Gondrin est une commune française située dans le département du Gers, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Bas-Armagnac, ou Armagnac noir, un pays s'inscrivant entre les vallées de l'Auzoue, la Gélise, la Douze et du Midou.
Ne doit pas être confondu avec Goundrin.
Gondrin | |
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![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Gers |
Arrondissement | Condom |
Intercommunalité | Communauté de communes du Grand Armagnac |
Maire Mandat |
Didier Dupront 2020-2026 |
Code postal | 32330 |
Code commune | 32149 |
Démographie | |
Population municipale |
1 201 hab. (2019 ![]() |
Densité | 35 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 53′ 10″ nord, 0° 14′ 16″ est |
Altitude | 161 m Min. 80 m Max. 181 m |
Superficie | 34,76 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton d'Armagnac-Ténarèze |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par l'Osse, l'Auzoue, le ruisseau du Gressillon et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Gondrin est une commune rurale qui compte 1 201 habitants en 2019. Ses habitants sont appelés les Gondrinois ou Gondrinoises.
Gondrin est une commune située en Armagnac, dans l'ouest du Gers et à l'est d'Eauze et la route départementale 931.
Lauraët | Mouchan | |
Lagraulet-du-Gers | ![]() |
Mansencôme |
Courrensan | Roques | Valence-sur-Baïse, Lagardère (sur 50 m) |
Gondrin se situe en zone de sismicité 1 (sismicité très faible)[2].
La ligne 952 du réseau liO relie la commune à Condom depuis Cazaubon.
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[3]. Elle est drainée par l'Osse, l'Auzoue, le ruisseau du Gressillon, le ruisseau de Bourras, le ruisseau de Castagnériou, le ruisseau de la Brouquère, le ruisseau de la Gourgue, le ruisseau de la Hillasse, le ruisseau de Lasdouts, le ruisseau de Magret, le ruisseau de Menon, le ruisseau de Mons, le ruisseau de Saint-André, le ruisseau de Tonnetau et par deux petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 32 km de longueur totale[4],[Carte 1].
L'Osse, d'une longueur totale de 120,3 km, prend sa source dans la commune de Bernadets-Debat et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans la Gélise à Andiran, après avoir traversé 36 communes[5].
L'Auzoue, d'une longueur totale de 74,3 km, prend sa source dans la commune de Mascaras et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans la Gélise à Réaup-Lisse, après avoir traversé 19 communes[6].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[7]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[8].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[10] complétée par des études régionales[11] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Courrensan », sur la commune de Courrensan, mise en service en 1995[12] et qui se trouve à 4 km à vol d'oiseau[13],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,8 °C et la hauteur de précipitations de 727,6 mm pour la période 1981-2010[14]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Auch », sur la commune d'Auch, mise en service en 1985 et à 39 km[15], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour 1981-2010[16] à 13,5 °C pour 1991-2020[17].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 4] est recensée sur la commune[18] : la « forêt de Gondrin » (315 ha), couvrant 3 communes du département[19].
Gondrin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[20],[I 1],[21]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (46,3 %), terres arables (30,1 %), zones agricoles hétérogènes (16,5 %), forêts (5,3 %), zones urbanisées (1,8 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Gondrin est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité très faible)[23]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[24].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 97,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (94,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 722 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 703 sont en en aléa moyen ou fort, soit 97 %, à comparer aux 93 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[25],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[26].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999 et 2009. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[23].
Gondrin étant en Gascogne, la plupart des lieux-dits y sont explicables par le gascon, par exemple Lasdoutz, le Pitourret, Bacara, la Couture, Betbéze, Carreron, L’Hérété, Larriou, Las Cassagnoles, Labartète, Loulié, Mounissot, Sourbès, Toumieu, le Baradé, le Pesqué, les Toupiès, la Hitte, Peyruc, la Carrérasse, la Bourdasse, la Brouquère, le Caillaou, le Coussau[27]…
Gondrin est un village très ancien, transformé en bastide au début du XIVe siècle. Une halle surmontée de la maison commune est attestée par un acte de 1395. Dans la seconde moitié du XVe siècle, le nombre de feux fiscaux s’élève à 100[28].
Au début du XVIIe siècle, les maisons du bourg, dominées par le château féodal délabré des Pardaillan, seigneurs de Gondrin, avec ses dépendances et sa chapelle (future église paroissiale Saint-Michel) sont encore entourées d'un mur d'enceinte percé de quatre portes aux points cardinaux (dont les principales sont orientées au nord et au sud)[29].
Le village doit son essor à noble dame Paule de Saint-Lary (†1651), fille de Jean de Saint-Lary (†1586), baron de Termes, et sœur de Roger II de Saint-Lary (†1646), 1er duc de Bellegarde (1619), mort sans descendance[30]. Elle épousa le Antoine-Arnaud de Pardaillan (1562-1624), seigneur de Gondrin au bénéfice duquel le roi Louis XIII érigera en marquisat les terres de Montespan (1612) et d'Antin (1615). Paule de Saint-Lary donna neuf fils (trois morts jeune) et quatre filles à son époux qui avait déjà eu deux filles d'un premier lit[31]. Veuve en 1624, elle lui survécut 27 ans. Par son fils Roger-Hector elle est l’aïeule de Louis-Henri de Pardaillan de Gondrin (1640-1701), marquis de Montespan, dont la femme, née Françoise de Rochechouart de Mortemart dite Athénaïs, connue comme Madame de Montespan devint en 1668 favorite de Louis XIV.
Dès 1609 Paule de Saint-Landry, qualifiée de grande bâtisseuse[32] entreprit la restauration et l'embellissement du château, puis racheta les lopins de terre situés entre le bourg et le hameau de Peyruc pour concrétiser plusieurs projets comme la création d'un parc orné de pièces d'eau et de bosquets, la plantation d'un potager et d'un verger et l'installation d'une volière[29]. Suivant les dispositions testamentaires consignées — selon Aubert de la Chesnaye des Bois — le par son mari, mort en 1624 à Saint-Léger et inhumé dans l'église paroissiale de Gondrin, la dame de Gondrin fit également bâtir un couvent initialement destiné, selon le vœu du fondateur, à une communauté de Capucins, mais finalement occupé par des Récollets. Paule de Saint-Lary de Bellegarde mourut le à Toulouse, dans la maison de Monsieur de Théron, rue de la Pomme, paroisse Saint-Étienne. Son corps fut amené à Gondrin le 20 ou et inhumé dans l'église auprès de la sépulture de son mari[33].
Au XXIe siècle il ne reste rien des fortifications du bourg, hormis quelques éléments très remaniées de la porte nord du bourg. Seuls quelques vestiges subsistent du château, de l'ancienne église et du couvent.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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avant 1981 | ? | Edouard Mondin | DVG | |
mars 2001 | En cours | Didier Dupront[34] | PS | Médecin Président de la Communauté de Communes |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[36].
En 2019, la commune comptait 1 201 habitants[Note 6], en augmentation de 5,72 % par rapport à 2013 (Gers : +0,58 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
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2 265 | 1 829 | 1 832 | 1 942 | 2 040 | 2 000 | 1 964 | 1 886 | 1 912 |
1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 933 | 1 809 | 1 744 | 1 840 | 2 162 | 1 951 | 1 690 | 1 655 | 1 561 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 544 | 1 384 | 1 392 | 1 343 | 1 405 | 1 377 | 1 353 | 1 280 | 1 207 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 | 2017 |
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1 162 | 1 074 | 1 041 | 1 042 | 999 | 1 112 | 1 127 | 1 126 | 1 194 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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1 201 | - | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 526 ménages fiscaux[Note 7], regroupant 1 094 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 19 070 €[I 4] (20 820 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 6] | 9 % | 5,9 % | 8,8 % |
Département[I 7] | 6,1 % | 7,5 % | 8,2 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 693 personnes, parmi lesquelles on compte 76,3 % d'actifs (67,5 % ayant un emploi et 8,8 % de chômeurs) et 23,7 % d'inactifs[Note 8],[I 6]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département, mais inférieur à celui de la France, alors qu'il était supérieur à celui de la France en 2008.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 9]. Elle compte 368 emplois en 2018, contre 300 en 2013 et 356 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 480, soit un indicateur de concentration d'emploi de 76,7 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 52,5 %[I 10].
Sur ces 480 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 208 travaillent dans la commune, soit 44 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 78,9 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,5 % les transports en commun, 8,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 10,9 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
116 établissements[Note 9] sont implantés à Gondrin au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 10],[I 13].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 116 | 100 % | (100 %) |
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 15 | 12,9 % | (12,3 %) |
Construction | 18 | 15,5 % | (14,6 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 31 | 26,7 % | (27,7 %) |
Information et communication | 1 | 0,9 % | (1,8 %) |
Activités financières et d'assurance | 5 | 4,3 % | (3,5 %) |
Activités immobilières | 5 | 4,3 % | (5,2 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 19 | 16,4 % | (14,4 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 8 | 6,9 % | (12,3 %) |
Autres activités de services | 14 | 12,1 % | (8,3 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 26,7 % du nombre total d'établissements de la commune (31 sur les 116 entreprises implantées à Gondrin), contre 27,7 % au niveau départemental[I 14].
Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[39] :
La commune est dans le Ténarèze, une petite région agricole occupant le centre du département du Gers, faisant transition entre lʼAstarac “pyrénéen”, dont elle est originaire et dont elle prolonge et atténue le modelé, et la Gascogne garonnaise dont elle annonce le paysage[40]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 11] sur la commune est la viticulture[Carte 5].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 84 | 55 | 49 | 40 |
SAU[Note 12] (ha) | 2 363 | 2 313 | 2 119 | 1 840 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 84 lors du recensement agricole de 1988[Note 13] à 55 en 2000 puis à 49 en 2010[42] et enfin à 40 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 52 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[43],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 2 363 ha en 1988 à 1 840 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 28 à 46 ha[42].
![]() |
Blasonnement :
D'argent aux trois fasces ondées d'azur[47]. |