Auribail (Aurivalh en occitan) est une commune française située dans le centre du département de la Haute-Garonne, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Lauragais, l'ancien « Pays de Cocagne », lié à la fois à la culture du pastel et à l’abondance des productions, et de « grenier à blé du Languedoc ».
Auribail | |
![]() La mairie. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Haute-Garonne |
Arrondissement | Muret |
Intercommunalité | Communauté de communes du Bassin Auterivain Haut-Garonnais |
Maire Mandat |
Serge Marquier 2020-2026 |
Code postal | 31190 |
Code commune | 31027 |
Démographie | |
Gentilé | Aurivalois |
Population municipale |
200 hab. (2019 ![]() |
Densité | 22 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 21′ 10″ nord, 1° 22′ 59″ est |
Altitude | Min. 209 m Max. 312 m |
Superficie | 8,94 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Toulouse (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Auterive |
Législatives | Septième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | mairie-auribail.fr/ |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Lantine, l'Esquers et par divers autres petits cours d'eau.
Auribail est une commune rurale qui compte 200 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 407 habitants en 1851. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse. Ses habitants sont appelés les Auribaillais ou Auribaillaises.
La commune d'Auribail se trouve dans le département de la Haute-Garonne, en région Occitanie[I 1].
Elle se situe à 28 km à vol d'oiseau de Toulouse[1], préfecture du département, à 13 km de Muret[2], sous-préfecture, et à 7 km d'Auterive[3], bureau centralisateur du canton d'Auterive dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie d'Auterive[I 1].
Les communes les plus proches[Note 1] sont[4] : Lagrâce-Dieu (3,4 km), Miremont (3,5 km), Beaumont-sur-Lèze (3,7 km), Puydaniel (4,4 km), Mauressac (5,3 km), Saint-Sulpice-sur-Lèze (5,5 km), Esperce (6,3 km), Lagardelle-sur-Lèze (6,7 km).
Sur le plan historique et culturel, Auribail fait partie du Lauragais, occupant une vaste zone, autour de l’axe central que constitue le canal du Midi, entre les agglomérations de Toulouse au nord-ouest et Carcassonne au sud-est et celles de Castres au nord-est et Pamiers au sud-ouest. C'est l'ancien « Pays de Cocagne », lié à la fois à la culture du pastel et à l’abondance des productions, et de « grenier à blé du Languedoc »[5].
Auribail est limitrophe de cinq autres communes.
Beaumont-sur-Lèze | ||
Montaut | ![]() |
Miremont |
Saint-Sulpice-sur-Lèze | Lagrâce-Dieu |
Cette commune de l'aire d'attraction de Toulouse est perchée sur les coteaux du Volvestre, à 3,5 km de Miremont, plus précisément à 35 km au sud de Toulouse et 18 km au sud-est de Muret.
La superficie de la commune est de 894 hectares ; son altitude varie de 209 à 312 mètres[7].
Un petit plateau situé à 285 m d'altitude, au sommet d'une crête, accueille quelques habitations, l'église, un château, la mairie et le cimetière. Les autres habitations sont dispersées, notamment dans les hameaux de Chioulet et de Croix d'Armand. Cet endroit tranquille bénéficie d'une situation qui lui assure un point de vue sur les coteaux et sur la chaîne des Pyrénées. Le village est entouré de toutes parts par des collines et des vallons cultivés ou boisés. Auribail est située, au sein des coteaux du Volvestre, à mi-chemin entre la vallée de la Lèze et celle de l'Ariège (affluent de la Garonne), elles sont toutes deux distantes d'environ 4 km.
La commune est dans le Bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[8]. Elle est drainée par la Lantine, l'Esquers, la Mercé, le ruisseau de Chioulet, le ruisseau de Mendiac, le ruisseau de Rau et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 12 km de longueur totale[9],[Carte 1].
La Lantine, d'une longueur totale de 10,6 km, prend sa source dans la commune et s'écoule du sud-ouest vers le nord-est. Il traverse la commune et se jette dans l'Ariège à Grépiac, après avoir traversé 4 communes[10].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[11]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[12].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[14] complétée par des études régionales[15] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Ybars », sur la commune de Saint-Ybars, mise en service en 1987[16] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[17],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 13,5 °C et la hauteur de précipitations de 790,3 mm pour la période 1981-2010[18]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Toulouse-Francazal », sur la commune de Cugnaux, mise en service en 1922 et à 21 km[19], la température moyenne annuelle évolue de 14,1 °C pour la période 1971-2000[20], à 14,1 °C pour 1981-2010[21], puis à 14,3 °C pour 1991-2020[22].
Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[23],[24],[25].
Auribail est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[26],[I 2],[27].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 527 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (55 %), zones agricoles hétérogènes (37,6 %), forêts (7,4 %)[28].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune d'Auribail est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité très faible)[29]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[30].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (88,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 84 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 84 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 98 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[31],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[32].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2003 et par des mouvements de terrain en 1999[29].
Formée du génitif auri et d'une altération de val, est « une vallées d'or ».
À l'époque gallo-romaine, les terres agricoles de ce secteur étaient regroupées en villas. Au XIe siècle, l'abbaye bénédictine de Lézat étendait son pouvoir sur ce village et il y eut deux églises. Auribail fut au XIVe siècle sous la domination de Bernard de Durfort. D'autres seigneurs lui ont ensuite succédé : les La Fite, La Palu, Saint-Pastour, de Manas au XVIe siècle, de Brettes-Turin au XVIIe siècle et d'Hélio au XVIIIe siècle. Le château fut construit au XVe siècle ; l'église Saint-Brice, à l'origine chapelle du château, subit des destructions durant les guerres de religion. Elle fut restaurée et agrandie au XVIIe et au XIXe siècle. Auribail n'a pas vraiment de centre car l'église se situe au sein d'un domaine privé ; seuls, ce bâtiment et son chemin d'accès sont publics.
À partir du Moyen Âge jusqu'à sa disparition en 1790, pendant la Révolution française, Auribail faisait partie du diocèse de Rieux.
Le nombre d'habitants au recensement de 2011 étant compris entre 100 et 499, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2014 est de onze[33],[34].
Commune faisant partie de la septième circonscription de la Haute-Garonne, de la communauté de communes du Bassin Auterivain et du canton d'Auterive.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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avant 1943 | Raymond Monna | Nommé membre du Conseil départemental en 1943 | ||
mars 2001 | En cours | Serge Marquier | DVD | Agriculteur |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[36].
En 2019, la commune comptait 200 habitants[Note 7], en diminution de 10,71 % par rapport à 2013 (Haute-Garonne : +7,81 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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285 | 345 | 273 | 332 | 266 | 341 | 398 | 384 | 407 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
400 | 397 | 370 | 356 | 316 | 329 | 334 | 324 | 295 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
300 | 306 | 284 | 215 | 245 | 211 | 209 | 181 | 205 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
160 | 156 | 138 | 120 | 137 | 162 | 214 | 214 | 228 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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210 | 200 | - | - | - | - | - | - | - |
selon la population municipale des années : | 1968[39] | 1975[39] | 1982[39] | 1990[39] | 1999[39] | 2006[40] | 2009[41] | 2013[42] |
Rang de la commune dans le département | 482 | 339 | 462 | 396 | 421 | 364 | 364 | 371 |
Nombre de communes du département | 592 | 582 | 586 | 588 | 588 | 588 | 589 | 589 |
Auribail fait partie de l'académie de Toulouse.
La commune ne possède pas d’établissements scolaires[43].
Salle des fêtes, foyer rural.
Chasse, pétanque, randonnée pédestre, moto-cross[44],
La collecte et le traitement des déchets des ménages et des déchets assimilés ainsi que la protection et la mise en valeur de l'environnement se font dans le cadre du Smivom de la Mouillonne[45].
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 78 ménages fiscaux[Note 8], regroupant 204 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 20 930 €[I 5] (23 140 € dans le département[I 6]).
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 7] | 7,3 % | 5,7 % | 5,8 % |
Département[I 8] | 7,7 % | 9,6 % | 9,3 % |
France entière[I 9] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 140 personnes, parmi lesquelles on compte 74,5 % d'actifs (68,6 % ayant un emploi et 5,8 % de chômeurs) et 25,5 % d'inactifs[Note 9],[I 7]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Toulouse, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 10]. Elle compte 20 emplois en 2018, contre 27 en 2013 et 25 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 97, soit un indicateur de concentration d'emploi de 20,5 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 61,3 %[I 11].
Sur ces 97 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 12 travaillent dans la commune, soit 13 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 90,5 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,1 % les transports en commun, 2,1 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 6,3 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
15 établissements[Note 10] sont implantés à Auribail au [I 14]. Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 40 % du nombre total d'établissements de la commune (6 sur les 15 entreprises implantées à Auribail), contre 25,9 % au niveau départemental[I 15].
La commune est dans le Volvestre, une petite région agricole localisée dans l'est du département de la Haute-Garonne, constituée de collines de terrefort à fortes pentes autrefois consacrées à l’élevage s’orientent aujourd’hui vers les grandes cultures[46]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 11] sur la commune est la culture de céréales et/ou d'oléoprotéagineuses[Carte 5].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 19 | 18 | 14 | 12 |
SAU[Note 12] (ha) | 847 | 954 | 897 | 872 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 19 lors du recensement agricole de 1988[Note 13] à 18 en 2000 puis à 14 en 2010[48] et enfin à 12 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 37 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 57 % de ses exploitations[49],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 847 ha en 1988 à 872 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 45 à 73 ha[48].