Cormoranche-sur-Saône est une commune française, située dans le département de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes. Le territoire, bordé par la Saône, accueille la base de loisirs du lac de Cormoranche.
Cormoranche-sur-Saône | |
![]() Mairie de la commune. | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Ain |
Arrondissement | Bourg-en-Bresse |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Veyle |
Maire Mandat |
Jacques Pallot 2020-2026 |
Code postal | 01290 |
Code commune | 01123 |
Démographie | |
Gentilé | Cormoranchois, Cormoranchoise |
Population municipale |
1 162 hab. (2019 ![]() |
Densité | 118 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 14′ 30″ nord, 4° 49′ 55″ est |
Altitude | Min. 168 m Max. 211 m |
Superficie | 9,85 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Mâcon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Vonnas |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | cormoranche.fr |
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Les habitants sont les Cormoranchois et les Cormoranchoises[1].
Cormoranche-sur-Saône est située dans la région naturelle de la Bresse près de la région de la Dombes. À la frontière entre l'Ain et la Saône-et-Loire formée par la Saône, la commune est localisée au sud-ouest du canton de Vonnas, dans l'arrondissement de Bourg-en-Bresse du département de l'Ain.
Elle se situe à 9 km à au sud-est de Mâcon, à 37 km à l'ouest de Bourg-en-Bresse, à 65 km au nord de Lyon et à 408 km au sud de Paris.
La population est dispersée dans plusieurs hameaux qui sont très proches les uns des autres. Seul Arciat, hameau situé près des bords de Saône est isolé des autres. Le Luisant, Cornet, Chapelan, la Roseraie, Noaillat et les Jaillets font partie de ses hameaux qui sont situés en périphérie du bourg.
Varennes-lès-Mâcon (Saône-et-Loire) |
Grièges | |
![]() |
Cruzilles-lès-Mépillat | |
Crêches-sur-Saône (Saône-et-Loire) |
Garnerans | Bey |
À l'ouest de la commune, la Saône fait office de frontière avec le département de Saône-et-Loire. En amont de la rivière, Cormoranche se partage l'île Damprun avec Grièges.
La Saône n'est pas le seul cours d'eau de Cormoranche. L'Avanon qui se jette dans la Saône forme une frontière entre le village et Garnerans. Au nord de ce ruisseau, le Creusençon se jette lui dans la même rivière.
En plus des cours d'eau, on y trouve deux plans d'eau. Le lac de Cormoranche, intégrée à une base de loisirs prisée des touristes, est séparée en deux par une digue. La plus petite partie, celle située au sud, est réservée aux baigneurs tandis que celle du nord est réservée aux pêcheurs, aux pédalos et aux sportifs pratiquant la voile. Près de ce lac, au lieu-dit la Mouille, un plan d'eau, reliée à la Saône, se situe près d'une carrière.
Le climat de Cormoranche-sur-Saône est un climat tempéré à légère tendance continentale. Sa proximité avec Mâcon lui confère les données climatiques de la ville-préfecture qui sont les suivantes pour la période entre 1981 et 2010.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 0 | 1 | 3,5 | 6 | 10 | 13,5 | 15,5 | 15 | 11,5 | 8 | 3,5 | 1 | 7,5 |
Température moyenne (°C) | 2 | 4,5 | 8 | 11 | 15 | 19 | 21 | 20,5 | 17 | 12 | 7 | 3,5 | 12 |
Température maximale moyenne (°C) | 5,5 | 8 | 12 | 16 | 20 | 24 | 27 | 26 | 22 | 16,5 | 10 | 6 | 16 |
Ensoleillement (h) | 61,9 | 91,5 | 154,9 | 182 | 212,9 | 245,3 | 267,7 | 242,4 | 185,6 | 116,9 | 70,3 | 50,5 | 1 881,9 |
Précipitations (mm) | 59 | 53 | 49 | 75 | 88 | 75,5 | 71 | 72 | 79,5 | 85,5 | 84 | 70 | 861,5 |
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Température minimale |
Température maximale |
Hauteur de précipitations |
Nombre de jours avec précipitations |
Durée d’ensoleillement |
Nombre de jours avec bon ensoleillement |
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7,4 °C | 16,1 °C | 859,3 mm | 113,9 j | 1881,9 h | 73,25 j |
Aucune autoroute ne traverse la commune bien qu'il en existe trois à proximité.
Au début du XXe siècle, avec l'exploitation du réseau des tramways de l'Ain, la commune était traversée par la ligne de Trévoux à Saint-Trivier-de-Courtes longue de 81 km. Elle longeait la ligne PLM[3] et desservait la gare de la commune. Avant 1940, ce réseau ferroviaire ferma et fut remplacé par un service de transport par cars.
Aujourd'hui, on ne trouve plus qu'une voie ferrée traversant Cormoranche. La ligne à grande vitesse Paris - Lyon - Marseille traverse le nord-ouest de la commune avant de se diriger vers Grièges puis la retraverse une deuxième fois dans le sud-est. La gare de Mâcon-Loché-TGV, au sud-ouest de Mâcon, est desservie par quelques TGV Paris - Marseille et Paris - Genève.
Cependant, la commune ne profite pas que de cette ligne ferroviaire. La ligne de Mâcon à Ambérieu, desservie par les TER de la région Rhône-Alpes[4]. Une gare pour les TER Rhône-Alpes est située à proximité : la gare de Pont-de-Veyle installée à Crottet. De plus, la ligne traditionnelle Paris - Marseille via Dijon passe à Mâcon. La gare de Mâcon-Ville, est desservie par des TER Dijon - Mâcon - Lyon et quelques TGV reliant le nord-est de la France à la Méditerranée.
La Saône, qui marque la frontière ouest du département de l'Ain, est navigable à grand gabarit européen depuis Verdun-sur-le-Doubs jusqu'à Lyon. Elle constitue un axe de transport fluvial important entre l'est et la Méditerranée. Mâcon possède un port fluvial. La Saône est aussi appréciée pour le tourisme fluvial.
La commune est reliée au réseau départemental des bus car.ain.fr[5]. Deux arrêts y sont installés et sont desservis par la ligne 114 (Sens Belleville - Mâcon et sens Mâcon - Belleville). Un arrêt est près de la mairie (Arrêt Place de la mairie) et l'autre est situé le long de la route départementale RD 933 (Arrêt RD 933 - Les Jaillets).
Cormoranche-sur-Saône est une commune rurale[Note 1],[6]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[7],[8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mâcon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 105 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[9],[10].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (51,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (70,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (28,6 %), forêts (21,4 %), zones agricoles hétérogènes (13,7 %), eaux continentales[Note 3] (13,7 %), zones urbanisées (11,4 %), terres arables (8,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,5 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La première trace du village date de la fin du Xe siècle[12], dans le cartulaire de Saint-Vincent de Mâcon, sous le nom de Cormolingias. La même source donne Cormarenchia au début du XIe siècle et Cormerenchia à la fin du siècle. En 1173, Cormarenc est cité alors que la commune est nommée en 1279 sous le nom de Cormarenchi. À la fin de ce siècle, on trouve des références à Cormarenchia. Dès 1548, un pancarte des droits de cire fait référence à Cormarenchy. Dans un de ses ouvrages sur la Bresse, Guichenon nous apprend qu'au milieu du XVIe siècle, le village était nommé Cormarenche. Un siècle plus tard, Cormoranches est le nom pour se référer au village bressan vers 1656 selon les visites pastorales, on trouve aussi la variante Cormaranches en 1670 dans l'enquête Bouchu.
Enfin, en 1757, Cormaranches devient Cormaranche avant de devenir Cormoranche à la fin du siècle. Elle prend temporairement le nom de Cormoranche-Bey à la suite de l'absorption de Bey qui sera rétabli en 1817. En 1908[13], le complément -en-Saône est ajouté au nom de la commune afin de faire le lien entre le village et la rivière. Ce complément fut aussi ajouté afin d'éviter la confusion avec le village de Cormaranche-en-Bugey, commune localisée dans l'Ain.
Cormoranche vient de Curtis Molingas[14]. Curti vient du latin cohors, cohortis, qui signifie enclos, cours d´une ferme, basse-cour. Au Moyen Âge, il désignait un ensemble d'exploitations regroupées géographiquement et souvent placée sous l'autorité d'un seigneur.
En 1601, après la fin de la guerre franco-savoyarde qui se termine par le traité de Lyon, Cormoranche appartient à la France avec l'acquisition par celle-ci de la Bresse, du Bugey, du Valromey et du pays de Gex. Elle est par la suite intégrée à la province bourguignonne.
Entre 1790 et 1795, Cormoranche était une municipalité du canton de Pont-de-Veyle, et dépendait du district de Châtillon-les-Dombes. En 1796, la commune fusionne avec celle de Bey et prend le nom de Cormoranche-Bey[13], les deux communes sont rétablies en 1817.
La Saône fait souvent l'objet de crues qui inondent régulièrement les prairies du val de Saône. Deux d'entre elles furent particulièrement marquantes. La plus importante date de 1840 où les eaux ont atteint près de deux mètres et demi de hauteur au hameau d'Arciat. Une autre date de 1955 où les eaux ont atteint un peu moins de deux mètres au même endroit.
Le port d'Arciat est mentionné dans une charte d'environ l'an 1080 : quoddam portum qui dicitur Arciacus[15].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1995 | 2001 | Jean-Paul de Saint-Jean | ||
2001 | 2008 | Georges Gallay | PS | |
2008 | 2020 | Yves-Augustin Chappelon | LR | Cadre - Réélu en 2014 |
2020 | En cours | Jacques Pallot | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
Localisation des communes jumelées. |
La communauté de communes de la Veyle dont Cormoranche fait partie est jumelée avec la commune allemande de Straubenhardt, située dans le Bade-Wurtemberg, à la porte nord de la Forêt-Noire entre Karlsruhe et Pforzheim. Après quelques échanges entre associations en 1999, le jumelage entre Straubenhardt et le canton de Pont-de-Veyle a été concrétisé par la signature de la charte lors de la grande fête organisée au château de Pont-de-Veyle en 2000[16].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].
En 2019, la commune comptait 1 162 habitants[Note 4], en augmentation de 8,6 % par rapport à 2013 (Ain : +5,32 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
749 | 1 086 | 1 077 | 915 | 975 | 996 | 926 | 912 | 926 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
902 | 893 | 863 | 807 | 778 | 746 | 721 | 728 | 730 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
744 | 752 | 791 | 730 | 706 | 653 | 636 | 637 | 683 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
670 | 668 | 752 | 831 | 780 | 904 | 1 009 | 1 064 | 1 118 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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1 162 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La commune possède une école publique de la petite section jusqu'au CM2 qui accueille aussi les élèves de Bey.
Avant la rentrée 2016, les élèves de cette école passant en 6e étaient dirigés au collège George-Sand de Pont-de-Veyle dont le lycée de secteur est le lycée Lamartine, situé à Mâcon dans la région bourguignonne. À la suite de la construction d'un nouveau collège à Montceaux, le collège de secteur est désormais le collège Bel-Air situé à Thoissey dont le lycée de secteur est le lycée Aiguerande localisé à Belleville-sur-Saône.
Depuis 2012[20], la commune dispose du très haut débit avec la fibre optique grâce au réseau public de fibre optique LIAin régi par le syndicat intercommunal d'énergie et de e-communication de l'Ain.
Les prairies inondables du val de Saône sont classées zone protégée depuis 1994[22].
Les spécialités culinaires sont celles de la région bressane, c'est-à-dire la volaille de Bresse, les gaudes, la galette bressane, les gaufres bressanes, la fondue bressane[23].
La commune se situe dans l'aire géographique de l'AOC Volailles de Bresse[24].
La commune viticole de Cormoranche-sur-Saône a l'autorisation de produire le vin IGP Coteaux de l'Ain (sous les trois couleurs, rouge, blanc et rosé)[25].
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Blason | De gueules à la bande ondée d’argent chargé d’une bande ondée d’azur, accompagnée en chef d’un lion d’hermine et en pointe d’une volute de crosse d’or[26]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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