Babeau-Bouldoux (en occitan Babau e Boldors) est une commune française située dans le sud-ouest du département de l'Hérault, en région Occitanie.
Babeau-Bouldoux | |
Mairie. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Hérault |
Arrondissement | Béziers |
Intercommunalité | Communauté de communes Sud-Hérault |
Maire Mandat |
Jérôme Roger 2020-2026 |
Code postal | 34360 |
Code commune | 34021 |
Démographie | |
Gentilé | Babeaunais bouldounais |
Population municipale |
297 hab. (2019 ![]() |
Densité | 14 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 26′ 13″ nord, 2° 54′ 36″ est |
Altitude | 200 m Min. 153 m Max. 681 m |
Superficie | 21,4 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Pons-de-Thomières |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Vernazobre, le ruisseau d'Ilouvre, le ruisseau de Donnadieu, le ruisseau de Touloubre et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (le « Minervois ») et quatre zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Babeau-Bouldoux est une commune rurale qui compte 297 habitants en 2019. Ses habitants sont appelés les Badoussiens ou Badoussiennes.
Ferrières-Poussarou | ||
Pardailhan | ![]() |
Saint-Chinian |
Assignan | Saint-Chinian |
Saint-Chinian ~ 5 km / Assignan ~ 5 km / Ferrières-Poussarou ~ 6 km / Villespassans ~ 6 km / Pardailhan ~ 7 km / Pierrerue ~ 8 km / Cébazan ~ 8 km / Berlou ~ 8 km / Prades-sur-Vernazobre ~ 9 km / Cruzy ~ 10 km / Saint-Jean-de-Minervois ~ 10 km / Montouliers ~ 11 km / Quarante ~ 12 km / Saint-Étienne-d'Albagnan ~ 12 km / Agel ~ 12 km.
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Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[1].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[4] complétée par des études régionales[5] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Villespassans », sur la commune de Villespassans, mise en service en 1980[6]et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[7],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 14,4 °C et la hauteur de précipitations de 729,2 mm pour la période 1981-2010[8]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, dans le département de l'Aude, mise en service en 1948 et à 52 km[9], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[10], à 14,1 °C pour 1981-2010[11], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[12].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive oiseaux : le « Minervois »[14], d'une superficie de 24 820 ha, retenu pour la conservation de rapaces de l'annexe I de la directive Oiseaux, en particulier l'Aigle de Bonelli et l'Aigle royal. Mais le Busard cendré, le Circaète Jean-le-Blanc et le Grand-Duc sont également des espèces à enjeu pour ce territoire[15].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 5] est recensée sur la commune[16] : le « maquis de St-Chinian » (561 ha), couvrant 2 communes du département[17] et trois ZNIEFF de type 2[Note 6],[16] :
Babeau-Bouldoux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[21],[I 1],[22]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (78 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (79,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (62,4 %), cultures permanentes (17,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (15,6 %), zones agricoles hétérogènes (2,5 %), zones urbanisées (2,1 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Babeau-Bouldoux est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à un risque particulier : le risque de radon[24]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[25].
Babeau-Bouldoux est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en juin 2013 et court jusqu'en 2022, où il doit être renouvelé. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par deux arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 8],[26].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 18 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 237 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 183 sont en en aléa moyen ou fort, soit 77 %, à comparer aux 85 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[27],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[28].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1996 et 2018.
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[29].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Babeau-Bouldoux est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[30].
La localité est née de la fusion du hameau de Babeau et de celui de Bouldoux pour former la commune actuelle.
Babeaux est attesté sous la forme Baboira dès l'an 1127 dans le cartulaire de Gélase.
Bouldoux est attesté sous la forme Bouldous entre 1740 et 1760.
Babau e Boldors en occitan.
La commune de Babeau-Bouldoux est née le 18 juillet 1921[31] de la fusion de deux hameaux situés à moins d'un kilomètre l'un de l'autre : Babeau, où se trouve la mairie, et Bouldoux sur le ruisseau de L'Illouvre qui, en aval, rejoint le Vernazobres (la rivière qui arrose Saint-Chinian) mais également des lieux-dits de Bonnadieu et Cauduro. La commune a été érigée à partir d'une partie du territoire de Saint-Chinian.
Les habitants de la commune de Babeau-Bouldoux sont les "Babeaunais - Bouldounais"
Entre 1965 et 2005, le paysage de Babeau-Bouldoux a profondément changé, pour deux raisons :
Sur le plan sociologique, le café du village qui mettait à disposition son téléviseur a disparu, chacun étant maintenant équipé chez lui. Ont disparu également le maréchal-ferrant et le four du boulanger que chacun pouvait utiliser dans la journée.
On remarque aussi sur ces trente années une diminution importante de débit du Vernazobres, qui traverse la commune.
Au voisinage immédiat de la ville sont groupés des potagers individuels partageant un système d'irrigation par roulement utilisant la gravité naturelle et mis en place jadis par les frères dominicains.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1921 | 1940 | Henri Babeau | ||
1940 | 1947 | André Babeau | ||
1947 | 1956 | André Brousse | ||
1956 | 1965 | Paul Rouanet | ||
1965 | 1995 | André Rouanet | ||
1995 | 2008 | Jean-Claude Rouanet | ||
mars 2008 | mars 2014 | Jean-Louis Bousquet | SE | |
mars 2014 | En cours (au 18 mai 2020) |
Jérôme Roger[32],[33] | SE | Agriculteur[34] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1921. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[36].
En 2019, la commune comptait 297 habitants[Note 9], en augmentation de 3,13 % par rapport à 2013 (Hérault : +7,63 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 |
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377 | 411 | 464 | 453 | 353 | 352 | 346 | 321 | 242 |
1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2019 | - | - |
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249 | 249 | 243 | 284 | 291 | 298 | 297 | - | - |
- Une église datée de la période pré-romane à Saint-Jean d'Orte, en ruines.
- Des moulins en ruines le long du ruisseau de l'Ilouvre.
- La chapelle de Cauduro et une vieille croix dans le hameau isolé de Cauduro près de la commune de Pardailhan.
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Blason | Parti de gueules et d'or, à 2 grappes de raisin de l'un en l'autre en chef et à une crosse épiscopale d'argent brochant sur la partition, à une fontaine héraldique d'azur, traversée par 3 sources d'argent et à la bordure partie d'or et de gueules, surbrochant en pointe. |
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Détails | Création : Didier Catarina et Jean-Paul Fernon adoptée par délibération municipale du 27 avril 2017. |
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