Miradoux (Miradors en gascon) est une commune française située dans le nord-est du département du Gers en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans la Lomagne, une ancienne circonscription de la province de Gascogne ayant titre de vicomté, surnommée « Toscane française ».
Miradoux | |
![]() Le bourg de Miradoux en 2021. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Gers |
Arrondissement | Condom |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Lomagne gersoise |
Maire Mandat |
Jérémy Lagarde 2020-2026 |
Code postal | 32340 |
Code commune | 32253 |
Démographie | |
Gentilé | Miradouzains |
Population municipale |
525 hab. (2019 ![]() |
Densité | 15 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 59′ 56″ nord, 0° 45′ 24″ est |
Altitude | Min. 79 m Max. 227 m |
Superficie | 34,58 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Lectoure-Lomagne |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.miradoux.org/ |
modifier ![]() |
Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par l'Arrats, l'Auroue, le ruisseau de Rioucot et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Miradoux est une commune rurale qui compte 525 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 1 778 habitants en 1831. Ses habitants sont appelés les Miradouzains ou Miradouzaines.
Le patrimoine architectural de la commune comprend un immeuble protégé au titre des monuments historiques : l'église Saint-Orens-et-Saint-Louis, classée en 1978.
Miradoux est le chef-lieu du canton du même nom. C'est le moins peuplé du Gers et le plus agricole. C'est une commune limitrophe du département de Tarn-et-Garonne, proche de celui de Lot-et-Garonne.
Gimbrède | Sistels (Tarn-et-Garonne) |
Flamarens |
Sainte-Mère | ![]() |
Peyrecave |
Castet-Arrouy | Plieux | Lachapelle (T.-et-G.), Poupas (T.-et-G.), Marsac (T.-et-G.), Gramont (T.-et-G.) |
Miradoux se situe en zone de sismicité 1 (sismicité très faible)[2].
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[3]. Elle est drainée par l'Arrats, l'Auroue, le ruisseau de Rioucot, un bras de l'Arrats, le ruisseau de Brétoux, le ruisseau de Caussiac, le ruisseau de houchac, le ruisseau de Moneton, le ruisseau de Montret, le ruisseau de Pitoulens, le ruisseau de Sallebuf, le ruisseau d'Escaneqat et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 43 km de longueur totale[4],[Carte 1].
L'Arrats, d'une longueur totale de 162,1 km, prend sa source dans la commune de Lannemezan et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans la Garonne à Saint-Loup, après avoir traversé 66 communes[5].
L'Auroue, d'une longueur totale de 62,4 km, prend sa source dans la commune de Crastes et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans la Garonne à Saint-Romain-le-Noble, après avoir traversé 26 communes[6].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[7]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[8].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[10] complétée par des études régionales[11] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lectoure », sur la commune de Lectoure, mise en service en 1984[12] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[13],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,9 °C et la hauteur de précipitations de 726,2 mm pour la période 1981-2010[14]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Agen-La Garenne », sur la commune d'Estillac, dans le département de Lot-et-Garonne, mise en service en 1941 et à 23 km[15], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour la période 1971-2000[16], à 13,4 °C pour 1981-2010[17], puis à 13,8 °C pour 1991-2020[18].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 2[Note 4] est recensée sur la commune[19] : le « cours de l'Arrats » (815 ha), couvrant 30 communes dont 22 dans le Gers et huit dans le Tarn-et-Garonne[20].
Miradoux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[21],[I 1],[22]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (99,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (96 %), zones agricoles hétérogènes (1,6 %), forêts (1,5 %), zones urbanisées (0,9 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Miradoux est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible)[24]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[25].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Arrats et l'Auroue. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[26]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1988, 1999, 2009 et 2018[27],[24].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (94,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 318 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 318 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 93 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[28],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[29].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1993, 1998, 2003 et 2016 et par des mouvements de terrain en 1999[24].
Du gascon Miradors, témoigne de la présence d'une ou de plusieurs tours de guer (miradors est un pluriel et peut être un gentilice appliqué à l'ensemble des habitants).
L'ancienne bastide, fondée en 1253, est la plus ancienne du département. Au XVIIe siècle, un épisode important de la Fronde s'y déroula : en février-, une rude bataille opposa les soldats du prince de Condé, frondeur, aux troupes loyalistes commandées par le comte d'Harcourt. Après plusieurs jours de siège, Miradoux est prise par les troupes de Condé. Refusant de renseigner l'occupant, les habitants sont malmenés et enfermés dans l'église. Leurs maisons sont pillées. Toutefois, profitant de ce répit, les troupes du comte d'Harcourt contre-attaquent et délogent les frondeurs qui se replient sur l'Agenais. Cet épisode est rappelé par des boulets de canon conservés dans l'église et par une procession qui a lieu chaque année.
L'hôpital Sainte-Marie-Madeleine était tenu par les Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem et, sur une hauteur, le lieu-dit le Temple atteste le souvenir des Templiers.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
2001 | 2020 | Suzanne Macabiau | PS | |
juin 2020 | En cours | Jéremy Lagarde | LR | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[31].
En 2019, la commune comptait 525 habitants[Note 6], en diminution de 0,94 % par rapport à 2013 (Gers : +0,58 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 582 | 1 678 | 1 729 | 1 756 | 1 778 | 1 692 | 1 736 | 1 688 | 1 586 |
1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 562 | 1 566 | 1 487 | 1 434 | 1 390 | 1 316 | 1 249 | 1 184 | 1 154 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 133 | 1 092 | 943 | 935 | 937 | 978 | 943 | 901 | 837 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 | 2015 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
728 | 654 | 647 | 594 | 497 | 519 | 515 | 533 | 508 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
525 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Miradoux fait partie des huit communes qui participent à la Ronde des Crèches, une manifestation hivernale où chaque village expose une crèche d'après un thème commun qui diffère chaque année[34].
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 217 ménages fiscaux[Note 7], regroupant 487 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 19 470 €[I 4] (20 820 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 6] | 9,2 % | 10,3 % | 10,9 % |
Département[I 7] | 6,1 % | 7,5 % | 8,2 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 262 personnes, parmi lesquelles on compte 78,8 % d'actifs (67,9 % ayant un emploi et 10,9 % de chômeurs) et 21,2 % d'inactifs[Note 8],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 9]. Elle compte 119 emplois en 2018, contre 150 en 2013 et 196 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 182, soit un indicateur de concentration d'emploi de 65,2 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 49 %[I 10].
Sur ces 182 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 54 travaillent dans la commune, soit 30 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 81,2 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,1 % les transports en commun, 7,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 8,9 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
54 établissements[Note 9] sont implantés à Miradoux au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 10],[I 13].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 54 | ||
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 7 | 13 % | (12,3 %) |
Construction | 6 | 11,1 % | (14,6 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 15 | 27,8 % | (27,7 %) |
Activités financières et d'assurance | 2 | 3,7 % | (3,5 %) |
Activités immobilières | 3 | 5,6 % | (5,2 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 9 | 16,7 % | (14,4 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 10 | 18,5 % | (12,3 %) |
Autres activités de services | 2 | 3,7 % | (8,3 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 27,8 % du nombre total d'établissements de la commune (15 sur les 54 entreprises implantées à Miradoux), contre 27,7 % au niveau départemental[I 14].
L'entreprise ayant son siège social sur le territoire communal qui génère le plus de chiffre d'affaires en 2020 est[35] :
La commune est dans la Lomagne, une petite région agricole occupant le nord-est du département du Gers[36]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 11] sur la commune est la culture de céréales et/ou d'oléoprotéagineuses[Carte 5].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 63 | 50 | 38 | 37 |
SAU[Note 12] (ha) | 3 196 | 3 421 | 3 040 | 3 343 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 63 lors du recensement agricole de 1988[Note 13] à 50 en 2000 puis à 38 en 2010[38] et enfin à 37 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 41 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[39],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 3 196 ha en 1988 à 3 343 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 51 à 90 ha[38].
Miradoux est située sur la via Podiensis du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. On vient de Flamarens, la prochaine commune est Castet-Arrouy.
![]() |
Blasonnement :
Écartelé : au premier et au quatrième de gueules à la croix cléchée et pommetée de douze pièces d'or remplie de sable, au deuxième et au troisième d'azur à la cloche d'or[41]. |
Sur les autres projets Wikimedia :