Beaumarchés (Bèumarchés en gascon) est une commune française située dans le sud-ouest du département du Gers en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le pays d'Astarac, un territoire du sud gersois très vallonné, au sol argileux, qui longe le plateau de Lannemezan.
Beaumarchés | |
L'église Notre-Dame. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Gers |
Arrondissement | Mirande |
Intercommunalité | Communauté de communes Bastides et Vallons du Gers |
Maire Mandat |
Gérard Castet 2020-2026 |
Code postal | 32160 |
Code commune | 32036 |
Démographie | |
Gentilé | Beaumarchésien, Beaumarchésienne |
Population municipale |
661 hab. (2019 ![]() |
Densité | 20 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 35′ 12″ nord, 0° 05′ 26″ est |
Altitude | 177 m Min. 129 m Max. 246 m |
Superficie | 32,47 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Pardiac-Rivière-Basse |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Midouze, l'Arros, le Bouès, le ruisseau de Larté, le Lys et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Beaumarchés est une commune rurale qui compte 661 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 2 315 habitants en 1821. Ses habitants sont appelés les Beaumarchésiens ou Beaumarchésiennes.
Le patrimoine architectural de la commune comprend un immeuble protégé au titre des monuments historiques : l'église de la Nativité-de-Notre-Dame, inscrite en 1926.
Bastide située dans le vignoble des Côtes-de-Saint-Mont l'ancienne route nationale la route nationale 646 entre Courties et Plaisance. Du balcon dominant la vallée d'Arros, la vue sur la chaîne des Pyrénées est grandiose.
Lasserrade | Couloumé-Mondebat | Louslitges |
Plaisance, Saint-Aunix-Lengros |
![]() |
Courties |
Ladevèze-Rivière | Juillac | Tourdun |
Beaumarchés se situe en zone de sismicité 2 (sismicité faible)[2].
La commune est dans le bassin de l'Adour, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[3]. Elle est drainée par la Midouze, l'Arros, le Bouès, le Larté, le Lys, le ruisseau de Barran, le ruisseau de Cabeil, le ruisseau de Langlé, le ruisseau de Langlé, le ruisseau de Maribot et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 47 km de longueur totale[4],[Carte 1].
La Midouze, d'une longueur totale de 151,5 km, prend sa source dans la commune d'Armous-et-Cau et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest puis vers l'ouest. Elle traverse la commune et se jette dans l'Adour à Vicq-d'Auribat, après avoir traversé 46 communes[5].
L'Arros, d'une longueur totale de 130,8 km, prend sa source dans la commune d'Esparros et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Adour à Izotges, après avoir traversé 54 communes[6].
Le Bouès, d'une longueur totale de 62,5 km, prend sa source dans la commune de Burg et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Arros sur le territoire communal, après avoir traversé 32 communes[7].
Le ruisseau de Larté, d'une longueur totale de 17 km, prend sa source dans la commune de Sauveterre et s'écoule vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans l'Arros à Plaisance, après avoir traversé 9 communes[8].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[9]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[10].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[12] complétée par des études régionales[13] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lupiac », sur la commune de Lupiac, mise en service en 1984[14] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[15],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,5 °C et la hauteur de précipitations de 852,9 mm pour la période 1981-2010[16]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Auch », sur la commune d'Auch, mise en service en 1985 et à 40 km[17], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour 1981-2010[18] à 13,5 °C pour 1991-2020[19].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 2[Note 4] est recensée sur la commune[20] : le « cours de l'Arros » (1 675 ha), couvrant 41 communes dont 20 dans le Gers et 21 dans les Hautes-Pyrénées[21].
Beaumarchés est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[22],[I 1],[23]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (92,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (40,7 %), terres arables (32,7 %), prairies (12,5 %), forêts (11,8 %), zones urbanisées (1,4 %), eaux continentales[Note 6] (0,8 %)[24].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Beaumarchés est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité faible)[25]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[26].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Arros, la Midouze, le Bouès et le ruisseau de Larté. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[27]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1988, 1999 et 2009[28],[25].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (94,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 350 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 350 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 93 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[29],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[30].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 1993, 2002, 2011 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[25].
Son nom provient d'Eustache de Beaumarchès, grand bâtisseur de bastides dans le Sud-Ouest de la France dans le cadre de sa fonction de sénéchal à Toulouse à partir de 1272. Toutefois, le village a connu ces dernières années un mitage de maisons individuelles quelconques dans sa périphérie qui ressort d'une perte de clairvoyance et de culture historique et urbaine par les acteurs (habitants, élus) de ces méfaits.
La bastide est créée par pariage entre le sénéchal Eustache de Beaumarchais représentant le roi Philippe Le Hardi dans le Sud-Ouest, et le comte de Pardiac en 1288. Le vaste territoire de la bastide englobe alors Mondebat, Scieurac, Flourès, Armous-et-Cau, Monterran. Cependant la ville végète et ne connait pas un fort développement[31].
La paroisse de Beaumarchés, avec celle de Marciac, fut une des nombreuses enclaves de la Jugerie de Rivière-Verdun dans le comté d'Armagnac jusqu'à la Révolution française. L'ancienne abbaye de Case-Dieu faisait partie de ce territoire.
Beaumarchés a construit un Réseau d'Initiative Public Wi-Fi (Aménagement numérique) qui permet depuis 2006 aux habitants de bénéficier d'offres internet haut débit via le FAI als@tis.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1792 | 1795 | Jean Terrail | ||
1792 | 1797 | Joseph Laffitte | ||
1797 | 1801 | Pierre Ducasse | ||
1801 | 1810 | Jacques Lamarque | ||
1810 | 1815 | Côme Damien Chaubin | ||
1815 | 1816 | Jean Dubernet | ||
1816 | 1828 | Olivier Bousses De Foucaud | ||
1828 | 1832 | Jean-françois Maignon | ||
1832 | 1835 | Olivier Lahens | ||
1835 | 1857 | Auguste Lamarque | ||
1857 | 1871 | Pierre Omer Lartigue | ||
1871 | 1873 | Prosper Duffour | ||
1873 | 1877 | Raymond Dulitges | ||
1877 | 1878 | Pierre Omer Lartigue | ||
1878 | 1879 | Prosper Duffour | ||
1879 | 1884 | Gabriel Trempat | ||
1884 | 1896 | Gabriel Dauriac | ||
1896 | 1904 | Jean-pierre Villas | ||
1904 | 1921 | Paul Dutemps Du Cric | ||
1921 | 1925 | Jean-pierre Villas | ||
1925 | 1929 | Paul Dutemps Du Cric | ||
1929 | 1941 | Ludovic Rigade | ||
1941 | 1944 | Abel Trempat | ||
1944 | 1952 | Victor Lamothe | ||
1952 | 1970 | Maurice Dubernet | ||
1970 | 1974 | Henri Cazaban | ||
1974 | 1983 | Guy Dupeyron | ||
1983 | En cours | Gérard Castet[33] | PS puis MDC puis MRC |
Retraité fonction publique Conseiller général du Canton de Plaisance (2011-2015) Conseiller départemental depuis 2015 |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[35].
En 2019, la commune comptait 661 habitants[Note 7], en diminution de 2,94 % par rapport à 2013 (Gers : +0,58 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
Une école maternelle et élémentaire publique (78 en 2017)[38].
Un institut médico-éducatif, IME du Domaine de Pagès[39].
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 287 ménages fiscaux[Note 8], regroupant 623 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 20 140 €[I 4] (20 820 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 6] | 6,6 % | 6,9 % | 10,3 % |
Département[I 7] | 6,1 % | 7,5 % | 8,2 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 397 personnes, parmi lesquelles on compte 74,5 % d'actifs (64,2 % ayant un emploi et 10,3 % de chômeurs) et 25,5 % d'inactifs[Note 9],[I 6]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département, alors qu'il était inférieur à celui de la France en 2008.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 9]. Elle compte 203 emplois en 2018, contre 182 en 2013 et 178 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 257, soit un indicateur de concentration d'emploi de 79,1 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 53,4 %[I 10].
Sur ces 257 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 104 travaillent dans la commune, soit 41 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 78,5 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 5,4 % les transports en commun, 4,4 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 11,7 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
53 établissements[Note 10] sont implantés à Beaumarchés au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 11],[I 13].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
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Nombre | % | % | |
Ensemble | 53 | 100 % | (100 %) |
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 12 | 22,6 % | (12,3 %) |
Construction | 6 | 11,3 % | (14,6 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 8 | 15,1 % | (27,7 %) |
Information et communication | 3 | 5,7 % | (1,8 %) |
Activités financières et d'assurance | 2 | 3,8 % | (3,5 %) |
Activités immobilières | 5 | 9,4 % | (5,2 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 8 | 15,1 % | (14,4 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 1 | 1,9 % | (12,3 %) |
Autres activités de services | 8 | 15,1 % | (8,3 %) |
Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 22,6 % du nombre total d'établissements de la commune (12 sur les 53 entreprises implantées à Beaumarchés), contre 12,3 % au niveau départemental[I 14].
Les trois entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[41] :
La commune est dans la Rivière Basse, une petite région agricole occupant une partie ouest du département du Gers[42]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 12] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 5].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 62 | 43 | 36 | 32 |
SAU[Note 13] (ha) | 2 284 | 2 233 | 2 178 | 2 049 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 62 lors du recensement agricole de 1988[Note 14] à 43 en 2000 puis à 36 en 2010[44] et enfin à 32 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 48 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[45],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 2 284 ha en 1988 à 2 049 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 37 à 64 ha[44].
Viticulture : Côtes-de-saint-mont (AOVDQS)
Sur la place principale, quelques couverts typiques du Sud-Ouest de la France.
Château
Le Château d'Esparbès, domaine privé, est construit au XIIe siècle près de l'église de Coutens[46].
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Blasonnement :
D’azur à trois fleurs de lis d’or à l’inscription d'argent « SEEL DE LA VILLE DE BEAUMARCHEZ » en orle à la pointe de l'écu[50]. |
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