Cébazan [se.ba.zɑ̃] (en occitan Cebasan [se.βa.'zan]) est une commune française située dans le sud-ouest du département de l'Hérault, en région Occitanie.
Cébazan | |
Rue principale de Cébazan. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Hérault |
Arrondissement | Béziers |
Intercommunalité | Communauté de communes Sud-Hérault |
Maire Mandat |
Marc Fidel 2020-2026 |
Code postal | 34360 |
Code commune | 34070 |
Démographie | |
Gentilé | Cébazanais, Cébazanaises |
Population municipale |
627 hab. (2019 ![]() |
Densité | 48 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 24′ 16″ nord, 2° 58′ 31″ est |
Altitude | 151 m Min. 112 m Max. 268 m |
Superficie | 13,03 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Béziers (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Pons-de-Thomières |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | cebazan.fr |
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Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Lirou, le ruisseau du Daro et par deux autres cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (le « Minervois ») et deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Cébazan est une commune rurale qui compte 627 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Béziers. Ses habitants sont appelés les Cébazanais ou Cébazanaises.
La commune s'étend sur 13 km2. Elle est entourée par les communes de Pierrerue, Cazedarnes, Puisserguier, Creissan, Quarante, Cruzy, Villespassans et Saint-Chinian. Cébazan est situé à 21 km au nord-ouest de Béziers, la plus grande ville des environs. Située à 151 mètres d'altitude, la commune de Cébazan est traversée par les cours d'eau : le Lirou, le Ruisseau de Ronnel, le Ruisseau du Daro, le Ruisseau de Gabelas. La commune est proche du parc naturel régional du Haut-Languedoc distant d'environ 13 km.
Point le plus haut : Col de Fontjun situé à 268 mètres d'altitude.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[1].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[4] complétée par des études régionales[5] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Villespassans », sur la commune de Villespassans, mise en service en 1980[6]et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[7],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 14,4 °C et la hauteur de précipitations de 729,2 mm pour la période 1981-2010[8]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, dans le département de l'Aude, mise en service en 1948 et à 55 km[9], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[10], à 14,1 °C pour 1981-2010[11], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[12].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive oiseaux :, retenu pour la conservation de rapaces de l'annexe I de la directive oiseaux, en particulier l'Aigle de Bonelli et l'Aigle royal. Mais le Busard cendré, le Circaète Jean-le-Blanc et le Grand-Duc sont également des espèces à enjeu pour ce territoire[14], d'une superficie de 24 820 ha, retenu pour la conservation de rapaces de l'annexe I de la directive oiseaux, en particulier l'Aigle de Bonelli et l'Aigle royal. Mais le Busard cendré, le Circaète Jean-le-Blanc et le Grand-Duc sont également des espèces à enjeu pour ce territoire[15].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 5] est recensée sur la commune[16] : la « plaine de Cazedarnes » (1 340 ha), couvrant 4 communes du département[17] et une ZNIEFF de type 2[Note 6],[16] : les « Vignes du Minervois » (9 972 ha), couvrant 13 communes du département[18].
Cébazan est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[19],[I 1],[20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Béziers, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 53 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (50,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (52,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (49,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (42,6 %), zones urbanisées (3,6 %), forêts (3,6 %), zones agricoles hétérogènes (0,8 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Cébazan est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[22]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[23].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Lirou. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 1996, 2003, 2005 et 2019[24],[22].
Cébazan est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en juin 2013 et court jusqu'en 2022, où il doit être renouvelé. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par deux arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 9],[25].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 82,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 355 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 354 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 85 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[26],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[27].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[28].
Cébazan est créé vers l’an 859 par des moines bénédictins. Le village est alors formé de cinq mas qui portent les noms propres des familles qui les occupèrent : Fraisse, Gache, Sipière, Affre et Fontjun. Certaines rues du village portent les noms des fondateurs (rue du hameau de Sipière, rue du hameau de Gache, rue du hameau de Fraisse).
Le village principal : Cébazan ; hameaux : Fontjun et la Vidalette.
Le col de Fontjun (260 m d'altitude), lieu de combat (affaire de Fontjun) pendant la Seconde Guerre mondiale en 1944 sur la RD612 ex N112.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1792 | 1797 | Castel Louis | ||
1797 | 1798 | Sipière François | ||
1798 | 1799 | Miquel Etienne | ||
1799 | 1814 | Planès Jean | ||
1874 | 1815 | Affre Jean[29] | ||
1815 | 1821 | Sipière François | ||
1821 | 1830 | Miquel Etienne | ||
1830 | 1837 | Tarbouriech Jean Bernard | ||
1837 | 1871 | Miquel Jean | ||
1871 | 1878 | Miquel Emile | ||
1878 | 1878 | Castel Elie | ||
1878 | 1884 | Sicard Jean[30] | ||
1884 | 1889 | Castel Elie | ||
1889 | 1891 | Rols Emile | ||
1891 | 1892 | Affre Basile | ||
1892 | 1908 | Sicard Toussaint | ||
1908 | 1915 | Sicard Camille | ||
1915 | 1921 | Sicard Jean | ||
1921 | 1944 | Villes Lambert | ||
1944 | 1959 | Cassillac Marius[31] | ||
1959 | 1977 | Gibrat Paul | ||
1977 | 1989 | Delort Gilbert Richard | ||
1989 | 2020 | Gérard Affre | Sans étiquettes | |
2020 | En cours | Marc Fidel[32] | Sans étiquettes |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[34].
En 2019, la commune comptait 627 habitants[Note 10], en augmentation de 8,67 % par rapport à 2013 (Hérault : +7,63 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
306 | 281 | 356 | 402 | 371 | 383 | 386 | 398 | 376 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
351 | 376 | 427 | 474 | 488 | 575 | 553 | 578 | 591 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
653 | 631 | 634 | 611 | 541 | 541 | 498 | 454 | 487 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
479 | 420 | 368 | 376 | 377 | 343 | 442 | 459 | 548 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
608 | 627 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, la commune compte 259 ménages fiscaux[Note 11], regroupant 588 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 20 870 €[I 4] (20 330 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 6] | 8,7 % | 10,9 % | 7,4 % |
Département[I 7] | 10,1 % | 11,9 % | 12 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 374 personnes, parmi lesquelles on compte 75,3 % d'actifs (68 % ayant un emploi et 7,4 % de chômeurs) et 24,7 % d'inactifs[Note 12],[I 6]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département, alors qu'en 2008 il était supérieur à celui de la France.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Béziers, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 9]. Elle compte 113 emplois en 2018, contre 118 en 2013 et 111 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 260, soit un indicateur de concentration d'emploi de 43,4 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 54,6 %[I 10].
Sur ces 260 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 58 travaillent dans la commune, soit 22 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 89,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,6 % les transports en commun, 3,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 4,2 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
42 établissements[Note 13] sont implantés à Cébazan au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 14],[I 13].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 42 | ||
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 5 | 11,9 % | (6,7 %) |
Construction | 4 | 9,5 % | (14,1 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 16 | 38,1 % | (28 %) |
Activités immobilières | 3 | 7,1 % | (5,3 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 4 | 9,5 % | (17,1 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 4 | 9,5 % | (14,2 %) |
Autres activités de services | 6 | 14,3 % | (8,1 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 38,1 % du nombre total d'établissements de la commune (16 sur les 42 entreprises implantées à Cébazan), contre 28 % au niveau départemental[I 14].
La commune est dans le « Soubergues », une petite région agricole occupant le nord-est du département de l'Hérault[37]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 15] sur la commune est la viticulture[Carte 4].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 78 | 55 | 38 | 28 |
SAU[Note 16] (ha) | 557 | 434 | 300 | 246 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 78 lors du recensement agricole de 1988[Note 17] à 55 en 2000 puis à 38 en 2010[39] et enfin à 28 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 64 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 67 % de ses exploitations[40],[Carte 6]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 557 ha en 1988 à 246 ha en 2020[Carte 7]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 7 à 9 ha[39].
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Les armes de Cébazan se blasonnent ainsi : d'or à un saint Martin à cheval donnant la moitié de son manteau à un pauvre, le tout d'azur posé sur une terrasse de sinople.[41].
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