Mouchan (Moishan en gascon) est une commune française située dans le nord du département du Gers en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Condomois, une ancienne circonscription de la province de Gascogne ayant titre de comté.
Cet article possède un paronyme, voir Mouchard (Jura).
Mouchan | |
Mairie. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Gers |
Arrondissement | Condom |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Ténarèze |
Maire Mandat |
Christian Touhé-Rumeau 2020-2026 |
Code postal | 32330 |
Code commune | 32292 |
Démographie | |
Population municipale |
397 hab. (2019 ![]() |
Densité | 30 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 54′ 19″ nord, 0° 18′ 00″ est |
Altitude | Min. 77 m Max. 185 m |
Superficie | 13,11 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Condom (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Armagnac-Ténarèze |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par l'Osse, le ruisseau de Manipau, le ruisseau du Gressillon et par divers autres petits cours d'eau.
Mouchan est une commune rurale qui compte 397 habitants en 2019. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Condom. Ses habitants sont appelés les Mouchanais ou Mouchanaises.
Le patrimoine architectural de la commune comprend un immeuble protégé au titre des monuments historiques : l'église Saint-Austrégésile, classée en 1921.
Mouchan est une commune de Gascogne située sur l'Osse et par le Ruisseau de la Nevère son affluent, ainsi que sur la RD 931, ancienne route nationale 131 entre Condom et Eauze.
Lauraët | Beaumont | Larressingle |
Gondrin | ![]() |
Cassaigne |
Mansencôme | Valence-sur-Baïse |
Mouchan se situe en zone de sismicité 1 (sismicité très faible)[2].
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[3]. Elle est drainée par l'Osse, le ruisseau de Manipau, le ruisseau du Gressillon, le ruisseau de Bernède, le ruisseau de la Hillasse, le ruisseau de Lasdouts, le ruisseau de Mons, le ruisseau de Saint-André, le ruisseau d'Ourzan et par un petit cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 10 km de longueur totale[4],[Carte 1].
L'Osse, d'une longueur totale de 120,3 km, prend sa source dans la commune de Bernadets-Debat et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans la Gélise à Andiran, après avoir traversé 36 communes[5].
Le ruisseau de Manipau, d'une longueur totale de 10,2 km, prend sa source dans la commune de Beaucaire et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Osse sur le territoire communal, après avoir traversé 6 communes[6].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[7]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[8].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[10] complétée par des études régionales[11] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Courrensan », sur la commune de Courrensan, mise en service en 1995[12] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[13],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,8 °C et la hauteur de précipitations de 727,6 mm pour la période 1981-2010[14]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Agen-La Garenne », sur la commune d'Estillac, dans le département de Lot-et-Garonne, mise en service en 1941 et à 35 km[15], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour la période 1971-2000[16], à 13,4 °C pour 1981-2010[17], puis à 13,8 °C pour 1991-2020[18].
Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[19],[20],[21].
Mouchan est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[22],[I 1],[23].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Condom, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 23 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (96,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (50,6 %), zones agricoles hétérogènes (27,3 %), cultures permanentes (17,5 %), forêts (3,6 %), prairies (1,1 %)[24].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Mouchan est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible)[25]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[26].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Osse et le ruisseau de Manipau. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[27]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1992, 1999, 2000, 2009 et 2018[28],[25].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (94,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 246 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 246 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 93 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[29],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[30].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 1993, 2002 et 2003 et par des mouvements de terrain en 1999[25].
Mouchan est un nom qui provient de l'époque gallo-romaine, où un dignitaire, Muscius, donna son nom au lieu. Au fil des ans, on passa de Muscius à Muscianus puis Muscian et enfin Mouchan.[réf. nécessaire]
Au Xe siècle, Mouchan fut le siège d'une doyenneté de l'ordre de Cluny.
Durant la guerre de Cent Ans, Mouchan subit des déprédations dues aux incursions des troupes anglaises.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1792 | 1797 | Jacques Musotte | ||
1797 | 1797 | Etienne Duterou | ||
1797 | 1800 | Joseph Dupuy | ||
1800 | 1809 | Joseph Jegun-larroche | ||
1809 | 1816 | Joseph Bernard Couture | ||
1816 | 1824 | Pierre Blaise Musotte | ||
1824 | 1835 | Paul Joseph Couture | ||
1835 | 1837 | Jean Jegun | ||
1837 | 1840 | Jean-baptiste Mene | ||
1840 | 1843 | Pierre Lapeyronie | ||
1843 | 1852 | Gabriel Mondin | ||
1852 | 1861 | Daniel Mondin | ||
1861 | 1866 | Joseph Bernard Faget | ||
1866 | 1870 | Pierre Morlan | ||
1870 | 1871 | Bernard Landres | ||
1871 | 1871 | Luper Couture | ||
1871 | 1871 | Joseph Bordeneuve | ||
1871 | 1878 | Luper Couture | ||
1878 | 1880 | Joseph Bernard Faget | ||
1880 | 1896 | Pierre Ducousso | ||
1896 | 1908 | Benjamin Bordeneuve | ||
1908 | 1910 | Alfred Peyrecave | ||
1910 | 1912 | Bertrand Drouillet | ||
1912 | 1922 | Benjamin Bordeneuve | ||
1922 | 1929 | Savinien Caillau | ||
1929 | 1930 | Paul Claverie | ||
1930 | 1947 | Jean Célestin Bessagnet | ||
1947 | 1953 | Henri Célestin Breuils | ||
1953 | 1959 | Roger Taulet | ||
1959 | 1971 | Jacques Claverie | ||
1971 | 1977 | Roger Taulet | ||
1977 | 2001 | Jean Migliorini | ||
mars 2001 | En cours | Christian Touhé-Rumeau[32] | PS | Technicien cynégétique |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[34].
En 2019, la commune comptait 397 habitants[Note 6], en diminution de 12,17 % par rapport à 2013 (Gers : +0,58 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 181 ménages fiscaux[Note 7], regroupant 411 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 21 580 €[I 4] (20 820 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 6] | 6,6 % | 6,8 % | 5,9 % |
Département[I 7] | 6,1 % | 7,5 % | 8,2 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 271 personnes, parmi lesquelles on compte 76,6 % d'actifs (70,6 % ayant un emploi et 5,9 % de chômeurs) et 23,4 % d'inactifs[Note 8],[I 6]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et département, alors qu'en 2008 il était supérieur à celui du département et inférieur à celui de la France.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Condom, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 9]. Elle compte 60 emplois en 2018, contre 95 en 2013 et 86 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 194, soit un indicateur de concentration d'emploi de 30,9 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 61,7 %[I 10].
Sur ces 194 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 41 travaillent dans la commune, soit 21 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 90,8 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 8,1 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
23 établissements[Note 9] sont implantés à Mouchan au . Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 39,1 % du nombre total d'établissements de la commune (9 sur les 23 entreprises implantées à Mouchan), contre 27,7 % au niveau départemental[I 13].
La commune est dans le Ténarèze, une petite région agricole occupant le centre du département du Gers, faisant transition entre lʼAstarac “pyrénéen”, dont elle est originaire et dont elle prolonge et atténue le modelé, et la Gascogne garonnaise dont elle annonce le paysage[37]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 10] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 5].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 41 | 23 | 21 | 16 |
SAU[Note 11] (ha) | 1 073 | 884 | 946 | 875 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 41 lors du recensement agricole de 1988[Note 12] à 23 en 2000 puis à 21 en 2010[39] et enfin à 16 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 61 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[40],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 1 073 ha en 1988 à 875 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 26 à 55 ha[39].
L'église Saint-Austrégésile ou Saint-Pierre dépendait du prieuré clunisien de Saint-Orens d'Auch. L'édifice est de dimension assez modeste. Le plan est le suivant : un transept dissymétrique, une nef à deux travées et une abside de longueur sensiblement égale à la nef.
L'abside est flanquée au nord par une absidiole et au sud par une tour carrée. La tour est l'élément le plus ancien du bâtiment.
À l'origine, la tour ne devait avoir qu'un usage profane. Le rez-de-chaussée était ouvert sur chaque face par deux arcades de plein cintre et l'on accédait à l'étage par une porte aménagée au sud. La tour doit dater du XIe siècle.
Au XIIe siècle, l'église fut construite contre la tourelle correspond aujourd'hui à la sacristie et au bras nord du transept (murs épais ne nécessitant pas de contreforts, décors absents sauf des modillons à l'extérieur).
Dans un deuxième temps, la nef et le transept sud furent construits et la salle basse de la tour fut transformée en chapelle. L'ensemble reçut des voûtes en cul-de-four et en berceau sur doubleaux qui ont été refaites depuis en partie. La croisée du transept fut couverte d'une voûte nervée de forme et de structure fort originales. Les croisées d'ogives sont un exemple typique et le plus ancien connu de la transition du roman au gothique.
Les sculptures reprennent des formes classiques que l'on trouve dans d'autres églises gasconnes : feuilles nues, fendues ou terminées par une houle, rouleaux, damiers, boules, pommes de pin, animaux couchés et personnages en buste sur les modillons. Des sujets, en revanche, sont innovants ou traités d'une façon unique : tête très plate des lions figurés à l'arc d'entrée et à l'intérieur de l'absidiole, présence de serpents, des aigles vus de face, de rinceaux et de pommes de pin déposés en décor courant, des lions passants, des quadri-feuilles dans des cercles entrelacés, un sarcophage surmonté d'une croix, un carillonneur assis sous un clocher et une femme luxurieuse torturée par un serpent...
L'église comportait un portail au nord de la nef, mais il a presque entièrement disparu.
Beau retable doré datant du XVIIe siècle.
On peut voir sur les pierres de l'église un grand nombre de signes, œuvres des tailleurs de pierre qui signaient ainsi leur travail pour être payés.
Saint Austrégésile avait la réputation de guérir les maladies nerveuses.
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Blason | Parti, au un de gueules à deux clés d'or passées en sautoir et surmontées d'une coquille du même, au deux d'argent au lion de gueules. |
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Détails | Devise : « Flector nec frangor » (Je plie mais ne romps pas). Adopté le 4 juillet 2019. |
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