Hagondange est une ville du Nord-Est de la France située dans le département de la Moselle, en Lorraine, entre Thionville et Metz.
Hagondange | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Metz |
Intercommunalité | Communauté de communes Rives de Moselle |
Maire Mandat |
Valérie Romilly 2020-2026 |
Code postal | 57300 |
Code commune | 57283 |
Démographie | |
Gentilé | Hagondangeois, Hagondangeoise |
Population municipale |
9 287 hab. (2019 ) |
Densité | 1 689 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 15′ 18″ nord, 6° 10′ 07″ est |
Altitude | Min. 154 m Max. 209 m |
Superficie | 5,5 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Metz (banlieue) |
Aire d'attraction | Metz (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Sillon mosellan |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | hagondange.fr |
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Ses habitants sont les Hagondangeois.
Située sur la rive gauche de la Moselle dans une zone minière fortement industrialisée, elle est un des principaux centres d’une vaste agglomération, incluant notamment Amnéville, Rombas en Moselle, et, en Meurthe-et-Moselle, Briey, Jœuf, Homécourt.
Amnéville | Mondelange | |
Ay-sur-Moselle | ||
Marange-Silvange | Maizières-lès-Metz | Talange |
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Moselle, la Moselle canalisée et la Barche[Carte 1].
La Moselle, d’une longueur totale de 560 kilomètres, dont 315 kilomètres en France, prend sa source dans le massif des Vosges au col de Bussang et se jette dans le Rhin à Coblence en Allemagne[1].
La Moselle canalisée, d'une longueur totale de 135,2 km, prend sa source dans la commune de Pont-Saint-Vincent et se jette dans la Moselle à Kœnigsmacker, après avoir traversé 61 communes[2].
La Barche, d'une longueur totale de 10,5 km, prend sa source dans la commune de Pierrevillers et se jette dans la Moselle sur la commune, après avoir traversé six communes[3].
La qualité de la Moselle, de la Moselle canalisée et du ruisseau la Barche peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Hagondange est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6]. Elle appartient à l'unité urbaine de Metz, une agglomération intra-départementale regroupant 42 communes[7] et 285 918 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[8],[9].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Metz dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 245 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10],[11].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (83,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (76,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (41,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (27,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (13,5 %), forêts (6,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6 %), terres arables (3,5 %), eaux continentales[Note 3] (1,1 %), mines, décharges et chantiers (0,3 %)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[13].
D’un nom de personne germanique Ingoald[14] ou Ingold[15] suivi du suffixe -ing francisé en -ange.
Hagelinga en 795[16], Angoldenges en 1128 (VTF 318)[14], Angodange en 1179, Engeldingen (1473), Dagondenges (1484), Angeldinges (1528), Angeldinghen (1537), Angeldingen (1544 et 1614), Ingeldingen ou Angeldingen (1583), Ingeldingen (1622–1628), Engoldinge (1704), Angoudange (1708), Agodanges et Angodenges (1748), Hautgondange (1772-1774).
En lorrain roman : Augondange[17] et Haugondanche[18], en francique lorrain : Hoendéngen[18] et Hoendéng[19], en allemand : Hagelingen[17], Hagendingen (1871-1918 et 1940-1944).
Le patronyme Engeldinger, qui est issu d'une ancienne forme de ce toponyme, serait originaire de la commune[20].
Le village dépendait de l’ancienne province des Trois-Évêchés, plus précisément du Val de Metz. Alors possession du chapitre de la cathédrale de Metz, le village de Hagondange fut revendiqué par le Luxembourg qui l’incendia, le pilla et le dévasta en 1517. La commune fut ensuite luxembourgeoise jusqu’au traité des Pyrénées de 1659. Ce qui explique d’ailleurs pourquoi les armoiries du duché de Luxembourg figurent sur le blason de la commune.
En 1817, Hagondange comptait 275 habitants répartis dans 45 maisons.
Comme les autres communes de l’actuel département de la Moselle, Hagondange est annexée à l’Empire allemand de 1871 à 1918. Hagondange est rebaptisée Hagendingen. C’est une période de prospérité pour la commune qui connaît un véritable essor industriel et démographique à partir de 1910. Si en 1900, la population est de 350 habitants, elle est de 1 727 habitants dix ans plus tard[21]. Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, les Mosellans se battent naturellement pour l’Empire allemand. Beaucoup de jeunes Mosellans tombèrent au champ d’honneur sous l’uniforme allemand, principalement sur le Front de l’Est. Les habitants de Hagondange accueillent avec joie la fin des hostilités et la paix retrouvée. Hagendingen (en allemand) redevient Hagondange.
La Seconde Guerre mondiale et le drame de l’Annexion marqueront longtemps les esprits. Beaucoup de jeunes gens incorporés de force dans les armées allemandes ne revinrent jamais. La commune sera libérée dès le [22] par la IIIe armée de Patton, échappant aux derniers bombardements américains.
En 1911, Thyssen fonde la Stahlwerk Thyssen AG avec un projet initial comprenant quatre hauts fourneaux. Mais très vite, la décision est prise d’en ériger six, mis à feu entre 1912 et 1914. Au lendemain de la première Guerre mondiale, l'usine est mise sous séquestre et attribuée en 1920 à l'Union des Consommateurs de Produits métallurgiques (UCPMI).
La production atteint alors 600 000 tonnes de fonte, puis 820 000 tonnes en 1961.
Le HF6 est arrêté en . En 1967, pour la première fois depuis 1948, trois hauts fourneaux seulement suffisent à assurer la production. En 1973, les cinq hauts fourneaux, de 6 mètres de diamètre au creuset, ont une capacité de 1 000 000 tonnes de fonte. Le HF2 est arrêté en 1974, suivi des HF1 et HF3 en 1977 et 1978. Les deux derniers hauts fourneaux (HF4 et HF5) sont éteints le .
Cette agglomération, couramment nommée Hagondange-Briey, avait plus de 130 000 habitants dans les années 1970, mais est tombée à 112 000 en 1990.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[24].
En 2019, la commune comptait 9 287 habitants[Note 4], en diminution de 1,25 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,03 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1844 | 1861 | 1866 | 1871 | 1875 | 1880 |
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218 | 222 | 226 | 306 | 329 | 312 | 319 | 341 | 359 |
1885 | 1890 | 1895 | 1900 | 1905 | 1910 | 1921 | 1926 | 1931 |
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350 | 372 | 382 | 548 | 819 | 1 727 | 5 016 | 5 495 | 6 424 |
1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 |
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7 003 | 8 114 | 9 238 | 10 073 | 10 567 | 10 048 | 9 091 | 8 222 | 8 675 |
2005 | 2006 | 2010 | 2015 | 2019 | - | - | - | - |
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9 053 | 9 137 | 9 414 | 9 281 | 9 287 | - | - | - | - |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Maires avant 1941
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1941 | 1966 (décès) |
Paul Lamm | SFIC-PCF | Ouvrier serrurier | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1966 | avril 1979 (décès) |
Ferdinand Lodi (1914-1979) |
PCF | Métallurgiste puis chef d’équipe à l'UCPMI Conseiller général du canton de Maizières-lès-Metz (1973 → 1979) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mai 1979 | juin 1987 (décès) |
Claude Lamm (1941-1987) (neveu de Paul Lamm) |
PCF | Comptable à l’usine sidérurgique UCPMI Conseiller général du canton de Maizières-lès-Metz (1979 → 1987) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
juillet 1987 | juin 1995 | Marcel Buchmann (1926-1997) |
PCF | Ouvrier à l’usine sidérurgique UCPMI | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
juin 1995 | 15 mars 2020 | Jean-Claude Mahler | DVD | Kinésithérapeute retraité Conseiller général du canton de Maizières-lès-Metz (1992 → 1998) Député suppléant de la 1re circonscription de la Moselle (2002 → 2011) Président de la CC Rives de Moselle (2014-2020) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
15 mars 2020 | En cours | Valérie Romilly | DVD | Conseillère departementale depuis 2015 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Les données manquantes sont à compléter. |
Le , Hagondange et cinq communes alentour forment la communauté de communes du Sillon mosellan. L’ensemble rejoint la communauté de communes Rives de Moselle le qui rassemble vingt communes.
Blason | Écartelé : au 1er de gueules au dextrochère de carnation, vêtu d'azur, mouvant d'une nuée d'argent, tenant une épée du même, garnie d'or, accostée en chef de deux cailloux du même ; au 2e burelé d'argent et d'azur, au lion à la queue fourchée de gueules, armé, lampassé et couronné d'or ; au 3e d'argent à la fasce ondée d'azur, à la tour de gueules, ajourée d'argent, maçonnée de sable brochant sur le tout ; au 4e de gueules à la fasce d'or, accostée de deux cotices d'argent et accompagnée de trois fers à cheval d'or. |
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Détails | Le 1er reprend les armes de l'Évêché de Metz, le 2e celles du Luxembourg. Blason créé par Georges Coupard et enregistré le [29]. |
L'Entente sportive Hagondange qui a participé au Championnat de France de rugby à XV de 3e division fédérale 2012-2013
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