Fransu est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
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Fransu | |
Le château. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Somme |
Arrondissement | Amiens |
Intercommunalité | CC Nièvre et Somme |
Maire Mandat |
Philippe Mauger 2020-2026 |
Code postal | 80620 |
Code commune | 80348 |
Démographie | |
Gentilé | Fransussien(e)s ou Fransussois(es) |
Population municipale |
181 hab. (2019 ![]() |
Densité | 32 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 06′ 37″ nord, 2° 05′ 39″ est |
Altitude | Min. 67 m Max. 122 m |
Superficie | 5,64 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Amiens (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Flixecourt |
Législatives | 1re circonscription de la Somme |
Localisation | |
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Ses habitants sont appelés les Fransussien(e)s ou les Fransussois(es)[1]
Fransu est un village rural picard du Ponthieu sitiué à une vingtaine de kilomètres à l'est d'Abbeville, à la même distance au sud-ouest de Doullens et au nord-ouest d'Amiens.
Le territoire communal est situé en grande partie sur un plateau, sur lequel s'étend le village prolongé à l'ouest par une vaste étendue cultivée appelée la Plaine. Il est bordé au nord et à l'est par le massif continu des bois de Ribeaucourt et Monsieur-de-Berny[2].
Fransu est aisément accessible par l'ex-RN 25 (actuelle RD 925) reliant Le Havre, Abbeville et Doullens
En 2019, Fransu est desservi par la ligne d'autocars no 24 (Doullens - Domart-en-Ponthieu) et la ligne no 28 (Saint-Léger - Flixecourt - Amiens) du réseau inter-urbain Trans'80, Hauts-de-France, tous les jours sauf le dimanche et les jours fériés[3].
![]() |
Mesnil-Domqueur | Beaumetz | ![]() | |
Domqueur | N | Ribeaucourt | ||
O Fransu E | ||||
S | ||||
Franqueville |
Fransu est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (86,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (83 %), forêts (8,2 %), zones urbanisées (5,2 %), prairies (3,6 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Fransu est un village rural « organisé autour d'un axe nord-sud formé par la rue du Bon-Blé, la Grande-Rue et la rue Heurtevent. Deux voies perpendiculaires interrompent cette rue, la rue Madame, à l'angle de la ferme du château, qui forme un tronçon de la RD. 130 vers Domqueur au nord-ouest, et la route de Ribeaucourt, vers l'est, au nord du village. La rue principale s'élargit au centre de l'agglomération pour former un usoir devant l'église et le cimetière[2] ».
Fransu est concernée en partie, comme Ribeaucourt, Franqueville et Domart-en-Ponthieu, par la ZNIEFF de catégorie 1 « Massif forestier de Ribeaucourt,et de Martaineville, et cavité souterraine[11] ». On y observe notamment :
Les habitants ayant reçu une charte de franchises les délivrant des liens féodaux, le village en aurait tiré son nom[12].
L'archéologie aérienne a permis de révéler la présence de vestiges d'une villa gallo-romaine, sur le plateau à l'ouest du village actuel. Ce vaste domaine agricole a probablement été repris durant le Haut Moyen Âge par les moines de l'abbaye de Saint-Riquier, comme l'indiquerait le toponyme la Terre des Moines[2].
Un château fort est mentionné au XIVe siècle[2].
« Durant la guerre de Trente Ans, Fransu a été pris et pillé à plusieurs reprises par les troupes impériales entre 1635 et 1647. Comme dans toute la partie nord de la France, cette époque troublée des guerres de Religion et de la guerre de Trente Ans, entre le milieu du XVIe et le milieu du XVIIe siècle, a favorisé l'aménagement d'une muche (carrière souterraine) pour protéger les récoltes et la population. Située sous l'emplacement de l'ancien château médiéval, au niveau de la rue Madame, elle présente un plan comparable à celle de Domqueur, avec une galerie coudée flanquée de chambres[2] ».
Sous l'Ancien Régime, la paroisse relevait du doyenné de Saint-Riquier. La cure était à la présentation du prieur de Domart. Ce dernier partageait un tiers de la dîme avec l'abbesse de Berteaucourt, les deux tiers restants revenant au chapitre cathédral d'Amiens[13].
La seigneurie appartenait aux Quiéret dont le premier possesseur était Jacques de Vignacourt seigneur du Quiéret et de Fransu, né en 1059. Elle restera dans cette famille sur plusieurs générations. Elle consistait en une ferme de six journaux d'enclos, 150 journaux de terre, 10 journaux de bois, 7 journaux de prés, un moulin à vent, un champart et des censives[réf. nécessaire].
Fransu comptait autrefois un hameau, Houdancourt, sur l'ancien chemin de Domart-en-Ponthieu à Ribeaucourt, à une distance d'environ 500 mètres du village de Fransu, dans le vallon formé par le fond de Quin, au sud, et le fond de Ribeaucourt, au nord. Selon le plan cadastral de 1833, le hameau comptait une quinzaine d'habitations, construites pour la plupart le long du chemin de Ribeaucourt. La chapelle était érigée sur la place séparant le château du presbytère et des autres maisons. Elle existait encore à la fin du XIXe siècle[14], qui, abandonnée, a été détruite en 1983[15].
En 1856-1860 est construite une nouvelle école, remplaçant l'ancien bâtiment devenu insalubre. La mairie s'installe au premier étage du bâtiment, dans l'ancien logement de l'instituteur, en 1929. L'école ferme en 2008 et la mairie emménage au rez-de-chaussée[16].
La croix dite de la Jeunesse a été érigée en 1863 par la famille Lesueur à l'occasion du mariage de leur fille[2].
Durant la guerre franco-allemande de 1870, le village est occupé par les troupes allemandes et doit payer une contribution à l'occupant[2].
La croix de la route de Franqueville a été érigée à l'entrée sud du village à la fin du XIXe siècle par Marie Robillard[2].
L'activité textile était faible au début du XIXe siècle, avec 13 fileuses en 1836 et 1851, et disparait complètement à la fin du XIXe siècle ou au début du XXe siècle. Les deux moulins à vent (milieu de la Plaine, pour l'un, mentionné au cadastre napoléonien, et à l'extrémité de la rue du Moulin, pour l'autre, construit ultérieurement), ont disparu à la même époque[2].
Lors de la Première Guerre mondiale, des troupes britanniques ont stationné à Fransu ; le cimetière abrite les tombes de deux soldats britanniques tués accidentellement en 1916[2].
Le village est occupé par les Nazis dès le lors de la Seconde Guerre mondiale, la maison Legris, en face de l'église, a abrité le commandement militaire local (Ortkommandantur). Le , pendant les combats de la Libération de la France, un Lancaster d'une escadrille de la Royal air force parti bombarder le site de missiles V1 de Prouville est abattu au lieudit les Écléfauts, entre Fransu et Ribeaucourt. Six des huit hommes d'équipage sont tués, quatre d'entre eux reposent au cimetière communal[2]. L'adduction d'eau est réalisée en 1955, avec la construction d'un château d'eau, permettant le comblement de la mare et le réaménagement, dans les années 1970, de la place publique. La salle polyvalente a été construite en 1989[2].
La commune se trouve depuis 1926 dans l'arrondissement d'Amiens du département de la Somme.
Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Domart-en-Ponthieu[17]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Flixecourt
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la première circonscription de la Somme.
Fransu était membre de la communauté de communes du Val de Nièvre et environs, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 1992 et auquel la commune a transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Dans le cadre des prescriptions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , cette intercommunalité fusionne avec sa voisine pour former, le , la communauté de communes Nièvre et Somme dont est désormais membre Fransu.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
années 1830-1840 | Jean-Baptiste Roussel (fils)[18] | Propriétaire du château de Houdencourt | ||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1981 | 2011 | Michel Parmentier[19] | démissionnaire en 2011 | |
2011 | En cours (au 8 octobre 2020) |
Philippe Mauger | Réélu pour le mandat 2020-2026[20],[21] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[23].
En 2019, la commune comptait 181 habitants[Note 3], en augmentation de 17,53 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
381 | 417 | 425 | 445 | 429 | 447 | 448 | 444 | 437 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
448 | 458 | 478 | 428 | 396 | 352 | 347 | 344 | 336 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
298 | 264 | 227 | 216 | 195 | 179 | 169 | 173 | 179 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
144 | 148 | 139 | 117 | 126 | 104 | 115 | 116 | 149 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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164 | 181 | - | - | - | - | - | - | - |
L'activité économique du village est principalement agricole.
« En 2000, 5 exploitations agricoles (8 en 1988) regroupaient une superficie agricole utilisée (SAU) de 565 ha (608 ha en 1988), soit une SAU moyenne de 113 ha (76 en 1988). Les surfaces agricoles de la commune représentaient 468 ha de terres labourables (510 ha en 1988) et 158 ha de cultures fourragères (182 ha en 1988), dont 400 ha de superficie en fermage (395 ha en 1988) (données AGRESTE). Ces chiffres traduisent une diminution du nombre des exploitations depuis une vingtaine d'années, ainsi qu'une augmentation de leur taille moyenne, qui est une des plus importantes de l'aire d'étude[2] ».