La Rivière est une commune française située géographiquement dans le massif du Vercors, administrativement dans le département de l'Isère et en région Auvergne-Rhône-Alpes, autrefois rattaché au Dauphiné.
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La Rivière | |
![]() Mairie et école de La Rivière en mai 2017 | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Isère |
Arrondissement | Grenoble |
Intercommunalité | Saint-Marcellin Vercors Isère Communauté |
Maire Mandat |
Raymond Rolland 2020-2026 |
Code postal | 38210 |
Code commune | 38338 |
Démographie | |
Gentilé | Riverains |
Population municipale |
740 hab. (2019 ![]() |
Densité | 40 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 14′ 15″ nord, 5° 30′ 32″ est |
Altitude | 196 m Min. 178 m Max. 1 604 m |
Superficie | 18,45 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Grenoble (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Sud Grésivaudan |
Législatives | Neuvième circonscription |
Localisation | |
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La commune de dimension modeste, essentiellement rurale et agricole, est adhérente à la Communauté de communes Saint-Marcellin Vercors Isère Communauté dont le siège est situé à Saint-Marcellin, ainsi qu'au Parc naturel régional du Vercors dont le siège est situé à Lans-en-Vercors.
Selon l'ouvrage de Patrick Ollivier-Elliot dénommé Vercors safari-patrimoine[1], la commune doit son nom à sa proximité avec l'Isère « où autrefois émergeaient des zones humides que l'Isère formait ou détruisait au gré de ses humeurs ». Le même ouvrage précise que la paroisse se dénomma Saint-Joseph-de-la-Rivière jusqu'à la Révolution française.
La commune qui compte de nombreux champs de noyers se situe également dans la zone d'AOC fruitière qui produit la Noix de Grenoble.
Les habitants de la commune se dénomment les Rivarains et la mairie se situe à 200 mètres d'altitude[2].
La commune de La Rivière se situe dans le canton du Sud Grésivaudan, à 28 km de l'agglomération grenobloise, au pied du massif du Vercors, sur la rive gauche de la rivière Isère dont elle semble tirer son nom. Traversée par l'ancienne route royale puis nationale qui va de Grenoble à Valence, le territoire communal est également bordé par les falaises de la partie septentrionale du massif du Vercors, donnant sur le soleil couchant.
L'ensemble de la zone habitable, essentiellement rurale, est située dans la partie occidentale de vallée de l'Isère connue sous le vocable de Sud Grésivaudan, terme repris officiellement par le Conseil départemental de l'Isère. Une bonne partie de son territoire compte essentiellement des forêts sur son versant montagneux.
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Saint-Quentin-sur-Isère | Montaud | ![]() | |
Poliénas | N | Autrans-Méaudre-en-Vercors | ||
O La Rivière E | ||||
S | ||||
L'Albenc | Saint-Gervais |
La basse vallée de l'Isère à l'instar de la moitié nord-ouest du territoire de l'Isère où se situe le territoire de La Rivière est formé de plaines à l'ambiance tempérée, de bas plateaux et de collines assez peu élevées au climat un peu plus rude. Du fait du relief peu accentué, les masses d'air venues du nord et du sud circulent assez aisément.
La partie comprise dans le Vercors est soumise aux perturbations atlantiques parvenant par le nord-ouest.
Le territoire communal de La Rivière se situe sur le départ de deux failles traversant le nord du massif du Vercors et dont l'origine unique se situe dans la vallée de l'Isère en aval de Rovon.
Au sud du ravin de l'Échinard (ou de l'Auchinard) qui débouche au sud du bec de l'Orient, montagne qui sépare les territoires des communes de Saint-Quentin-sur-Isère, Montaud et La Rivière, le tracé de la cassure se poursuit en biais à flanc de montagne dans le versant qui tombe directement sur cette partie de la vallée de l'Isère[3]. La crête occidentale où est situé le Bec de l'Orient est composée de roches urgoniennes.
Le territoire communal est sillonné de plusieurs cours d'eau, dont on peut découvrir la liste, ci-dessous :
L'ancienne route nationale 532 ou « RN 532 » est une route nationale française reliant Saint-Péray (Ardèche) à Grenoble (Isère). Celle-ci travers le territoire communal depuis le nord (commune de Saint-Quentin-sur-Isère) vers le sud (commune de Saint-Gervais).
En 2006, la route nationale 532 a été déclassée dans tout le département de l’Isère en « RD 1532 ».
La gare ferroviaire la plus proche est la gare de Tullins-Fures, située sur le territoire de la commune de Tullins, à proximité du quartier de Fures.
La commune est desservie par la ligne 5000 du réseau interurbain de l'Isère, gérée et organisée par la région Auvergne-Rhône-Alpes.
La Rivière est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[10],[11].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (68,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (68,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (63,1 %), cultures permanentes (11,4 %), terres arables (10,3 %), zones agricoles hétérogènes (5,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4 %), eaux continentales[Note 3] (2,6 %), zones urbanisées (1,5 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,5 %)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire communal s'étend entre la plaine de l'Isère et les pentes occidentales du massif du Vercors. La commune, essentiellement rurale, comprend un bourg central de taille modeste et quelques petits hameaux entourés de noyeraies, tous situés dans la plaine de l'Isère. l'agglomération la plus proche est celle de Tullins.
Voici, ci-dessous, la liste la plus complète possible des divers hameaux, quartiers et lieux-dits résidentiels urbains comme ruraux, ainsi que les écarts qui composent le territoire de la commune de La Rivière, présentés selon les références toponymiques fournies par le site géoportail de l'Institut géographique national[13].
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L'ensemble du territoire de la commune de La Rivière est situé en zone de sismicité n°4 (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart de ses communes voisines, notamment celles du massif du Vercors[14].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
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Zone 4 | Sismicité moyenne | accélération = 1,6 m/s2 |
Le village se dénommait Rivesti au XIIIe siècle. Selon André Plank, auteur d'un ouvrage sur l'étymologie des communes de l'Isère, le nom de La Rivière dériverait du latin Revesti qui signifie « revivre », à la suite de la dévastation d'un précédent village par une crue torrentielle de la rivière et du désir de reconstruire le village[16].
Les traces d'activité préhistorique les plus anciennes et connues à ce jour dans ce secteur datent du mésolithique. Celles-ci sont situées à proximité du site de la vallée des Écouges (près de l'ancienne chartreuse), dans le secteur du Pas de l'Échelle, lui-même situé sur le territoire de la commune voisine de Rovon[17].
Fondée en 1116, la chartreuse des Écouges est un monastère de l'ordre des Chartreux. Celui-ci s'installe dans le massif du Vercors à 1 000 mètres d'altitude. C'est du village de Saint-Joseph de Rivière (aujourd'hui La Rivière) que naquit le seul chemin qui menait à ce monastère au départ de la vallée de l'Isère.
La Rivière fut d'abord une simple halte sur le chemin du monastère, puis une grange monastique (prieuré de Revesty) fut installée lorsque la neige trop abondante dans le massif empêcha les pères et les frères de se rendre aux « Écouges ». En 1294, les pères demandent une première fois à quitter la vallée à cause de l'abondance de la neige. Avant la fin du Moyen Âge, période correspondant au petit âge glaciaire, le monastère est abandonné.
Selon l'écrivain et historien Patrick-Olivier Eliott, le chemin menant de Revesty à l'ancienne chartreuse existait toujours en 2010.
En 2020, le conseil municipal est composé de quinze membres.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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11 juin 1995 | André Cholier | |||
11 juin 1995 | 18 mars 2001 | Alexandre Gaillard | ||
18 mars 2001 | 2020 | Robert Alleyron-Biron | DVG | Employé[18] |
2020 | En cours | Raymond Rolland | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
La commune de La Rivière n'est jumelée avec aucune commune ou collectivité, que ce soit en France ou dans un pays étranger.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[20].
En 2019, la commune comptait 740 habitants[Note 4], en diminution de 4,27 % par rapport à 2013 (Isère : +2,9 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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660 | 694 | 718 | 736 | 903 | 846 | 900 | 856 | 871 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
784 | 752 | 758 | 749 | 717 | 618 | 622 | 575 | 547 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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520 | 518 | 471 | 376 | 363 | 347 | 324 | 312 | 314 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
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258 | 244 | 214 | 312 | 363 | 469 | 540 | 551 | 745 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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747 | 740 | - | - | - | - | - | - | - |
La commune est rattachée à l'académie de Grenoble. L'école élémentaire de La Rivière est située près de la mairie.
Historiquement, le quotidien à grand tirage grenoblois Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition du Sud Grésivaudan, un ou plusieurs articles lié à l'actualité du village et des communes riveraines, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.
La communauté catholique et l'église de La Rivière (propriété de la commune) sont rattachées à la paroisse Saint-Joseph-des-deux-rives (relais de la Drevenne), elle-même rattachée au diocèse de Grenoble-Vienne[23].
Le commune fait partiellement partie de l'aire géographique de production et transformation du « Bois de Chartreuse », la première AOC de la filière Bois en France[24].
Une des principales activités de l'agriculture locale (au niveau communal et de ce secteur de la vallée de l'Isère) est la nuciculture. En effet, la partie occidentale de la commune, la plus proche des rives l'Isère, est couverte de noyeraies. Le noyer est un arbre de la famille des juglandacées qui est cultivé pour son fruit la noix qui se récolte à l'automne[25] mais aussi pour son bois.
La noix est cultivée en tant qu'aliment (souvent vendue en sachet) mais aussi pour son huile[26]. On peut découvrir à Grenoble et dans les environs des commerces (boulangerie, pâtisserie, épicerie, boutiques de souvenirs) proposant des offres de noix conditionnées ou emboîtées. En 1999, la Communauté de communes Chambaran Vinay Vercors à laquelle adhère la commune de La Rivière a fait l'acquisition d'une ancienne ferme traditionnelle avec son séchoir à noix, afin de créer une institution locale à vocation culturelle et touristique sous la forme d'un musée.
La Rivière est une des communes d'un secteur de vignobles pouvant revendiquer le label IGP « Coteaux-du-grésivaudan », comme la plupart des communes de la moyenne vallée de l'Isère (Grésivaudan et cluse de Voreppe).
Il s'agit d'une très modeste chapelle située à proximité de la route de Valence à Grenoble à la limite de la commune de Saint-Gervais.
Située au hameau du Lignet et datant de la fin du (XIXe siècle), la chapelle se situe au carrefour de deux chemins vicinaux
Le château de Montal a été édifié au XVIIe siècle[27]. Le bâtiment actuel est une élégante construction contre le Vercors, dominant le village et la vallée de l'Isère. La façade ouest est éclairée par 21 fenêtres, dont quelques meneaux. Le château possède également deux tourelles. La façade Vercors est flanquée d'une grosse tour carrée qui semble antérieure au château de plusieurs siècles : certains y voient là un vestige de la maison-forte qui eût précédé le château actuel, bâti vraisemblablement au XVIIe ou XVIIIe siècle.
Il s'agit de l'église paroissiale, bâtiment religieux à tradition catholique et construit durant le XIXe siècle[27].
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La Rivière (Isère) possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.
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