Saint-Jean-de-Moirans est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Jean.
Saint-Jean-de-Moirans | |
Vue du village à flanc de coteau | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Isère |
Arrondissement | Grenoble |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Pays voironnais |
Maire Mandat |
Laurence Boutantin-Béthune 2020-2026 |
Code postal | 38430 |
Code commune | 38400 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Jeannais |
Population municipale |
3 564 hab. (2019 ![]() |
Densité | 554 hab./km2 |
Population agglomération |
62 336 hab. (2019) |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 20′ 31″ nord, 5° 34′ 58″ est |
Altitude | Min. 186 m Max. 304 m |
Superficie | 6,43 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Voiron (banlieue) |
Aire d'attraction | Grenoble (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Tullins |
Législatives | Neuvième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.st-jean-de-moirans.fr |
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Autrefois rattachée à l'ancienne province du Dauphiné, la commune de Saint-Jean-de-Moirans appartient également à la communauté d'agglomération du Pays voironnais et au canton de Tullins, au débouché septentrional de la basse vallée de l'Isère, connue également sous la dénomination de Sud Grésivaudan.
Le territoire communal de Saint-Jean-de-Moirans est situé dans le centre-est de la France, à proximité du centre géographique du département de l'Isère, au nord-ouest de Grenoble. La commune se positionne dans un secteur de plaines et de collines, située en moyenne à 200 m d'altitude.
La commune est positionnée entre les territoires de Voiron, Moirans et de Coublevie, toutes situées, comme elle, dans la communauté d'agglomération du Pays voironnais, à 25 km de Grenoble, chef-lieu du département de l'Isère, 87 km de Lyon, chef-lieu de la région Auvergne-Rhône-Alpes ainsi qu'à 557 km de Paris et 299 km de Marseille[1].
Le territoire de Saint-Jean-de-Moirans est implanté en grande partie dans la bordure septentrionale de la plaine de la Basse Isère en aval de la cluse de Voreppe, marquée par la courbe inscrit par cette rivière qui en amont de la cluse s'écoule vers le nord-ouest puis après avoir contourné le bec de l'Échaillon vers le sud-ouest. La partie méridionale du territoire, limitrophe de Moirans, se situe en marge d'une vaste surface autrefois marécageuse formée par le comblement d'un lac créé à la suite la fonte du glacier de l'Isère qui occupait la vallée durant la dernière glaciation de Würm, enregistré en tant que dernier maximum glaciaire achevé, il y a environ 10 000 ans. La partie la plus large de ce lac (dénommé « ombilic de Moirans » par les géologues) s'inscrit à l'extérieur de la courbe de l'Isère que celle forme après avoir franchi la pointe nord du Vercors[2].
Le territoire communal est en outre situé, dans sa partie septentrionale, sur le cône de déjection de la Morge, tout en étant dominé par un système de moraines et de terrasses fluviatiles holocènes, face à la plaine alluviale de l'Isère, datant de la même période[3].
La partie du territoire du département l'Isère dans lequel se situe la commune de Saint-Jean-de-Moirans est formée de plaines à l'ambiance tempérée, de bas plateaux et de collines assez peu élevées au climat un peu plus rude. Du fait de ce relief peu accentué, les masses d'air venues du nord et du sud circulent assez aisément.
Le territoire communal est sillonné de plusieurs cours d'eau, dont :
Cette rivière, d'une longueur de 27,2 km[4], est un affluent de l'Isère et donc un sous-affluent du Rhône. Elle a un caractère torrentiel et reçoit l'apport de quelques ruisseaux en traversant la commune de Moirans. Celle-ci possède, en outre, un affluent principal qui la rejoint sur le territoire de Tullins, la Fure. Cette rivière traverse le territoire communal selon un axe nord sud.
L'ancienne route nationale 92 ou « RN 92 » est une route nationale française reliant autrefois Valence à Genève. La portion qui part de Romans-sur-Isère pour aller à Voiron, après avoir traversé Moirans a été déclassée en « RD 1092 » dans le département de l'Isère. Cette route traverse le territoire de Saint-Jean depuis le sud-ouest, limite de la commune de Moirans et vers le nord, commune de Voiron sous la dénomination de avenue Gaston de Bonnardel et avenue du Dr Valois.
La bretelle de sortie no 11 permet de rejoindre la partie orientale de la commune de Saint-Jean-de-Moirans et la zone industrielle de Moirans par la route départementale 1085 (ancienne route nationale 85). La sortie no 11 nécessite l'usage d'un rond-point dit de l'Égala à la limite de la commune voisine de Voreppe.
Saint-Jean-de-Moirans est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7]. Elle appartient à l'unité urbaine de Voiron, une agglomération intra-départementale regroupant 15 communes[8] et 62 336 habitants en 2019, dont elle est une commune de la banlieue[9],[10].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[11],[12].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (79 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (38,8 %), zones agricoles hétérogènes (26,3 %), zones urbanisées (18,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (8,4 %), cultures permanentes (4,2 %), forêts (3,5 %)[13].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Voici, ci-dessous, la liste la plus complète possible des divers hameaux, quartiers et lieux-dits résidentiels urbains comme ruraux (ainsi que les écarts) qui composent le territoire de la commune de Saint-Jean-de-Moirans, présentés selon les références toponymiques fournies par le site géoportail de l'Institut géographique national[14]. Les principaux hameaux et lieux-dits sont indiqués en caractères gras.
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L'ensemble du territoire de la commune de Saint-Jean-de-Moirans est situé en zone de sismicité n°4, en limite de la zone n°3 (sur une échelle de 1 à 5) qui se positionne vers l'ouest et le nord-ouest du département de l'Isère[15].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
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Zone 4 | Sismicité moyenne | accélération = 1,6 m/s2 |
Le nom de la commune se présente en deux parties aux origines distinctes :
Cette partie du nom de la ville trouve son origine dans la référence à son saint patron Jean le Baptiste
Selon André Planck, auteur du livre L'origine du nom des communes du département de l'Isère, le nom de Moirans est attesté sous la forme latinisée Morginnum au IVe siècle (Table de Peutinger)[17],[18],[19], Morvennum vers le VIIe siècle[20], Moringum en 928[21], locus Moirencus et Moiricensis au XIe siècle, castrum Moirenc, villa Moirencii et prior Moiracensis au XIIe siècle, Moiranc et Moirent au XIVe siècle[18].
Le toponyme Morginnum est dérivé de l'hydronyme la Morge, avec le suffixe -inum[20], selon un processus de dérivation archaïque bien avéré dans la toponymie française. Dans ce cas, cependant le redoublement de n pose problème à moins qu'il ne s'agisse d'une cacographie.
Durant l'Antiquité, le pays voironnais est peuplé par les Allobroges, un peuple gaulois dont le territoire était situé entre l'Isère, le Rhône et les Alpes du Nord. À partir de , ce territoire, nommé Allobrogie, est intégré dans la province romaine du Viennois avec pour capitale la cité de Vienne qui était aussi le siège de l’ancien diocèse romain de Vienne.
C'est le , par le traité de Paris et par mandement de l'évêque à ses diocésains, que Voiron et Saint-Jean-de-Voyron furent rattachées au Dauphiné et donc à la France, à qui Humbert II avait cédé son domaine en 1349.
Le pouillé du diocèse de Grenoble dressé en 1110, ne mentionne pas Saint-Jean-de-Moirans. La paroisse était le siège d'un établissement de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem qui avait probablement remplacé un établissement des Templiers détruit.
La chapelle Saint-Jean de la Buisse est un édifice du XIIe siècle[22]. La plus ancienne mention de la chapelle de la commanderie des Hospitaliers, jadis sur le territoire de la paroisse de la Buisse, se trouve en 1260 dans l'acte de fondation par Béatrix de Savoie de la commanderie des Échelles. De l'ensemble des bâtiments qui composaient à l'origine le monastère ne subsiste que la chapelle amputée de son abside[23].
Le , « dans les champs au-dessus de la Maison de l'hôpital de Saint-Jean, supra Moyrencum », des conventions furent passées entre Édouard de Savoie et le dauphin Jean, afin d'observer une trêve d'un an et trois mois, et d'obtenir une libération réciproque des prisonniers faits durant les guerres entre les Dauphinois et les Savoyards.
Avant 1789, Saint-Jean-de-Moirans n'existait que comme paroisse dépendant des châtelleries de Moirans, Voiron et la Buisse.
Durant la Révolution, Saint-Jean-de-Moirans a eu Moiranxis comme nom révolutionnaire.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 1959 | mars 1977 | Antoine Veyron | SE | Agriculteur |
mars 1977 | mars 2001 | Robert Veyret | PCF | Conseiller général du canton de Rives (1976-2015) |
mars 2001 | mars 2014 | Bernard Gassaud | DVD | Pharmacien |
mars 2014 | En cours | Laurence Boutantin-Béthune | DVG | Institutrice |
Les données manquantes sont à compléter. |
La ville est jumelée avec :
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[26].
En 2019, la commune comptait 3 564 habitants[Note 3], en augmentation de 7,06 % par rapport à 2013 (Isère : +2,9 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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953 | 979 | 1 157 | 1 171 | 1 107 | 1 102 | 1 186 | 1 218 | 1 217 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 180 | 1 226 | 1 224 | 1 102 | 1 283 | 1 295 | 1 202 | 1 188 | 1 266 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 477 | 1 283 | 1 324 | 1 281 | 1 448 | 1 461 | 1 399 | 1 195 | 1 550 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
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1 462 | 1 579 | 1 409 | 1 896 | 2 399 | 2 680 | 2 918 | 2 954 | 3 215 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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3 536 | 3 564 | - | - | - | - | - | - | - |
La commune est rattachée à l'académie de Grenoble (Zone A).
Historiquement, le quotidien à grand tirage Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition de Chartreuse et Sud Grésivaudan, un ou plusieurs articles à l'actualité de la ville, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.
La communauté catholique et l'église de Saint-Jean-de-Moirans (propriété de la commune) dépendent de la paroisse Saint Thomas de Rochebrune qui comprend les églises de cinq autres communes et un monastère. Celle-ci est rattachée au diocèse de Grenoble-Vienne[29].
Le commune fait partie de l'aire géographique de production et transformation du « Bois de Chartreuse », la première AOC de la filière Bois en France[30],[31].
Saint-Jean-de-Moirans est une des communes d'un secteur de vignobles pouvant revendiquer le label IGP « Coteaux-du-grésivaudan », comme la plupart des communes de la moyenne vallée de l'Isère (Grésivaudan et cluse de Voreppe).
Les sociétés suivantes ont leur siège social à Saint-Jean-de-Moirans :
Le territoire de Saint-Jean-de-Moirans et du pays voironnais se situent dans la partie centrale du Haut Dauphiné, et donc au sud de la zone des patois dauphinois, lesquels appartiennent au domaine des langues dites francoprovençales ou arpitanes, au même titre que les patois savoyards, vaudois, Valdôtains, bressans et foréziens.
Historiquement, l'idée du terme francoprovençal, attribué à cette langue régionale parlée dans le quart centre-est de la France, différent du français, dit langue d'oïl et de l'occitan, dit langue d'oc, est l'œuvre du linguiste et patriote italien Graziadio Isaia Ascoli en 1873 qui en a identifié les caractéristiques.
Il existe encore quelques ouvrages qui relatent les contes et les légendes du Dauphiné et du Grésivaudan, y compris pour les montagnes et les vallées environnantes. Le plus connu de ceux-ci est un ouvrage notable, fruit d'une recherche importante, a été écrit par Charles Joisten (1936-1981), ancien conservateur du Musée dauphinois du conseil départemental de l'Isère situé à Grenoble, et qui relate, parmi les autres légendes, le bestiaire fantastique et les légendes de l'ensemble des pays dauphinois[36].
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Blason | De gueules au lion d'argent, au chef cousu d'azur chargé de deux fleurs de lys d'or. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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