Concressault [kɔ̃kʁøso], [kɔ̃kso], est une commune française située dans le département du Cher en région Centre-Val de Loire.
La commune est accessible, au nord-ouest, par la route départementale 8 et, au sud-est, par la route départementale 11.
La commune fait partie du canton de Sancerre[1].
![]() |
Blancafort | ![]() | ||
Oizon | N | Barlieu | ||
O Concressault E | ||||
S | ||||
Dampierre-en-Crot |
Concressault est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Aubigny-sur-Nère, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 16 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (80,1 %), prairies (9,3 %), zones agricoles hétérogènes (6,2 %), forêts (4,4 %)[7].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Concressault est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité très faible)[8]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[9].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (90 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 155 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 155 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 83 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[10],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989 et 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[8].
Concressault ayant été entouré de remparts au Moyen Âge, la localité avait le statut de « ville ». Le village s'est développé autour d’un château construit à l’écart du village plus ancien de Dampierre-en-Crot. Le nouveau village installé autour du château se développa et finit par devenir plus important que l’ancien[11].
Dans son ouvrage manuscrit sur le Berry[12], Nicolas de Nicolay nous a laissé une description du château-fort de Concressault, tel qu’il se présentait en 1567. Selon cet auteur, la forteresse primitive de Concressault fut ruinée par les Anglais au cours de la guerre de Cent Ans. Peu après sa destruction, le duc Jean de Berry (1340-1416) la réédifia plus solidement qu’elle n’était auparavant. Le château reconstruit à la fin du XIVe siècle était de forme hexagonale[13], avec des murs de grosses pierres de 32 mètres de hauteur et de 12 mètres environ d’épaisseur. Les bâtiments étaient en briques de diverses couleurs et couverts en ardoise. Les fossés avaient une largeur de 32 mètres et une profondeur de 4 mètres. À noter que les contreforts jouxtant l'entrée étaient décorés de statues placées dans des niches à dais[14].
Jean II Stuart de Darnley, connétable d'Écosse, est récompensé de sa participation à la bataille de Baugé par la seigneurie de Concressault, près de Sancerre. Ce dernier deviendra aussi seigneur d'Aubigny-sur-Nère en . Sous le règne de Charles VII (1422-1461), le château fut à nouveau assiégé par les Anglais, qui ne parvinrent pas à s’en emparer. Poursuivis par les Français, ils confondirent une fosse étroite et profonde avec la Sauldre qu’ils pensaient pouvoir passer à gué. Beaucoup s’y étant noyés, cet endroit fut appelé par la suite la fosse aux Anglais.
Après avoir été une simple châtellenie, Concressault devint siège d'un bailliage royal sous le règne de Charles VIII (1483-1498) en remplacement d'Aubigny-sur-Nère, donné par le roi à la famille écossaise des Stuart. On y suivait la coutume de Lorris-Montargis pour les fiefs, et de Berry pour les biens en roture. Du bailliage royal de Concressault ressortissaient les justices suivantes : ville et paroisse de Concressault ; ville et paroisse d'Aubigny-sur-Nère ; ville et paroisse de La Chapelle-d'Angillon ; Oizon ; châtellenie, paroisse et bourg d'Argent-sur-Sauldre ; châtellenie et paroisse de Clermont de Beanieu [= Clémont] ; Blancafort ; Autry-le-Châtel ; Poilly-lez-Gien, Saint-Martin-sur-Ocre ; Saint-Brisson ; Saint-Firmin-sur-Loire ; Pierrefitte-ès-Bois ; Cernoy-en-Berry ; Sury-ès-Bois ; la châtellenie de Vailly (Vailly-sur-Sauldre) ; Barlieu ; Thou ; Dampierre ; Villegenon ; Assigny ; Seligny (Subligny) ; Savigny (Savigny-en-Sancerre) ; Belleville-sur-Loire ; Boulleret ; Bannay ; Saint-Jame (Sainte-Gemme-en-Sancerrois) ; Jars ; Notre-Dame du Noyer [=Le Noyer] ; Sens (Sens-Beaujeu) ; Neuilly-en-Sancerre ; Crézancy-en-Sancerre ; Mennetou (Menetou-Râtel) ; Ivoy-le-Pré ; La Chapelotte ; Méry-ès-Bois ; Presly-le-Chétif [Presly] ; Ennordres ; Ménétréol-sur-Sauldre.
![]() |
Les armes de Concressault se blasonnent ainsi : Bandé d'or et de gueules de six pièces[15].
|
---|
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
? | ? | Claude Fleuriet | ||
mars 2001 | mars 2008 | Jacques Willemin | ||
mars 2008 | 2014 | Anne-Marie Legras | SE | ingénieur de recherche au CNRS retraitée |
mars 2014 | En cours | Antoine Fleuriet[16],[17] | Ancien cadre |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[19].
En 2019, la commune comptait 202 habitants[Note 3], en diminution de 6,05 % par rapport à 2013 (Cher : −3 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
360 | 360 | 421 | 307 | 410 | 445 | 458 | 493 | 526 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
536 | 578 | 606 | 598 | 631 | 623 | 665 | 647 | 649 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
598 | 618 | 553 | 512 | 508 | 456 | 415 | 384 | 337 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
298 | 261 | 232 | 216 | 236 | 214 | 224 | 227 | 215 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
203 | 202 | - | - | - | - | - | - | - |
Sur les autres projets Wikimedia :