords des maisons constitue l’une des meilleures protections pour les particuliers contre le feu[Note 8],[28].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[29].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (92 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 78 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 78 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 96 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[30],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[31].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1991, 2002, 2003 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999[24].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[32].
En cas d’accident grave, certaines installations nucléaires sont susceptibles de rejeter dans l’atmosphère de l’iode radioactif. La commune étant située dans le périmètre de sûreté de 20 km autour de la centrale nucléaire de Golfech, elle est exposée au risque nucléaire. En cas d'accident nucléaire, une alerte est donnée par différents médias (sirène, sms, radio, véhicules). Dès l'alerte, les personnes habitant dans le périmètre de 2 km se mettent à l'abri[Note 9]. Les personnes habitant dans le périmètre de 20 km peuvent être amenées, sur ordre du préfet, à évacuer et ingérer des comprimés d'iode[Note 10],[33],[34].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1803 | 1804 | Jean Biles | ||
1804 | 1807 | Adrien Aurieane | ||
1807 | 1815 | François Laclaverie | ||
1815 | 1821 | François Tourette | ||
1821 | 1831 | Louis Laclaverie | ||
1831 | 1834 | Jean Carbonneau | ||
1834 | 1837 | François Tourette | ||
1837 | 1848 | Pierre Labrousse | ||
1848 | 1874 | Bernard Maguelonne | ||
1874 | 1878 | Jean-Baptiste Maguelonne | ||
1878 | 1881 | Jean-Marie Dupau | ||
1881 | 1912 | Vincent Bravat | ||
1912 | 1919 | Bertrand Comet | ||
1919 | 1925 | Marcelin Davasse | ||
1925 | 1942 | Amédée Combes | ||
1942 | 1944 | Jean Bourgeat | ||
1944 | 1947 | Louis Costes | ||
1947 | 1977 | Jean Cassagne | ||
1977 | 2001 | Yves Denègre | ||
mars 2001 | 2020 | Jean-Marc Nicolas | ||
2020 | En cours | Marcel Gasquet |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[37].
En 2019, la commune comptait 118 habitants[Note 11], en diminution de 4,84 % par rapport à 2013 (Tarn-et-Garonne : +4,13 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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462 | 450 | 517 | 532 | 478 | 465 | 453 | 470 | 502 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
512 | 484 | 415 | 453 | 408 | 361 | 338 | 313 | 313 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
303 | 289 | 265 | 249 | 251 | 246 | 259 | 253 | 246 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
245 | 234 | 174 | 133 | 117 | 118 | 109 | 110 | 125 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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116 | 118 | - | - | - | - | - | - | - |
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 4] | 8,6 % | 10,9 % | 1,6 % |
Département[I 5] | 8,4 % | 10,2 % | 10,3 % |
France entière[I 6] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 61 personnes, parmi lesquelles on compte 78,7 % d'actifs (77 % ayant un emploi et 1,6 % de chômeurs) et 21,3 % d'inactifs[Note 12],[I 4]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 7]. Elle compte 25 emplois en 2018, contre 13 en 2013 et 13 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 47, soit un indicateur de concentration d'emploi de 53,2 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 48 %[I 8].
Sur ces 47 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 18 travaillent dans la commune, soit 38 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 83 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 6,4 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 10,6 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 10].
4 établissements[Note 13] sont implantés à Lachapelle au [I 11]. Le secteur des autres activités de services est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 50 % du nombre total d'établissements de la commune (2 sur les 4 entreprises implantées à Lachapelle), contre 9,3 % au niveau départemental[I 12].
La commune est dans la Lomagne, une petite région agricole située dans le sud-ouest du département de Tarn-et-Garonne[40]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 14] sur la commune est la culture de légumes ou champignons[Carte 5].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 19 | 18 | 19 | 12 |
SAU[Note 15] (ha) | 800 | 856 | 823 | 649 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 19 lors du recensement agricole de 1988[Note 16] à 18 en 2000 puis à 19 en 2010[42] et enfin à 12 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 37, un nombre stable en 22 ans. Sur cette même période, le département a perdu 57 % de ses exploitations[43],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 800 ha en 1988 à 649 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 42 à 54 ha[42].
Chapelle castrale à l'origine, l'église de Lachapelle est incluse dans le corps de bâtiment du château construit certainement au XIe siècle (meurtrière N.E., mur de soubassement de l'église). Elle est devenue église paroissiale au XVe siècle.
L'intérieur de style baroque a été construit en 1776 par Maraignon Champaigne, ébéniste de Lectoure, à la demande des abbés Goulard, curé et vicaire de la paroisse. L'architecture intérieure est en bois mouluré peint et doré ; une triple rangée d'arcades, comportant deux étages de tribunes convexes et concaves, occupe le fond de l'église et lui donne un air de théâtre italien.
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