Saint-Georges-sur-Eure est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Georges, Saint Georges, Georges et Eure.
Saint-Georges-sur-Eure | |
L'église Saint-Georges de Saint-Georges-sur-Eure ![]() | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Centre-Val de Loire |
Département | Eure-et-Loir |
Arrondissement | Chartres |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Chartres Métropole |
Maire Mandat |
Jacky Gaullier 2020-2026 |
Code postal | 28190 |
Code commune | 28337 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Georgien, Saint-Georgienne |
Population municipale |
2 817 hab. (2019 ![]() |
Densité | 183 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 25′ 06″ nord, 1° 21′ 34″ est |
Altitude | 146 m Min. 141 m Max. 165 m |
Superficie | 15,43 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Saint-Georges-sur-Eure (ville isolée) |
Aire d'attraction | Chartres (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Illiers-Combray |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.saint-georges-sur-eure.fr |
modifier ![]() |
Saint-Luperce | Cintray | Amilly |
Orrouer | ![]() |
Fontenay-sur-Eure |
Ollé | Chauffours | Nogent-sur-Eure |
La commune de Saint-Georges-sur-Eure inclut les hameaux de La Taye, Berneuse et Merobert.
Provenant du nord-ouest par Saint-Luperce, la rivière l'Eure, affluent en rive gauche du fleuve la Seine, traverse le sud de Saint-Georges pour couler ensuite entre les communes de Nogent-sur-Eure et Fontenay-sur-Eure.
Saint-Georges-sur-Eure bénéficie d'une gare à la Taye, sur la ligne de Chartres à Bordeaux-Saint-Jean.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chartres », sur la commune de Champhol, mise en service en 1923[8] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[10] à 11 °C pour 1981-2010[11], puis à 11,4 °C pour 1991-2020[12].
Saint-Georges-sur-Eure est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[13],[14],[15]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Georges-sur-Eure, une unité urbaine monocommunale[16] de 2 803 habitants en 2017, constituant une ville isolée[17],[18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chartres, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 117 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[19],[20].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (86,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (76,7 %), zones urbanisées (9,2 %), zones agricoles hétérogènes (5,3 %), prairies (3,3 %), forêts (2,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,6 %), eaux continentales[Note 7] (1,3 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Saint-Georges-sur-Eure est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[22]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[23].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Vallée du Bois des Vaux et l'Eure. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1995, 1997 et 1999[24],[22].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines[25]. L'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[26].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 78,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (52,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 1 184 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 834 sont en en aléa moyen ou fort, soit 70 %, à comparer aux 70 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[27],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[22].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[28].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Sanctus Georgius vers 1200, Seint Jourge sur Eure en 1297[29].
Saint-Georges est un hagiotoponyme.
L'Eure est une rivière qui prend sa source dans la région naturelle du Perche et qui coule dans les départements de l'Orne, d'Eure-et-Loir, de l'Eure et de la Seine-Maritime.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1926 | 1965 | Paul Thieullet | ||
1965 | 1978 | Raymond Bataille | ||
1978 | 1995 | James Manceau | Agriculteur | |
1995 | 2001 | Claude Lormeau | DVG | Facteur |
2001 | 28 mai 2020 | Christine Goimbault | UMP-LR | Infirmière libérale |
28 mai 2020[30] | En cours | Jacky Gaullier | SE | Enseignant technique retraité |
Dans son palmarès 2016, le Conseil National des Villes et Villages Fleuris de France a attribué deux fleurs à la commune au Concours des villes et villages fleuris[31].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[33].
En 2019, la commune comptait 2 817 habitants[Note 8], en augmentation de 16,31 % par rapport à 2013 (Eure-et-Loir : −0,32 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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650 | 584 | 595 | 621 | 648 | 622 | 625 | 657 | 690 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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700 | 782 | 750 | 720 | 772 | 776 | 787 | 802 | 815 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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806 | 801 | 771 | 722 | 755 | 808 | 933 | 884 | 874 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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996 | 1 233 | 1 734 | 2 039 | 2 254 | 2 445 | 2 534 | 2 448 | 2 734 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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2 817 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Les élèves de la commune dépendent de l'académie d'Orléans-Tours (zone B).
La ville administre une école maternelle et une école élémentaire. Le collège public du secteur se trouve à Lucé.
Inscrit MH (1926)
La stèle et le lieu de mémoire se trouve à La Taye, à côté de la gare, rebaptisée en hommage « Gare de La Taye -Jean Moulin ». La stèle est placée devant le cabanon où Jean Moulin a été torturé. Une plaque, inaugurée en 1997, cite des extraits du journal tenu par Jean Moulin en [36] :
« Pendant sept heures j'ai été mis à la torture physiquement et mentalement. Je sais qu'aujourd'hui je suis allé jusqu'à la limite de la résistance. Je sais aussi que demain, si cela recommence, je finirai par signer. » (...) « Et pourtant, (...) je ne peux pas être complice de cette monstrueuse machination. (...) Je ne peux pas sanctionner cet outrage à l'Armée Française et me déshonorer moi-même. » (...) « Je sais que le seul être humain qui pourrait encore me demander des comptes, ma mère, (...) me pardonnera lorsqu'elle saura que j'ai fait cela pour que des soldats français ne puissent pas être traités de criminels et pour qu'elle n'ait pas, elle, à rougir de son fils. »
Par ailleurs, une croix et une plaque au cimetière de Saint-Georges rendent ainsi hommage aux victimes du bombardement du 14 août 1940 :
« En mémoire des victimes du bombardement du 14 aout 1940 présentées le 17 juin 1940 au préfet Jean Moulin comme ayant été massacrées par des troupes coloniales. »
Cet étang accueille de nombreux pêcheurs, ainsi que le Cercle nautique de Beauce.
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Les armoiries de Saint-Georges-sur-Eure se blasonnent ainsi :
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