Domqueur est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France. Depuis le , la commune fait partie du parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime.
Cet article est une ébauche concernant une commune de la Somme.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?). Le bandeau {{ébauche}} peut être enlevé et l’article évalué comme étant au stade « Bon début » quand il comporte assez de renseignements encyclopédiques concernant la commune.
Si vous avez un doute, l’atelier de lecture du projet Communes de France est à votre disposition pour vous aider. Consultez également la page d’aide à la rédaction d’un article de commune de France.
Domqueur | |
![]() La place de l'église, en octobre. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Somme |
Arrondissement | Abbeville |
Intercommunalité | Communauté de communes Ponthieu-Marquenterre |
Maire Mandat |
Maïté Béron 2020-2026 |
Code postal | 80620 |
Code commune | 80249 |
Démographie | |
Gentilé | Domqueurois |
Population municipale |
312 hab. (2019 ![]() |
Densité | 37 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 06′ 55″ nord, 2° 03′ 39″ est |
Altitude | Min. 63 m Max. 118 m |
Superficie | 8,37 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Amiens (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Rue |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Domqueur est une commune du Ponthieu, pays de la Picardie maritime situé entre la vallée de la Somme et la vallée de l'Authie. Le village est situé à une vingtaine de kilomètres à l'est d'Abbeville, sur la route départementale 108, ancienne voie romaine reliant Amiens à Boulogne-sur-Mer.
Le territoire de la commune est composé pour les deux-tiers de terre argileuse imperméable d'environ un mètre d'épaisseur et pour l'autre tiers de marnes et de calcaire siliceux[1].
Le refief de la commune est assez accidenté, il est traversé par un vallon qui se ramifie à la sortie du village vers Mesnil-Domqueur, Bussus-Bussuel, Maison-Roland et Famechon, hameau d'Ailly-le-Haut-Clocher.
La commune est située entre 77 m et 195 m d'altitude.
Aucun cours d'eau ne traverse la commune. La nappe phréatique se trouve à une moyenne de 50 mètres au-dessous du niveau du sol. Les eaux de ruissellement s'écoulent vers l'ouest, vers Saint-Riquier, pour se jeter dans le Scardon[1].
Le climat de la commune est tempéré océanique avec vents dominants de sud-ouest.
![]() |
Coulonvillers | Mesnil-Domqueur | ![]() | |
Maison-Roland | N | Fransu | ||
O Domqueur E | ||||
S | ||||
Ailly-le-Haut-Clocher et Bussus-Bussuel | Gorenflos et Ergnies | Franqueville |
Domqueur est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (91,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (80,2 %), prairies (11,3 %), zones urbanisées (5,2 %), forêts (3,3 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Le nom primitif du village (en latin Duroicoregum) viendrait du celtique « duron », fortification[9].
On trouve plusieurs formes pour désigner Domqueur dans les textes anciens : Dulcurium[1], Donqueurre, Donqueur. Selon certains, Domqueur signifierait « pays des chênes »[1].
La table de Peutinger (original vers 365 - connue par une copie du XIIIe siècle) indique que Duroicoregum (Domqueur) était une station sur la via Agrippa de l'Océan, voie romaine de Lugdunum (Lyon) à Gesoriacum (Boulogne-sur-Mer). Un pont romain ou d'origine romaine existe toujours, il permettait de franchir un ru[1].
Des armes, des poteries (amphores[10]) ont été trouvées dans la commune.
En 1951, des travaux mirent au jour 2132 pièces gallo-romaines, frappées à Londres, Lyon, Rome et Trèves[11].
Des restes de fondations témoigneraient de la présence d'une maison des Templiers[1].
En 1567, Nicolas de Domqueur, écuyer, est le seigneur du lieu[1].
Les muches de Domqueur sont supposées creusées dès le XVIIe siècle pour échapper aux Espagnols. Elles comportent plusieurs entrées et sorties secrètes pour accéder aux 52 chambres. Ces souterrains-refuges sont implantés sous l'église, point défensif principal du village, la place et les rues, en évitant les terrains privés[12].
En 1898, une entreprise d'extraction de phosphate de chaux était en activité dans la commune. 28 000 tonnes de phosphate de chaux étaient extraites du sous-sol[1]. Une usine avec machine à vapeur employait 70 ouvriers chargés de conditionner le phosphate en vue de sa commercialisation[1].
Il existait encore un moulin à farine, un pressoir à cidre, une briqueterie, une carrière de silex pour la construction de routes et une carrière de sable pour la fabrication du mortier. Domqueur connaissait alors un certain dynamisme économique[1].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 2001 | mai 2020[13] | Emmanuel Schorderet | DVD | |
mai 2020[14],[15] | En cours (au 8 octobre 2020) |
Maïté Béron | Secrétaire-comptable |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[17].
En 2019, la commune comptait 312 habitants[Note 3], en augmentation de 2,63 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
731 | 586 | 810 | 870 | 875 | 886 | 899 | 891 | 877 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
842 | 873 | 851 | 804 | 749 | 676 | 618 | 545 | 525 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
537 | 479 | 429 | 392 | 390 | 398 | 364 | 381 | 364 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
329 | 326 | 276 | 261 | 243 | 262 | 267 | 297 | 309 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
312 | - | - | - | - | - | - | - | - |
En 1899, le hameau du Plouy compte 158 habitants. Les écarts des fermes de Domquerelle (5 hab.) et le Moulin Poiré (3 hab.) s'ajoutent au Buhéron, la toute nouvelle usine à phosphates (20 hab.)[1].
L'école intercommunale Victor Hugo a été construite à Ailly-le-Haut-Clocher. Elle scolarise 303 élèves au cours de l'année scolaire 2014-2015 et regroupe des écoliers d'Ailly-le-Haut-Clocher, Brucamps, Domqueur, Ergnies, Long, Mouflers, Yaucourt-Bussus[20].
Le pont romain de Domqueur permettait à une des via Agrippa de l'Océan, de Lugdunum (Lyon) à Gesoriacum, (Boulogne-sur-Mer), par Augustomagus (Senlis) et Samarobriva (Amiens), de traverser, à Duroicoregum (Domqueur), la vallée du bois de Domqueur, ou coulait la Sainte Anne, un ancien affluent du Scardon. En 1858 d'importants travaux ont été exécutés pour le protéger.
Des vestiges de l'ancienne chaussée Brunehaut (via Agrippa), pavée de grosses dalles en grès, ont été mis au jour. Quelques-uns sont visibles à côté de l'église de Domqueur, à droite du monument aux morts.
Les muches de Domqueur sont des souterrains-refuges creusées à 9 mètres de profondeur dans la craie pendant la guerre de Trente Ans (1618-1648) et les invasions espagnoles du XVIIe siècle (pour certains, ils remonteraient à l'époque celtique[1]).
Ce village souterrain est composé de 52 cellules (les muches), simples ou doubles, s'ouvrant sur une galerie de circulation (la rue). Ces cellules étaient soit, des étables, soit des entrepôts, soit des habitations. Elles pouvaient être fermées par des portes en bois avec serrure fermant à clé ; on peut encore voir la place que devaient tenir les linteaux. Une vaste salle au plafond en forme de cône renversé est toujours visitable.
Les muches de Domqueur sont protégées en tant que monument historique, inscription par arrêté du 10 avril 1992, avec l'ancien presbytère, reconverti en « maison des muches »[21].
Le monument aux morts de Domqueur, situé à proximité du transept de l'église du village, a la forme d'une haute borne de pierre pyramidale.
Sur l'une des faces, figure une palme de bronze sculptée. Sur chacune des faces, en haut du monument, une croix de guerre a été sculptée, tandis qu'au bas c'est une couronne gravée qui orne la pierre.
Le nom de batailles de la Grande Guerre a été gravé en lettres dorées à la base de chaque côté du monument.
Une grille entoure l'espace sacré tandis qu'une allée de graviers tricolore permet d'accéder au monument.
![]() |
Les armes de la commune se blasonnent ainsi : d'or au chevron de gueules.
|
---|
Hugues C. Dewerdt, Guillaume Paques, Frédérick Willmann, Les Muches, souterrains-refuges de la Somme, Saint-Cyr-sur-Loire, éditions Alan Sutton, 2009 (ISBN 978-2-84 910 -754 - 6)