L'Albenc est une commune française située dans le département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
L'Albenc | |
![]() L'église de L'Albenc. | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Isère |
Arrondissement | Grenoble |
Intercommunalité | Saint-Marcellin Vercors Isère Communauté |
Maire Mandat |
Albert Buisson 2020-2026 |
Code postal | 38470 |
Code commune | 38004 |
Démographie | |
Gentilé | Albinois(es) |
Population municipale |
1 279 hab. (2019 ![]() |
Densité | 130 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 13′ 33″ nord, 5° 26′ 28″ est |
Altitude | Min. 170 m Max. 437 m |
Superficie | 9,86 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Saint-Marcellin (banlieue) |
Aire d'attraction | Grenoble (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Sud Grésivaudan |
Législatives | Neuvième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | albenc.sud-gresivaudan.org |
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Rattachée autrefois à la province royale du Dauphiné, la commune est adhérente à la communauté de communes de Saint-Marcellin Vercors Isère Communauté depuis la création de cette dernière, le .
Relevant du patrimoine de la commune, le château de l'Albe est un monument répertorié à l'inventaire des monuments historiques de France[1]. Ses habitants sont appelés les Albinois(es).
La commune se situe à vol d'oiseau à 25 kilomètres à l'ouest de Grenoble, à 20 kilomètres au sud-ouest de Voiron et à 35 kilomètres au nord-est de Romans-sur-Isère dans la basse vallée du Grésivaudan.
Notre-Dame-de-l'Osier | Chantesse | Poliénas |
Vinay | ![]() |
La Rivière |
Rovon | Saint-Gervais |
D'un point de vue altimétrique le village possède une amplitude de 267 mètres, le point le plus haut sur la commune se situe à 437 mètres dominant les hameaux de Chapuisière et de la Pierre Brune. Le point le plus bas se situe sur les berges de l'Isère à 170 mètres d'altitude. Les principaux reliefs de ce village sont le Malan (373 mètres) juste au sud du Bourg, le mont Larron (384 mètres) et la Côte Belle culminant à 437 mètres[2].
L'Isère traverse et coupe le village en deux parties (la plus grande partie dont le bourg et les principaux hameaux sont situés sur la rive droite). Plusieurs ruisseaux se jettent dans la rivière, sur sa rive droite s'écoulent, la Lèze et le fossé des Mortes, sur sa rive gauche, le Versoud.
La partie occidentale du territoire de l'Isère où se situe la ville de Poliénas est formée d'une grande plaine (la vallée de l'Isère) à l'ambiance tempérée, de bas plateaux et de collines assez peu élevées au climat un peu plus rude. Du fait du relief peu accentué, les masses d'air venues du nord et du sud circulent assez aisément.
La route départementale 1092 (RD1092), qui relie Romans-sur-Isère et Voiron, se dénommait avant son déclassement route nationale 92. Cette voie traverse le bourg et le territoire communal selon un axe nord-est - sud-ouest.
L'autoroute A49 qui traverse la commune possède une sortie toute proche à Vinay et héberge une aire de repos située sur le territoire communale, portant le nom de la commune de l'Albenc.
Le transport interurbain est assuré via le réseau Cars Région Isère, dépendant de la région Auvergne-Rhône-Alpes et rassemblant tous les transporteurs. Le territoire de L'Albenc est ainsi desservie par les lignes :
L'ancienne gare SNCF de l'Albenc ayant été fermée [Quand ?], les habitants souhaitant rejoindre le réseau ferré des transports express régionaux peuvent se rendre aux gares suivantes via la ligne no 61 des TER Rhône-Alpes : (Grenoble - Valence) :
L'Albenc est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Marcellin, une agglomération intra-départementale regroupant 8 communes[6] et 20 941 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[7],[8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[9],[10].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (81,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (48 %), zones agricoles hétérogènes (20,7 %), forêts (14,7 %), terres arables (7,9 %), zones urbanisées (5,6 %), eaux continentales[Note 3] (3,2 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Hameaux de Chapuisière et de la Pierre Brune.
Sur la rive gauche de l'Isère :
Sur la rive droite :
L'ensemble du territoire de la commune de L'Albenc est situé en zone de sismicité no 4 (sur une échelle de 1 à 5), en limite de la zone no 3 qui se situe vers l'ouest et le nord-ouest du département de l'Isère[12].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
---|---|---|
Zone 4 | Sismicité moyenne | accélération = 1,6 m/s2 |
Plusieurs hypothèses essaient d'expliquer l'origine du nom de cette commune.[évasif] Albenc pourrait être une altération du mot alpenc, on retrouve dans ce dernier les Alpes dont le nom est apparu dès le Ier siècle av. J.-C. et qui est issu d'une racine celtique ou pré-celtique alp désignant une hauteur, une montagne. L'alternance entre le B et le P étant assez courante, l' Alpenc serait alors devenue l' Albenc. La terminaison du nom en -enc est d'origine ligure et désignerait la proximité ou l'appartenance. Ainsi l' Alb-enc voudrait littéralement dire à proximité de la montagne[réf. nécessaire].
Une seconde hypothèse se réfère à l'occitan albenc, éclatant de blancheur, du latin albus, blanc. Couleur de la neige qui pouvait à l'époque recouvrir les sommets environnants ou du sable qui constitue le sous-sol du village[14],[15] ? Plus vraisemblablement la teinte des peupliers blancs (alba en occitan) du bord de l'Isère.
Aux alentours de l’an 1070, le seigneur Jocelyn II revient de la Motte aux Bois. Après avoir traversé le hameau de l'Alben, il suit le chemin le long des marais de Cras en direction de Castro Novo, situé sur les terres de Poliénas.
Jocelyn fait bâtir à la Motte-aux-Bois une chapelle pour y déposer les reliques de saint Antoine l'Égyptien. Il a honoré le vœu prononcé par son défunt père, Guillaume le Cornu.
Quelques années plus tard, s'élève à cet endroit une forteresse en pierres, construite et agrandie par les barons de Châteauneuf qui succédèrent à Jocelyn jusqu'au XVIe siècle. Bâti au sommet de la colline, protégé par deux enceintes, le château ne fut pris pour la première fois qu'au cours des guerres de religion.
Au début du XIIe siècle, un hameau important prospère au lieu-dit de Meyrins, en direction de Chapuisière. Là se trouve l'église paroissiale Saint-Eusèbe. Il ne reste aucune trace du bâtiment qui figure dans le pouillé de 1497.
À la fin du XIVe siècle, l'église Sainte-Marie-de-l'Albenc dirigée par le curé Cappellanus est mentionnée pour la première fois. Elle comporte neuf chapelles. Au XVe siècle, Meyrins est rattaché à l'Albenc. Les deux églises ne forment plus qu'une seule paroisse, dépendante de l'évêché de Grenoble. Ses revenus s'élèvent à cent florins.
Le château de Peccatière a dû être édifié à partir de la fin du XVe siècle. Il porte le nom de ses premiers propriétaires, une riche famille apparue dans la région en 1490 : les Peccat.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
2001 | 2014 | Albert Buisson | ||
2014 | 2020 | Ghislaine Zamora | UDI | Salariée du secteur médical[16] |
2020 | En cours | Albert Buisson |
En 2015, la commune n'est jumelée avec aucune autre commune.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].
En 2019, la commune comptait 1 279 habitants[Note 4], en augmentation de 15,23 % par rapport à 2013 (Isère : +2,9 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 061 | 1 086 | 1 112 | 1 186 | 1 094 | 1 332 | 1 323 | 1 382 | 1 335 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 218 | 1 156 | 1 145 | 1 005 | 929 | 881 | 903 | 881 | 901 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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851 | 887 | 836 | 724 | 833 | 773 | 740 | 680 | 707 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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679 | 705 | 653 | 751 | 895 | 991 | 1 059 | 1 078 | 1 110 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 279 | 1 279 | - | - | - | - | - | - | - |
La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.
Une école publique dispense l'enseignement primaire à l'Albenc. Lors de l'année scolaire 2009-2010, 148 élèves étaient scolarisés dont 52 en école maternelle et 96 en primaire. Les élèves étaient répartis en six classes. L'enseignement secondaire n'est pas assuré sur le territoire communal, le collège le plus proche est le collège Joseph-Chassigneux à Vinay.
L'école de la ville est gérée par l’inspection générale de l'inspection départementale de l’Éducation nationale 1, rue Joseph-Chanrion à Grenoble[21].
Historiquement, le quotidien à grand tirage Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition du Sud Grésivaudan, un ou plusieurs articles à l'actualité de la ville et de la communauté de communes, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.
La communauté catholique et l'église de L'Albenc (propriété de la commune) sont rattachées à la paroisse Saint-Joseph-des-deux-rives, elle-même rattachée au diocèse de Grenoble-Vienne[22].
La commune est une productrice de noix de l'aire de l’appellation protégée noix de Grenoble. Elle a été très touchée par la tempête des 7 et , qui a détruit plus de 11 000 noyers[23].
Le commune fait partie de l'aire géographique de production et transformation du « Bois de Chartreuse », la première AOC de la filière Bois en France[24].
La commune est active dans l'industrie des transports et du mobilier urbain[25].
La commune de l'Albenc a une partie de son territoire classé et protégé au titre des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) :
Cette znieff de type 1 s'étend sur la commune de l'Albenc et de Poliénas. Cet espace est remarquable notamment par la présence de nombreuses espèces d'orchidées protégées et menacées. Celles-ci ont pu se développer sur un sol recouvert d'une pelouse sèche, issue d'une exploitation des sols traditionnelle par fauche unique annuelle ou par pâturage extensif[28].
Cette znieff de type 2 comprend tous les territoires de l'Albenc qui borde l'Isère. Malgré une qualité des eaux mise à mal par diverses pollutions issues des industries situées le long du cours inférieur de l'Isère, cette zone possède toutefois une faune et une flore très riche. Cela est dû aux différents écosystèmes qui peuvent être trouvés le long de la rivière, tantôt constitués de zones humides puis de balmes sèches. Pour ce qui est de la faune, les principaux mammifères pouvant être observés sont les campagnols amphibies et les castors d'Europe. Au niveau de l'avifaune, la famille des ardéidés est bien représentée, beaucoup d'autres oiseaux vivent dans cette zone, comme le guêpier d'Europe, la rémiz penduline… De plus la classification de cette zone en ZNIEFF de type 2 permet de mieux préserver ce milieu et s'inscrit dans un plan plus large de la restauration de la qualité de l'eau menée par le schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux du bassin Rhône-Méditerranée-Corse[29].
Les armes de L'Albenc se blasonnent ainsi : De sable sur fond de gueules, le tau au cœur, à trois châteaux donjonnés et crénelés[25].
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Les trois tours représentent probablement les trois châteaux ayant appartenu aux premiers seigneurs de l'Albenc : Châteauneuf, Saint Quentin et la Motte-Saint-Didier. C'est sur l'emplacement de cette motte castrale que fut édifiée l'abbaye de Saint-Antoine.
Les trois châteaux pourraient aussi correspondre à ceux de Châteauneuf, de la Marcousse et de Baronnat. La Marcousse était la demeure des seigneurs de Poliénas, vassaux de Châteauneuf. Quant à la famille de Baronnat, elle s'installa à Poliénas au XVe siècle avant d'hériter du titre de baron de Châteauneuf. Il reste encore quelques ruines de ces deux maisons fortes sur la commune voisine.
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