Courrières est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
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Courrières | |
L'église Saint-Piat. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Pas-de-Calais |
Arrondissement | Lens |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération d'Hénin-Carvin |
Maire Mandat |
Christophe Pilch 2020-2026 |
Code postal | 62710 |
Code commune | 62250 |
Démographie | |
Gentilé | Courrièrois |
Population municipale |
10 554 hab. (2019 ![]() |
Densité | 1 223 hab./km2 |
Population agglomération |
552 694 hab. |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 27′ 31″ nord, 2° 56′ 53″ est |
Altitude | Min. 22 m Max. 38 m |
Superficie | 8,63 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Douai-Lens (banlieue) |
Aire d'attraction | Lens - Liévin (commune du pôle principal) |
Élections | |
Départementales | Canton de Carvin |
Législatives | Onzième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | ville-courrieres.fr |
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Ses habitants sont appelés les Courriérois.
La commune fait partie de la communauté d'agglomération Hénin-Carvin qui regroupe 14 communes et compte 126 965 habitants en 2019.
La commune est connue pour la catastrophe de Courrières survenue dans les charbonnages de la Compagnie des mines de Courrières qui exploite alors ses fosses nos 1 et 8 - 16.
Au cœur du bassin minier, Courrières est à proximité immédiate de Carvin (4 km), Lens (14 km), Arras (29 km) et Lille (34 km) grâce à un important réseau autoroutier. Elle est enserrée sur trois côtés par le canal de Lens et le canal de la Haute-Deûle.
Carvin | Oignies | |
Harnes | ![]() |
|
Fouquières-lès-Lens | Montigny-en-Gohelle | Hénin-Beaumont |
Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie.
La commune est traversée par le canal navigable de la Deûle, d'une longueur de 58,75 km, qui prend sa source dans la commune de Douai et se jette dans la Lys au niveau de la commune de Deûlémont[1].
La commune est égaement drainée par les Préaux, petit cours d'eau de 1,28 km, qui prend sa source dans la commune de Carvin et se jette dans le canal de la Deûle au niveau de la commune de Courrières[2].
Courrières est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine de Douai-Lens, une agglomération inter-départementale regroupant 67 communes[6] et 503 966 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Douai-Lens est la dixième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris, Lyon, Marseille-Aix-en-Provence, Lille (partie française), Toulouse, Bordeaux, Nice, Nantes et Toulon[7],[8].
Par ailleurs, la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lens - Liévin, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 50 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[9],[10].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (48,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (45,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (47 %), zones urbanisées (33,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (12 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,5 %), forêts (3,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,1 %), zones agricoles hétérogènes (0,1 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Currierum (1024) ; Coureriæ (1070) ; Coreriæ (1119) ; Cureriæ (1129) ; Coreres (1162) ; Corieres (1223) ; Kourieres (1229) ; Couriers (1240) ; Chourieres (1254) ; Courieres (1310) ; Courrierez (1330) ; Courierez (1336) ; Courriers (1638) ; Courrières (1766)[13].
Le nom de la ville aurait pour origine, corulus ou corylus : coudrier (ancien nom du noisetier) ce qui aurait dérivé en Coorerise puis, Currierum, Courieraie et enfin Courrières[14].
En 1002, Anselme Ier, Comte de Lens et de Saint-Pol, fit construire à Courrières, un château-fort.
Au XVe siècle, Courrières était dans la dépendance des ducs de Bourgogne.
En 1532, Jean de Montmorency, seigneur de Courrières et chambellan de Charles Quint, chevalier de la Toison d'Or, gouverneur du château de la Motte-au-Bois en 1525[15], fit édifier l’église Saint-Piat dont le clocher et le côté gauche de la nef subsistent. Faisant partie des Pays-Bas espagnols, Courrières fut rattachée à la France en 1659 par le traité des Pyrénées.
En 1665, Courrières est une baronnie appartenant à François Alexandre d'Oignies, marié à Angéline de Bryas. Angéline hérite de son frère Albert de Bryas une seigneurie située dans la châtellenie de Bourbourg.
En 1724, la baronnie de Courrières est toujours aux mains de la famille d'Oignies : François Joseph d'Oignies, dont un fils François Joseph est baron de Robecq et un autre fils Louis Théodore, baron d'Oignies, est prêtre à l'église Saint-Donat de Bruges[16].
L'histoire de la région reste marquée par une catastrophe minière improprement appelée catastrophe de Courrières, par référence au nom de la compagnie minière concernée. Ce dramatique accident fit 1099 morts le . Il ne se déroula pas sur le territoire courriérois mais sur celui des communes de Billy-Montigny, Méricourt et Sallaumines.
Courrières est le nom d'une des plus importantes compagnies minières de France. Cependant, peu d'activités minières étaient situées sur le territoire communal, au regard de l'importance de la compagnie qui doit son nom à la création de son premier puits sur le territoire de Courrières.
En , Vincent van Gogh après avoir été « mineur parmi les mineurs » et « pauvre parmi les pauvres », sa descente à 700 mètres dans le puits B du charbonnage de Marcasse, sa mission d'évangéliste non reconduite décide de venir à Courrières rencontrer Jules Breton qu'il avait déjà croisé à Paris à la galerie Goupil. Il prend le train de Mons à Valenciennes continue son voyage à pieds par un temps détestable. Arrivé à Courrières, Jules Breton n'est pas présent. Découvrant son atelier de briques, colonnades et statues, il le trouve certainement luxueux par rapport à ces conditions de prêtres-ouvriers.
Désemparé, il passe par l'église ou il regarde un tableau (copie) de Jules Breton la mise au tombeau de Titien, découvre Don Quichotte au café des Beaux-Arts. Il s'en retourne à Cuesmes dans le Borinage à pieds avec un voyage pénible dormant dans de la paille, vendant quelques dessins pour subsister, et prend alors la décision de vouer sa vie à la peinture. Il lui reste dix ans de vie et 2 000 œuvres à réaliser[17]. Le 24 septembre 1880, il écrit à son frère Théo : « Il s’agit pour moi d’apprendre à bien dessiner, à être maître soit de mon crayon, soit de mon fusain, soit de mon pinceau, une fois cela obtenu je ferai de bonnes choses presque n’importe où, et le Borinage est tout aussi pittoresque que le vieux Venise, que l’Arabie, que la Bretagne, la Normandie, Picardie, ou Brie »[18],[19].
Mis en service en 1849, d'un diamètre de 3,50 m, ce puits fut le 1er du département du Pas-de-Calais. C'est grâce au personnel de la compagnie de Douchy que fut réalisé ce fonçage à l'entrée de Courrières sur la route d'Hénin-Beaumont. La fosse exploite un gisement de charbons maigres mais très grisouteux. La fosse est terminée en 1851 et le puits atteint 265 m en 1952. Cette fosse fut vite surnommée Poussière. Le houiller est atteint à 147 m. Le cuvelage est fait en bois de 8 à 90 m de profondeur. Des accrochages sont réalisés à -184,-211 et -231 m. La Fosse est arrêtée vers 1900, son gisement étant trop accidenté. Le puits servira aux recherches de gisement et à l'aérage pour être remblayé en 1914. En 2009 ne subsiste qu'un ancien atelier transformé en brasserie.
Elle a été fondée en 1889 au diamètre de 4,60 m sur la commune de Courières en bordure du canal pour exploiter un gisement de charbons maigres. Le houiller est atteint à 137,35 m et les premiers accrochages à 153,188 et 225 m de profondeur. Le puits jumeau no 16 sera ajouté en 1906. Le chevalement est démoli en 1958 pour être remplacé par une tour de béton de 14 m. une installation de dégazage est installée en 1967. Le puits 16 (350 m) est remblayé en 1963, le 8 (361 m) l'est en 1974. Les ventilateurs seront démontés et réinstallés au 9 de Lens.
Troisième supercentrale des HBNPC (Houillères du Bassin du Nord - Pas-de-Calais), comme appelée à l'époque. Elle est mise en service en 1962. Jumelle des centrales de Violaines et d'Hornaing, Elle alimente les derniers sièges et la cokerie de Drocourt. Elle brûle les bas produits ainsi que les produits huileux, avant sa fermeture. Les Houillères décident l'implantation sur le site de SOTRENOR, incinérateur industriel des huiles et produits polluants, qui reprendra cette activité de la Centrale après son arrêt, qui interviendra en 1992. Elle est ensuite totalement détruite. Il ne subsiste que les murs et grilles d'entrée et d'enceinte, la fondation d'un des réfrigérant, intégré à un parc, le terril à cendres, en exploitation et le hangar des bulldozers, à proximité du terril.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, au cours de la Bataille de France, l'armée allemande mit le feu au village qui fut détruit à 90 %. Elle exécuta sommairement 45 otages. Après la guerre, la Croix de Guerre 1939-1945 avec palme fut attribuée à Courrières, en tant que ville martyre.
→ Conseils pour la rédaction de cette section.
En 2014, le maire sortant Christophe Pilch (LUG) est le seul à se présenter à sa succession. L'abstention s'élève alors à 46,97%[20].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mai 1945 | juin 1981 | Camille Delabre | SFIO puis PS | Instituteur Député du Pas-de-Calais (1954 → 1955 puis 1956 → 1958) Conseiller général du canton de Carvin (1949 → 1955 puis 1961 → 1973) |
juin 1981 | mars 2003 | Albert Facon | PS | Professeur Député de la 14e circonscription du Pas-de-Calais (1988 → 1993 puis 1997 → 2012) Conseiller général du canton de Courrières (1982 → 2001) Conseiller régional du Nord-Pas-de-Calais (1986 → 1988) Président de la CA Hénin-Carvin (2001 → 2008) |
mars 2003 | En cours (au 8 février 2022) |
Christophe Pilch | PS | Conseiller régional du Nord-Pas-de-Calais (2010 → 2015) 15e vice-président du conseil régional (2010 → 2015) 2e vice-président (2014 → 2017) puis président de la CA Hénin-Carvin (2017 → ) Réélu pour le mandat 2014-2020[21],[22] Réélu pour le mandat 2020-2026[23],[24] |
Ville | Pays | Période | ||
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Aylesham (en) | ![]() | Royaume-Uni | depuis | |
![]() | Barlinek | ![]() | Pologne | depuis |
![]() | Weißenthurm | ![]() | Allemagne | depuis |
→ Conseils pour la rédaction de cette section.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[25],[Note 3]
En 2019, la commune comptait 10 554 habitants[Note 4], en diminution de 0,8 % par rapport à 2013 (Pas-de-Calais : 0 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 297 | 2 460 | 2 504 | 2 642 | 2 760 | 2 617 | 2 610 | 2 538 | 2 801 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 892 | 3 010 | 3 062 | 2 981 | 3 279 | 3 332 | 3 460 | 3 470 | 3 908 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
4 274 | 4 905 | 5 559 | 4 205 | 5 396 | 5 306 | 5 053 | 5 050 | 5 818 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
7 738 | 9 296 | 12 491 | 12 612 | 11 376 | 10 588 | 10 330 | 10 618 | 10 579 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
10 554 | - | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 37,0 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 24,4 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 5 105 hommes pour 5 439 femmes, soit un taux de 51,58 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,5 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,4 | 90 ou + | 1,1 |
6,0 | 75-89 ans | 8,3 |
14,6 | 60-74 ans | 18,0 |
22,1 | 45-59 ans | 18,6 |
17,5 | 30-44 ans | 19,0 |
17,3 | 15-29 ans | 16,0 |
22,0 | 0-14 ans | 19,0 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,5 |
5,4 | 75-89 ans | 8,9 |
15,9 | 60-74 ans | 17,3 |
20,2 | 45-59 ans | 19,4 |
19,1 | 30-44 ans | 18,2 |
18,6 | 15-29 ans | 16,3 |
20,3 | 0-14 ans | 18,3 |
→ Conseils pour la rédaction de cette section.
Statistiques de l'INSEE[30] | à Courrières |
---|---|
Emploi total (salarié et non salarié) au lieu de travail en 2014 | 2 588 |
dont part de l'emploi salarié au lieu de travail en 2014, en % | 88,8 |
Variation de l'emploi total au lieu de travail : taux annuel moyen entre 2009 et 2014, en % | 0,6 |
Taux d'activité des 15 à 64 ans en 2014 | 68,7 |
Taux de chômage des 15 à 64 ans en 2014 | 17,6 |
Etablissements[31] | à Courrières |
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Nombre d'établissements actifs au 31 décembre 2015 | 566 |
Part de l'agriculture, en % | 0,9 |
Part de l'industrie, en % | 4,9 |
Part de la construction, en % | 11,5 |
Part du commerce, transports et services divers, en % | 66,1 |
dont commerce et réparation automobile, en % | 21,9 |
Part de l'administration publique, enseignement, santé et action sociale, en % | 16,6 |
Part des établissements de 1 à 9 salariés, en % | 23,5 |
Part des établissements de 10 salariés ou plus, en % | 9,2 |
La commune dispose de deux harmonies héritées du temps des mines : l'Harmonie Union Fait la Force et l'Harmonie Hilariter.
![]() |
Blason | D'or à la croix de gueules cantonnée de seize alérions d'azur, quatre dans chaque canton. |
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Détails | La commune de Courrières relève, et sans brisure, les armes de l'illustre maison de Montmorency. Adopté par la municipalité le . |
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