Bus-lès-Artois est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.
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Ce village picard, niché au creux d'un vallon sec, est situé au nord de l'Amiénois, à égale distance d'Amiens et d'Arras, d'Albert et de Doullens. Limitrophe du Pas-de-Calais, il est aisément accessible par les voies de communication moyennes (RD 11 et RD 938).
Bus-lès-Artois est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,2% en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (89,6%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (79%), prairies (8,1%), forêts (6,3%), zones urbanisées (4,5%), zones agricoles hétérogènes (2,1%)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Le lieu est attesté dès le Xesiècle et apparaît en 1168 sous la forme Bosci. Issu du gallo-romain boscu (terme bas latin boscus, d'origine germanique, qui a donné le français bois). Cependant, la forme actuelle de Bus peut impliquer une confusion avec un autre terme d'origine germanique busk- de sens proche.
Son étymologie justifiée par la présence d'un bois[8] encore existant, a été complétée, afin de souligner sa proximité avec l'Artois, province d'Ancien Régime et ancienne frontière septentrionale du royaume.
Histoire
Des traces d'occupation préhistorique ont été observées en plusieurs endroits du territoire.
La seigneurie locale est connue depuis le Xesiècle, le premier seigneur du lieu connu étant Charles de Bus (né vers 975), marié avec Louise d'Heilly vers 998.
Un pèlerinage en l'honneur de Saint Jean-Baptiste, instauré depuis le XIIIesiècle, fut très suivi jusqu'à la fin du XIXesiècle.Le premier registre paroissial conservé date de 1596. L'ensemble des registres est consultable en ligne.
A la fin du XVIesiècle, la seigneurie appartient à Guillain Lucas, chanoine de la Cathédrale Notre-Dame d'Amiens, dont le tombeau est visible derrière le maître-autel de la cathédrale.
Au XVIIesiècle, compte tenu de sa situation sur la limite septentrionale du royaume de France, le village est ravagé par les troupes, notamment lors du siège de Corbie et de la guerre de Trente Ans.
Des muches (souterrains-refuges), connues essentiellement par la tradition orale et les éboulements successifs, parcourent le village.
Le 27 mai 1797, un important incendie ravage 33 maisons et l'église.
En 1814, quatre moulins à vent étaient en activité au sud de la commune (Moulins Levaillant, Placide, Joseph-Pombourg et Tripet).
En 1836, le village comptait une activité ouvrière très développée. Aux trois activités principales (textile, agriculture et bâtiment) s'ajoutaient notamment un médecin, un bourrelier, un tailleur et un épicier[8]. Près de 900 habitants peuplaient la localité en ce milieu du XIXesiècle.
En 1916, et compte tenu de la situation du village à l'arrière-front, les habitants accueillent régulièrement les soldats alliés au cours de la Première Guerre mondiale.
Proximité entre habitants et soldats en 1916.
Politique et administration
Par arrêté préfectoral du , la commune est détachée le de l'arrondissement d'Amiens pour intégrer l'arrondissement de Péronne[9].
Liste des maires
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1793
1795
Jean-Baptiste Dessein
1795
1795
Jacques Crampon
1796
1798
Timothée Graux
1798
1800
Robert Pombourcq
Ancien curé d'Halloy (Pas-de-Calais)[réf.nécessaire]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[14].
En 2019, la commune comptait 131 habitants[Note 3], en diminution de 5,76% par rapport à 2013 (Somme: −0,2%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
630
656
678
735
790
847
833
871
776
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
775
735
700
678
624
535
524
453
409
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
394
380
369
296
292
287
268
218
218
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2008
2013
214
193
158
135
135
146
144
144
139
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2018
2019
-
-
-
-
-
-
-
133
131
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
Le village compte notamment cinq agriculteurs, un café-tabac (a fermé), un garage (a fermé), une entreprise de travaux agricoles et un paysagiste[8].
Culture locale et patrimoine
Monuments
Église Saint-Pierre: restaurée en 1804 (éléments en brique, ensemble des charpentes et de la décoration) à la suite d'un incendie survenu en 1797, l'église paroissiale a connu auparavant diverses époques de reconstruction et d'agrandissement (probablement XVIIesiècle pour le clocher et la nef, XVIIIesiècle pour le chœur). Placée en avant-corps de la nef, la tour massive bâtie en pierre calcaire révèle les armes des familles Brunel et Durieux, portées au dessus du portail entre 1691 et 1723. Elle incorpore dans sa structure une fenêtre de nature ogivale antérieure ( ca.XVesiècle), vraisemblablement baie occidentale de l'ancienne façade, occultée par un placard donnant sur une tribune du XIXesiècle. L'arche surbaissée qui communique avec la nef, constitue probablement la partie la plus ancienne de l'édifice (origine médiévale). La sonnerie actuelle est composée de trois cloches accordées sur sol3, la3 et si3, et nommées Marie, Virginie et Éléonore. Elles ont été refondues par Gorlier à Frévent (62) et dotent le beffroi depuis 1851[18]
Selon la tradition, depuis le XIIIesiècle, l'église a été le lieu d'un pèlerinage très suivi en l'honneur de saint Jean-Baptiste, à la suite du don d'une relique du saint (os du pouce) fait par Wallon de Sarton, chanoine de Picquigny en 1206, probablement frère d'armes d'Alexandre (ca. 1145-1215), sire de Bus et chevalier croisé en 1187.
Château et chapelle castrale reconstruits en 1838 (ou 1848), situés sur un contrefort naturel au nord de l'église, et succédant à plusieurs constructions dont une fortifiée d'époque médiévale, en lisière du Bois de Bus. Son jardin à l'anglaise a fait l'objet d'un inventaire[20],[21].
Place publique comprenant un terrain de ballon au poing bordé d'arbres, située dans le prolongement du parc du château.
Lieux de mémoire de la Première Guerre mondiale
Mémorial érigé aux frais de la ville anglaise de Leeds en remerciement de l'accueil des villageois fait aux soldats anglais stationnés à l'arrière du front, avant le départ du 1er juillet 1916 pour la bataille de la Somme[8].
Tombes militaires du Commonwealth (Première Guerre mondiale) dans le cimetière communal.
Autres lieux
Lieux-dits du terroir: Le Bois de Bus, les Heuyes, le Bois du Faÿ, la Ruelle du curé, la Ruelle du moulin, le Moulin Danicourt, les Haies Bodo, la Cornée d’Ambroise, les Chaudières, la Marette, la Pierre-Bise, le Fossé Ferry-Blondel, le Moulin brulé, Notre-Dame du Chêne, etc.
Personnalités liées à la commune
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Héraldique
Article connexe: Armorial des communes de la Somme.
Blason
Tiercé en pairle renversé: au 1er de gueules à deux clés d'or passées en sautoir, au 2e d'argent au chêne au naturel, au 3e d'azur à la fleur de lys d'or[22].
Détails
Le chêne symbolise un ancien bois, qui aurait donné le nom de «Bus».
La fleur de lys est extraite du blason de la famille Pelet et peut également faire référence aux blasons de la Somme et de la Picardie. Les deux clés sont celles de saint Pierre, patron de la paroisse. Création de Jean-François Binon utilisée par la commune.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
«Bus-les-Artois», sur le site de la Communauté de communes du Pays du Coquelicot (consulté le ).
André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, imp. Frédéric Paillart, coll.«Richesses en Somme», 4e trimestre 2003, 302p., p.176 (ASINB000WR15W8).
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