Cap-d'Ail(Capo d'Aglio en italien, Cap d'Alh /kaw’day/ en provençal niçois) est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, à la limite ouest de Monaco. Ses habitants sont appelés les Cap-d'Aillois. La commune tire son nom du cap homonyme (cap d'Ail), situé sur son territoire.
Cap-d’Ail, jusqu’en 1860, était rattaché au comté de Nice. C’est en 1908 que Cap-d’Ail, qui dépendait de La Turbie, devint une commune à part entière[1].
Autour de Cap-d'Ail
Vers le nord: frontalier avec La Turbie. / Isola 2000, à 105 km. / Grenoble, à 340 km. / Lyon, à 492 km. / Paris, à 954 km.
Vers l'est: frontalier avec le quartier de Fontvieille de Monaco. / Menton, à 16 km. / Vintimille (Italie), à 29 km. / San Remo (Italie), à 59 km. / Gênes (Italie), à 183 km. / Rome (Italie), à 694 km. Vers l'ouest: frontalier avec Èze. / Beaulieu-sur-Mer, à 9 km. / Nice, à 18 km. / Toulon, à 170 km. / Marseille, à 226 km.
Cap-d'Ail possède des plages réputées pour leur naturel, ainsi qu'un sentier littoral, que borde une végétation méditerranéenne typique.
Le relief escarpé, caractéristique du bassin versant monégasque, fait plonger la commune depuis les pentes verticales de la Tête de Chien jusqu'aux criques sauvages des plages de la Mala[2].
Cap-d'Ail bénéficie de la station d'épuration intercommunale de Nice d'une capacité de 650 000 équivalent-habitants[4].
Climat
Climat classé Csb dans la classification de Köppen et Geiger[5].
Article détaillé: Climat des Alpes-Maritimes.
Sentier du littoral Cap-d'Ail.
Sentier du littoral, ville de Cap-d'Ail.
Parc Sacha Guitry, ville de Cap-d'Ail.
Sentier du littoral, ville de Cap-d'Ail.
Urbanisme
La commune est intégrée dans le plan local d'urbanisme métropolitain approuvé le 25 octobre 2019[6].
Typologie
Cap-d'Ail est une commune urbaine[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9].
Elle appartient à l'unité urbaine de Menton-Monaco (partie française), une agglomération internationale dont la partie française regroupe 9 communes[10] et 70 439 habitants en 2019, dont elle est une commune de la banlieue[11],[12].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Monaco - Menton (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].
La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[15]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[16],[17].
La commune dispose d'un plan local d'urbanisme[18],[19].
Occupation des sols
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (58,3% en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (42,7%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
zones urbanisées (58,3%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (36,4%), eaux maritimes (5,3%)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].
Voies de communications et transports
Voies routières
La commune est traversée par la RD 6098 (basse corniche) et la RD 6007 (anciennement RN7 - dite «moyenne corniche» dénommée avenue Prince-Rainier-III-de-Monaco) sur sa périphérie septentrionale. En bord de mer, le sentier littoral est un ancien parcours réaménagé de 3 600 m rejoignant les plages Mala et Marquet en passant par la pointe des Douaniers.
Le port artificiel de Cap-d'Ail[22], à l'extrémité est du territoire de la commune, a son quai nord-est en frontière avec Monaco, à Fontvieille comme toute la partie est de la commune[23].
Port Hercule (Port de Monaco),
Port Lympia (port de Nice).
Risques naturels et technologiques
Le 2 octobre 2020, de nombreux villages des diverses vallées des Alpes-Maritimes (Breil-sur-Roya, Fontan, Roquebillière, St-Martin-Vésubie, Tende...) sont fortement impactés par un "épisode méditerranéen" de grande ampleur[24]. Certains hameaux sont restés inaccessibles jusqu'à plus d'une semaine après la catastrophe et l'électricité n'a été rétablie que vers le 20 octobre. L'Arrêté du 7 octobre 2020 portant reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle a identifié 55 communes, dont Cap-d'Ail, au titre des "Inondations et coulées de boue du 2 au 3 octobre 2020"[25].
Commune située dans une zone de sismicité moyenne[26].
Qualité de l'environnement
La volonté de valoriser son environnement permet à la commune d'être détentrice depuis 1995 du label «pavillon bleu».
Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF Marine de type 2) Pointe Mala et plateau du Cap-d'Ail[27], avec un remarquable sentier de découverte sur le littoral (panneaux pédagogiques sur la faune et la flore marine ou terrestre).
Toponymie
Origine du nom
Le nom de Cap-d'Ail vient de Cap d'Aglio, que l'on trouve sur la carte de Monaco de 1602[28].
D'après Jacques Astor[29], Ail vient de AL qui est une base pré-indo-européenne, rattachée à KAL, pierre, par Trombetti[30] et Pierre Fouché[31].
D'autre hypothéses ont été proposées[32], par exemple Cau Daï, par André Compan, qu'il traduit par «Cap en forme de faux»[33], ou une provenance du nom d'homme latin «Alius» par Dauzat et Rostaing[34].
Quant à la tour sarrasine, qui est un ancien poste de garde de la principauté de Monaco, elle porte sur la carte de 1602 le nom abeglio, dont l'étymologie n'est pas très claire. Certains y voient le dieu Apollon en ligure[35].
Le rapprochement d'Abeglio avec abeille (apis en latin, abiho en provençal), a donné les trois abeilles d'or des armoiries. Mais l'on sait que les armes parlantes peuvent être basées sur un rébus ou un à-peu-près. En tout état de cause, ce rapprochement semble assez fantaisiste, ainsi que le fait de considérer Aglio comme un diminutif d'Abeglio[36],[37]. N'oublions pas non plus que la toponymie n'est devenue une science qu'au XIXesiècle, et qu'antérieurement l'origine des noms de ville était basé sur des rébus ou des calembours[38].
Prononciation
En langue occitaneniçoise (Georges Castellana), on dit Caup d'Alh et pour ses habitants lu capolhencs (norme classique) ou bien Cau d'Ai et lu Capouienc (norme mistralienne). Le Petit Larousse indique la prononciation «Cabdail» notée [kabdaj] mais on peut aussi bien s'en tenir à [kap daj].
Histoire
Un premier document de 1078 fait mention du domaine de La Turbia. La Turbie, dont dépend le hameau de Cap-d'Ail, devient savoisienne en 1388[39].
Dans un acte de 1407, les Richieri, qui possédaient des droits sur Levens, les cédèrent aux Grimaldi de Beuil, en échange du fief d'Eze et du rivage maritime entre Eze et Monaco. L'acte, sanctionné par lettres patentes du seigneur suzerain, qui était le comte de Savoie, désigne ce rivage sous le nom de Caput Dalphini[37],[40].
Cap-d’Ail était, sous le nom de La Turbie-sur-Mer[41], la façade maritime de la commune de La Turbie, avant de s’en détacher et d'être érigée en commune le , quatre ans après que la commune de Beausoleil ait fait de même. Cette fondation est un effet de la croissance urbaine monégasque de la fin du XIXesiècle[42]. En 1921, la commune est classée comme étant une station climatique.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, Cap-d'Ail est libérée le [43].
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Article connexe: Élections municipales de 2020 dans les Alpes-Maritimes.
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Intercommunalité
Commune membre de la Métropole Nice Côte d'Azur.
Liste des maires
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1983
1995
Pierre Albrand
PCF
1995
En cours (au 12 août 2021)
Xavier Beck
UMP puis LR
Député (1995-1997) Conseiller général puis départemental des Alpes-Maritimes (2011-) 1er vice-président du conseil départemental des Alpes-Maritimes (2017-)
Finances communales
En 2019, le budget de la commune était constitué ainsi[44]:
total des produits de fonctionnement: 8 530 000 €, soit 1 805 € par habitant;
total des charges de fonctionnement: 8 339 000 €, soit 1 764 € par habitant;
total des ressources d'investissement: 1 525 000 €, soit 323 € par habitant;
total des emplois d'investissement: 1 903 000 €, soit 403 € par habitant;
endettement: 203 000 €, soit 43 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants:
taxe d'habitation: 9,58%;
taxe foncière sur les propriétés bâties: 18,69%;
taxe foncière sur les propriétés non bâties: 48,61%;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties: 0,00%;
cotisation foncière des entreprises: 0,00%.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2017: médiane en 2017 du revenu disponible, par unité de consommation: 24 210 €[45].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1911. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[46]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[47].
En 2019, la commune comptait 4 523 habitants[Note 3], en diminution de 1,8% par rapport à 2013 (Alpes-Maritimes: +1,25%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1968
1 485
1 964
2 876
3 444
3 113
2 567
2 987
3 541
4 200
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1975
1982
1990
1999
2006
2008
2013
2018
2019
4 282
4 402
4 859
4 532
4 887
4 997
4 606
4 529
4 523
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[48] puis Insee à partir de 2006[49].)
Le territoire de la commune est réputé pour ses villas «Belle Époque» luxueuses, qui virent arriver de nombreuses vedettes et personnalités dans la première partie du XXesiècle.
La commune de Cap-d'Ail propose également à la location, le château des Terrasses, sorti de terre en 1896, qui a accueilli en ses murs les grands de ce monde, comme le prince Albert Ier de Monaco. Racheté en 2001 par la municipalité de Cap-d'Ail.
Le château de l'Ermitage ou château Malet. Aux alentours de 1892, le diplomate britannique Edward Malet, qui possède déjà le domaine de Saint-Laurent à Eze, acquiert un terrain de 5,8 ha au Cap-d'Ail et charge l'architecte danois Hans-Georg Tersling d'y construire une villa, achevée en 1896. D'une superficie d'environ 1000 m², elle donne sur Monte-Carlo et la mer Méditerranée. Elle possède notamment une salle de bal dont les plafonds peints atteignent 15 mètres de haut (le panneau central aurait été, dit-on, inspiré de celui de la salle des Empereurs de la résidence de Wurtzbourg en Allemagne, œuvre du peintre Giambattista Tiepolo) et un parc de 6 ha réalisé par le paysagiste Russell Page, qui comprend de nombreux éléments végétaux et architecturaux (roseraie, palmeraie, arbres séculaires, oliviers, pins maritimes, cascade, bassins aux nénuphars, piscine). La reine Victoria et l'impératrice Eugénie y ont notamment séjourné[65]. Le château appartient de nos jours à l'oligarque russe Nikolay Sarkisov[66].
Église Notre-Dame-du-Cap-Fleuri, construite en 1909. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[70],[71].
Personnalités liées à la commune
Winston Churchill, le premier ministre britannique, a été maire honoraire de la commune.
Les frères Auguste et Louis Lumière, qui ont possédé une magnifique demeure dans l'avenue Charles-Blanc.
Didier Deschamps, sélectionneur de l'équipe de France de football, habite la commune. Le stade municipal a été renommé à son nom.
André Malraux et Josiane Clotis firent un séjour à la moitié de l'année 1941 à la villa Les Camélias.
Sacha Guitry.
Greta Garbo a séjourné à de nombreuses reprises à la villa The Rock.
Héraldique
Blason
D’azur à la tour d’argent terrassée de sinople, accompagnée de trois abeilles d’or, ordonnées deux en flancs et une en chef[72].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Notes et références
Notes
Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Annales monégasques, Monaco, Publication des archives du palais princier, , 324p. (ISBN2-903147-21-3), p.195.
Jacques Astor, Dictionnaire des noms de familles et noms de lieux du midi de la France, Millau, Editions du Beffroi, , 1296p. (ISBN2-908123-59-2), p.825.
A. Trombetti, Saggio di antica onomastica mediterranea, Firenze, Rinascimento del libro, .
Pierre Fouché, Quelques considérations sur la base toponymique: A propos du pré-indo-européen, KAL, pierre, Revue des langues romanes. LXVIII, 1937-1939, p.401-411.
André Compan, Etude sur l'origine des noms de communes dans les Alpes-Maritimes, Nice, CDDP des Alpes-Maritimes, , 90p. (ISBN2-86629-264-2, lire en ligne), p.67.
Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN2-85023-076-6), p.128.
Collectif (dir.), Le patrimoine des communes des Alpes-Maritimes en deux volumes, vol.II: Cantons de Roquebillière à Canton de Villefranche-sur-Mer, Paris, Flohic Éditions, coll.«Le Patrimoine des Communes de France», , 1077p. (ISBN2-84234-071-X)
Canton de Villefranche-sur-Mer: pp. 1015 à 1020: Cap-d'Ail
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]
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