Gincla (en occitan Ginclar Écouter) est une commune française, située dans le sud-ouest du département de l'Aude en région Occitanie.
Gincla | |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Aude |
Arrondissement | Limoux |
Intercommunalité | Communauté de communes des Pyrénées audoises |
Maire Mandat |
Dominique Bruchet 2020-2026 |
Code postal | 11140 |
Code commune | 11163 |
Démographie | |
Population municipale |
46 hab. (2019 ![]() |
Densité | 6 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 45′ 49″ nord, 2° 19′ 34″ est |
Altitude | Min. 578 m Max. 1 322 m |
Superficie | 7,65 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de la Haute-Vallée de l'Aude |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Pays de Sault, un plateau situé entre 990 et 1310 mètres d'altitude fortement boisé. Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par la Boulzane et par deux autres cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (le « pays de Sault ») et quatre zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Gincla est une commune rurale qui compte 46 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 301 habitants en 1846. Ses habitants sont appelés les Ginclais ou Ginclaises.
La commune est limitrophe du département des Pyrénées-Orientales. Elle est située sur la Boulzane et la Méridienne verte.
Puilaurens | ||
Salvezines | ![]() |
Fenouillet (Pyrénées-Orientales) |
Montfort-sur-Boulzane | Vira (Pyrénées-Orientales) |
La commune est dans la région hydrographique « Côtiers méditerranéens »[2], au sein du bassin hydrographique Rhône-Méditerranée-Corse[3]. Elle est drainée par la Boulzane, le ruisseau de la Rivierette et le ruisseau du Col de Tulla, qui constituent un réseau hydrographique de 5 km de longueur totale[4],[Carte 1].
La Boulzane, d'une longueur totale de 33,9 km, prend sa source dans la commune de Montfort-sur-Boulzane et s'écoule vers le nord puis se réoriente vers l'est. Elle traverse la commune et se jette dans l'Agly à Saint-Paul-de-Fenouillet, après avoir traversé 7 communes[5].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[7].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[6].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Louis-et-Parahou », sur la commune de Saint-Louis-et-Parahou, mise en service en 1978[11] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[12],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11,3 °C et la hauteur de précipitations de 1 071,9 mm pour la période 1981-2010[13]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Perpignan », sur la commune de Perpignan, dans le département des Pyrénées-Orientales, mise en service en 1924 et à 47 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 15,4 °C pour la période 1971-2000[15], à 15,7 °C pour 1981-2010[16], puis à 16,1 °C pour 1991-2020[17].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive oiseaux : le « pays de Sault »[19], d'une superficie de 71 499 ha, présentant une grande diversité d'habitats pour les oiseaux. On y rencontre donc aussi bien les diverses espèces de rapaces rupestres, en particulier les vautours dont les populations sont en augmentation, que les passereaux des milieux ouverts (bruant ortolan, alouette lulu) et des espèces forestières comme le pic noir[20].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 5] sont recensées sur la commune[21] : le « col du Blaou » (99 ha), couvrant 2 communes du département[22], et le « pech dels Escarabaters et forêt domaniale d'Aigues-Bonnes » (907 ha), couvrant 4 communes dont 3 dans l'Aude et 1 dans les Pyrénées-Orientales[23] et deux ZNIEFF de type 2[Note 6],[21] :
Gincla est une commune rurale[Note 7],[26]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[27]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (82,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (17,6 %)[28].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Gincla est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité modérée)[29]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[30].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 5,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 60 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 0 sont en en aléa moyen ou fort, soit 0 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[31],[Carte 3].
Blasonnement de la commune : D'argent au pal d'azur accosté de deux losanges du même.
En 958 Sunifred II de Cerdagne, comte de Cerdagne et seigneur supérieur de la vicomté de Fenouillèdes donne la Vallée de la Sainte Croix (Haute Boulzane), où est compris le territoire de Gincla, à l'abbaye Saint Michel de Cuxà qui le conservera jusqu'au XIIIe siècle.
La commune de Gincla est membre de la communauté de communes des Pyrénées audoises [32], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Quillan. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[33].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Limoux, au département de l'Aude, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Occitanie[32].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton de la Haute-Vallée de l'Aude pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[32], et de la troisième circonscription de l'Aude pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986[34].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 2001 | mars 2008 | Charlotte Pouchan | ||
mars 2008 | En cours | Dominique Bruchet | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[36].
En 2019, la commune comptait 46 habitants[Note 8], en stagnation par rapport à 2013 (Aude : +2,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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134 | 133 | 153 | 161 | 181 | 244 | 264 | 301 | 276 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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250 | 233 | 223 | 189 | 167 | 164 | 170 | 164 | 163 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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156 | 152 | 140 | 74 | 96 | 156 | 140 | 136 | 60 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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59 | 35 | 19 | 35 | 49 | 43 | 45 | 50 | 48 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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46 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
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Commune[I 4] | 35,7 % | 21,4 % | 22,2 % |
Département[I 5] | 10,2 % | 12,8 % | 12,6 % |
France entière[I 6] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 26 personnes, parmi lesquelles on compte 74,1 % d'actifs (51,9 % ayant un emploi et 22,2 % de chômeurs) et 25,9 % d'inactifs[Note 9],[I 4]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 7]. Elle compte 14 emplois en 2018, contre 9 en 2013 et 7 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 15, soit un indicateur de concentration d'emploi de 93,1 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 47,7 %[I 8].
Sur ces 15 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 13 travaillent dans la commune, soit 87 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 33,3 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues et 66,7 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 10].
6 établissements[Note 10] sont implantés à Gincla au [I 11]. Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 50 % du nombre total d'établissements de la commune (3 sur les 6 entreprises implantées à Gincla), contre 32,3 % au niveau départemental[I 12].
1988 | 2000 | 2010 | |
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Exploitations | 2 | 1 | 1 |
Superficie agricole utilisée (ha) | 71 | 70 | 163 |
La commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Pays de Sault »[39]. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 11] sur la commune est l'élevage d'ovins et de caprins[40]. Une seule exploitation agricole ayant son siège dans la commune est recensée lors du recensement agricole[Note 12] de 2010 (deux en 1988). La superficie agricole utilisée est de 163 ha[40].