Ladevèze-Rivière (La Devesa Ribèra en gascon) est une commune française située dans le département du Gers, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le pays de Rivière-Basse, un territoire qui s’allonge dans la moyenne vallée de l’Adour, à l’endroit où le fleuve marque un coude entre Bigorre et Gers.
Pour les articles homonymes, voir Ladevèze.
Ladevèze-Rivière | |
![]() L'église Saint-Laurent-de-Theus. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Gers |
Arrondissement | Mirande |
Intercommunalité | Communauté de communes Bastides et Vallons du Gers |
Maire Mandat |
Cyril Cotonat 2020-2026 |
Code postal | 32230 |
Code commune | 32174 |
Démographie | |
Gentilé | Ladevéziens |
Population municipale |
222 hab. (2019 ![]() |
Densité | 16 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 33′ 10″ nord, 0° 04′ 28″ est |
Altitude | 150 m Min. 134 m Max. 220 m |
Superficie | 13,54 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Pardiac-Rivière-Basse |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site officiel |
modifier ![]() |
Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par l'Arros, le ruisseau de Larté, le ruisseau de la Côte, le ruisseau de Lanti et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Ladevèze-Rivière est une commune rurale qui compte 222 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 732 habitants en 1846. .
Ses habitants sont nommés les Ladevéziens et Ladevéziennes.
Ladevèze-Rivière est une commune de Gascogne située dans le vignoble des Côtes-de-Saint-Mont.
Saint-Aunix-Lengros | Beaumarchés | |
Ladevèze-Ville | ![]() |
Juillac |
Armentieux |
Ladevèze-Rivière se situe en zone de sismicité 2 (sismicité faible)[2].
La commune est dans le bassin de l'Adour, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[3]. Elle est drainée par l'Arros, le Larté, le ruisseau de la Côte, le ruisseau de Lanti, le ruisseau de la Choune, le ruisseau des Abonnas et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 18 km de longueur totale[4],[Carte 1].
L'Arros, d'une longueur totale de 130,8 km, prend sa source dans la commune d'Esparros et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Adour à Izotges, après avoir traversé 54 communes[5].
Le ruisseau de Larté, d'une longueur totale de 17 km, prend sa source dans la commune de Sauveterre et s'écoule vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans l'Arros à Plaisance, après avoir traversé 9 communes[6].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[7]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[8].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[10] complétée par des études régionales[11] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Maubourguet », sur la commune de Maubourguet, mise en service en 1886[12] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[13],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,1 °C et la hauteur de précipitations de 876,3 mm pour la période 1981-2010[14]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Tarbes-Lourdes-Pyrénées », sur la commune d'Ossun, dans le département des Hautes-Pyrénées, mise en service en 1946 et à 42 km[15], la température moyenne annuelle évolue de 12,2 °C pour la période 1971-2000[16], à 12,6 °C pour 1981-2010[17], puis à 12,9 °C pour 1991-2020[18].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 2[Note 4] est recensée sur la commune[19] : le « cours de l'Arros » (1 675 ha), couvrant 41 communes dont 20 dans le Gers et 21 dans les Hautes-Pyrénées[20].
Ladevèze-Rivière est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[21],[I 1],[22]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (98,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (62,3 %), zones agricoles hétérogènes (32,7 %), zones urbanisées (3 %), forêts (1,4 %), prairies (0,6 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Ladevèze-Rivière est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité faible)[24]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[25].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Arros et le ruisseau de Larté. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[26]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999 et 2009[27],[24].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (94,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 129 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 129 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 93 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[28],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[29].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[24].
En 1309, Bernard VI, comte d'Armagnac, accorde une charte de coutumes aux habitants de Ladevèze. Bernard VII, lui aussi comte d'Armagnac interprète et confirme les coutumes précédentes le en l'église de Castelnau Rivière Basse. Ces coutumes, reprenant l'ensemble des droits et devoirs du seigneur mais aussi des habitants, régissaient le droit civil et commercial, la justice et la perception des taxes diverses sur le territoire de ladite seigneurie.
Jusqu'à la Révolution les communes actuelles de Ladevèze Ville et Ladevèze Rivière formaient une unique communauté "La Deveze" ou Ladevèze. Le centre de cette communauté était le bourg de Ladevèze Ville appelé "La ville". C'était autrefois "un des plus importants Castelnaux de la Gascogne". Ce bourg s'est peu à peu dépeuplé. Mais il subsiste encore des vestiges importants de son enceinte médiévale.
![]() |
Blason | De gueules à l'agneau pascal la tête contournée d'argent. Supports : deux lions d'or |
---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
2001 | 2008 | Guy Castaignon | ||
2008 | En cours | Cyril Cotonat[30] | LREM | Fonctionnaire |
Les données manquantes sont à compléter. |
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
655 | 652 | 679 | 622 | 708 | 713 | 732 | 710 | 692 |
1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
655 | 664 | 619 | 654 | 637 | 610 | 572 | 537 | 519 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
515 | 486 | 386 | 366 | 350 | 302 | 301 | 318 | 308 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 | 2014 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
313 | 285 | 261 | 245 | 223 | 225 | 227 | 218 | 220 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
222 | - | - | - | - | - | - | - | - |
De fin août à début novembre, se déroulent les « Journées Portes ouvertes des monuments historiques ». Ce sont des manifestations européennes annuelles qui permettent de découvrir de nombreux édifices, dont ceux situés à Ladevèze-Rivière et Ladevèze-Ville. Les monuments sont souvent ouverts exceptionnellement au public et l'accès est gratuit ou à prix réduit. Ces journées sont l’occasion d’entrevoir l’unité et la diversité du patrimoine culturel commun à l’Europe, à travers des conférences historiques, ou encore des jeux utilisant divers supports.
En été, Ladevèze-Rivière devient la résidence d'artistes avec le festival Trad'Jazz, à l'initiative de l'association Trad'envie basée à Pavie. Elle organise des sessions de stage encadrées par quatre formateurs, deux issus de la musique « Trad » et deux du Jazz, sur plusieurs jours. Ces sessions de stages sont conclues par un concert.
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 108 ménages fiscaux[Note 6], regroupant 220 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 19 120 €[I 4] (20 820 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 6] | 6,5 % | 8,1 % | 7,8 % |
Département[I 7] | 6,1 % | 7,5 % | 8,2 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 138 personnes, parmi lesquelles on compte 75,2 % d'actifs (67,4 % ayant un emploi et 7,8 % de chômeurs) et 24,8 % d'inactifs[Note 7],[I 6]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et département, alors qu'en 2008 il était supérieur à celui du département et inférieur à celui de la France.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 9]. Elle compte 34 emplois en 2018, contre 53 en 2013 et 47 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 97, soit un indicateur de concentration d'emploi de 34,7 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 53,4 %[I 10].
Sur ces 97 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 22 travaillent dans la commune, soit 22 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 82,8 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2 % les transports en commun, 5 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 10,1 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
15 établissements[Note 8] sont implantés à Ladevèze-Rivière au [I 13]. Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 26,7 % du nombre total d'établissements de la commune (4 sur les 15 entreprises implantées à Ladevèze-Rivière), contre 27,7 % au niveau départemental[I 14].
La commune est dans la Rivière Basse, une petite région agricole occupant une partie ouest du département du Gers[33]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 9] sur la commune est la culture de céréales et/ou d'oléoprotéagineuses[Carte 5].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 34 | 28 | 18 | 17 |
SAU[Note 10] (ha) | 1 175 | 1 033 | 1 052 | 1 164 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 34 lors du recensement agricole de 1988[Note 11] à 28 en 2000 puis à 18 en 2010[35] et enfin à 17 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 50 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[36],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 1 175 ha en 1988 à 1 164 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 35 à 68 ha[35].
Initialement édifiée entre le XIIe et le XIIIe siècle, l’église Saint-Laurent-de-Theus s’élevait sur le territoire de La Devèze. Commune composée de 5 paroisses, à proximité de 4 autres églises (Saint-André de-Bagues, La Madeleine, Saint-Pierre et Notre-Dame-de-Castex). En 1790, des différends politiques et économiques provoquèrent la scission de La Devèze en deux communes distinctes : Ladevèze-Ville (sur les hauteurs de la circonscription originelle, encore appelée Ladevèze-Montagne à l’époque révolutionnaire) et Ladevèze-Rivière (dont le territoire jouxte l’Arros, affluent de l’Adour traversant les départements du Gers et des Hautes-Pyrénées). Les églises de Saint-Laurent-de-Theus et Saint-André-de-Bagues, de type roman, devinrent ainsi les deux seules paroisses de la commune de Ladevèze-Rivière.
L’église Saint André-de-Bagues est située à flanc de coteau sur la commune de Ladevèze-Rivière, non loin de l’église Sainte-Marie Madeleine, son annexe en 1783. De fondation romane (édifiée au cours du XIIe siècle par les seigneurs de Rive-Haute), elle est orientée et appartient au type VII de Mesplé : nef unique et abside semi-circulaire à contreforts non axiaux. Longue de 16,20 m, large de 5 m, son clocher, de forme plate, est surmonté d’une croix de 10 m de haut sur 5 m de large et est doté de 2 cloches.
Ce second lavoir de la commune de Ladevèze-Rivière, situé dans le quartier de Saint-Laurent, a été construit au début du XXe siècle (autour des années 1908/1910) et est en cours de réhabilitation. En effet, il est prévu de refaire la toiture et la charpente.
En 2001, deux membres de la société archéologique, historique, littéraire et scientifique du Gers, Maryse Turbé et Pierre Léoutre, ont publié un livre consacré aux « Lavoirs, puits, sources, fontaines : les monuments hydriques en Gascogne gersoise ». Cet ouvrage, encore disponible au siège de la société auscitaine, a connu un franc succès, et trouve encore des lecteurs, puisque récemment, au salon du livre & du livre d’artiste organisé le dimanche à Auch par l’association a.artelibris[37], l’un des auteurs a pu rencontrer Cyril Cotonat, maire de Ladevèze-Rivière ; ils ont discuté d’un lavoir qui n’avait pas été répertorié dans l’ouvrage de 2001.
La croix Saint-André a été rénovée en 2009 par les Ladevéziens, différentes croix dont celles-ci peuvent être observées sur le territoire ladevézien.