Cruzilles-lès-Mépillat est une commune française, située dans le département de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Cruzilles-lès-Mépillat | |
![]() Église Saint-Denis. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Ain |
Arrondissement | Bourg-en-Bresse |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Veyle |
Maire Mandat |
Dominique Boyer 2020-2026 |
Code postal | 01290 |
Code commune | 01136 |
Démographie | |
Gentilé | Cruzillard, Cruzillarde |
Population municipale |
893 hab. (2019 ![]() |
Densité | 75 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 13′ 32″ nord, 4° 52′ 53″ est |
Altitude | Min. 185 m Max. 222 m |
Superficie | 11,84 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Mâcon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Vonnas |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | cruzilleslesmepillat.fr |
modifier ![]() |
La commune de 893 habitants en 2019, appartenant au canton de Vonnas, résulte de la fusion en 1865 des communes de Cruzilles et Mépillat. Aujourd'hui, toutes les infrastructures sont regroupées dans le bourg de Cruzilles.
Les habitants de la commune sont appelés les Cruzillards et les Cruzillardes.
Cruzilles-lès-Mépillat est située dans la région naturelle de la Bresse près de la région de la Dombes. Localisée près de la frontière entre l'Ain et la Saône-et-Loire, la commune se trouve au sud du canton de Vonnas, dans l'arrondissement de Bourg-en-Bresse du département de l'Ain.
Elle se situe à 14 km à au sud-est de Mâcon, à 32 km à l'ouest de Bourg-en-Bresse, à 63 km au nord de Lyon et à 409 km au sud de Paris.
La population n'est pas concentrée en un seul lieu mais dispersée dans plusieurs hameaux dont Cruzilles, Mépillat, Lagnat, Boissey, les Marguins, Foz et Gallian.
![]() |
Grièges | Laiz | ![]() | |
Cormoranche-sur-Saône Bey |
N | Saint-André-d'Huiriat | ||
O Cruzilles-lès-Mépillat E | ||||
S | ||||
Garnerans | Illiat |
Deux cours d'eau traversent Cruzilles. En premier lieu, l'Avanon, qui se jette dans la Saône, forme une frontière avec Garnerans et Illiat[1]. Au nord de la commune, le ruisseau Guiron y prend sa source avant de continuer son cours à Grièges, commune où le ruisseau se jette dans la Petite Veyle[2].
Le climat de Cruzilles-lès-Mépillat est un climat tempéré à légère tendance continentale. Sa proximité avec Mâcon lui confère les données climatiques de la ville-préfecture qui sont les suivantes pour la période entre 1981 et 2010.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 0 | 1 | 3,5 | 6 | 10 | 13,5 | 15,5 | 15 | 11,5 | 8 | 3,5 | 1 | 7,5 |
Température moyenne (°C) | 2 | 4,5 | 8 | 11 | 15 | 19 | 21 | 20,5 | 17 | 12 | 7 | 3,5 | 12 |
Température maximale moyenne (°C) | 5,5 | 8 | 12 | 16 | 20 | 24 | 27 | 26 | 22 | 16,5 | 10 | 6 | 16 |
Ensoleillement (h) | 61,9 | 91,5 | 154,9 | 182 | 212,9 | 245,3 | 267,7 | 242,4 | 185,6 | 116,9 | 70,3 | 50,5 | 1 881,9 |
Précipitations (mm) | 59 | 53 | 49 | 75 | 88 | 75,5 | 71 | 72 | 79,5 | 85,5 | 84 | 70 | 861,5 |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
Température minimale |
Température maximale |
Hauteur de précipitations |
Nombre de jours avec précipitations |
Durée d’ensoleillement |
Nombre de jours avec bon ensoleillement |
---|---|---|---|---|---|
7,4 °C | 16,1 °C | 859,3 mm | 113,9 j | 1881,9 h | 73,25 j |
Aucune autoroute ne traverse la commune bien qu'il en existe trois à proximité.
Une seule voie ferrée traverse la commune à l'est, la ligne à grande vitesse Paris - Lyon - Marseille relie Paris à Lyon et Marseille. La gare la plus proche reliée à la voie est la gare de Mâcon-Loché-TGV, au sud-ouest de Mâcon.
Cependant, la commune ne profite pas que de cette ligne ferroviaire. La ligne de Mâcon à Ambérieu, desservie par les TER de la région Rhône-Alpes[4] s'arrête à une gare située à proximité : la gare de Pont-de-Veyle installée à Crottet. De plus, la ligne traditionnelle Paris - Marseille via Dijon passe à Mâcon. La gare de Mâcon-Ville, est desservie par des TER Dijon - Mâcon - Lyon et quelques TGV reliant le Nord-Est de la France à la Méditerranée.
La Saône, qui marque la frontière ouest du département de l'Ain, est navigable à grand gabarit européen depuis Verdun-sur-le-Doubs jusqu'à Lyon. Elle constitue un axe de transport fluvial important entre l'est et la Méditerranée. Mâcon possède un port fluvial et la Saône est aussi appréciée pour le tourisme fluvial.
Cruzilles-lès-Mépillat est une commune rurale[Note 1],[5]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mâcon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 105 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[8],[9].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (97,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (54,2 %), zones agricoles hétérogènes (38,2 %), zones urbanisées (3,9 %), prairies (3,7 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La commune n'existant que depuis 1855, la commune porte depuis sa création le même nom. Néanmoins, les anciennes communes de Cruzilles et Mépillat ont porté différents noms au cours de leur existence.
La première mention du village date de 968 sous le nom de Crusilias d'après le recueil des chartes de Cluny[11]. Au milieu du XIIIe siècle, le pouillé de Lyon fait référence à la commune en utilisant Cruisilles alors qu'il utilise Crusilles au début du XIVe siècle.
Ensuite, d'après les archives de l'Ain, Crusilliez est utilisé autour de l'année 1443 alors c'est Crusillies qu'on utilise à la fin du siècle. C'est à partir de 1656 qu'on retrouve le nom actuel de Cruzilles. Or en 1743, Crozilles est mentionné par le pouillé de Lyon, Cruzille est utilisé en 1757 selon les archives de l'Ain. De 1801 à 1865, Cruzilles redevient le nom de la commune[12].
On trouve la première trace de Mépillat dès 938 dans le cartulaire de Saint-Vincent de Mâcon sous le nom de Mispiliaco[13]. Dans les archives du Rhône, c'est Mespillie qu'on trouve en 1277. En 1265, Mispillia est référencé dans certains ouvrages alors que Mespillia ou Mepillia sont utilisés pour faire référence à Mépillat vers 1325. Au milieu de ce siècle, on retrouve Mespilleu et Mespillieu. Enfin, au terme du XIVe siècle, Mespillieu devient Mespilliacus selon les archives du Rhône.
Un siècle plus tard, Mespelliaz est référencé en 1492 dans les archives de l'Ain alors que Mespilla devient usuel en 1536. Le XVIIe siècle voit l'apparition du Mespilliat vers 1656 et le XVIIIe siècle voit l'apparition de Mespillat en 1757 selon les archives du département alors que les sources de Cassini mentionnent Mépilliat à la même période. En 1793, les archives montrent que Mépillat est le nom pour mentionner le village[14] jusqu'en 1865.
Le nom du village est formé par le nom des deux communes qui sont à l'origine de la celle-ci : Cruzilles et Mépillat. Le cœur de la nouvelle commune étant à Cruzilles, le déterminant lès met en valeur la proximité des deux villages.
Cruzilles viendrait du vieux français croy qui lui vient du latin crucem signifiant croix ou gibet[15]. Le lieu est alors un carrefour, un croisement de routes. Quant à Mépillat, ce nom tiendrait pour origine le nom d'un domaine gallo-romain[16].
Durant l'Ancien Régime, Cruzilles et Mépillat étaient deux communautés du mandement de Pont-de-Veyle et du bailliage, de l'élection et de la subdélégation de Bourg.
Lors de la création des départements par la Révolution française, les deux communes sont intégrées au département de l'Ain et au district de Châtillon-les-Dombes. En 1800, après la suppression des districts, elles intègrent l'arrondissement de Bourg-en-Bresse mais restent dans le canton de Pont-de-Veyle. En mars 2015, à l'occasion des élections départementales, le décret du 13 février 2014[17] portant sur le redécoupage cantonal des cantons de l'Ain entre en vigueur. Ainsi, Cruzilles-lès-Mépillat ainsi que toutes celles du canton de Pont-de-Veyle sont intégrées au nouveau canton de Vonnas. Depuis au moins 1988, la commune fait partie de la quatrième circonscription de l'Ain pour l'élection des députés[18].
Du point de vue judiciaire, la commune relève du tribunal d'instance, du tribunal de grande instance, du tribunal pour enfants, du conseil de prud'hommes, du tribunal de commerce et du tribunal paritaire des baux ruraux de Bourg-en-Bresse[19]. De plus, elle relève aussi de la cour d'assises de l'Ain, elle-même située à Bourg. Enfin, elle dépend de la cour d'appel, du tribunal administratif et de la cour administrative d'appel de Lyon.
Quinze membres forment le conseil municipal dont le maire et ses quatre adjoints[20]. Ces membres sont répartis en 17 commissions : affaires scolaires, animation, appels d'offres et marchés publics, associations, comité communal d'action sociale (CCAS), comité de quartiers, communication, élections, environnement et cadre de vie, fleurissement, logement, pompiers, patrimoine et église, projets, urbanisme et voirie, assainissement et cimetière.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1995 | 2020 | Christian Lay | SE | Ingénieur - réélu en 2001, 2008 et 2014 |
2020 | En cours | Dominique Boyer | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
Cruzilles appartenait jusqu'au à la communauté de communes du canton de Pont-de-Veyle qui avait été fondée le à la suite de la dissolution du SIVOM du canton de Pont-de-Veyle et du SIVU pour l'accueil des entreprises et d'activités économiques de Pont-de-Veyle et sa région. Depuis le , la commune est intégrée à la nouvelle communauté de communes de la Veyle qui regroupe l'ancienne intercommunalité à celle des Bords de Veyle. Le siège est fixé à Pont-de-Veyle.
Toutefois, ce n'est pas la seule structure intercommunale dont fait partie la localité bressane. On peut mentionner le syndicat mixte Bresse Val de Saône créé en 1995 et regroupant 40 communes[21],[22]. Son but est de négocier les procédures que proposent l'Union européenne, l'État ou la région Auvergne-Rhône-Alpes qui pourraient développer un territoire plus vaste que la simple communauté de communes.
La moitié du territoire communal faisant partie du bassin versant de la Veyle, Cruzilles-lès-Mépillat appartient au syndicat mixte Veyle Vivante[23] dont le siège est situé dans le bâtiment de la gare de Mézériat. Le travail de cette organisation est de surveiller la qualité des eaux du bassin, de préserver les zones humides ou de remettre en état certains ouvrages.
Enfin, comme la totalité des communes du département de l'Ain, le village appartient au syndicat intercommunal d'énergie et de e-communication de l'Ain, organisation fondée le [24]. Le syndicat est compétent dans la gestion des réseaux d'électrification, de gaz, de l'éclairage public, de la communication électronique[25]. En plus de ces compétences, la structure accompagne les communes pour qu'elles puissent maîtriser leur consommation d'énergie, gère un système d'information géographique et a mis en place dans le département, par l'intermédiaire de sa régie Réso-Liain, un réseau de fibre optique pour avoir accès à Internet à très haut débit.
Localisation des communes jumelées. |
La communauté de communes du canton de Pont-de-Veyle dont la commune fait partie est jumelée avec la commune de Straubenhardt localisée dans le Bade-Wurtemberg en Allemagne à la porte nord de la Forêt-Noire entre Karlsruhe et Pforzheim. Commune composée de cinq villages que sont Conweiler, Feldrennach & Pfinzweiler, Langenalb, Ottenhausen et Schwann, Straubenhardt a commencé à lier des contacts avec le canton de Pont-de-Veyle dès 1995 grâce à Roger Herbet. Ce dernier, un bressan qui vivait dans la localité allemande, organisa une rencontre entre Christophe Greffet alors maire de Saint-Genis-sur-Menthon et Willy Rushman, bourgmestre de Straubenhardt[26]. Est alors née une volonté de tisser de nouveaux liens entre les deux localités par le biais des collégiens qui commencèrent à créer des échanges dès 1996.
Tout s'accéléra durant l'année 1999 quand la population de la commune allemande fut invitée à deux reprises en France. La première fois fut durant le mois de mai à l'occasion de la fête du Fromage à Grièges et la seconde fois fut en juillet lors de la fête des Temps Chauds où un groupe musical de Straubenhardt était invité à s'y produire[27]. Les Bressans furent invités à faire le chemin inverse dès le mois d'août pour créer ensemble la fête de marché historique à Feldrennach. Le jumelage entre Straubenhardt et le canton de Pont-de-Veyle a été concrétisé par la signature de la Charte lors de la grande fête organisée au château de Pont-de-Veyle du 7 au 9 juillet 2000[28]. Une autre fête fut organisée l'année suivante en Allemagne du 6 au 8 juillet 2001[27].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[30].
En 2019, la commune comptait 893 habitants[Note 3], en augmentation de 7,46 % par rapport à 2013 (Ain : +5,32 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
507 | 409 | 437 | 521 | 559 | 589 | 591 | 577 | 587 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
592 | 593 | 830 | 800 | 800 | 780 | 786 | 795 | 771 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
760 | 758 | 742 | 664 | 631 | 595 | 597 | 564 | 509 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
513 | 515 | 477 | 500 | 580 | 651 | 743 | 768 | 806 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
832 | 893 | - | - | - | - | - | - | - |
Avant 2013, l'école de Cruzilles formait un RPI avec celle de Saint-André-d'Huiriat[32]. En septembre 2013, les deux écoles fusionnent et gardent les mêmes bâtiments dans les deux communes. Le site de Cruzilles accueille trois classes de la petite section au CE1.
Les élèves de cette école passant en 6e sont dirigés au collège George-Sand de Pont-de-Veyle. Enfin, le lycée de secteur de la commune est le lycée Lamartine, situé à Mâcon dans la région bourguignonne.
La commune dispose du très haut débit avec la fibre optique grâce au réseau public de fibre optique LIAin régi par le syndicat intercommunal d'énergie et de e-communication de l'Ain.
Les spécialités culinaires sont celles de la région bressane, c'est-à-dire la volaille de Bresse, les gaudes, la galette bressane, les gaufres bressanes, la fondue bressane[37].
La commune se situe dans l'aire géographique de l'AOC Crème et beurre de Bresse[38] et de l'AOC Volailles de Bresse[39].
Elle a aussi l'autorisation de produire le vin IGP Coteaux de l'Ain (sous les trois couleurs, rouge, blanc et rosé)[40].
Sur les autres projets Wikimedia :