Clitourps (prononcé [klituʁ][1]) est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 226 habitants[Note 1].
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La commune est au nord-est de la péninsule du Cotentin. Son bourg est à 3 km au sud-est de Saint-Pierre-Église, à 9 km à l'ouest de Barfleur et à 11 km au nord-ouest de Quettehou[2].
Dans cette commune, la roche dominante est l'arkose.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique franc», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du type «climat océanique» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[6].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[5]
Moyenne annuelle de température: 10,7°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 1,2 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 0 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 13,9 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 7,1 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Gonneville», sur la commune de Gonneville-Le Theil, mise en service en 1959[11] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[12],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 10,7°C et la hauteur de précipitations de 919,7 mm pour la période 1981-2010[13].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], «Cherbourg – Maupertus», sur la commune de Cherbourg-en-Cotentin, mise en service en 1935 et à 18 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 10,4°C pour la période 1971-2000[15] à 10,7°C pour 1981-2010[16], puis à 11,1°C pour 1991-2020[17].
Urbanisme
Typologie
Clitourps est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[18],[19],[20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cherbourg-en-Cotentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 77 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[21],[22].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,1% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (90,2%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante: terres arables (73,1%), prairies (17%), forêts (9,8%)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[24].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Clitorp en 1164[25],[26]; Clitorp vers 1180 (cartulaire de Coutances, copie Delisle)[25].
Le toponyme est issu du norroisklif, «rocher, butte, falaise», et thorp (comprendre þorp), «ferme (isolée), groupe de fermes iolées, village»[27],[25],[26],[28], d'où le sens global de «groupe de fermes, village de la butte». Dans cette hypothèse, il faut supposer que la butte en question est le mont Étolan, qui culmine à 138 m sur le territoire de Saint-Pierre-Église, et s'étend sur les deux communes.
Remarque: l'appellatif norrois (ou vieil anglais) klif se retrouve pluieurs fois en Normandie, notamment en Cotentin avec le mont Étanclin (Mont Estenclif 1262), mont de Doville (anciennement mont Escalleclif) et vraisemblablement le mont Clin (la Hague). Quant à l'évolution de -torp en -tourp, -tour(s) n'apparaît qu'au XVIesiècle dans le nord Cotentin (cf. le Tourp), alors qu'ailleurs la voyelle ouverte o de torp se maintient (cf. le Torp). Il s'agit d'une mutation locale que l'on constate aussi dans hougue, resté hogue dans les autres pays normands.
Le gentilé est Clitourpais.
Histoire
Un des premiers seigneurs de Clitourps fut Gresten (Geirsteinn en vieux norrois), qui a laissé son nom au fief de Grainthéville (Grestenvilla). Un autre Scandinave, Torgis ou Turgis (Þórgíls en vieux norrois) son vassal ou parent, bâtit le manoir de Torgistorps, devenu plus tard prieuré. D'après les notes de Léopold Delisle, Clitourps fut le berceau de la famille Prevel, dont un membre Regnouf (ou Renouf, vieux norrois RúnulfR, influencé dans la prononciation populaire par les noms francs en Ragin- > Re- cf. Raginald > Renaud), prit une part importante à la conquête de l'Angleterre en 1066, sous la conduite de Guillaume le Bastard.
À la fin du XIesiècle, Roger était seigneur de Clitourps. Simon, son fils, avait le patronage de l'église qu´il donna en 1120 dans toute son intégrité au chapitre de Coutances[29]. En 1189, Hugues, fils d´Amaury, seigneur de Clitourps suivit Richard Cœur de Lion à la troisième croisade.
En 1224, le seigneur de Clitourps s´appelait Gaulthier. En 1287, Robert de La Haye, écuyer, procéda sans succès contre le chapitre de Coutances au sujet du patronage de l'église. Dans la première moitié du XIVesiècle, le seigneur de la paroisse est Jean de Clitourps. Une de ses filles porta cette terre dans la famille Osbert (d´argent à la croix de gueules cantonnée de quatre lionceaux de sable). Guillaume Osbert est mort en 1455, il laisse un fils Pierre Osbert, seigneur de Tesson, Brucheville, Clitourps et des Moutiers, vicomte de Coutances. Il vivait encore en 1485. Par mariage, vente, échange ou autrement, la seigneurie de Clitourps passe dans la famille des Castel, qui possède le fief de Saint Pierre Église depuis 1475. Le , Bon Thomas Castel vendit la seigneurie et le patronage honoraire de Clitourps à Charles Alexandre Lefèvre, écuyer, sieur de Crainthéville[30].
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[32].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[34].
En 2019, la commune comptait 226 habitants[Note 9], en augmentation de 10,78% par rapport à 2013 (Manche: −0,97%, France hors Mayotte: +2,17%).
Clitourps a compté jusqu'à 622 habitants en 1806.
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
521
532
622
505
502
511
461
414
398
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
362
333
314
321
330
302
304
270
288
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
276
292
292
268
264
229
225
222
220
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2004
2006
2009
183
175
135
145
140
138
164
179
197
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2014
2019
-
-
-
-
-
-
-
201
226
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[35] puis Insee à partir de 2006[36].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
Une des éoliennes près de Clitourps.
Parc éolien de Clitourps: il y a quelques années a eu lieu l'installation de cinq éoliennes sur la commune.
Lieux et monuments
Abri sous roche du Mont Étolan. Le site a été occupé par dix à douze Néandertaliens entre 55 000 et 40 000 ans avant notre ère. Ils pratiquaient la chasse ou le charognage, et découpaient les morceaux avec des silex. Les fouilles ont débuté en après la découverte d'un biface. Ils s'abritaient dans de petites dépressions ou cuvettes d'un mètre environ afin de se mettre à l'abri des vents dominants[37].
Manoir de Fontenay du XVIesiècle, inscrit au titre des monuments historiques depuis le [38].
Le nouveau Fontenay ou manoir de la Féronnerie, du XVIIIesiècle.
Église Notre-Dame en forme de croix latine du XVIIesiècle. Son chœur a été rebâtie au XVIIesiècle, et à l'intérieur sont conservées de belles statues, des XVeetXVIIIesiècles soit en pierre ou en poterie dont une Vierge à l'Enfant en terre cuite polychromée et dorée du XVIIIe, ainsi que des fonts baptismaux en calcaire d'Yvetot décoré de motifs de rinceaux et d'une inscription gothique «JESUS» (XVIIesiècle)[39].
Manoir de Grainteville ou Graintheville ou Grinthéville reconstruit au XVIIesiècle[40] et son vieux colombier; haut d'un étage sur-rez-de-chaussée, avec une façade plate et une porte centrale et des fenêtres surmontée d'un fronton. Les communs recèlent une charretterie à trois arches en plein cintre reposant sur des colonnes à tailloirs.
Ferme de la Feuvrerie du XVIesiècle.
Manoir de Torgistorps (XIIesiècle) ancien prieuré fondé en 1170, vendu comme bien national en 1792[41]. Il dépendait de l'abbaye de Saint-Sauveur[42].
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[7].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[8].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
François de Beaurepaire (préf.Yves Nédélec), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, Paris, A. et J. Picard, , 253p. (ISBN2-7084-0299-4, OCLC15314425), p.102.
Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t.2: Formations non romanes; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p.1015.
Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223p. (ISBN2-86253-247-9), p.74, 134.
Louis Drouet, Recherches historiques sur les vingt communes du canton de Saint-Pierre-Église. Cherbourg, Imprimerie Saint-Joseph, 1893. Réédition par les Éditions Heimdal à Bayeux, 1977.
Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin: Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296p. (ISBN978-2-913920-38-5), p.199.
René Gautier et al. (préf.Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche: Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll.«Inédits & Introuvables», , 704p. (ISBN978-2-35458-036-0), p.159.
Georges Bernage, «La presqu'île du Cotentin - Dans le Val de Saire», dans La Normandie médiévale: 10 itinéraires, Éditions Heimdal, coll.«La France Médiévale», , 174p. (ISBN2-902171-18-8), p.30.
Maurice Lecœur (photogr.Christine Duteurtre), Val de Saire, Isoète, , 173p. (ISBN978-2-9139-2076-7), p.42.
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