Cazedarnes [ka.zə.daʁ.nə], en occitan Casa d'Arnas ['ka.zɔ 'd‿ar.nɔs], est une commune française située dans le sud-ouest du département de l'Hérault, en région Occitanie. On y pratiqua longtemps jadis la sériciculture.
Cazedarnes | |
L'abbaye de Fontcaude sur la commune de Cazedarnes. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Hérault |
Arrondissement | Béziers |
Intercommunalité | Communauté de communes Sud-Hérault |
Maire Mandat |
Thierry Cazals 2020-2026 |
Code postal | 34460 |
Code commune | 34065 |
Démographie | |
Gentilé | Cazedarnais |
Population municipale |
608 hab. (2019 ![]() |
Densité | 52 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 25′ 31″ nord, 3° 01′ 45″ est |
Altitude | Min. 98 m Max. 251 m |
Superficie | 11,64 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Béziers (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Pons-de-Thomières |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le ruisseau de Ronnel, le ruisseau du Daro, le ruisseau Rhonel et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (le « Minervois ») et deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Cazedarnes est une commune rurale qui compte 608 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Béziers. Ses habitants sont appelés les Cazedarnais ou Cazedarnaises.
Prades-sur-Vernazobre | Cessenon-sur-Orb | |
Pierrerue | ![]() |
Cessenon-sur-Orb |
Cébazan | Puisserguier | Cazouls-lès-Béziers |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[1].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[4] complétée par des études régionales[5] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Cazouls-les-Beziers », sur la commune de Cazouls-lès-Béziers, mise en service en 1980[6] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[7],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 14,8 °C et la hauteur de précipitations de 691,7 mm pour la période 1981-2010[8]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Sete », sur la commune de Sète, mise en service en 1949 et à 54 km[9], la température moyenne annuelle évolue de 15 °C pour la période 1971-2000[10], à 15,4 °C pour 1981-2010[11], puis à 15,8 °C pour 1991-2020[12].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive oiseaux :, retenu pour la conservation de rapaces de l'annexe I de la directive oiseaux, en particulier l'Aigle de Bonelli et l'Aigle royal. Mais le Busard cendré, le Circaète Jean-le-Blanc et le Grand-Duc sont également des espèces à enjeu pour ce territoire[14], d'une superficie de 24 820 ha, retenu pour la conservation de rapaces de l'annexe I de la directive oiseaux, en particulier l'Aigle de Bonelli et l'Aigle royal. Mais le Busard cendré, le Circaète Jean-le-Blanc et le Grand-Duc sont également des espèces à enjeu pour ce territoire[15].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 5] est recensée sur la commune[16] : la « plaine de Cazedarnes » (1 340 ha), couvrant 4 communes du département[17] et une ZNIEFF de type 2[Note 6],[16] : les « Vignes du Minervois » (9 972 ha), couvrant 13 communes du département[18].
Cazedarnes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[19],[I 1],[20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Béziers, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 53 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (54,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (59,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (44,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (38,9 %), zones agricoles hétérogènes (10 %), zones urbanisées (4,8 %), forêts (1,6 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Cazedarnes est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[22]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[23].
Cazedarnes est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en juin 2013 et court jusqu'en 2022, où il doit être renouvelé. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par deux arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 9],[24].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 84,4 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 315 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 315 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 85 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[25],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[26].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1987, 1992, 1995, 1996, 2005 et 2019.
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Cazedarnes est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[27].
Au Xe siècle, Cazedarnes était constitué de deux hameaux distincts : le masage haut et le masage bas, qui dépendaient entièrement de Cessenon-sur-Orb. On y trouve déjà une église, qui pourrait être l'église primitive de l'actuelle église Saint-Amans. Cazedarnes ne devient commune qu'en 1850.
Abbaye de Prémontrés du XIIe siècle, l'abbaye de Fontcaude est située sur la commune de Cazedarnes. Fondée en 1154, celle-ci avait été incendiée en 1577 lors des guerres de religion puis vendue aux enchères publiques après la Révolution française. Soumise au délabrement durant le XIXe siècle, elle fut redécouverte en 1969. L'association "Les amis de Fontcaude" a entrepris un long travail (qui fut primé dans le cadre de l'opération "Chefs-d'œuvre en péril") pour la restaurer. Ainsi furent mis au jour l'église Sainte-Marie, le cloître, la fonderie de cloches et le moulin. La municipalité de l'époque, pour sa part, fit installer un éclairage en rapport avec le lieu et exposer dans l'abbaye devenue musée un ouvrage manuscrit retrouvé dans les archives municipales.
Il a été établi que l'abbaye avait été construite sur un terrain donné par un certain Armengaud (nom courant dans le Sud-Ouest) sous condition de pouvoir y être enterré, ce qui fut fait.
Une bretelle des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle passant par l'abbaye, elle y accueille la fraternité jacquaire de Septimanie depuis le 13 mars 1995. Le chapitre solennel de réception des nouveaux membres se tient le 25 juillet pour la fête de Saint-Jacques-le-Majeur. L'abbaye accueille également des manifestations culturelles telles que Musiques au cœur du vignoble ainsi que des représentations de chants grégoriens.
Un cimetière wisigoth a été retrouvé à proximité.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 2001 | En cours | Thierry Cazals | PS | Fonctionnaire |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1851. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[29].
En 2019, la commune comptait 608 habitants[Note 10], en augmentation de 5,74 % par rapport à 2013 (Hérault : +7,63 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1851 | 1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
350 | 365 | 362 | 392 | 379 | 451 | 468 | 479 | 502 |
1896 | 1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
480 | 533 | 523 | 502 | 440 | 475 | 470 | 457 | 387 |
1954 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
386 | 389 | 353 | 284 | 300 | 329 | 394 | 433 | 452 |
2009 | 2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - |
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524 | 593 | 608 | - | - | - | - | - | - |
En 2018, la commune compte 235 ménages fiscaux[Note 11], regroupant 579 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 20 430 €[I 4] (20 330 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 6] | 8,9 % | 10 % | 10,7 % |
Département[I 7] | 10,1 % | 11,9 % | 12 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 373 personnes, parmi lesquelles on compte 76 % d'actifs (65,3 % ayant un emploi et 10,7 % de chômeurs) et 24 % d'inactifs[Note 12],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui du département, mais supérieur à celui de la France.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Béziers, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 9]. Elle compte 61 emplois en 2018, contre 49 en 2013 et 49 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 247, soit un indicateur de concentration d'emploi de 24,6 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 59,5 %[I 10].
Sur ces 247 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 45 travaillent dans la commune, soit 18 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 90,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,8 % les transports en commun, 3,6 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3,2 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
40 établissements[Note 13] sont implantés à Cazedarnes au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 14],[I 13].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
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Nombre | % | % | |
Ensemble | 40 | ||
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 4 | 10 % | (6,7 %) |
Construction | 11 | 27,5 % | (14,1 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 9 | 22,5 % | (28 %) |
Activités immobilières | 3 | 7,5 % | (5,3 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 8 | 20 % | (17,1 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 1 | 2,5 % | (14,2 %) |
Autres activités de services | 4 | 10 % | (8,1 %) |
Le secteur de la construction est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 27,5 % du nombre total d'établissements de la commune (11 sur les 40 entreprises implantées à Cazedarnes), contre 14,1 % au niveau départemental[I 14].
La commune est dans le « Soubergues », une petite région agricole occupant le nord-est du département de l'Hérault[32]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 15] sur la commune est la viticulture[Carte 4].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 67 | 48 | 35 | 31 |
SAU[Note 16] (ha) | 488 | 462 | 393 | 316 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 67 lors du recensement agricole de 1988[Note 17] à 48 en 2000 puis à 35 en 2010[34] et enfin à 31 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 54 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 67 % de ses exploitations[35],[Carte 6]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 488 ha en 1988 à 316 ha en 2020[Carte 7]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 7 à 10 ha[34].
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Les armes de Cazedarnes se blasonnent ainsi : tiercé en pairle, au premier d'azur au soleil non figuré d'or, au deuxième d'or à un cep de vigne feuillé et fruité de gueules soutenu d'une terrasse d'argent craquelée de sable, au troisième de gueules à une jumelle ondée abaissée d'argent, une crosse épiscopale d'or brochant sur le tout[37]
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