Dourdain est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine, en région Bretagne, peuplée de 1 195 habitants[Note 1].
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Dourdain | |
![]() La mairie. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Ille-et-Vilaine |
Arrondissement | Rennes |
Intercommunalité | Liffré-Cormier Communauté |
Maire Mandat |
Isabelle Courtigné 2020-2026 |
Code postal | 35450 |
Code commune | 35101 |
Démographie | |
Population municipale |
1 195 hab. (2019 ![]() |
Densité | 87 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 11′ 35″ nord, 1° 22′ 12″ ouest |
Altitude | Min. 52 m Max. 112 m |
Superficie | 13,80 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Rennes (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Liffré |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.dourdain.fr |
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Dourdain est l'une des 345 communes d'Ille-et-Vilaine. Située à 36 km au nord-est de Rennes, à 30 km au sud-ouest de Fougères et à 20 km de au nord-ouest de Vitré, la commune présente un paysage de bocages[1].
Les communes limitrophes sont, dans le sens horaire et en commençant par l'ouest, La Bouëxière, Liffré, Livré-sur-Changeon et Val-d'Izé.
![]() |
Liffré | Livré-sur-Changeon | ![]() | |
La Bouëxière | N | Val-d'Izé | ||
O Dourdain E | ||||
S | ||||
Dourdain est la commune la plus à l'est de la Liffré-Cormier Communauté et du pays de Rennes.
La Veuvre (affluent de rive droite de la Vilaine) limite au nord le finage communal, traversé par le ruisseau de la Barbotais (affluent de la Veuvre), dont le ruisseau de Chevré forme la limite sud et le ruisseau de la Fontaine de la Cibonnière (tous deux affluents du ruisseau de la Barbotais) la limite est[1].
Les altitudes varient de 111 mètres pour le point culminant (entre le bourg et le hameau de la Corblais) au centre-nord du territoire communal, et 53 mètres (à la confluence de la Veuvre et du ruisseau de la Barbotais, à l'extrême ouest du finage communal. Le bourg avoisine les 80 mètres d'altitude.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Fougeres », sur la commune de Fougères, mise en service en 1966[8] et qui se trouve à 22 km à vol d'oiseau[9],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,7 °C et la hauteur de précipitations de 923,2 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Rennes-Saint-Jacques », sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande, mise en service en 1945 et à 30 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,7 °C pour la période 1971-2000[12], à 12,1 °C pour 1981-2010[13], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[14].
Dourdain est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[15],[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rennes, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 183 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (97,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (47,2 %), terres arables (26,4 %), zones agricoles hétérogènes (23,5 %), zones urbanisées (2,7 %), forêts (0,2 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Dourdan au XIe siècle et Dorden en 1136[22].
Il s'agit d'un type toponymique gaulois ou pré-gaulois basé sur un thème *dord- de sens obscur. Cette racine est identifiée dans la toponymie et l'hydronymie de la France cf. Dourdan (Essonne, Dordincum en 956) ; Dordives (Loiret, *Dordiva)[23].
Comme le montre la forme la plus ancienne de Dourdain, Dourdan au XIe siècle, il est probable qu'il s'agisse du même type toponymique que Dourdan (Essonne, Dordincum en 956), c'est-à-dire Dord-incum[24], le suffixe -incum (-inco) ayant régulièrement abouti à la terminaison -an, évoluée par la suite en -ain dans le cas de Dourdain (cf. panem > pan> pain, etc.).
En gallo, langue traditionnelle des habitants de Dourdain, la commune est appelée Dourdin[25].
La forme bretonne correcte proposée par l'Office public de la langue bretonne est Dourdan[26].
Des traces d'occupation néolithiques ont longtemps subsisté : l'inventaire du patrimoine cite un tumulus existant « au début du siècle » au Haut-Sérigné ou Haut-Ligné[27], Les mégalithes du département d'Ille-et-Vilaine mentionne des menhirs à La Bédouannerie, sur le coteau de la Veuvre, détruits au XIXe siècle[28].
La fiche d'inventaire du patrimoine indique que la paroisse existait au XIIe siècle, et que durant les guerres de Religion, la paroisse et le château du Plessis-Pillet (qui appartient depuis le XIIIe siècle aux Montbourcher, devenus à l'époque l'une des grandes familles protestantes bretonnes) sont pillés par les ligueurs[27].
Elle mentionne également l'existence d'une léproserie au Moyen Âge, dont l'emplacement est inconnu[27].
En 1639, Paul Bouan, seigneur de Châteaubourg et du Plessis-Pillet est indiqué comme étant « seigneur patron et fondateur de l'église et du presbytère de Dourdain ; il avait droit aux prières nominales après le seigneur de Sévigné »[29].
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Dourdain en 1778 :
« Dourdain, à six lieues à l'Est-Nord-Est de Rennes, son évêché, et à une lieue et ½ de Saint-Aubin-du-Cormier, sa subdélégation et son ressort. Cette paroisse, fondée (...) par les seigneurs du Bordage, compte 900 communiants[30]. La cure est à l'alternative. Son territoire est un pays plat, couvert d'arbres et de buissons, dont les terres sont assez bonnes. On y voit des prairies, des landes et des arbres qui rapportent beaucoup de fruits ; deux maisons-nobles, savoir la Normandais, moyenne justice, à M. de la Teillaye, et le Plessis-Pillet, moyenne justice à M. de la Celle de Châteaubourg[31],[32]. »
La population de la commune, qui devient chef-lieu de canton lors de la Révolution française[27], est favorable aux changements apportés par la Révolution française, surtout après la fin de la Terreur. La principale fête révolutionnaire est celle célébrant l’anniversaire de l’exécution de Louis XVI, accompagnée d’un serment de haine à la royauté et à l’anarchie, fêtée à partir de 1795[33].
La commune fut prise d'assaut par les chouans lors du mois de .
Le comte de Châteaubourg, châtelain du Plessis-Pillet, fut lieutenant de louveterie et maire de Dourdain[34]. En 1851, le journal La Presse écrit :
« Les loups commencent à s'agiter dans les forêts enclavées entre les bourgs de La Bouëxière, Servon, Dourdain, Marpiré, Broons et Saint-Jean-sur-Vilaine, et la gendarmerie de Châteaubourg a déjà eu à constater de graves dégâts. Ces redoutables animaux paraissent jusqu'à présent sortir plus particulièrement de la forêt de la Corbière. Le 31 décembre [1850], un cheval et un poulain ont été dévorés sur le territoire de Saint-Jean, et une génisse sur celui de Broons. Les loups doivent être nombreux, car on entend beaucoup de hurlements dans les campagnes. On a rencontré, dans la commune de Broons, une louve et quatre louveteaux[35]. »
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Dourdain en 1843 :
« Dourdain (sous l'invocation de saint Pierre, 29 juin) : commune formée par l'ancienne paroisse du même nom. (...) Principaux villages : la Corblais, la Chapronais, le Plessix-Pillet, la Touche, la Robinais, la Choltais, la Bedouannerie. Superficie totale : 1318 hectares, dont (...) terres labourables 966 ha, prés et pâtures 249 ha, vergers et jardins 11 ha, bois 4 ha, landes et incultes 93 ha (...). Moulins : 2 (Ory, la Barbotais, à eau). (...) Géologie : quartzite, schiste à 1 km au sud. On parle le français [en fait le gallo][36] »
Le monument aux morts de Dourdain porte les noms de trente-et-un soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux, deux au moins (François Chesnais, Eugène Riaudel) sont morts en Belgique ; la plupart des autres sont décédés sur le sol français. Pierre Rocher[37] a été décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre ; Joseph Boucherie[38], Aimé Guérin[39] et Francis Lecoq[40] de la Croix de guerre[41].
Trois frères originaires de la commune sont morts pendant ce conflit : outre Pierre Rocher, déjà cité, ses frères Alfred[42] et François Rocher[43], tous les trois fils de Pierre et Jeanne Marie Monnerie.
Le monument aux morts de Dourdain porte les noms de deux soldats (J. Betton, F. Rabault) morts pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale[41].
En avril 1949, l'une des toutes premières CUMA de France, dénommée L'entraide paysanne de Dourdain fut créée de fait (la création officielle datant de 1952) par sept agriculteurs de la commune, dont Paul Havard, un jaciste, est le principal animateur. En 1958, Paul Havard devint le délégué de la Fédération nationale des CUMA pour les régions Bretagne, Basse-Normandie et Pays de la Loire[44]
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
décembre 1919[45] | ? | M. Regnault | ||
? | ? | ? | ||
mars 1983 | mars 2001 | Jean Deguillard | Agriculteur, maire honoraire | |
mars 2001 | 3 juillet 2020 | Gérard Ory | DVG | Retraité |
3 juillet 2020 | En cours | Isabelle Courtigné[46] | PS | Conseillère départementale du canton de Liffré (2015 → ) |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[47]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[48].
En 2019, la commune comptait 1 195 habitants[Note 8], en augmentation de 7,85 % par rapport à 2013 (Ille-et-Vilaine : +5,84 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
868 | 828 | 854 | 1 056 | 1 018 | 1 025 | 1 040 | 1 011 | 997 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
964 | 989 | 1 001 | 954 | 950 | 962 | 926 | 950 | 900 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
845 | 870 | 882 | 810 | 842 | 807 | 805 | 765 | 735 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
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702 | 680 | 588 | 560 | 594 | 706 | 902 | 927 | 1 046 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 148 | 1 195 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2017, Dourdain était, selon l'INSEE, la commune d'Ille-et-Vilaine où les retraités avaient le plus faible revenu imposable (15 465 euros).
La commune ne compte aucun monument historique mais deux monuments inventoriés :