Fontenay-sur-Eure est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire.
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Fontenay-sur-Eure | |
La mairie et l'église Saint-Séverin ![]() | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Centre-Val de Loire |
Département | Eure-et-Loir |
Arrondissement | Chartres |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Chartres Métropole |
Maire Mandat |
Michel Charpentier 2020-2026 |
Code postal | 28630 |
Code commune | 28158 |
Démographie | |
Gentilé | Fontenaisien, fontenaisiens, fontenaisienne, fontenaisiennes |
Population municipale |
1 070 hab. (2019 ![]() |
Densité | 78 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 23′ 50″ nord, 1° 24′ 27″ est |
Altitude | Min. 135 m Max. 161 m |
Superficie | 13,8 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Chartres (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Lucé |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Amilly | Lucé Luisant | |
Saint-Georges-sur-Eure | ![]() |
Barjouville |
Nogent-sur-Eure | Thivars Mignières |
Provenant du nord-ouest par Saint-Georges-sur-Eure, la rivière l'Eure, affluent en rive gauche du fleuve la Seine, borde le sud de la commune pour couler ensuite vers le sud-est entre les communes de Mignières et Thivars.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chartres », sur la commune de Champhol, mise en service en 1923[8] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[10] à 11 °C pour 1981-2010[11], puis à 11,4 °C pour 1991-2020[12].
Fontenay-sur-Eure est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[13],[14],[15].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chartres, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 117 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[16],[17].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (87 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (73,7 %), eaux continentales[Note 7] (5,4 %), zones urbanisées (5,2 %), zones agricoles hétérogènes (3,6 %), prairies (3,5 %), forêts (3,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,3 %)[18].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Fontenay-sur-Eure est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondationset séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[19]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[20].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Vallée du Bois des Vaux et l'Eure. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1995, 1999 et 2019[21],[19].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 64,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (52,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 410 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 366 sont en en aléa moyen ou fort, soit 89 %, à comparer aux 70 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[22],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[19].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[23].
Fontenay désigne généralement un lieu présentant plusieurs sources d'eau (suffixe -ay, -aie désignant la multitude en un lieu, apposé à la racine latine fons / fontanus, fontaine).
L'Eure est une rivière qui prend sa source dans la région naturelle du Perche et qui coule dans les départements de l'Orne, d'Eure-et-Loir, de l'Eure et de la Seine-Maritime.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Mars 1989 | Mars 2014 | Gérard Cornu | RPR-UMP | Député de la première circonscription d'Eure-et-Loir (1993-1997) Sénateur d'Eure-et-Loir (1998-2018) Ancien vice-président du Conseil général[réf. souhaitée] |
mars 2014 | En cours | Michel Charpentier[24],[25] | Ancien cadre | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[27].
En 2019, la commune comptait 1 070 habitants[Note 8], en augmentation de 27,68 % par rapport à 2013 (Eure-et-Loir : −0,32 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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350 | 286 | 414 | 392 | 449 | 483 | 540 | 555 | 554 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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525 | 524 | 508 | 484 | 466 | 487 | 465 | 561 | 527 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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482 | 458 | 432 | 383 | 361 | 355 | 342 | 308 | 319 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
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330 | 364 | 495 | 571 | 669 | 708 | 803 | 817 | 838 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 016 | 1 070 | - | - | - | - | - | - | - |
Né à Fontenay-sur-Eure en 1847, à la fin du règne de Louis-Philippe, Noël Ballay passe son enfance dans la ferme des parents, va à l’école de Fontenay, puis à celle de Bonneval, pour rejoindre la pension Brou de Chartres (ex Institut Notre-Dame).
Doublement bachelier à 18 ans (Lettres et Sciences), il quitte la Beauce pour s’inscrire à la faculté de Médecine de Paris. Externe dans différents hôpitaux, la guerre de 1870 interrompt subitement ses études. Il s’engage et devient chirurgien aide-major dans l’armée de Chanzy. Il sera cité à l’ordre du jour lors du combat de Fréteval.
Il reprend son externat dans les hôpitaux de Paris. Pierre Savorgnan de Brazza qui se destine à explorer le Gabon recherche un coéquipier médecin. La rencontre entre les deux hommes est décisive, Noël Ballay part pour l’Afrique.
La première mission en 1875 consiste à pénétrer à l’intérieur des forêts équatoriales en remontant le fleuve Ogooué. Par son courage et son sang-froid, il évitera une attaque des Okibas hostiles à leur expédition. Il revient en France en 1878. Après avoir passé sa thèse de doctorat, il repart pour une deuxième mission avec l’objectif d’atteindre les rives du haut Congo. Pierre et Noël, accompagnés d’une douzaine de laptots, réussissent leur défi en 1884.
De retour en France sa compétence est reconnue, il est nommé représentant officiel de la République, négociateur plénipotentiaire au Congrès de Berlin qui se tient de novembre 1884 à février 1885. L’enjeu est le partage des territoires équatoriaux entre les Européens.
En 1886, il retourne au Gabon en tant que lieutenant gouverneur. Puis, il est envoyé en mission dans les rivières du Sud (Guinée, Côte-de-l'Or et Bénin actuels). Il réorganise cette région, devient gouverneur de la Guinée en 1891, crée les plans de Conakry à l’emplacement d’une presqu'île déserte. Il lance de grands travaux : routes, voies ferrées, écoles, hôpitaux et le port.
Assurant l’intérim de la direction de l’Afrique-Occidentale française (A.O.F.), il en devient le Gouverneur général en 1900. C’est alors qu’il doit faire face à une épidémie de fièvre jaune. Atteint du diabète, fatigué par l’ampleur de la tâche à accomplir, ses défenses s’avèreront insuffisantes, il meurt le 26 janvier 1902 à Saint-Louis du Sénégal.
Les seules funérailles nationales qui ont été organisées à Chartres se déroulèrent le 4 mars 1902 en hommage au docteur Ballay.
En 2002, le centenaire de sa mort a été célébré. À cette occasion, Fontenay-sur-Eure dédie une fresque à l’enfant du pays et organise une exposition à Chartres, où une rue porte son nom.
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