Esperce (Espèrça en occitan) est une commune française depuis le XIIIe siècle. Administrativement, elle se trouve dans le centre du département de la Haute-Garonne en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Lauragais, l'ancien « Pays de Cocagne », lié à la fois à la culture du pastel et à l’abondance des productions, et de « grenier à blé du Languedoc ».
Esperce | |
Vue générale. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Haute-Garonne |
Arrondissement | Muret |
Intercommunalité | Communauté de communes du Bassin Auterivain Haut-Garonnais |
Maire Mandat |
Patrick Lacampagne 2020-2026 |
Code postal | 31190 |
Code commune | 31173 |
Démographie | |
Gentilé | Esperçois, Esperçoises |
Population municipale |
266 hab. (2019 ![]() |
Densité | 16 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 17′ 51″ nord, 1° 24′ 07″ est |
Altitude | Min. 216 m Max. 334 m |
Superficie | 16,42 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Toulouse (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Auterive |
Législatives | Septième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.mairie-esperce.fr |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le ruisseau de mauressac, le ruisseau le rauzé et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Esperce est une commune rurale qui compte 266 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 804 habitants en 1856. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse. Ses habitants sont appelés les Esperçois ou Esperçoises.
La commune d'Esperce se trouve dans le département de la Haute-Garonne, en région Occitanie[I 1].
Elle se situe à 34 km à vol d'oiseau de Toulouse[1], préfecture du département, à 19 km de Muret[2], sous-préfecture, et à 8 km d'Auterive[3], bureau centralisateur du canton d'Auterive dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Lézat-sur-Lèze[I 1].
Les communes les plus proches[Note 1] sont[4] : Mauressac (4,1 km), Grazac (4,7 km), Lézat-sur-Lèze (5,0 km), Puydaniel (5,0 km), Lagrâce-Dieu (5,0 km), Caujac (5,4 km), Auribail (6,3 km), Saint-Ybars (6,7 km).
Sur le plan historique et culturel, Esperce fait partie du Lauragais, occupant une vaste zone, autour de l’axe central que constitue le canal du Midi, entre les agglomérations de Toulouse au nord-ouest et Carcassonne au sud-est et celles de Castres au nord-est et Pamiers au sud-ouest. C'est l'ancien « Pays de Cocagne », lié à la fois à la culture du pastel et à l’abondance des productions, et de « grenier à blé du Languedoc »[5].
Esperce est limitrophe de huit autres communes dont une dans le département de l'Ariège.
Saint-Sulpice-sur-Lèze | Lagrâce-Dieu | Puydaniel, Mauressac |
![]() |
Grazac | |
Lézat-sur-Lèze (Ariège) |
Gaillac-Toulza | Caujac |
La superficie de la commune est de 1 642 hectares ; son altitude varie de 216 à 334 mètres[7].
Située sur les coteaux entre les plaines de la Lèze et de l'Ariège.
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[8]. Elle est drainée par le ruisseau de mauressac, le ruisseau le rauzé, la Rejollé, le Vermeil, le ruisseau de Caussé, le ruisseau de Glaoudis, le ruisseau de la Garenne, le ruisseau de la Jasse, le ruisseau de la Metche, le ruisseau du trotis et par deux petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 21 km de longueur totale[9],[Carte 1].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[10]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[11].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[13] complétée par des études régionales[14] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Ybars », sur la commune de Saint-Ybars, mise en service en 1987[15] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[16],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 13,5 °C et la hauteur de précipitations de 790,3 mm pour la période 1981-2010[17]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Toulouse-Francazal », sur la commune de Cugnaux, mise en service en 1922 et à 27 km[18], la température moyenne annuelle évolue de 14,1 °C pour la période 1971-2000[19], à 14,1 °C pour 1981-2010[20], puis à 14,3 °C pour 1991-2020[21].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 5] est recensée sur la commune[22] : les « bois d'Esperce et Mauressac » (379 ha), couvrant 3 communes du département[23] et une ZNIEFF de type 2[Note 6],[22] : les « coteaux et bois de Mauressac à Caujac » (2 203 ha), couvrant 6 communes du département[24].
Esperce est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[25],[I 2],[26].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 527 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (81,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (80,5 %), forêts (18,3 %), prairies (1,2 %)[27].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Accès par la route départementale D40, et le réseau Arc-en-ciel.
Le territoire de la commune d'Esperce est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts et séisme (sismicité faible)[28]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[29].
Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral du 25 septembre 2006. Esperce est exposée au risque de feu de forêt du fait de la présence sur son territoire du massif des Coteaux de l'Ariège. Il est ainsi défendu aux propriétaires de la commune et à leurs ayants droit de porter ou d’allumer du feu dans l'intérieur et à une distance de 200 mètres des bois, forêts, plantations, reboisements ainsi que des landes. L’écobuage est également interdit, ainsi que les feux de type méchouis et barbecues, à l’exception de ceux prévus dans des installations fixes (non situées sous couvert d'arbres) constituant une dépendance d'habitation[30],[31]
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (88,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 143 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 143 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 98 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[32],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[33].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1998, 2003 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[28].
La langue indigène de la population est l'occitan sous sa forme gasconne avec de fortes influences languedociennes. Esperce est une des communes de parler gascon les plus orientales, à la limite de l'isoglosse F/H.
Côté historique, peu d'informations nous sont restées, si ce n'est qu'Esperce fut une bastide représentée par 3 consuls au XIIIe siècle. L'abbé de Lézat en était le seigneur spirituel. Au XVe siècle, un château fort, appartenant à J. d'Alquier, y était mentionné. Comme les villages voisins, Esperce fut ravagée par les Réformés au XVIe siècle. L'église, dédiée à Saint Barthélemy (qui fut écorché vif), conserve encore une cloche de cette époque. Le clocher est de type mur avec 5 logements campanaires et le portail gothique a été épargné par les dévastateurs
À partir du Moyen Âge jusqu'à sa disparition en 1790 pendant la Révolution française, Esperce faisait partie du diocèse de Rieux.
Le nombre d'habitants au recensement de 2011 étant compris entre 100 et 499, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2014 est de onze[34],[35].
Commune faisant partie de la septième circonscription de la Haute-Garonne, de la communauté de communes du Bassin Auterivain et du canton d'Auterive (avant le redécoupage départemental de 2014, Esperce faisait partie de l'ex-canton de Cintegabelle).
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1870 | 1876 | Victor Belou | ||
1876 | 1889 | Pierre Pétronille Parédé | ||
1889 | 1911 | Paul Vicomte de Cours | ||
1911 | 1925 | Félix Belou | ||
1925 | 1959 | Émile Thomas | ||
1959 | 1977 | Roger Dussac | ||
1977 | 1995 | Hervé Raspaud | ||
1995 | 2004 | Bruno Gonzales | ||
2004 | 2008 | Patrick Lacampagne | ||
2008 | 2014 | Michel Maniquaire | ||
2014 | En cours | Patrick Lacampagne | SE | artisan |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[37].
En 2019, la commune comptait 266 habitants[Note 9], en augmentation de 5,14 % par rapport à 2013 (Haute-Garonne : +7,81 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
selon la population municipale des années : | 1968[40] | 1975[40] | 1982[40] | 1990[40] | 1999[40] | 2006[41] | 2009[42] | 2013[43] |
Rang de la commune dans le département | 347 | 238 | 371 | 363 | 345 | 352 | 353 | 346 |
Nombre de communes du département | 592 | 582 | 586 | 588 | 588 | 588 | 589 | 589 |
Esperce fait partie de l'académie de Toulouse.
Esperce était un centre de production de poteries utilitaires (terre vernissée).
Une association de la commune a repris le flambeau de cette pratique : « l'Atelier de l'amandier ».
La collecte et le traitement des déchets des ménages et des déchets assimilés ainsi que la protection et la mise en valeur de l'environnement se font dans le cadre du Smivom de la Mouillonne[44].
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 110 ménages fiscaux[Note 10], regroupant 266 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 20 990 €[I 5] (23 140 € dans le département[I 6]).
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 7] | 1,3 % | 4,4 % | 7,2 % |
Département[I 8] | 7,7 % | 9,6 % | 9,3 % |
France entière[I 9] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 167 personnes, parmi lesquelles on compte 78,4 % d'actifs (71,3 % ayant un emploi et 7,2 % de chômeurs) et 21,6 % d'inactifs[Note 11],[I 7]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Toulouse, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 10]. Elle compte 27 emplois en 2018, contre 39 en 2013 et 36 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 120, soit un indicateur de concentration d'emploi de 22,5 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 60,3 %[I 11].
Sur ces 120 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 24 travaillent dans la commune, soit 20 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 85 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 5 % les transports en commun, 2,5 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 7,5 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
19 établissements[Note 12] sont implantés à Esperce au [I 14]. Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 31,6 % du nombre total d'établissements de la commune (6 sur les 19 entreprises implantées à Esperce), contre 5,7 % au niveau départemental[I 15].
La commune est dans le Volvestre, une petite région agricole localisée dans l'est du département de la Haute-Garonne, constituée de collines de terrefort à fortes pentes autrefois consacrées à l’élevage s’orientent aujourd’hui vers les grandes cultures[45]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 13] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 5].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 29 | 19 | 12 | 15 |
SAU[Note 14] (ha) | 1 140 | 1 057 | 983 | 1 019 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 29 lors du recensement agricole de 1988[Note 15] à 19 en 2000 puis à 12 en 2010[47] et enfin à 15 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 48 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 57 % de ses exploitations[48],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 1 140 ha en 1988 à 1 019 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 39 à 68 ha[47].
En 2005, en mémoire de son œuvre, une association occitaniste locale a choisi d'honorer ce personnage de la littérature occitane dans son titre : le Cercle occitan Edoard Lamorèra.
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Blason | De gueules à trois iris d'or, rangés en fasce et posés, celui de dextre en bande, celui du centre en pal et celui de senestre en barre ; au chef cousu d'azur chargé de trois poteries d'or ; le tout enfermé dans une bordure crénelée d'argent[49]. |
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Détails | Création Jean-François Binon, adoptée en 2018. |
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